Le petit guide allogéen de l'Horreur

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Vu Terrifier 3 ce weekend mais pas pris le temps d'en causer ici.

Je trouve le -18 pas volé, même si à titre perso j'aurais supporté ado. Par rapport au 2, Damien Leone passe un cap supplémentaire dans le gore. Si parfois les plans sont très courts pour masquer les défauts et que le comportement grand guignol de Art (génialement interprété par David Howard Thornton) joint une touche très cartoon à l'horreur, les curseurs sont poussés vraiment à fond et les effets suffisamment réaliste pour prendre aux tripes le spectateur. 2-3 ont d'ailleurs quitté ma salle après l'intro, et ils ont probablement bien fait parce que le pire restait à venir. :lol:

Je trouve le film globalement du même niveau que le 2, à savoir sympa mais sans réussir à transcender ses aspects Z. Mais les défauts ne sont pas forcément les mêmes.
Ce que gagne Terrifier 3 en étant moins long que son interminable prédécesseur, il le perd en boulot autour du lore de la licence. Certes Art n'est pas le seul antagoniste du film, mais si je schématise le film se résume à peu près à une alternance de scènes entre la vie traumatique de Sienna (toujours aussi bonne final girl) et meurtres toujours plus atroces. Avant que les deux se rejoignent dans le climax.

Techniquement, même si le film est peu coûteux, on passe un gros gap. C'est mieux filmé, mieux éclairé et surtout les effets pratiques sont aussi difficiles à regarder que réussis (à 2-3 exceptions près). Le film s'amuse aussi beaucoup de références : de son intro hommage aux slashers à Scream, tout passe à la moulinette (ou au hachoir ?) de Art. Mais c'est souvent plus pour faire marrer et souffler que pour être lourdingue. Parce que à côté de ses aspects ultra gores, le film est aussi parsemé d'humour noir et ne se prend pas franchement au sérieux.

En bref : évidemment à ne pas mettre devant tous les yeux parce que jusqu'au-boutiste dans la démarche, et il ne faudrait pas étendre le concept encore trop longtemps parce qu'il n'y a pas la teneur (Damien Leone dit qu'il n'en fera pas plus de 5, et le 4 est déjà induit par la fin ici), mais la saga Terrifier reste un délire marquant de l'horreur contemporain à n'en pas douter et encore plus avec son désormais succès public. Malgré ses défauts clairs et ses limites artistiques.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:

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aureliagreen
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Amelia's Children de Gabriel ABRANTES est un exemple assez particulier par sa recherche d'ambiance d'incursion portugaise dans le domaine du fantastique et de l'horreur. Le film est parfois un peu trop lent et un peu trop stylisé et intellectualisant dans son approche, avec des sauts temporels sans référence chronologique qui déroutent le spectateur, une pratique trop courante des films fantastiques récents ; cela pour un scénario qui peut de plus paraître de prime abord comme trop classique. Mais c'est un reproche un peu surfait, car ce n'est que de prime abord, car si ce récit de sorcière qui recherche la vie éternelle aux dépens de proies potentielles peut en effet sembler déjà vu, il en détourne certaines conventions et innove vraiment, en n'hésitant pas à déranger en plus. Ainsi, alors que tout le monde s'attendra gros comme une maison à voir une redite de La porte des secrets avec Amelia volant le corps de la jeune Riley pour rester éternellement jeune, on se retrouve pris à contrepied lorsqu'il est révélé qu'elle parvient à ce but en rajeunissant physiquement après avoir copulé avec un de ses fils, un procédé certainement original autant que dérangeant. Ce concept d'inceste, une fois qu'il est révélé, imprègne alors tout le reste du récit, pour ajouter un côté malsain à l'ambiance d'angoisse perlée qui commençait à baigner à ce moment le long-métrage.
Joint à l'aspect répugnant d'Amelia âgée, abîmée par la chirurgie esthétique, une autre surprenante originalité pour un film d'horreur, qui donne certainement une dimension particulière à la scène d'accouplement en en doublant le sentiment d'horreur par un de dégout viscéral, ce film parvient alors à acquérir une certaine épaisseur, après s'être trop longtemps complu dans son côté esthétisant.
11/20 pour cette partie finale.
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Haunt Season (2024, Shadowz)

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Un slasher qui a vraiment envie de bien faire, et se veut assez idéal pour une soirée de Halloween vu qu'il se déroule dans le cadre d'une attraction de maison hantée.
Quelques tentatives sympa même de prendre le temps de développer ses personnages, d'amorcer un twist aux deux tiers qui s'avère une bonne idée pour renouveler son concept et de plutôt correctement travailler ses effets pratiques mais aussi son cadre.

Pour autant, cela reste au global trop cheap dans sa mise en scène, manque d'intensité quand il s'agit d'aborder les scènes d'exécution (qui essaient d'être diverses mais restent peu originales), pas franchement aidé non plus par un casting aux seconds rôles très amateurs dans leur jeu et pour la plupart dénués de toute façon de charisme.

Ca reste une petite série B tendant vers le Z relativement sympatoche à mater sur la période. Il ne faut juste pas s'attendre à un niveau de production très léché.
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Redzing
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Je vais un peut trancher avec les avis sur les films récents, je ne regarde pas beaucoup de films d'horreur modernes. :saint:
J'ai découvert Dead of Night (Au coeur de la nuit en VF). Un film d'horreur British de... 1945. Et bah ça vaut le coup !

C'est un ancêtre des films d'horreurs d'anthologie, qui étaient beaucoup produits dans les années 60/70. Ca se déroule dans un cottage, où débarque un homme qui n'y est jamais venu. Pourtant il reconnait l'endroit, et ses hôtes, il prétend en avoir souvent rêvé. Il serait capable de prédire un futur immédiat et sinistre. Un psychiatre va douter de lui et trouver des explications rationnelles, les autres invités vont se prendre au jeu, et raconter des histoires qu'ils ont vécus sur le surnaturel.

C'est plein de bonnes idées, qui ont pour la plupart été reprises ça et là. Par exemple l'histoire la plus marquante est la dernière, avec un ventriloque fou, qui inspirera très probablement le Ventriloque de Batman.
Les sketchs s'égalent bien, il n'y a pas de grosses différences qualitatives. Et c'est surtout intelligent. Ca démarre sur les chapeaux de roue avec ce protagoniste immédiatement mal à l'aise !

