Oppenheimer (2023), Christopher Nolan
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Trailer entier et en HD :
http://drive.google.com/file/d/1NNXwM8h ... p=drivesdk
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Ça va être incroyable ! L'histoire, les moyens mis, le casting, son expérience... Peut-être moyen qu'il accouche de son meilleur film !NaughtyDog a écrit : ↑dim. 7 mai 2023 19:29Trailer entier et en HD :
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J'ai pensé exactement la même chose. Ça + la petite référence orale à Une question de vie ou de mort (A Matter of Life and Death) qui fait plaisir.Breaking the Bat a écrit : ↑dim. 7 mai 2023 19:49Ça va être incroyable ! L'histoire, les moyens mis, le casting, son expérience... Peut-être moyen qu'il accouche de son meilleur film !
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Le film sera R-Rated
Une première pour Nolan depuis Memento et Insomnia
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Officiel : le film dura pile 3h (ce qui en fait le + long de Nolan)
Et il sera R pour "some sexuality, nudity and language"
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Et apparemment il aura l'exclu des salles imax. Tom Cruise n'est d'ailleurs visiblement pas jouasseNaughtyDog a écrit : ↑jeu. 1 juin 2023 23:14Officiel : le film dura pile 3h (ce qui en fait le + long de Nolan)
Et il sera R pour "some sexuality, nudity and language"
Oppenheimer : Tom Cruise n'est pas content !
Oppenheimer sera l'un des grands événements cinématographiques de l'été. Le nouveau film de Christopher Nolan s'annonce monumental. Le réalisateur s'est intéressé cette fois à la vie du "père de la bombe atomique". Cillian Murphy a été choisi pour l'incarner. Mais on verra également au casting Emily Blunt, Matt Damon, Robert Downey Jr. ou encore Florence Pugh.
Toujours très exigeants pour ses films, le cinéaste s'est permis cette fois de reproduire une explosion nucléaire sans CGI ! Il a également tâché de mettre en scène son œuvre à l'aide des caméras IMAX pour pouvoir ainsi offrir aux spectateurs une expérience immersive impressionnante. Tout le monde semble donc attendre Oppenheimer avec impatience. Tout le monde, sauf peut-être Tom Cruise...
À la conquête de l'IMAX
D'après un article de Puck News (relayé par Première), la star de Top Gun: Maverick serait très énervée contre la sortie du film de Christopher Nolan. Le problème étant la place que prendra le long-métrage dans les salles américaines équipées d'écrans IMAX. Car si Oppenheimer sortira le 19 juillet, Tom Cruise aura lui son Mission Impossible 7 à défendre la semaine précédente, le 14 juillet (le 12 en France).
Oppenheimer ©Universal
Oppenheimer ©Universal
Il semblerait alors qu'Universal soit parvenu à placer son film sur tous les écrans IMAX du pays pour au moins trois semaines consécutives. Mission Impossible 7 (distribué par Paramount) n'aurait alors qu'une semaine d'exploitation dans ces conditions. Le film de Christopher McQuarrie se veut pourtant également un grand spectacle d'action. Et on comprend que Tom Cruise s'agace de ne pouvoir permettre au public de découvrir la nouvelle aventure d'Ethan Hunt devant un immense écran IMAX.
Pour cette raison, l'acteur serait actuellement en train de faire pression auprès des exploitants américains pour qu'ils reconsidèrent la distribution des deux films. Si ces derniers ne changent pas leur position, Mission Impossible 7 pourra tout de même être projeté en IMAX après les trois semaines d'exclusivité d'Oppenheimer. Concernant le marché français, on ne sait pas lequel des deux films sera privilégié dans les salles IMAX
https://www.cineserie.com/news/cinema/o ... n-5588738/
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Christopher Nolan révèle que les premiers spectateurs de "Oppenheimer" sont sortis de la salle dévastés !
"Certaines personnes ont quitté la salle absolument dévastées. Ils étaient dans l'incapacité de parler."
ca c'est du teasinggggggg
"Certaines personnes ont quitté la salle absolument dévastées. Ils étaient dans l'incapacité de parler."
ca c'est du teasinggggggg
La clim était mal réglée ?BoBleMexicain a écrit : ↑jeu. 22 juin 2023 11:04Christopher Nolan révèle que les premiers spectateurs de "Oppenheimer" sont sortis de la salle dévastés !
"Certaines personnes ont quitté la salle absolument dévastées. Ils étaient dans l'incapacité de parler."
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J'ai eu le même problème avec Lucy de Luc Besson : j'étais dévasté, incapable de prononcer le moindre mot.robinne a écrit : ↑jeu. 22 juin 2023 12:03La clim était mal réglée ?BoBleMexicain a écrit : ↑jeu. 22 juin 2023 11:04Christopher Nolan révèle que les premiers spectateurs de "Oppenheimer" sont sortis de la salle dévastés !
"Certaines personnes ont quitté la salle absolument dévastées. Ils étaient dans l'incapacité de parler."
ca c'est du teasinggggggg
J'espère qu'Oppenheimer sera de meilleur qualité.
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Je sus ressorti avec un syndrome Gilles de la Tourette éphémère moi. Je ne pouvais plus m'exprimer que par insultes incontrôlées pendant les deux jours qui ont suivi.
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Ça me rassure, je pensais être le seul à avoir eu une réaction physiologique devant. Comme si on m'avait mis sous gaz hilarant toute la journée.
Après ça, j'ai même souri à une blague d'Arthur. J'ai filé aux urgences direct
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Projo le 11 donc je vous donnerai mon avis dans la foulée les kheys
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Après avoir vu ce fameux Oppenheimer en 70mm : très bon !
Alors clairement c'est à la fois un film très différent dans la carrière de Nolan (on peut le mettre à côté d'un First Man de Chazelle), mais aussi complètement dans son style.
C'est également son film le plus dense, et les 3h sont pour ma part tout à fait justifiées tant il y a d'informations à digérer et de personnages impliqués (grosso modo 5-6 centraux et une vingtaine globalement).
