Je suis un chouilla circonspect en sortie de salle. Parce que je ne m'attendais pas à un film contenant autant d'humour, bien que Barbare en avait aussi une petite dose.
Ca m'a un peu plombé le climax d'y rigoler plus que frissonner. Pas un défaut en soi, parce que c'est clairement volontaire de la part de Zack Cregger, mais ça n'a pas eu l'effet escompté sur moi je pense.
Weapons (je préfère oublier le titre VF bien moins à propos du contenu de l'œuvre, évoquant notamment indirectement les tueries de masse dans les écoles américaines) n'en est pas moins un bon film qui sait prendre son temps, le drame gardant la main une bonne moitié avant le twist plus horrifique en son centre. Avec un découpage par point de vue qui n'est pas artificiel et sert le traitement du personnage et des différentes thématiques.
Même si on a droit à quelques sursauts réguliers (Cregger manie toujours bien le jump scare), ce n'est qu'une fois la galerie de personnages entièrement creusés que le rollercoaster horrifique peut vraiment démarrer, et c'est là que je suis un peu plus perplexe. Deux-trois séquences efficaces mais je n'ai pas été suffisamment convaincu par la crédibilité de l'antagoniste pour être vraiment dedans et j'ai trouvé l'ensemble un peu trop soft visuellement.
Weapons vient garnir une plutôt bonne année pour l'horreur dit "mainstream" venant de Hollywood, mais je pense lui préférer assez largement Bring Her Back / Substitution.
En un sens, la promo très efficace risque d'être le plus gros problème du film : on nous vend un long métrage terrifiant très premier degré alors que l'on est ici plus sur une fable horrifique abordant les traumas d'une Amérique en dégénérescence. Je ne suis pas sûr de fait que le bouche à oreille soit si positif passé l'effet de curiosité.
PS : j'ai décidément aussi du mal avec Julia Garner. Que ce soit ici, dans Wolf Man ou Apartment 7A récemment, je peine à être convaincu par son jeu dans le genre.