Bref, un film d'horreur de presque 80 ans, mais je le recommande.
aureliagreen
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J'ai regardé il y a peu sur Canal + Baghead d'Alberto CORREDOR, un film d'horreur (versant angoissant) au thème assez original, avec le danger qui vient d'une entité pas exactement antagoniste, car tous les protagonistes cherchent à entrer en contact avec elle, au risque bien sûr de se bruler les ailes ; car cette présence inquiétante a comme particularité de mettre en contact avec les proches disparus tout en prenant leur apparence le temps de la communication ! Une entité métamorphe qui sort donc vraiment des sentiers battus en proposant une transcommunication qui va bien au-delà des séances médiumniques habituelles, et avec un grand danger associé, car la séance ne doit pas dépasser deux minutes, au risque de lui donner pouvoir de nuire au requérant. Une règle simple à respecter, mais bien sûr on se doute que les contacteurs seront bien incapables de la respecter. Le scénario joue donc sur le thème du deuil et surtout de l'impossibilité de l'accepter. Et percent rapidement des indices inquiétants sur les intentions réelles de certains d'entre eux.
La tension autour de l'incapacité des protagonistes à contrôler leurs désirs est un puissant vecteur d'angoisse. Qui se redouble avec celle que génère l'intrigue qui court parallèlement sur les tentatives de découvrir l'origine et l'identité réelle de l'entité métamorphe et transcommunicatrice. Les interactions entre les angoisses des personnages, leur recherche déraisonnable d'une impossible satisfaction et leurs manipulations, sur lesquelles joue la mise en scène de Corredor, l'originalité du danger et le jeu impliqué de Freya Allan et de Jeremy Irvine donnent à cette fable un caractère inquiétant assez bien maîtrisé.
14/20
aureliagreen
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Caddo Lake de Logan GEORGE et Celine HELD est parfois présenté comme un film d'horreur, mais il est beaucoup plus tourné vers l'angoisse et le mystère. Il décide de laisser toute sa place à ce dernier et de là de ne pas répondre à l'origine des phénomènes paranormaux qui perturbent l'environnement de ces marais entre Louisiane et Texas, laissant ainsi toute place au récit de dérouler ses méandres tentaculaires. Et il parvient à vraiment surprendre. Car ce thème de la boucle temporelle et de ses conséquences dramatiques sur le destin de personnes disparues n'est certes pas en soi très original (difficile de ne pas penser à L'orphelin de Perdide de Stefan Wul qui donna Les Maîtres du Temps de René Laloux), mais il est ici mixé avec une construction en trompe-l'œil mêlant deux périodes différentes sortie tout droit de Westworld la série. Il faut reconnaître que l'enchaînement des interactions est très finement agencé de la part de George et Held, on est frappé sur le tard par les révélations et on tombe souvent de haut quand on découvre ce qui se passe en réalité, ainsi Celeste et Cee qui se révèlent être la même personne... Le sommet étant sans doute lorsqu'on réalise qui était en fait la femme que Céleste avait décrite à sa fille comme celle qui lui avait pris son père et qu'elle avait frappée. La seule réserve envers cette construction que je peux avoir, c'est comment Anna a pu s'intégrer ainsi dans le passé aussi facilement, semble-t'il, comme si elle n'avait subi aucun traumatisme et que les habitants du cru n'avaient pas réagi plus que ça à sa présence. Disons que c'est laissé à l'imagination du spectateur, et qu'il ne faut pas bouder son plaisir pour cela.
aureliagreen
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J'ai enfin vu Prey de Dan TRACHTENBERG, en sachant très bien que la principale raison derrière son tournage était qu'il s'agissait de la nouvelle tentative de Disney de faire fructifier la licence Predator, car il lui faut bien rembourser les emprunts nécessaires au rachat de la Fox en exploitant les possessions de cette dernière, après The Predator considéré quasi-unanimement comme un faux-pas. Trachtenberg et les scénaristes Patrick Aison et Jim Thomas ont décidé de se démarquer complètement de l'approche de Shane Black un peu trop portée sur les hommages à tout va aux bandes d'action d'il y a trente ans, et de revenir à une intrigue faisant appel aux ressorts du film fantastique, comme le tout premier ; à savoir un groupe de personnes qui se retrouvent confrontés à un mystère inquiétant qui grandit et les enveloppe peu à peu de façon menaçante, jusqu'à ce qu'on découvre sa nature. De ce point de vue, le pari est plutôt bien réussi d'un point de vue purement technique, mais il est certain que même si le scénario est assez habile pour ne révéler que progressivement des indices de ce qui se passe réellement, son impact est clairement diminué par le fait que tout le monde sait à quoi s'attendre dans un film mettant en scène un Predator.
Comme il n'y a pas vraiment de mystère, les créateurs essaient de faire porter l'intérêt ailleurs, à savoir sur la nature des adversaires du chasseur venu de l'espace. Et là, se retrouve apportée une touche nettement disneyienne, à la différence du film de 2018. Le ton est clairement politiquement correct au sens qu'on y donnait au début des années 90, les principaux adversaires en question se révélant être des indigènes américains, et plus particulièrement une guerrière comanche haute en couleurs dans une culture où les tâches de combat relevaient principalement des hommes, une protagoniste doublement atypique donc. Il faut reconnaître que l'histoire fait preuve d'habileté dans la mise en scène du mode de vie des amérindiens intégré à leur environnement, et notamment de leurs techniques de chasse, je fais le pari qu'elle surprendra nombre de spectateurs. En revanche, les seuls Blancs que l'on voie sont présentés de façon clairement négative, les scénaristes jouant décidément à fond la carte PC.
Une fois que le Predator est révélé, on s'en donne à cœur joie au niveau de l'action sanglante, Trachtenberg ne faisant de plus pas les choses à moitié en matière de gore, le sang gicle de toute part et les membres volent, on n'est définitivement plus à l'époque McTiernan. Mais à la fin de cette orgie rouge, je dois reconnaître qu'on doit un peu suspendre son incrédulité lorsqu'on voit l'héroïne parvenir à défaire à elle seule le Predator, là où un groupe expérimenté de ses compatriotes et une armée de trappeurs se sont fait exterminer (ce alors que l'extraterrestre belliqueux, reproduisant les préjugés sexistes de ses proies, a lui-même refusé de la considérer comme une adversaire digne d'être affrontée, tout un symbole). Mais bon, il fallait bien montrer que ce soit une guerrière amérindienne, icône très moderne, qui soit victorieuse.
Il y a quelques invraisemblances et/ou facilités de scénario : s'il est crédible que le crotale détecte la présence du Predator en mode invisible en raison de ses sens thermiques, il ne l'est pas que le coyote se comporte ainsi, un animal face à une situation aussi extraordinaire et incompréhensible serait simplement terrifié et s'enfuirait à toute jambe. Et il est saugrenu que le trappeur français converse avec Naru en anglais, car cette langue n'était alors certainement pas une lingua franca dans la région, qui était ne l'oublions pas partie de la Louisiane française ; les comanches et autres amérindiens auraient entendu parler français ou à la rigueur espagnol (premiers explorateurs blancs de la région), mais n'auraient que rarement rencontré d'anglophones, et n'auraient pas développé l'anglais comme langue de communication avec les Blancs, mais plutôt le français.
aureliagreen
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The other side of the door de Johannes ROBERTS (connu aussi comme The door, USA/Grande-Bretagne/Inde, 2016) est un film d'horreur assez sobre, essentiellement psychologique, mêlant les traits des récits de hantise et ceux de rituels et jouant sur les ressorts des sentiments des protagonistes, ce qui explique que certains fans d'horreur (du genre de ceux nourris à grandes louches à The Conjuring et ses suites et dérivés) ne l'aient pas aimé, car il s'agit bel et bien d'un film d'atmosphère, autant que d'un drame familial, aux réelles qualités. Il se part dur des bases assez classiques, la perte tragique d'un proche et de la difficulté de faire son deuil, amenant une mère de famille inconsolable (jouée par Sarah Wayne Callies) à demander l'aide d'un rituel très incertain et potentiellement dangereux auprès d'une femme plus ou moins sorcière dans le but d'avoir un dernier contact avec lui, avec la perspective bien attendue qu'elle ne respectera pas les règles drastiques que la nécromante lui a fixées, sous peine de rompre les barrières entre le monde matériel et l'au-delà.
Les élément paranormaux qui s'accumulent alors lentement, mais inexorablement, génèrent une angoisse montante, bien gérée, renforcée par l'incompréhension qui croît jusqu'à l'hostilité entre la mère Maria et sa famille qui ne saisit pas ce qui se passe. Et l'interprétation impliquée de Wayne Callies et de Sofia Rosinsky dans le rôle de la fille Lucy (bien assistée dans l'ensemble par l'ensemble du casting) est très efficace pour aider à ressentir cette angoisse et les tensions afférentes. Cela resterait encore assez classique, mais le fait qu'elle soit située dans un cadre indien assez rare dans ce genre de long-métrage apporte une originalité indiscutable, l'histoire induisant ainsi en plus un décalage culturel entre les personnages ; la mère et sa famille blanche étant immigrée au milieu d'un environnement très différent du leur, ayant un rapport bien distinct avec la mort. Ce qui accentue le sentiment d'égarement et de détresse de Maria, peu capable de comprendre les enjeux. Toutes ces tensions s'ajoutent entre elles et aux éléments fantastiques, l'angoisse se muant vers la fin en vraie frayeur à mesure que la tragédie prend de l'ampleur. L'intrigue offre à la fin, d'une façon tragique mais hélas assez naturelle, un retournement au niveau de l'attitude des proches, bouclant ainsi la logique tragique qui la sous-tendait.
14,5/20
aureliagreen
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Grimcutty : L'enfer des réseaux représente un autre aspect des productions d'horreur de la Fox, celui qui reflète probablement l'influence de Disney après qu'elle ait racheté sa concurrente (le film, réalisé par John Ross, date de 2022). Si The Door est sans concessions, on ne peut en dire autant de ce film qui commence bien mais se termine d'une façon qui semble bien porter l'approche typique de Disney. L'histoire appartient à la catégorie nouvelle des œuvres qui exploitent les possibilités offertes par internet, en s'inspirant notamment de l'affaire du Slender Man, un même typiquement digital à base d'une créature effrayante qui s'était frayée un chemin dans la culture en ligne. Film fantastique oblige, dans Grimcutty, le démon digital qui donne son nom au film est réel et bien réel. Autant dire que l'intrigue est bonne et Ross parvient à faire passer de bons moments d'angoisse, face à cette menace paranormale alimentée par internet dont la réalité se dévoile peu à peu, certaines scènes, comme celle au sein de la boom (où il se révèle que seules certaines personnes peuvent voir le Grimcutty, bien qu'il puisse affecter physiquement tout le monde), étant vraiment réussies. Le Grimcutty en question est bien sûr une métaphore de l'action des réseaux sociaux et des campagnes de propagande et de dénigrement qui les animent, et le scénario oblique intelligemment en posant en parallèle la contre-action des parents, avec leur "détox box" qui se révèle être elle aussi issue de leurs propres fréquentations en ligne, et mieux, nourrie à la même source surnaturelle qu'ils entendaient combattre. Tous sont en fait victimes de cette influence internet, et nourrissent la menace par leur propres obsessions. Cela irait jusque là pour le mieux ; et puis, patatras, la fin, complètement fausse, vient tout gâcher par facilité. Cette happy end, incohérente et contradictoire, porte hélas bien la marque de la maison mère, et ruine la crédibilité d'un film dont les effets avaient été jusque-là efficaces.
9/20 pour cela.
aureliagreen
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La nouvelle version de Salem's Lot avait été annoncée par son réalisateur Gary Dauberman comme une occasion de redonner aux vampires leur caractère de mort-vivants effrayants, mais elle n'atteint pas vraiment ce but. Ce que j'ai ressenti, c'est plus une tentative de revenir aux sources, certes, mais celles des films des années 60 et 70 et de leur touche particulière, ainsi que de ce qu'on voit, d'une façon un peu abusive, comme les classiques des films de vampires, soit-disant inspirés de Bram Stoker, mais plus d'une flopée de films qui se sont éloignés du modèle mythologique mais ont réussi à imposer une poignée de clichés comme son essence même. Cet accès de nostalgie est certes assez bien maîtrisé, avec une réalisation qui reprend assez bien la façon de filmer d'alors, et parvient à restituer l'ambiance de ces œuvres, avec des interprètes qui se prêtent bien au jeu, mais qui pêche par de gros défauts.
Ainsi, l'histoire se déroule beaucoup trop vite, la ville est trop vite subjuguée et tous ceux qui ne l'ont pas été semblent au courant de ce qui se passe sans que l'on sache comment – le problème avec beaucoup de romans de Stephen King, et de romans tout court d'ailleurs, c'est qu'ils ont besoin à la base d'un support plus long qu'un film grand écran pour être adaptés sans qu'une grande partie de leur saveur soit perdue (comme la première adaptation de 1979 l'avait compris avec son format de mini-série télévisuelle) ; et là, 1h54, c'est vraiment trop court pour rendre tous les enjeux. Alors, le résultat est certes assez plaisant à suivre, mais il reste un goût de scénario un peu bâclé, et c 'est dommage.
11/20
aureliagreen
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Avec Smile 2, on n'est pas trompé sur la marchandise, le premier film avait établi des règles très précises, et sa suite les respecte à la lettre. Mais cette grande fidélité aux ingrédients établis ne mène pas pour autant à verser dans une simple redite. En effet, le choix de porter l'intrigue dans le milieu du show-business et sur une chanteuse vedette qui sort d'une très dure dépression, liée à son activité comme il se doit, apporte une touche supplémentaire ; car avec un tel personnage, il devient impossible de démêler, tant pour le spectateur que pour les personnages, ce qui peut bien tenir du délire et de la vraie possession. Cela même dans si l'œuvre de 2022, le scénario jouait déjà sur le principe du cercle vicieux autour de la victime, dont la qualité de psychiatre avec un lourd passif d'instabilité mentale induisait une grande incertitude quant à la réalité des attaques paranormales qu'elle subissait. Mais là, l'effet de ce tour scénaristique est encore démultiplié, le personnage de Skye Riley étant une véritable épave ambulante, en pleine convalescence de la grave plongée qu'elle a vécu suite à son mode de vie pour le moins dépravé, typique de tant de vedettes de milieu, nourri d'exubérance, d'ego boursoufflé, de scandales en tous genres incluant bien sûr la drogue. Excès ayant mené à un accident de voiture ayant coûté la vie à son compagnon.