Avec ce film, Christopher Nolan embrasse clairement les films de l'Âge d'Or Hollywoodien : du biopic opulent à la reconstitution d'époque exemplaire et au casting all-star.
Un classicisme global où on explore la vie d'une figure historique importante (son œuvre, les retombées politico-médiatiques et l'impact de son entourage), mais évidemment avec la patine de Nolan (la première heure opère sur 3 timelines différentes, tandis que la dernière heure sur 2 avec autant de points de vue).
Et si cette structure peut paraître complexe sur le papier (ou dans l'amorce du récit), le tout fait finalement sens (le récit aurait été complètement imbuvable si narré chronologiquement) tout comme l'usage du noir et blanc (minoritaire) pour aborder un point de vue extérieur à celui de Robert Oppenheimer.
Passé cela, oui c'est pas empli d'émotion, oui je trouve que ça manque de respiration (notamment la première partie qui nous présente extrêmement succinctement la rencontre des 2 femmes de la vie du personnage) et d'un caractère plus dilué.
Mais de l'autre, Oppenheimer fait office de vraie étude de personnage vis-à-vis de son protagoniste, ce qui en fait donc aisément un des meilleurs personnages de toute la filmo de Nolan.
Ce dernier citait Lawrence d'Arabie et JFK comme influences..et il y a de cela c'est vrai (pour l'étude complexe de figure historique et le caractère procédural final avec la main-mise du gouvernement sur l'affaire).
C'est donc régulièrement passionnant, érudit, et très bien interprété par absolument tous les acteurs (mes favoris étant Benny Safdie, Matt Damon, Emily Blunt ou même un Gary Oldman excellent dans une seule séquence).
Cillian Murphy montre encore toute sa minéralité et bouffe l'écran à chaque plan.
Niveau persos féminins c'est un peu trop en retrait je trouve et
Florence Pugh est comme d'hab (excellente), mais finalement trop peu présente pour durablement impacter le personnage à mon goût (elle a son importance au sein du récit néanmoins).
Blunt aurait pu tomber dans le cliché de l'épouse sur le carreau qui gueule sur son mari, mais gagne en épaisseur dans la 2nde partie (là aussi réhaussée par un acting sans faille).
Je ne vais pas trop m'attarder sur le reste, mais outre un montage habile, une photo d'extrême qualité d'Hoytema et un sound design impressionnant, il faut de nouveau saluer Ludwig Goransson qui livre probablement la BO de l'année, et facilement l'OST la plus riche de la filmographie de Nolan ! Il y a de tout,que ce soit de l'orchestral (piano, violon..) ou de l’électronique (un peu comme Tenet) et il me tarde de la réécouter.
Pour le reste, si ce n'est clairement pas un chef-d'oeuvre selon moi de par les quelques tares énoncées, c'est pour moi un pari bien réussi (c'est revigorant de voir ce genre de film fait aujourd'hui) et un très bon film tout simplement !
8/10
Alors clairement c'est à la fois un film très différent dans la carrière de Nolan (on peut le mettre à côté d'un First Man de Chazelle), mais aussi complètement dans son style.
C'est également son film le plus dense, et les 3h sont pour ma part tout à fait justifiées tant il y a d'informations à digérer et de personnages impliqués (grosso modo 5-6 centraux et une vingtaine globalement).
Avec ce film, Christopher Nolan embrasse clairement les films de l'Âge d'Or Hollywoodien : du biopic opulent à la reconstitution d'époque exemplaire et au casting all-star.
Un classicisme global où on explore la vie d'une figure historique importante (son œuvre, les retombées politico-médiatiques et l'impact de son entourage), mais évidemment avec la patine de Nolan (la première heure opère sur 3 timelines différentes, tandis que la dernière heure sur 2 avec autant de points de vue).
Et si cette structure peut paraître complexe sur le papier (ou dans l'amorce du récit), le tout fait finalement sens (le récit aurait été complètement imbuvable si narré chronologiquement) tout comme l'usage du noir et blanc (minoritaire) pour aborder un point de vue extérieur à celui de Robert Oppenheimer.
Passé cela, oui c'est pas empli d'émotion, oui je trouve que ça manque de respiration (notamment la première partie qui nous présente extrêmement succinctement la rencontre des 2 femmes de la vie du personnage) et d'un caractère plus dilué.
Mais de l'autre, Oppenheimer fait office de vraie étude de personnage vis-à-vis de son protagoniste, ce qui en fait donc aisément un des meilleurs personnages de toute la filmo de Nolan.
Ce dernier citait Lawrence d'Arabie et JFK comme influences..et il y a de cela c'est vrai (pour l'étude complexe de figure historique et le caractère procédural final avec la main-mise du gouvernement sur l'affaire).
C'est donc régulièrement passionnant, érudit, et très bien interprété par absolument tous les acteurs (mes favoris étant Benny Safdie, Matt Damon, Emily Blunt ou même un Gary Oldman excellent dans une seule séquence).
Cillian Murphy montre encore toute sa minéralité et bouffe l'écran à chaque plan.
Niveau persos féminins c'est un peu trop en retrait je trouve et
Florence Pugh est comme d'hab (excellente), mais finalement trop peu présente pour durablement impacter le personnage à mon goût (elle a son importance au sein du récit néanmoins).
Blunt aurait pu tomber dans le cliché de l'épouse sur le carreau qui gueule sur son mari, mais gagne en épaisseur dans la 2nde partie (là aussi réhaussée par un acting sans faille).
Je ne vais pas trop m'attarder sur le reste, mais outre un montage habile, une photo d'extrême qualité d'Hoytema et un sound design impressionnant, il faut de nouveau saluer Ludwig Goransson qui livre probablement la BO de l'année, et facilement l'OST la plus riche de la filmographie de Nolan ! Il y a de tout,que ce soit de l'orchestral (piano, violon..) ou de l’électronique (un peu comme Tenet) et il me tarde de la réécouter.
Pour le reste, si ce n'est clairement pas un chef-d'oeuvre selon moi de par les quelques tares énoncées, c'est pour moi un pari bien réussi (c'est revigorant de voir ce genre de film fait aujourd'hui) et un très bon film tout simplement !
8/10
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Les premiers retours font bien état de l'opus le plus radical dans la filmo de Nolan. Hâte !
Et après la belle réussite sur Tenet, je m'attends à une nouvelle pépite sur la bande-originale
Et après la belle réussite sur Tenet, je m'attends à une nouvelle pépite sur la bande-originale
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La BO est une vraie pépite, j'ai réellement hâte de la réécouter
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@NaughtyDog
Nolan traite un peu de la technique, ou il laisse ça en arrière-plan au profit de l'homme ?
J'avoue que c'est un peu ma crainte, il fumait grave la moquette quand il abordait les sujets scientifiques (et surtout l'atome) dans ses précédents films.
Nolan traite un peu de la technique, ou il laisse ça en arrière-plan au profit de l'homme ?
J'avoue que c'est un peu ma crainte, il fumait grave la moquette quand il abordait les sujets scientifiques (et surtout l'atome) dans ses précédents films.
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CILLIAN MURPHY ET CHRIS NOLAN SUR M6 HIER soir au JT express
cte surprise ....
si ya bien un endroit ou je les attendais pas ...
bref
désolé je trouve pas de vidéo
mais en replay si ca vous chante
BON AU FINAL fallait attendre que ce soit posté )
cte surprise ....
si ya bien un endroit ou je les attendais pas ...
bref
désolé je trouve pas de vidéo
mais en replay si ca vous chante
BON AU FINAL fallait attendre que ce soit posté )
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video posté pour ceux qui
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Oui y a de la technique tout de même mais c'est pas forcément le gros focus je trouveRedzing a écrit : ↑mer. 12 juil. 2023 12:06@NaughtyDog
Nolan traite un peu de la technique, ou il laisse ça en arrière-plan au profit de l'homme ?
J'avoue que c'est un peu ma crainte, il fumait grave la moquette quand il abordait les sujets scientifiques (et surtout l'atome) dans ses précédents films.
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Vu le bestiau. Séance finie il y a une heure. C'est du massif. Trop pour un seul visionnage, c'est certain.
J'ai pensé à JFK, The Social Network et Dunkirk. Confirmation que ce dernier a été un tournant pour Nolan.
3 heures, je n'ai pas ressenti de lassitude pour une bonne raison : ça file vite et on nous prend pas forcément par la main. Comme chez Stone, on a énormément d'informations, de visages à mémoriser.
Les temporalités se suivent, se mélangent voire fusionnent. Nolan veut à la fois représenter l'esprit torturé d'Oppenheimer et sa narration rappelle constamment cette idée de la réaction en chaîne.
Oppenheimer est à ce titre encore plus expérimental que l'était le survival guerrier sorti en 2017. Plus opératique, aussi. De quoi vous vriller les tympans (BO superbe, merci Ludwig Goransson), et vous dresser les poils lors du test Trinity (vrai prouesse). Mais pas que.
On a également quelques trucs vraiment inattendus :
Je lis des avis comme quoi le film c'est 2 heures de virtuosité et une heure d'ennui. Je ne suis pas d'accord. J'ai beaucoup aimé la dernière heure car passé l'explosion réelle, on assiste à celle figurative
du personnage principal, et aux conséquences de la bombe A à échelle mondiale, et ce qu'elle révèle des hommes, du politique et du scientifique. Je l'ai trouvé forte, difficile et touchante.
Je suis pas encore bien fixé sur le film, donc pour les défauts ça peut changer.
Là, je dirais que la multiplicité de personnages peut désorienter. Je trouve le personnage d'Emily Blunt un peu délaissé, alors qu'elle croque l'écran à l'occasion de sa grande scène.
Je peux concevoir que le film ne soit pas apprécié. Il est long, bruyant, épuisant. Mais par contre, bon courage aux détracteurs de Nolan pour ôter à ce récit sa très grande richesse, son sens de la nuance
J'ai pensé à JFK, The Social Network et Dunkirk. Confirmation que ce dernier a été un tournant pour Nolan.
3 heures, je n'ai pas ressenti de lassitude pour une bonne raison : ça file vite et on nous prend pas forcément par la main. Comme chez Stone, on a énormément d'informations, de visages à mémoriser.
Les temporalités se suivent, se mélangent voire fusionnent. Nolan veut à la fois représenter l'esprit torturé d'Oppenheimer et sa narration rappelle constamment cette idée de la réaction en chaîne.
Oppenheimer est à ce titre encore plus expérimental que l'était le survival guerrier sorti en 2017. Plus opératique, aussi. De quoi vous vriller les tympans (BO superbe, merci Ludwig Goransson), et vous dresser les poils lors du test Trinity (vrai prouesse). Mais pas que.
On a également quelques trucs vraiment inattendus :
Je lis des avis comme quoi le film c'est 2 heures de virtuosité et une heure d'ennui. Je ne suis pas d'accord. J'ai beaucoup aimé la dernière heure car passé l'explosion réelle, on assiste à celle figurative
du personnage principal, et aux conséquences de la bombe A à échelle mondiale, et ce qu'elle révèle des hommes, du politique et du scientifique. Je l'ai trouvé forte, difficile et touchante.
Je suis pas encore bien fixé sur le film, donc pour les défauts ça peut changer.
Là, je dirais que la multiplicité de personnages peut désorienter. Je trouve le personnage d'Emily Blunt un peu délaissé, alors qu'elle croque l'écran à l'occasion de sa grande scène.
Je peux concevoir que le film ne soit pas apprécié. Il est long, bruyant, épuisant. Mais par contre, bon courage aux détracteurs de Nolan pour ôter à ce récit sa très grande richesse, son sens de la nuance
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Nolan encore plus radical que d'habitude ? Franchement j'attends de voir mais ça fait toujours plaisir de lire votre enthousiasme !