En train péniblement de se reconstruire après avoir subi une thérapie aussi dure que le mode de vie qui l'avait menée là, il est naturel qu'elle pense d'abord que les effets de la malédiction à base de possession qu'elle subit sont les signes d'une rechute, étant bien incapables de comprendre ce qui se passe. Et que ses proches fassent de même. Le piège se refermant de façon... démoniaque... D'autant que l'entité se nourrit des angoisses non résolues de sa victime, là encore. Parker Finn livre là une attaque acerbe contre les pratiques de ce milieu, marqué par un égocentrisme extrême, en conséquence de quoi des personnalités déviantes sont les vedettes. Et si Skye Riley fait mine de se révolter contre le démon au sourire, délire induit par ce dernier et réalité s'entremêlent à tel point que ne savent plus ce qui se passe ni le spectateur, ni le personnage qui croit rependre le contrôle ; avant que les deux se rendent compte être aussi manipulés l'un que l'autre. Métaphore probable du destin que réserve l'industrie à ses produits phares (un traitement qui n'est pas sans rappeler The substance de Coralie Fargeat). Et le film atteint très bien son but, autant grâce au scénario à tiroirs et à la mise en scène en abîme de Finn qu'à la très forte implication de Naomie Scott, qui révèle une nouvelle facette de son talent.
15/20
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Gekko
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In a Violent Nature (Chris Nash - 2024)

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Dès que j'ai pris connaissance du projet, je n'avais qu'une seule hâte c'était de le découvrir.
Et je peux dire que je ne suis pas déçu, pour moi c'est dans le haut du panier du slasher (oui ce sous-genre à accouché de trop nombreux films médiocres). L'originalité du film, c'est d'avoir osé raconter l'histoire par le prisme du boogeyman, un antagoniste qui est quasiment un copier/coller de Jason Voohrees à savoir: une sorte de zombie imposant, moche, lent, muet et bourrin qui dézingue des jeunes débiles. Je ne pensais pas que le fait de suivre ce personnage tout le long me mettrai autant mal à l'aise, d'autant plus que le cinéaste a opté pour une mise en scène posée, faisant la part belle à une ambiance bucolique meurtrière.
C'est assez gore, les exécutions sont inventives, l'ensemble est divertissant.
Je regrette juste le dernier quart d'heure qui est plus faible, et la VF qui est catastrophique (ça fait un bail que je n'ai pas entendu un doublage aussi cradingue).