Bien que j'ai zéro confiance sur vos retours concernant Goransson. Si c'est supportable sans boule quies ce serait déjà un progrès inestimable.
Bien que j'ai zéro confiance sur vos retours concernant Goransson. Si c'est supportable sans boule quies ce serait déjà un progrès inestimable.
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Goransson a signé la BO de 2023 for now, ai hate de la réécouter
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Alors, sache qu'on est chez Nolan. Et depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entenduMisterM a écrit : ↑jeu. 20 juil. 2023 23:32Nolan encore plus radical que d'habitude ? Franchement j'attends de voir mais ça fait toujours plaisir de lire votre enthousiasme !
Bien que j'ai zéro confiance sur vos retours concernant Goransson. Si c'est supportable sans boule quies ce serait déjà un progrès inestimable.
Je demande à écouter la BO en dehors, parce que dans le film, son et bande-son s'entremêlent tellement que ce sont les moments de silence qui choquent
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Tu veux dire qu'ils étaient tellement assommés de bruit qu'ils ne pouvaient plus réagir ?ConFucKamus a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 07:31depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entendu
Oui je suis d'accord que Dunkerque et Tenet cognaient dur, perso j'aime bien, la comparaison avec les moments calmes renforce l'immersion. Du coup ça peut expliquer le peu d'intérêt à écouter ces BO à part (encore que celle de Zimmer reste assez agréable).
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Vu hier soir et juste... boooom ! Je crois que ça fait longtemps où, dès le générique de fin, je me dis "Faut que je retourne voir ce film".
Faut qu'on je revois Le Prestige et Interstellar mais je crois bien qu'il signe avec Oppenheimer son meilleur film à mes yeux !
C'est long, c'est bavard mais c'est une claque. Lors des 15 dernières minutes, Nolan nous atomise littéralement et ce dernier plan... Il vous clous au siège !
Bon, je suis aussi un public facile si on peut dire : J'adore tout ce que fait Nolan de manière générale et le sujet du nucléaire m'intéresse particulièrement. Je me documente dessus depuis des années. Donc autant dire qu'Oppenheimer ne pouvait que me convaincre !
Le film est d'une maîtrise et d'une richesse folle. Et Nolan nous implique directement en ne nous prenant pas la main, on doit s'impliquer pour suivre le parcours de cet (anti)héros très Eastwoodien quelque part, car d'abord encensé par son pays avant de se faire laminer comme la dernière des merdes.
Nolan n'oublie jamais l'histoire de ce personnage hyper ambiguë au milieu de l'Histoire avec un grand H. Science, guerre, amour, judiciaire, socialisme, communisme, maccarthysme... Nolan épouse tous ses aspects avec une narration hyper fluide, bien aidé par un montage diablement efficace. Le film m'a aussi fait le même effet que Dunkerque, avec cette volonté de nous mettre sous tension en permanence. Sa froideur habituelle transpire aussi à travers tout le film et il faut dire que ça colle merveilleusement bien avec le sujet (en plus du contexte géopolitique actuel).
Quelques scènes assez puissantes me reste en tête :
Évidemment, rien à redire sur le casting. Cillian Murphy est juste parfait. Quel plaisir de retrouver Downey Jr. en très grande forme. B.O également sublime avec toujours cette importance du son chez Nolan qui prend de plus en plus de place, parfois même plus que l'image. Y a tellement à dire et à débattre sur ce film que je ne sais quoi dire de plus. Si ce n'est que c'est peut-être son film somme et l'un des films les plus marquants de ces dernières années. Il me tarde de le revoir !
Faut qu'on je revois Le Prestige et Interstellar mais je crois bien qu'il signe avec Oppenheimer son meilleur film à mes yeux !
C'est long, c'est bavard mais c'est une claque. Lors des 15 dernières minutes, Nolan nous atomise littéralement et ce dernier plan... Il vous clous au siège !
Bon, je suis aussi un public facile si on peut dire : J'adore tout ce que fait Nolan de manière générale et le sujet du nucléaire m'intéresse particulièrement. Je me documente dessus depuis des années. Donc autant dire qu'Oppenheimer ne pouvait que me convaincre !
Le film est d'une maîtrise et d'une richesse folle. Et Nolan nous implique directement en ne nous prenant pas la main, on doit s'impliquer pour suivre le parcours de cet (anti)héros très Eastwoodien quelque part, car d'abord encensé par son pays avant de se faire laminer comme la dernière des merdes.
Nolan n'oublie jamais l'histoire de ce personnage hyper ambiguë au milieu de l'Histoire avec un grand H. Science, guerre, amour, judiciaire, socialisme, communisme, maccarthysme... Nolan épouse tous ses aspects avec une narration hyper fluide, bien aidé par un montage diablement efficace. Le film m'a aussi fait le même effet que Dunkerque, avec cette volonté de nous mettre sous tension en permanence. Sa froideur habituelle transpire aussi à travers tout le film et il faut dire que ça colle merveilleusement bien avec le sujet (en plus du contexte géopolitique actuel).
Quelques scènes assez puissantes me reste en tête :
Évidemment, rien à redire sur le casting. Cillian Murphy est juste parfait. Quel plaisir de retrouver Downey Jr. en très grande forme. B.O également sublime avec toujours cette importance du son chez Nolan qui prend de plus en plus de place, parfois même plus que l'image. Y a tellement à dire et à débattre sur ce film que je ne sais quoi dire de plus. Si ce n'est que c'est peut-être son film somme et l'un des films les plus marquants de ces dernières années. Il me tarde de le revoir !
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MisterM a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 09:37Tu veux dire qu'ils étaient tellement assommés de bruit qu'ils ne pouvaient plus réagir ?ConFucKamus a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 07:31depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entendu
"Sonné" serait un terme plus adéquat.
J'ai déjà beaucoup envie d'y retourner !