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"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
aureliagreen
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À la vision de Trap, le dernier tour de M. Night Shyamalan, je suis resté assez partagé. Shyamalan essaie comme d'habitude de jongler avec un concept original, et montrer une histoire de chasse au tueur en série du point de vue du meurtrier en question l'est certainement. Le choix étant fait de partir d'un profil non de psychopathe solitaire, mais au contraire de criminel parfaitement intégré dans la société, au sein d'une famille très ordinaire, et se comportant avec ses proches d'une façon tout-à-fait-normale (si ce n'est qu'ils peuvent remarquer de temps en temps que quelques détails clochent), ce qui rend le procédé mentionné ci-avant plus facile à mettre en œuvre. Et Josh Hartnett excelle dans le rôle de ce père de famille bon enfant qui révèle au détour de telle réaction ou de tel acte un côté Mr Hyde terrifiant. D'autant plus que ce pan obscur de sa personnalité, tout en violence et sadisme, ne l'empêche nullement de mener une vie de citoyen grand adepte de l'American way of life archétypique, et vraiment attaché à sa femme et à ses enfants.

L'idée de le mettre face à un piège grandeur nature qui lui est tendu lors d'un concert où il amène sa fille est elle aussi peu commune, amenant à dévoiler au spectateur son côté caché, et ce dernier reste assez stupéfait de le découvrir. Cependant, c'est là que j'ai un peu tiquer. Car un concert de plusieurs milliers de participants, ce n'est vraiment pas un milieu propice pour identifier un tueur quel qu'il soit. Et justement, entendre la profileuse dire que s'il le faut, ils examineront près de trois mille hommes adultes (!) pour appréhender enfin le Boucher comme on l'appelle, demande une certaine suspension d'incrédulité. Alors, comme d'habitude, Shyamalan donne de l'entrain à son film grâce à son sens de la réalisation, et son scénario parvient à exploiter toutes les facettes de son personnage au grand potentiel pour nous offrir de nombreux rebondissements. Mais toujours comme à l'habitude, cela va avec un certain sens de la démesure. Alors, Trap est un bon film d'angoisse que son réalisateur prompt à l'excès déroule grâce à son grand talent de réalisateur, mais que l'on regardera en étant prêt à accepter la présence de ces excès si chers à Shyamalan.
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Heart Eyes (Josh Ruben - 2025)

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J'ai lancé le film sans conviction, et au final c'était un slasher plutôt sympathique. Cela dit, passé la scène d'introduction, sur les 45 minutes suivantes, je me suis dit que c'était un peu mou, heureusement le film se rattrape bien sur le reste du long-métrage avec du rythme, des mises à mort bien graphiques, et ils se permettent même de ne pas se prendre au sérieux, en parodiant limite ce sous-genre. Et pour ne rien gâcher, c'est bien shooté et le boogeyman a une bonne dégaine.

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Destination Finale : Bloodlines (Zach Lipovsky, Adam Stein - 2025)

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Enfin le retour (le dernier opus remonte à 2011) de cette franchise qui a bercé une partie de mon adolescence
C'est correct, il y a un gros coup de mou après l'introduction, mais par la suite ça se rattrape bien, c'est bourrinos et spectaculaire par moments et le concept change un peu de d'habitude. Les adieux de Tony Todd sont poignants: on décèle plus les propos de l'acteur, plutôt que ceux du personnage.
Je hisse cet épisode dans le top 3 de la saga, aux côtés des deux premiers films.

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Je rejoins les quelques critiques plutôt positives sur ce Destination Finale : Bloodlines.

Le film ne réinvente clairement pas la roue, mais de toute façon on n'y va pas pour son lore. On sait parfaitement comment ça marche, on attend juste un petit gimmick supplémentaire à chaque fois pour prétexte et ça suffit. En l'occurrence cet aspect "bloodline" fait le taffe.

L'important, ce sont les séquences de mise à mort ludiques, et de ce point de vue c'est plutôt fun et donc réussi. Bien meilleur que les derniers épisodes qui avaient induit l'essoufflement de la franchise.
Toujours dommage qu'une partie d'entre elles ont été trop montrées durant la promo, mais le film complet nous laisse quand même de quoi bien se marrer.

Je rejoins aussi @Gekko sur la scène de Tony Todd, vraiment émouvante.
Et @ConFucKamus sur l'utilisation musicale en forme de sympathique humour noir. :D

Je suis chaud pour une suite, et après il sera bon de faire une nouvelle pause. Deux épisodes successifs tous les 10 ans, ça m'ira très bien.

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Bien plus mesuré sur son concurrent du moment, à savoir l'adaptation du jeu vidéo Until Dawn.

En un sens, il joue un peu dans la même catégorie que Destination Finale dans le sens où il se voue quasi uniquement au grand rollercoaster horrifique, assez gore et drôlement "méchant". La différence, c'est qu'il adapte mal son matériel originel, et qu'on n'est pas dans une saga installée où on peut se permettre d'avancer en faisant fi du fond pour accrocher le spectateur.

Du coup, s'il y un gimmick et quelques mises à morts bien vues et si David F. Sandberg à la réalisation sauve en partie l'ensemble du désastre avec quelques idées sympa, le film est bien trop mal écrit pour tenir la route et c'est dommage. Pas seulement sur son lore à peine effleuré, mais aussi via ses personnages qui ne sont que de la chaire à pâté sans relief. Là où le principe même du film nécessiterait qu'on ait de l'empathie pour tous.

Pour tout dire, je m'attendais à voir un gros nanar à la vue du trailer, et en fait pas tant que ça (enfin si, mais le film alterne 70% de scènes de nanar avec des séquences plus réussies) : c'est plutôt un gros gâchis parce que je pense qu'avec Sandberg couplé à un scénario plus travaillé, il y avait une attraction divertissante à faire et une saga à lancer.

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Zefurin
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@Next
@Gekko

Comme vous, j'ai passé un moment sympa devant ce Destination Finale Bloodline.
Un épisode trés sympa, même si la première scène bourrée de CGI everywhere m'ont un peu fait peur. Quel plaisir de voir le film s'orienter sur des mise en scènes plus... domestique.
Les scènes du salon de tatouage et de la benne à ordure m'ont enchantée.

J'ai beaucoup aimé l'idée orihinale de celui-ci... axé sur TOUTE LA FAMILLE est menacée.

Parfois les acteurs pourraient etre meilleurs, mais globalement le plaisir suscité par ce slasher reste intact.

Un petit 6/10

Je pensais pas un jour dire ça, mais j'ai passé un meilleur moment devant Destination Final que devant Mission Impossible. :crazy:
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MisterM 06/02/2024
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@Zefurin clair qu'on sent le petit manque de moyens sur certains CGI comparé à l'ambition de la scène d'intro. Disons que dans le cadre très "cartoon" de Destination Finale, ça ne m'a pas gêné plus que ça. Aussi parce que les effets gore sont eux plus réussis.
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Zefurin
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Next a écrit : mer. 28 mai 2025 23:42 @Zefurin clair qu'on sent le petit manque de moyens sur certains CGI comparé à l'ambition de la scène d'intro. Disons que dans le cadre très "cartoon" de Destination Finale, ça ne m'a pas gêné plus que ça. Aussi parce que les effets gore sont eux plus réussis.
Oui et puis on sait à quoi s'attendre.
C'est juste que d'habitude (enfin, en me souvenant des épisodes que j'ai vu) la séquence d'ouverture est toujours LE MOMENT le plus spectaculaire du film (et parfois, c'est pas loin d'être la meilleure scène du film)
Et là, sur le coup, j'ai trouvé que c'était la moins bonne scène en terme de visuel. (sur l'idée par contre, elle est sublime : la petit pièce porte-bonheur qui devient l'élément déclencheur de toute la merde, c'est extra)
Mais après, heureusement, le film devient solide et offre de vrais petit moment de mise en scène savoureux.

L'accident du ballon avec la poubelle qui survient à l'arrière plan de la scène principale... j'ai trouvé ça P A R F A I T.
Mais oui, les effets gores sont bien réussis.
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Fear Street : Prom Queen

Mais comment fait Netflix avec ses moyens pharaoniques pour pondre un slasher plus cheap que des tas de slashers fauchés qui pullulent chaque année sans visibilité ? :wtf2:

Pas grand chose ne va dans cette nouvelle itération de leur licence "teen horror". Je passe sur les personnages stéréotypés parce que c'est plutôt assumé dès le départ, mais tout manque cruellement d'ambition. Pas une once d'originalité, on est dans un énième script "hommage" à tout ce qui existe déjà, ça n'est pas très bien joué et surtout il n'y a pas la moindre audace dans les séquences de mise à mort. Un comble dans un slasher... De la première mort plate au possible en passant par le panneau électrique plutôt risible (dans un film pas si second degré que ça pour compenser...).

Le slasher c'est un peu l'Art de me procurer le plaisir coupable depuis 30 ans dans le cinéma d'horreur. Je passe souvent un bon moment, même dans les productions moyennes... Mais là non c'est trop fade à tout point de vue, je me suis juste fais chier. Même la dégaine masquée du tueur n'inspire rien... Sans compter l'identité de la menace prévisible au possible et un twist lui-même cramé à 10kms.

Je ne peux même pas dire que c'est un nanar à voir. Juste un gros navet. Même sa synthwave est cheap alors que c'était le seul intérêt de placer ça à la fin des années 80. :(

:demistar: :passtar: :passtar: :passtar: :passtar:

Heart Eyes

Sans que ce soit vraiment réussi, c'est probablement le ton que Fear Street devrait savoir adopter. On est plus ici dans le "comédie romantique slasher" qui s'amuse avec son concept autour de la Saint-Valentin, ayant au moins le mérite de faire un peu oublier le remake catastrophe avec David Boreanaz du début des années 2000.

Il manque quelques ingrédients pour en faire un bon slasher, à commencer par un nombre trop réduits de personnages qui ne laisse que très peu de place au doute quand à l'identité du tueur. Et un casting au global pas forcément dingue.

Mais à côté de ça, Heart Eyes s'en sort pas trop mal sur les séquences horrifiques. Rien de transcendant mais c'est assez fun et tente des petites choses, notamment sur l'intro.
Le goût final reste malheureusement amer à cause d'un climax pas terrible, avec un acting digne de celui du dernier Scream.

Disons qu'au contraire de Fear Street Prom Queen, cela semble être fait par des fans du genre, quand bien même c'est largement mixé à de la RomCom.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
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Mothra2000
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Destination.finale 6
Peut etre que les annees sont passees et que ca ne marche plus tout simplement..
Si les trois premiers..arrivaient a doser la forme d enquete et le rythme..la cela tombe vraiment a plat..
Trop.gore..trop absurde..la salle de l IRM..c est bon ils auraient du tout faire exploser...
Et le film n offre aucun suspens..le combat contre la Faucheuse est beaucoup trop inegal..
On.sait qu il n y aura personne a la fin..c est tellement previsible...
Du coup..il faut se raccrocher a quelques scenes l effondrement de la tour..reussie.Tony Todd..toujours aussii charismatique .la meilleure scene du film..la sequence de fin dans la maison isolee..
Des acteurs pas tres charismatiques..
Honnetement la formule tourne en rond..et c est lassant...
Je reste sur la trilogie du debut..ca vaut mieux..
9/20
La VF dans la moyenne..tres bon doublage de Thierry Desroses pour Tony Todd,qui officie depuis 25 ans...
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Mothra2000 a écrit : jeu. 29 mai 2025 15:49 Trop.gore..trop absurde..la salle de l IRM..
Meilleure séquence d'exécution du film pour moi ! :yeah: :gore: :love3:
Probablement la mise à mort qui m'a fait le plus marrer depuis celle des UV dans le troisième film de la franchise.
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Mothra2000
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Next a écrit : jeu. 29 mai 2025 15:56
Mothra2000 a écrit : jeu. 29 mai 2025 15:49 Trop.gore..trop absurde..la salle de l IRM..
Meilleure séquence d'exécution du film pour moi ! :yeah: :gore: :love3:
Probablement la mise à mort qui m'a fait le plus marrer depuis celle des UV dans le troisième film de la franchise.


La scene des UV.marchait bien.dans le 3..mais la l IRM..c est de la science fiction..l intro.du 2sreste la plus spectaculaire pour moi..d ailleurd ils en.avaient fait.un.clip pour la prevention en Angleterre a l epoque..
Le premier Destination finale restera le meilleur..il dosait bien.tous les elements...


[
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@Mothra2000 évidemment que le trait est grossi et la mise en scène est volontairement cartoonesque. Ca fait partie du délire de la licence depuis longtemps. Après je conçois que certains spectateurs comme toi préfèrent la formule plus "sérieuse" du premier film, mais je doute qu'elle revienne un jour parce que tout a déjà été dit sur le fond et ce n'est plus franchement ce que le public vient voir en allant mater un Destination Finale.

Je mets la suite sous spoiler parce que ça évoque quand même pas mal ce qui se passe dans la scène.

Pour autant l'IRM ce n'est pas que de la "science-fiction". Des accidents mortels dû à un brancard ou d'autres éléments ferreux lourds amenés trop proches de la machine, cela existe. Ce qui est exagéré dans le film, c'est surtout la portée du phénomène d'attraction.



A 2min, c'est tout de même déjà assez impressionnant dans cette vidéo par exemple. Plus l'objet est lourd, plus c'est foncièrement dangereux.

Autres exemples :
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbio ... voisinage/


Bref moi je trouve ça au contraire plutôt malin et inventif d'être allé chercher ce type de faits divers pour en faire une séquence de DF. :D
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Gekko
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Le point négatif de cette séquence, c'est qu'elle m'a rappelé celle de Terminator Genisys... :(
Et je veux oublier ce film ! :yeah2:
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ConFucKamus
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Gekko a écrit : ven. 30 mai 2025 23:01 Le point négatif de cette séquence, c'est qu'elle m'a rappelé celle de Terminator Genisys... :(
Et je veux oublier ce film ! :yeah2:
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Mothra2000
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Merci.Next pour ton message et pour la video qui.effectivement est.assez impressionnante...la chaise est litterallement projettee...
Oui le delire cartoonesque et exagere ne fonctionne plus pour ma part..et je suis beaucoup plus proche du Destination finale de 2000 qui etait plus subtil..
Meme le 2 et le 3 restait dans ce ton..de maniere moins appuye...mais ca marchait..
Apres c est un autre public maintenant..forcement d autres attentes...
aureliagreen
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Je viens de revoir Aux portes de l'au-delà (From Beyond) de Stuart GORDON, datant déjà de 39 ans. L'enfant terrible de l'horreur, alors en pleine ascencion, se ré-attaquait à l'œuvre de Howard Philipps Lovecraft après son très remarqué Reanimator. Et pour une nouvelle fois, le trahir en ne gardant des thèmes de ses nouvelles qu'une maigre moelle afin de n'en retenir qu'un prétexte pour livrer un long-métrage d'horreur pure. On lui avait ainsi reproché une plongée de plein pied dans le sujet, sans aucune préparation ni montée de tension, contrairement à la nouvelle du maître de Providence, qui distillait progressivement l'angoisse ressentie par un Tillinghast qui se retrouvait confrontée peu à peu aux découvertes de Pretorius. Mais si le puriste littéraire avait plein à redire à ce traitement qu'on pouvait voir comme opportuniste, il n'en allait pas de même de celui de film d'horreur, pas forcément au courant de cet arrière-plan artistique. Et il faut reconnaître qu'il en avait pour son argent, car Gordon n'avait aucune peur quand il s'agissait de verser dans une épouvante très physique, une horreur viscérale vraiment très osée n'étant pas très loin de Cronenberg par ses excès, et pouvant aussi rappeller The Thing de Carpenter, sorti à peine quatre ans auparavant. Et la plupart des effets spéciaux sanguinolents passent encore assez bien, parfois mieux que les images de synthèse dont on a trop souvent abusées (une remarque qui vaut aussi pour les deux versions récentes de The Thing). Et c'est assez agréable de retrouver des long-métrages dont la longueur est assez faible, là où de nos jours on a du mal à faire des histoires de moins de deux heures, quitte à se répéter.
Modifié en dernier par aureliagreen le mar. 17 juin 2025 23:44, modifié 1 fois.
aureliagreen
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Après l'avoir raté à sa sortie en salles (à un moment où l'accès à celles-ci était à vrai dire encore difficile), j'ai pu me farcir le délire de Barbaque, et ai pu me rendre compte que sa réputation n'était pas surfaite, les auteurs n'ont pas peur de choquer en jouant sur un humour aussi noir que violent, navigant constamment sur la frontière entre horreur pure et comédie noire. Cette charge sanglante contre les végans et leurs obsessions fréquentes chez les nouvelles générations se nourrit aussi bien de thèmes classiques du fantastique (les qualités magiques attribuées à l'anthropophagie, vues par exemple dans Vorace) que de satire sociale, ciblant ces mêmes jeunes générations. Le tout dans un humour au ton très british. La fin est en comparaison un peu décevante, il est vrai qu'il est probable qu'en raison du côté comédie, même noire, de leur film, les créateurs aient estimé qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin, mais à contrario, on pouvait tout aussi bien estimer que ce côté déjanté permettait de pousser, de façon logique, bien dans la ligne de ce ton british, jusqu'à un dénouement provocateur, où les "héros" s'en seraient sortis en poussant encore plus loin leurs outrances.
Modifié en dernier par aureliagreen le lun. 4 août 2025 22:43, modifié 1 fois.
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ConFucKamus
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En voilà un qui n'aura pas manqué sa place ici