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enchainé Barbie avec celui la , ou le contraire je ne sais pasBreaking the Bat a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 12:10Vu hier soir et juste... boooom ! Je crois que ça fait longtemps où, dès le générique de fin, je me dis "Faut que je retourne voir ce film".
Faut qu'on je revois Le Prestige et Interstellar mais je crois bien qu'il signe avec Oppenheimer son meilleur film à mes yeux !
C'est long, c'est bavard mais c'est une claque. Lors des 15 dernières minutes, Nolan nous atomise littéralement et ce dernier plan... Il vous clous au siège !
Bon, je suis aussi un public facile si on peut dire : J'adore tout ce que fait Nolan de manière générale et le sujet du nucléaire m'intéresse particulièrement. Je me documente dessus depuis des années. Donc autant dire qu'Oppenheimer ne pouvait que me convaincre !
Le film est d'une maîtrise et d'une richesse folle. Et Nolan nous implique directement en ne nous prenant pas la main, on doit s'impliquer pour suivre le parcours de cet (anti)héros très Eastwoodien quelque part, car d'abord encensé par son pays avant de se faire laminer comme la dernière des merdes.
Nolan n'oublie jamais l'histoire de ce personnage hyper ambiguë au milieu de l'Histoire avec un grand H. Science, guerre, amour, judiciaire, socialisme, communisme, maccarthysme... Nolan épouse tous ses aspects avec une narration hyper fluide, bien aidé par un montage diablement efficace. Le film m'a aussi fait le même effet que Dunkerque, avec cette volonté de nous mettre sous tension en permanence. Sa froideur habituelle transpire aussi à travers tout le film et il faut dire que ça colle merveilleusement bien avec le sujet (en plus du contexte géopolitique actuel).
Quelques scènes assez puissantes me reste en tête :
Évidemment, rien à redire sur le casting. Cillian Murphy est juste parfait. Quel plaisir de retrouver Downey Jr. en très grande forme. B.O également sublime avec toujours cette importance du son chez Nolan qui prend de plus en plus de place, parfois même plus que l'image. Y a tellement à dire et à débattre sur ce film que je ne sais quoi dire de plus. Si ce n'est que c'est peut-être son film somme et l'un des films les plus marquants de ces dernières années. Il me tarde de le revoir !
tu vas rentrer dans le GUINESS
Il fallait s'accrocher, mais ça en valait la peine !
En retraçant le destin du père de la bombe atomique (ou, comme le décrit le personnage de Benny Safdie, "l'énigmatique gourou de l'atome"), Nolan nous plonge dans une période d'émulsion scientifique et intellectuelle exceptionnelle (la première partie étant à ce titre passionnante) et livre le portrait d'un personnage hanté par le poids de ses actions passées et la perspective d'une Troisième Guerre mondiale qui a passé la seconde moitié de sa vie à essayer d'expier ses péchés et à racheter ses fautes, en présentant ce dernier comme une figure sacrificielle, à la fois martyrologique et antéchristique.
Le film est évidemment dense sans jamais être rasoir, Nolan ne perdant jamais de vue la dimension humaine noyée dans le tumulte de l'histoire. Il n'y avait qu'un cinéaste de cette trempe pour se passionner (et nous passionner en retour !) pour J. Robert Oppenheimer, savant visionnaire, révolutionnaire, torturé et tortueux mais également ambigu, clivant et dont les accomplissements ne peuvent laisser personne indifférent (à défaut de faire l'unanimité).
D'abord porté aux nues par ses pairs puis désavoué et conspué par ses précédents employeurs, Oppenheimer apparaît donc comme un Prométhée moderne et un ange déchu, indirectement à l'origine d'une course aux armements contre laquelle tous ses efforts se sont avérés impuissants. Le film a de plus l'intelligence d'immédiatement montrer ce revers de la médaille et la rançon de la gloire dès les premières minutes succédant à l'essai Trinity.
Chose étonnante, Nolan filme à plusieurs reprises des séquences surréalistes et hallucinatoires qui illustrent les démons rongeant son protagonistes de l'intérieur, et que j'ai trouvées toutes très rafraîchissantes au regard de son style plutôt terre-à-terre et rationnel. Il réalise également à travers les scènes situées à Los Alamos ce qui peut s'apparenter au premier western de sa carrière, ce que certains personnages confessent de façon amusante d'ailleurs.
On pourrait même faire un parallèle intéressant et troublant entre ce groupe de scientifiques syndiqués qui craignent les répercussions du projet Manhattan et l'actualité brûlante entourant le statut des scénaristes à Hollywood (et la conscience du danger que représente l'IA pour leur profession).
PS : le film confirme à demi-mot les convictions objectivistes de son auteur en montrant Oppie
En retraçant le destin du père de la bombe atomique (ou, comme le décrit le personnage de Benny Safdie, "l'énigmatique gourou de l'atome"), Nolan nous plonge dans une période d'émulsion scientifique et intellectuelle exceptionnelle (la première partie étant à ce titre passionnante) et livre le portrait d'un personnage hanté par le poids de ses actions passées et la perspective d'une Troisième Guerre mondiale qui a passé la seconde moitié de sa vie à essayer d'expier ses péchés et à racheter ses fautes, en présentant ce dernier comme une figure sacrificielle, à la fois martyrologique et antéchristique.
Le film est évidemment dense sans jamais être rasoir, Nolan ne perdant jamais de vue la dimension humaine noyée dans le tumulte de l'histoire. Il n'y avait qu'un cinéaste de cette trempe pour se passionner (et nous passionner en retour !) pour J. Robert Oppenheimer, savant visionnaire, révolutionnaire, torturé et tortueux mais également ambigu, clivant et dont les accomplissements ne peuvent laisser personne indifférent (à défaut de faire l'unanimité).