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Je ne connaissais pas les frères Philippou, mais ils viennent de se faire un nom avec ce film, à mon avis. Je n'ai certes pas vu La Main, mais celui-là si vous voulez faire des cauchemars il est pas mal :D

Une production A24, qui peut évoquer les précédents Aster (on sait très vite qui est qui et quel est le but de l'antagoniste) mais sans les défauts qui vont avec.

On rentre dans le vif du sujet rapidement, il y a pas de longueurs (1h39 et rideau), et mieux on a de l'empathie pour les personnages, même les plus louches.

Par contre, public avertis. L'interdiction aux moins de seize ans n'est pas là pour rien. Substitution est continuellement dérangeant, glauque et il y a des séquences absolument abominables

(concernant le régime alimentaire d'Ollie, pour faire simple)
.

Ça faisait très longtemps que j'avais pas tourné les yeux de l'écran tellement c'est atroce. On revient à une forme de violence très organique, donc très graphique, en parallèle d'une violence psychologique très forte

(la séquence d'enterrement, mon dieu...).

Ça fonctionne d'autant mieux qu'on s'attache aux personnages, à Andy, Piper.

Et même Laura fait passer de l'humanité derrière ce rôle complexe de mère éplorée qui derrière la cruauté de ses actes ne cherche rien de plus qu'à retrouver sa fille.

La résolution avec cette séquence où le simple cri "maman" achève de la mettre face à sa douleur est réellement touchante.

Soyons clairs : qu'on aime ou pas, peu de chance d'avoir envie de se le repasser dans la foulée. C'est le genre de film qui marine dans votre esprit après une seule séance.


:star: :star: :star: :star: :passtar:
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ConFucKamus a écrit : lun. 4 août 2025 16:35 Je ne connaissais pas les frères Philippou, mais ils viennent de se faire un nom avec ce film, à mon avis. Je n'ai certes pas vu La Main, mais celui-là si vous voulez faire des cauchemars il est pas mal :D
Ayant vraiment bien aimé Talk To Me (La Main), j'avais pas mal d'attentes pour celui-ci.
Bring Her Back (aka Substitution) a quelques points commun dans les accès de violence/gore brefs mais intenses, dans ses mécanismes horrifiques naissant autant dans la psychologie des personnages que via le surnaturel et dans la facilité à poser une ambiance en quelques plans. Mais pour autant ils n'empruntent pas tout à fait les mêmes chemins.

Là où La Main privilégiait l'effroi, ici on est plutôt dans le malaise constant et le glauque. Et il le fait bien.
La grande force du film est d'ailleurs qu'il resterait intéressant en qualité de drame si on lui retirait les scènes horrifiques. Grâce à ses personnages et son casting en partie. Et ce même si le traitement des personnages n'échappe pas à quelques facilités/raccourcis. Peut-être nécessaires ceci dit pour ne pas casser le rythme et garder une durée correcte pour le genre.

Dans les deux cas, c'est de l'horreur qui ne prend pas le spectateur pour un idiot et ne se montre pas putassier. Ca fait plaisir.

Hâte du prochain film du duo (qui a démarré sur Youtube), qui devrait être la suite de Talk to Me à priori.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Salut, je cherche un film d'horreur avec une adolescente obèse qui est la risée de ses amis etc et qui les tue.

Il me semble que c'est un film en espagnol (mexicain peut-être ?) qui a fait sensation. Et je crois qu'il y a eu un remake anglo...

C'est du cinéma d'horreur indé.

Ça parle à quelqu'un tout ça ? Impossible de trouver sur le net.
Ragounet
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Ah, j'ai trouvé, j'ai dis mettre les bon mots clés. C'est Piggy (2022) Cerdita en VO, film espagnol.

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aureliagreen
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Difficile de savoir sur quel pied danser avec Companion. Que je ne l'ai pas ressenti comme un film d'horreur, en dépit de ce que la promotion faite par ses créateurs tentait de faire accroire, mais comme un suspense de SF sur les problèmes à venir liés aux robots humanoïdes et à l'intelligence artificielle. Avec des thèmes scénaristiques nettement inspirés par Westworld, pour finir sur une conclusion qui serait étrange si elle était à prendre au premier degré, comme un discours d'émancipation de la machine (qui est en en effet présentée comme la plus "humaine" des protagonistes et la plus digne de survivre et de se libérer), mais qui recouvre en fait plus simplement une métaphore un peu facile sur celle féminine. Il faut cependant reconnaître qu'en dépit de ses paternités évidentes, le scénario peut parvenir à surprendre par ses tiroirs multiples, et les personnages peuvent être d'une certaine complexité, notamment Josh (Jack Quaid), qui ne révèle être le manipulateur en chef qu'après avoir été montré comme faisant preuve d'un excès de tendresse et d'attachement envers sa compagne robotique qui confinerait à la naïveté, à la consternation même de sa complice, et mènera d'ailleurs à sa perte. Avec le recul, cette sympathie envers sa poupée automate peut néanmoins apparaître comme une variante d'un comportement rencontré chez les esclavagistes, ce qui renforce le côté PC du discours général. Néanmoins, si le ton est parfois à la limite de la comédie - pour ce qui touche le personnage d'Eli (Harvey Guillén) - tranchant avec le sérieux de l'ensemble, le fait que cela peut se justifier par le côté un peu futile du personnage, les fortes prestations (en premier lieu celle de Sophie Thatcher en robot sexuel Iris) et les côtés intrigants de l'intrigue peuvent séduire.
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Vu Together, signé Michael Shanks

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Ouf, c'est un peu moins glauque que Substitution (faut dire, il met la barre haut celui-là). Et il y a un côté The Twilight Zone qui me le rend très sympathique.

Ou comment créer l'horreur d'un couple en accomplissant ce qu'il est censé être sur le papier (une union de deux individus).

Concept qui a tout de l'évidence, et des comédiens (un réel couple dans la vie en plus) qui se donnent sans compter.

Par contre la plupart des révélations sont téléphonées (le voisin un peu trop amical, l'issue).