D'abord porté aux nues par ses pairs puis désavoué et conspué par ses précédents employeurs, Oppenheimer apparaît donc comme un Prométhée moderne et un ange déchu, indirectement à l'origine d'une course aux armements contre laquelle tous ses efforts se sont avérés impuissants. Le film a de plus l'intelligence d'immédiatement montrer ce revers de la médaille et la rançon de la gloire dès les premières minutes succédant à l'essai Trinity.
Chose étonnante, Nolan filme à plusieurs reprises des séquences surréalistes et hallucinatoires qui illustrent les démons rongeant son protagonistes de l'intérieur, et que j'ai trouvées toutes très rafraîchissantes au regard de son style plutôt terre-à-terre et rationnel. Il réalise également à travers les scènes situées à Los Alamos ce qui peut s'apparenter au premier western de sa carrière, ce que certains personnages confessent de façon amusante d'ailleurs.
On pourrait même faire un parallèle intéressant et troublant entre ce groupe de scientifiques syndiqués qui craignent les répercussions du projet Manhattan et l'actualité brûlante entourant le statut des scénaristes à Hollywood (et la conscience du danger que représente l'IA pour leur profession).
PS : le film confirme à demi-mot les convictions objectivistes de son auteur en montrant Oppie
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Oui, mais pensée de manière beaucoup plus opératique. On est aussi proche de JFK que d'un Nolan traditionnel.
@Tulio
Bon ça ! Pour l'instant, c'est unanime ici ! Les critiques sont majoritairement positives. Je pense qu'il ne mettra pas longtemps à s'installer parmi ses meilleurs travaux.
Je voulais aussi ajouter que la dernière heure - en plus de ne pas être en deçà - permet justement d'apporter ce soupçon d'émotions à l'égard d'Oppenheimer.
Mais le but n'est pas d'en faire un martyr, que les choses soient claires. C'est un peu plus compliqué que ça. Et j'ai beaucoup aimé cette nuance chez Nolan.
Arrivé à un certain stade,
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Ah ok parce qu'il me soule avec ce procédé, je le trouve pas très finaud quand il l'utilise. S'il le fait différemment pourquoi pas.Oui, mais pensée de manière beaucoup plus opératique. On est aussi proche de JFK que d'un Nolan traditionnel.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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La superbe BO (avec ça Ludwig va choper son 2nd Oscar easy), sans doute la plus riche d'un film de Nolan pour moi :ConFucKamus a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 07:31Alors, sache qu'on est chez Nolan. Et depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entenduMisterM a écrit : ↑jeu. 20 juil. 2023 23:32Nolan encore plus radical que d'habitude ? Franchement j'attends de voir mais ça fait toujours plaisir de lire votre enthousiasme !
Bien que j'ai zéro confiance sur vos retours concernant Goransson. Si c'est supportable sans boule quies ce serait déjà un progrès inestimable.
Je demande à écouter la BO en dehors, parce que dans le film, son et bande-son s'entremêlent tellement que ce sont les moments de silence qui choquent
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Pour Dunkirk, je plussoie, j'avais trouvé le montage sonore tout simplement orgasmique. Explosions, moteurs d'avion, piqués de Stuka, ricochets de balles, BO : c'était l'immersion totale, peut-être le meilleur montage sonore que j'ai entendu en salles.ConFucKamus a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 07:31Alors, sache qu'on est chez Nolan. Et depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entendu
Tenet, malgré les réserves que j'ai pu avoir sur le film (intrigue simpliste et maladroite, persos non développés, trop de dialogues, trop sérieux), j'avais bien aimé le montage sonore également. La scène d'intro de l'opéra m'avait scotché.
Je vais essayer de voir Oppenheimer ce week-end, j'ai hâte ! Je n'écoute pas la BO en amont, je ne veux pas me spoiler...
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Bah tu sais on s'en doute un peu qu'elle pète la bombe atomique à Los AlamosRedzing a écrit : ↑sam. 22 juil. 2023 10:49Pour Dunkirk, je plussoie, j'avais trouvé le montage sonore tout simplement orgasmique. Explosions, moteurs d'avion, piqués de Stuka, ricochets de balles, BO : c'était l'immersion totale, peut-être le meilleur montage sonore que j'ai entendu en salles.ConFucKamus a écrit : ↑ven. 21 juil. 2023 07:31Alors, sache qu'on est chez Nolan. Et depuis Dunkirk, le réalisateur présente un mixage sonore hyper-puissant. Dans la salle, y'en a pas un qui a moufté. Ou alors je l'ai pas entendu
Tenet, malgré les réserves que j'ai pu avoir sur le film (intrigue simpliste et maladroite, persos non développés, trop de dialogues, trop sérieux), j'avais bien aimé le montage sonore également. La scène d'intro de l'opéra m'avait scotché.
Je vais essayer de voir Oppenheimer ce week-end, j'ai hâte ! Je n'écoute pas la BO en amont, je ne veux pas me spoiler...
Sinon oui, les films de Nolan sont toujours très impressionnants au niveau sonore.
Et sur l'aspect visuel, il ne s'est pas arrêté de progresser depuis Begins. Sa collaboration avec
Hoyte van hoytema élève encore le niveau d'un cran après Wally Pfister.
Je retiens autant d'images d'un Oppenheimer que d'un Interstellar ou Dunkirk.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Il a eu son premier pour Black Panther donc tout est possible.NaughtyDog a écrit : ↑sam. 22 juil. 2023 01:04La superbe BO (avec ça Ludwig va choper son 2nd Oscar easy)
J'en ressors, j'ai adoré !
Il me faudra du temps (et au moins un revisionnage !) pour le digérer, mais il y a des chances qu'il soit en 2ème position dans mon top des Nolan (le 1er étant Memento).
Nolan aborde un sujet comportant une triple complexité :
- La bombe atomique, un accomplissement scientifique complètement dingue
- Oppenheimer, figure dense et pleines de contradictions (homme de gauche à la tête d'un projet ultra confidentiel, pacifiste et créateur de la bombe A...)
- Toute la configuration politique changeante américaine entre les années 40 et fin 50 : le menace nazie remplacée par l'épuisement dans le Pacifique, le maccarthysme, la course à l'armement, l'échiquier politique, etc.
Clairement, Nolan écarte le premier volet. La science derrière la bombe ne l'intéresse pas ou peu, ce qui ne m'étonne guère. Il était très maladroit, voire à côté de la plaque, dans sa gestion des sujets nucléaires (ou même sciences dures en générale) dans ses précédents films. Il choisit donc ici de ne pas rentrer dedans. Un dialogue sur l'eau lourde, quelques dialogues sur la puissance et l'uranium/plutonium, et basta.
Ce n'est pas plus mal, ça permet d'axer tout le film sur les deux autres thèmes, déjà très riches.
Oppenheimer m'a beaucoup fait penser à JFK de Stone.
On retrouve un sujet ultra dense, raconté sur 3h, avec des dizaines de personnages, et un scénario ultra bavard. Mais comme son modèle, c'est méticuleux et prenant. Je n'ai pas regardé ma montre un seule fois sur 3h, c'est dire si la tension est brillamment gérée. Alors que pourtant on connait tous l'issue du test Trinity, et la déchéance d'Oppenheimer (au moins dans les grandes lignes).
Le montage est excellentissime, faisant des allers-retours entre la vie d'Oppenheimer et deux séquences de pseudo-procès qui s'emboîtent.
C'est bavard mais on n'est jamais pris par la main. Contrairement à Tenet où l'on expliquait en permanence le scénario, ici on voit des personnages interagir et s'échanger des informations cruciales. Et il faudra se souvenir des noms et des nombreux visages. A ce niveau, à ma grande joie, de nombreux physiciens sont représentés (Bohr, Einstein, Fermi, Heisenberg...), témoignage de la grande ébullition scientifique qui régnait à cette époque.
Et la distribution est oufissime. Certains n'ont qu'une scène (Gary Oldman, Casey Affleck), mais c'est toujours excellent. Personne ne semble laissé sur le carreau. Je retiendrai évidemment Cillian Murphy, dont les émotions sont très souvent filmées en gros plan, et dont il s'agit peut-être du meilleur rôle. Et puis Robert Downey Jr, qui nous manquait depuis qu'il avait été aspiré dans les Marvelleries.
Accessoirement, c'est vraiment un film conçu pour le cinéma. C'est visuellement très beau, que ce soit les gros plan (souvent sur Oppenheimer), ou les images plus "psychédéliques" représentant la physique. Les séquences en noir et blanc ont une photographie magnifique.
On en parlait plus haut, le montage sonore est aux petits oignons, appuyé par la jolie BO. Il y a bien sûr la séquence attendue du test, mais aussi des passages expérimentaux très inattendus, qui fonctionnent à merveille.
La salle était pleine, je suis content de voir le public capable de se ramener en masse pour ce genre de film.
Bon, il faut aussi dire qu'il fait un temps dégueu chez moi, apparemment tout le monde a décidé d'aller au cinéma... et Barbie semble rafler la mise, les ouvreurs étaient aujourd'hui des ouvreuses, habillées en rose !
Il me faudra du temps (et au moins un revisionnage !) pour le digérer, mais il y a des chances qu'il soit en 2ème position dans mon top des Nolan (le 1er étant Memento).
Nolan aborde un sujet comportant une triple complexité :
- La bombe atomique, un accomplissement scientifique complètement dingue
- Oppenheimer, figure dense et pleines de contradictions (homme de gauche à la tête d'un projet ultra confidentiel, pacifiste et créateur de la bombe A...)
- Toute la configuration politique changeante américaine entre les années 40 et fin 50 : le menace nazie remplacée par l'épuisement dans le Pacifique, le maccarthysme, la course à l'armement, l'échiquier politique, etc.
Clairement, Nolan écarte le premier volet. La science derrière la bombe ne l'intéresse pas ou peu, ce qui ne m'étonne guère. Il était très maladroit, voire à côté de la plaque, dans sa gestion des sujets nucléaires (ou même sciences dures en générale) dans ses précédents films. Il choisit donc ici de ne pas rentrer dedans. Un dialogue sur l'eau lourde, quelques dialogues sur la puissance et l'uranium/plutonium, et basta.
Ce n'est pas plus mal, ça permet d'axer tout le film sur les deux autres thèmes, déjà très riches.
Oppenheimer m'a beaucoup fait penser à JFK de Stone.
On retrouve un sujet ultra dense, raconté sur 3h, avec des dizaines de personnages, et un scénario ultra bavard. Mais comme son modèle, c'est méticuleux et prenant. Je n'ai pas regardé ma montre un seule fois sur 3h, c'est dire si la tension est brillamment gérée. Alors que pourtant on connait tous l'issue du test Trinity, et la déchéance d'Oppenheimer (au moins dans les grandes lignes).
Le montage est excellentissime, faisant des allers-retours entre la vie d'Oppenheimer et deux séquences de pseudo-procès qui s'emboîtent.
C'est bavard mais on n'est jamais pris par la main. Contrairement à Tenet où l'on expliquait en permanence le scénario, ici on voit des personnages interagir et s'échanger des informations cruciales. Et il faudra se souvenir des noms et des nombreux visages. A ce niveau, à ma grande joie, de nombreux physiciens sont représentés (Bohr, Einstein, Fermi, Heisenberg...), témoignage de la grande ébullition scientifique qui régnait à cette époque.
Et la distribution est oufissime. Certains n'ont qu'une scène (Gary Oldman, Casey Affleck), mais c'est toujours excellent. Personne ne semble laissé sur le carreau. Je retiendrai évidemment Cillian Murphy, dont les émotions sont très souvent filmées en gros plan, et dont il s'agit peut-être du meilleur rôle. Et puis Robert Downey Jr, qui nous manquait depuis qu'il avait été aspiré dans les Marvelleries.