Mais franchement, un bon body horror qui sait également jouer avec ironie.

Avec le concept évidemment, mais également lors de moments pas du tout attendus

La scène dans les toilettes, j'ai croisé les jambes :D

(le moment où ils sniffent le diazepam :lol: )

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Avec Wolf Man de Leigh WHANNEL, on a un essai de s'attaquer au mythe du loup-garou par une approche radicalement différente de toutes celles qu'on a connues par le passé. Un souci de se démarquer peut-être un peu trop poussé, avec son lycanthrope à l'allure non semi, mais plutôt déci-transformée (pardonnez-moi l'expression), et surtout coincée de façon permanente dans son état peu, et ce très peu de temps après qu'il soit mordu. Ce qui est d'ailleurs la seule originalité du film, car pour le reste, on a un récit qui mêle drame familial (sur fond de liens générationnels brisés) et home invasion. Heureusement, la mise en scène du réalisateur de la dernière version de L'homme invisible fait très bien le travail, et permet de distiller assez d'angoisse, grâce notamment à quelques prises de vue bien senties, pour maintenir le suspense (ne révélant que progressivement la créature) pour entretenir l'intérêt le long du film. Mais on a au final un film d'horreur de facture classique.
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Il m'intéresse bien celui-là. J'aime le concept, j'aime bien avoir peur...et j'adore les chiens :love2:
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Je n'aime pas les clébards, mais l'idée et le point de vue sont intéressants !

Ils vont finir par créer un Oscar d’interprétation pour les animaux !
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Gekko a écrit : mar. 19 août 2025 19:40 Je n'aime pas les clébards
N'en dis pas plus !

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Avec Heretic, Scott BECK et Bryan WOODS essaient de nous vendre un discours sur la pertinence des croyances religieuses par le biais d'un film de confrontation entre deux groupes de personnages, avec l'astuce de la commencer comme une banale discussion entre deux missionnaires mormones et un interlocuteur se présentant comme intéressé par un débat autour de leur credo, avant de la faire sérieusement basculer vers autre chose. Une approche basée sur une subtile perversité, renversant d'abord lentement les rôles, en révélant le caractère manipulateur de l'interlocuteur si bien mis, amenant alors à penser qu'on a affaire "simplement" à un manipulateur tenant du pervers narcissique, tentant seulement de se jouer de ses interlocutrices en leur faisant (bien) sentir sa supériorité intellectuelle à coups de tours tordus et raisonnements bien sentis autant qu'agressifs. Puis de dévoiler progressivement qu'il a fait de sa demeure un piège pour elles, la confrontation passant ainsi au niveau d'une épreuve beaucoup plus inquiétante, peut-être mortelle. Avant qu'on ne découvre que ce Mr Reed peut être aussi pervers en matière de contrôle mental et de cruauté que les religions qu'il brocardait peu auparavant.

L'angoisse perlée qui suintait jusqu'alors se change à ce moment en véritable horreur, qui n'est pas sans évoquer un Saw en moins complaisant. Il est certain que le récit fait montre d'une indéniable originalité par son sujet, incluant ses propos, jusqu'à ses conclusions choquantes. Ce quasi-huis-clos bénéficie aussi de la bonne interprétation de ses trois comédiens principaux, on retiendra Hugh Grant dans un rôle plutôt inattendu, et le jeu de va-et-vient de Sophie Thatcher (assez impressionnante par moments) et Chloe East dans ceux des deux prosélytes.
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Il n'y a pas vraiment de surprise avec Speak no evil de James WATKINS, qui ne cherche il est vrai pas vraiment à surprendre. On comprend vite qu'on a affaire à une de ces histoires de visiteurs qui se retrouvent chez des gens d'apparence bien (à l'opposé d'un La colline a des yeux), même si un peu extravagants, et que faute de réagir assez vite aux signes de bizarrerie qui s'accumulent, ils vont se retrouver piégés dans une situation cauchemardesque. Quand ils découvrent qu'ils ne sont même pas les premiers à être dans cette nasse, il est déjà trop tard. Le but est surtout de recevoir sa dose de frissons face à ce déferlement de malfaisance de la part de ces bourgeois sympas, et il faut reconnaître que le film ne s'en sort pas trop mal, grâce notamment à un James McAvoy qui sait se rendre inquiétant, et à la remarquable performance de la jeune Alix West Lefler. On a en effet droit à une bonne rasade de vraie ultraviolence. Le scénario parvient aussi à se dépatouiller assez bien des problèmes de vraisemblance qui affectent ce type de récit, comme dans ce film qui se déroulait en Australie sorti en 2006 et 2007 dont j'ai oublié le nom, où des touristes découvraient que leur hôte avait déjà accumulé des dizaines de voitures de ses visiteurs malchanceux, sans que la police locale ne paraisse s'en émouvoir le moins du monde ; là, les tueurs en série font disparaître les véhicules de leurs victimes en les revendant sur internet (le moyen idéal pour agir à l'abri des regards), victimes qui sont de plus des expatriés ayant peu de relations avec leurs voisins (même si on se peut s'étonner qu'à la longue, des proches ne finissent pas par réagir, les victimes ayant bien du laisser des traces de leur déplacement chez les tueurs).

Plutôt nerveux et bien réalisé, donc, ce film peut parvenir à faire oublier son manque d'originalité et sa prévisibilité.
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comme dans ce film qui se déroulait en Australie sorti en 2006 et 2007 dont j'ai oublié le nom, où des touristes découvraient que leur hôte avait déjà accumulé des dizaines de voitures de ses visiteurs malchanceux, sans que la police locale ne paraisse s'en émouvoir le moins du monde
Wolf creek ? Aka l'un des meilleurs films du genre de ces 20 dernières années !
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Oui, c'est bien Wolf Creek, de Greg McLean, sorti en salles le 9 août 2006 en France (déjà le 16 septembre 2005 en Grande-Bretagne et Irlande et le 3 novembre suivant en Australie). Je l'avais vu juste à sa sortie, je me souviens que le réalisateur et scénariste avait insisté sur le fait qu'il avait été inspiré par de vrais meurtres de touristes dans l' "Outback" australien :
https://www.imdb.com/fr/title/tt0416315 ... tt_rvi_t_1
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Gekko
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Apparemment, un 3ème opus va sortir en 2026 !
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Project Silence de KIM Tae-gon (Talchul: Project Silence) est un de ces films sud-coréens mêlant horreur et action en une recette éprouvée, à travers un récit assez bateau et des péripéties enlevées (parfois même un peu trop). On a donc un grand nombre d'automobilistes qui se retrouvent coincés sur un immense pont suspendu, un point de départ qui serait déjà un bon sujet de film-catastrophe. Mais voilà que, comme si ça ne suffisait pas à leur malheur, viennent s'y rajouter une horde de chiens tueurs (en images de synthèse) spécialement dressés par l'armée afin de fournir à ses alliés une sorte d'arme ultime contre les terroristes, qui par malchance se trouvaient dans un convoi à ce moment précis ; d'autant que le ministère des Armées va y mettre du sien en essayant d'étouffer l'affaire, ce qui implique de supprimer toutes les personnes prisonnières de ce pont sur le point de s'effondrer. Une série de protagonistes, dont comme par hasard un collaborateur du ministère de la Défense qui va tomber de haut en découvrant les magouilles, et toute une série d'autres répondant à tous les classiques de ce genre de situation (ah, le conducteur de dépanneuse rebelle autant que débrouillard), vont se retrouver devoir relever tous ces défis, cela à travers une série de rebondissements entrecoupés de scènes d'actions pas toujours crédibles. Au moins, on n'en verra que quelques-uns seulement s'en sortir, pas forcément tous ceux auxquels on s'attend. Mais comme dans tous les films coréens de cet acabit, il faut que la morale soit sauve, et le scandale sera comme il se doit révélé au grand public, tout finissant bien de ce côté-là.

Ce caractère proche d'un blockbuster, à budget moindre, le rend encore assez divertissant à regarder. Même si la principale marque de fabrique n'est pas là, mais dans le caractère de film à fort message socio-politique, propre à nombre de films sud-coréens fantastiques (ainsi dans Dernier train pour Busan et sa suite ou The cursed : le film) ; un trait qui a quasiment disparu en Europe et Amérique du Nord.
11,5/20
aureliagreen
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Je viens de voir à peu d'intervalle L'I.A. du mal de Chris WEITZ (AfrAId) et Dalloway de Yann GOZLAN, deux films tout récents plus angoissants que véritablement horrifiques (bien qu'ils soient parfois présentés comme étant de "l'horreur") mais qui partagent tous les deux un sujet proche, celui du contrôle grandissant de nos vies par des logiciels supposément bienveillants mais de plus en plus intrusifs, qui dans les deux cas finissent par nous dominer à force de vouloir notre bien même contre notre souhait. Avantage au deuxième, mieux réalisé et plus angoissant, le premier ayant un scénario un peu plus convenu, et on n'est guère surpris de voir les choses dégénérer progressivement. Mais cela manque vraiment de tonus, après un début pourtant prometteur, mais qui ne tient pas vraiment ses promesses du point de vue de la tension (et la fin semble un peu contradictoire avec ce que le scénario nous avait montré de "l'I.A. du mal", son introduction au domicile de Curtis et Meredith ne collant pas avec ce qui nous en est révélé à la fin).

Dalloway bénéficie du talent éprouvé de Cécile De France et d'Anna Mouglalis (là où Katherine Waterston se trouvait un peu esseulée dans L'I.A. du mal). Et si l'évolution du récit ne surprend guère là non plus, le sous-genre de l'IA méchante commençant déjà à être éprouvé, il bénéficie cependant de l'ambiguïté induite par la situation médicale de son personnage principal, qui induit un doute sinon sur la réalité, du moins sur la gravité des atteintes qu'elle subit. Possible paranoïa qui se double d'une grande détresse émotionnelle qui la mène à rechercher désespérément la normalité, au point d'évacuer tous ses doutes au premier indice d'erreur de sa part et la mène à rechercher la protection du programme oppresseur, alors même que la façon dont il a réussi à la rejoindre à des dizaines de kilomètres de son domicile devrait au contraire apporter la confirmation de ce qu'elle n'affabulait pas (elle ne semble en effet pas délirer à ce moment-là). Une métaphore d'un comportement de dissonance cognitive dans lequel beaucoup pourront se reconnaitre. Dalloway ne se contente pas de jouer sur une I.A. dominatrice, elle dénonce aussi les intervenants humains qui sont derrière elle et sont les véritables affamés de contrôle, les responsables de la situation cauchemardesque dans laquelle l'autrice Clarissa Katsef se retrouve plongée, jusqu'à sa perte finale.
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Gekko
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aureliagreen a écrit : jeu. 25 sept. 2025 22:46 Project Silence de KIM Tae-gon (Talchul: Project Silence) est un de ces films sud-coréens mêlant horreur et action en une recette éprouvée, à travers un récit assez bateau et des péripéties enlevées (parfois même un peu trop). On a donc un grand nombre d'automobilistes qui se retrouvent coincés sur un immense pont suspendu, un point de départ qui serait déjà un bon sujet de film-catastrophe. Mais voilà que, comme si ça ne suffisait pas à leur malheur, viennent s'y rajouter une horde de chiens tueurs (en images de synthèse) spécialement dressés par l'armée afin de fournir à ses alliés une sorte d'arme ultime contre les terroristes, qui par malchance se trouvaient dans un convoi à ce moment précis ; d'autant que le ministère des Armées va y mettre du sien en essayant d'étouffer l'affaire, ce qui implique de supprimer toutes les personnes prisonnières de ce pont sur le point de s'effondrer. Une série de protagonistes, dont comme par hasard un collaborateur du ministère de la Défense qui va tomber de haut en découvrant les magouilles, et toute une série d'autres répondant à tous les classiques de ce genre de situation (ah, le conducteur de dépanneuse rebelle autant que débrouillard), vont se retrouver devoir relever tous ces défis, cela à travers une série de rebondissements entrecoupés de scènes d'actions pas toujours crédibles. Au moins, on n'en verra que quelques-uns seulement s'en sortir, pas forcément tous ceux auxquels on s'attend. Mais comme dans tous les films coréens de cet acabit, il faut que la morale soit sauve, et le scandale sera comme il se doit révélé au grand public, tout finissant bien de ce côté-là.

Ce caractère proche d'un blockbuster, à budget moindre, le rend encore assez divertissant à regarder. Même si la principale marque de fabrique n'est pas là, mais dans le caractère de film à fort message socio-politique, propre à nombre de films sud-coréens fantastiques (ainsi dans Dernier train pour Busan et sa suite ou The cursed : le film) ; un trait qui a quasiment disparu en Europe et Amérique du Nord.
11,5/20
Dans le même genre (série B horrifique), j'ai nettement préféré Projet Wolf Hunting.
Ça ne vole pas haut, mais c'est sacrément bourrin et fun.

"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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aureliagreen a écrit : dim. 19 janv. 2025 21:26 La nouvelle version de Salem's Lot avait été annoncée par son réalisateur Gary Dauberman comme une occasion de redonner aux vampires leur caractère de mort-vivants effrayants, mais elle n'atteint pas vraiment ce but. Ce que j'ai ressenti, c'est plus une tentative de revenir aux sources, certes, mais celles des films des années 60 et 70 et de leur touche particulière, ainsi que de ce qu'on voit, d'une façon un peu abusive, comme les classiques des films de vampires, soit-disant inspirés de Bram Stoker, mais plus d'une flopée de films qui se sont éloignés du modèle mythologique mais ont réussi à imposer une poignée de clichés comme son essence même. Cet accès de nostalgie est certes assez bien maîtrisé, avec une réalisation qui reprend assez bien la façon de filmer d'alors, et parvient à restituer l'ambiance de ces œuvres, avec des interprètes qui se prêtent bien au jeu, mais qui pêche par de gros défauts.
Ainsi, l'histoire se déroule beaucoup trop vite, la ville est trop vite subjuguée et tous ceux qui ne l'ont pas été semblent au courant de ce qui se passe sans que l'on sache comment – le problème avec beaucoup de romans de Stephen King, et de romans tout court d'ailleurs, c'est qu'ils ont besoin à la base d'un support plus long qu'un film grand écran pour être adaptés sans qu'une grande partie de leur saveur soit perdue (comme la première adaptation de 1979 l'avait compris avec son format de mini-série télévisuelle) ; et là, 1h54, c'est vraiment trop court pour rendre tous les enjeux. Alors, le résultat est certes assez plaisant à suivre, mais il reste un goût de scénario un peu bâclé, et c 'est dommage.
11/20
Salem's Lot (Gary Dauberman - 2024)

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J'avoue être assez surpris de la mauvaise réception critique à l'égard de ce film. Certes, je n'ai pas lu le roman de Stephen King, ni vu les précédentes adaptations télévisuelles. Néanmoins, si on prend le long-métrage pour ce qu'il est, et donc ses qualités intrinsèques, c'est assez injuste.
Je ne me suis pas ennuyé, techniquement ça sort du lot: que ce soit en terme de photographie et de mise en scène, le chef opérateur et le réalisateur font du très bon boulot, il y a de beaux mouvements de caméras, puis c'est bien cadré et bien éclairé, il y a une ambiance old school qui fait penser aux vieux films de genre, le rendu des vampires est simple (le regard incandescent la nuit) mais ultra efficace, il y a des passages flippants. Bref, il coche quasiment toutes les cases du film de genre réussi.
Là où ça coince, c'est que l'histoire parait effectivement peu substantielle et que le final, ainsi que son antagoniste principal, sont vite expédiés. Dommage.

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