Accessoirement, c'est vraiment un film conçu pour le cinéma. C'est visuellement très beau, que ce soit les gros plan (souvent sur Oppenheimer), ou les images plus "psychédéliques" représentant la physique. Les séquences en noir et blanc ont une photographie magnifique.
On en parlait plus haut, le montage sonore est aux petits oignons, appuyé par la jolie BO. Il y a bien sûr la séquence attendue du test, mais aussi des passages expérimentaux très inattendus, qui fonctionnent à merveille.
La salle était pleine, je suis content de voir le public capable de se ramener en masse pour ce genre de film.
Bon, il faut aussi dire qu'il fait un temps dégueu chez moi, apparemment tout le monde a décidé d'aller au cinéma... et Barbie semble rafler la mise, les ouvreurs étaient aujourd'hui des ouvreuses, habillées en rose !
J'en sors.
Je craignais un peu la séance parce que j'étais en gueule de bois et je n'ai dormi que 3h. Et pour un film aussi dense (c'est vraiment le premier mot que j'avais à l'esprit en sortant) et bavard, ça pouvait être compliqué... Mais non malgré la fatigue j'ai été passionné tout du long.
Oppenheimer est un film d'une richesse assez affolante et fascinante. Et un seul visionnage ne suffit sans doute pas à tout ingérer. Qu'il s'agisse des thématiques, des choix visuels, narratifs, de montage, de la gestion du son, de la photo... Tout n'est que travail d'orfèvrerie.
Pas vraiment la force d'en faire une longue critique maintenant, mais j'ai eu la sensation de voir un grand film cet après-midi, qui marquera cette année 2023 et plus globalement la filmo de Nolan. Faut le laisser mûrir un peu, mais je pense qu'il rejoindra pour moi son Top 3.
On dit souvent que Nolan est un auteur au cinéma assez froid. Mais perso sur les derniers plans j'ai vraiment eu les poils aujourd'hui.
Quelques scènes vont vraiment me rester longtemps en mémoire je pense ().
Et Cillian Murphy y a peut-être trouvé le rôle de sa vie. Il est parfait.
Tenet avait été le premier film de Nolan qui m'avait un véritablement déçu, ou du moins laissé assez circonspect.
Ce Oppenheimer m'a plus que rassuré sur le fait qu'il est et restera un grand bonhomme du Cinéma.
Mais attention, ce n'est pas un film facile du tout. Il risque de laisser du monde sur le carreau. Au-delà de son sujet.
Je craignais un peu la séance parce que j'étais en gueule de bois et je n'ai dormi que 3h. Et pour un film aussi dense (c'est vraiment le premier mot que j'avais à l'esprit en sortant) et bavard, ça pouvait être compliqué... Mais non malgré la fatigue j'ai été passionné tout du long.
Oppenheimer est un film d'une richesse assez affolante et fascinante. Et un seul visionnage ne suffit sans doute pas à tout ingérer. Qu'il s'agisse des thématiques, des choix visuels, narratifs, de montage, de la gestion du son, de la photo... Tout n'est que travail d'orfèvrerie.
Pas vraiment la force d'en faire une longue critique maintenant, mais j'ai eu la sensation de voir un grand film cet après-midi, qui marquera cette année 2023 et plus globalement la filmo de Nolan. Faut le laisser mûrir un peu, mais je pense qu'il rejoindra pour moi son Top 3.
On dit souvent que Nolan est un auteur au cinéma assez froid. Mais perso sur les derniers plans j'ai vraiment eu les poils aujourd'hui.
Quelques scènes vont vraiment me rester longtemps en mémoire je pense ().
Et Cillian Murphy y a peut-être trouvé le rôle de sa vie. Il est parfait.
Tenet avait été le premier film de Nolan qui m'avait un véritablement déçu, ou du moins laissé assez circonspect.
Ce Oppenheimer m'a plus que rassuré sur le fait qu'il est et restera un grand bonhomme du Cinéma.
Mais attention, ce n'est pas un film facile du tout. Il risque de laisser du monde sur le carreau. Au-delà de son sujet.
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Estimation du week-end : 80.5 Millions pour Oppenheimer
Bien au dessus des prévisions !
Nolan est pas près d'être emmerdé à Hollywood
Bien au dessus des prévisions !
Nolan est pas près d'être emmerdé à Hollywood
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Domestique ou mondial ?ConFucKamus a écrit : ↑dim. 23 juil. 2023 17:31Estimation du week-end : 80.5 Millions pour Oppenheimer
Bien au dessus des prévisions !
Nolan est pas près d'être emmerdé à Hollywood
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DomesticKahled a écrit : ↑dim. 23 juil. 2023 17:41Domestique ou mondial ?ConFucKamus a écrit : ↑dim. 23 juil. 2023 17:31Estimation du week-end : 80.5 Millions pour Oppenheimer
Bien au dessus des prévisions !
Nolan est pas près d'être emmerdé à Hollywood
Ça devrait être affiné demain
Gros week-end dans tous les cas
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Vous pensez qu'il peut atteindre quel score en fin d'exploitation ?
500 millions ? Entre les 600-700 ?
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500 c'est jouable
On aura un meilleur visu lors du second week-end. Chute importante ou modérée ? Selon le résultat on pourra affiner les pronos
On aura un meilleur visu lors du second week-end. Chute importante ou modérée ? Selon le résultat on pourra affiner les pronos
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Excellente nouvelle pour le cinéma (l'art et le lieu).ConFucKamus a écrit : ↑dim. 23 juil. 2023 17:31Bien au dessus des prévisions !
Nolan est pas près d'être emmerdé à Hollywood
Peut-être que le buzz Barbenheimer, ou la grève des scénaristes/acteurs a amplifié la chose, mais dans tous les cas il est réjouissant de voir le public se déplacer pour voir du cinéma d'auteur ambitieux. Surtout quand je vois la tripotée de films d'auteurs qui se sont plantés ces 3 dernières années.
Nolan doit être ravi, après le four qu'était Tenet (en plein covid, certes !) et la porte de la Warner qu'il a claqué.