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Le retour du plus grand cinéaste en activité, j'ai eu la chance de déjà voir l'intégralité des 7 épisodes de Disclaimer et....c'est pour moi la meilleure chose sortie sur petit écran depuis 2-3 ans
Je ferai un ptit retour plus détaillé demain mais c'est encore un 5/5 de ma part pour Cuarón, et le 1er chef-d'œuvre de 2024
Disclaimer (Apple TV+)
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Après l'immense Roma, un de mes réalisateurs fétiches revient ni plus ni moins qu'avec un nouveau chef-d'œuvre (vu l'ensemble des 7 épisodes!)..
Disclaimer conte l'histoire de Catherive Ravenscroft (Cate Blanchett), journaliste émérite dont la vie professionnelle et personnelle va basculer du jour au lendemain lorsqu'une personne anonyme (Kevin Kline) lui envoie un roman contant avec une surprenante précision un évènement survenu 20 ans plus tôt.
Un engrenage vindicatif et vengeur va alors se mettre en place, contaminant l'unité familiale de Catherine pour révéler les secrets d'une mort funeste n'ayant jamais été résolue.
7h d'Alfonso Cuarón est déjà une bénédiction en soit, mais un véritable cadeau cinématographique lorsqu'on tient un puzzle narratif aussi bien écrit.
L'ampleur de Disclaimer se caractérise par une dimension étonnamment intime, filmant un délitement familial par 2 regards opposés (la coupable et la victime) tandis que le récit se mue en odyssée vengeresque à la portée émotionnelle déchirante (incroyable performance secondaire de Lesley Manville après Phantom Thread).
Mais là où Disclaimer est brillante (renouvelant son récit à chaque épisode et dévoilant toutes ses cartes jusqu'à la toute fin) c'est dans une narration méta en trompe-l'oeil, combinant de manière intuitive et symbiotique imaginaire et faits avérés (le choix d'Indira Varma pour conter le passé du personnage de Blanchett est lourd de sens).
Un discours sur la puissance du fictionnel en somme, utilisé en tant que révélateur de sens et catalyseur d'une quête de vérité : la quintessence même des histoires et du cinéma donc !
Et outre un suspense impeccablement distillé, Disclaimer bénéficie de tout un soin plastique relativement dingue pour une production télévisuelle : mise en scène virtuose caractéristique de Cuarón à base de plans-séquences menés de main de maître, photographie crépusculaire absolument remarquable de Emmanuel Lubezki (Gravity, Birdman, The Revenant) et Bruno Delbonnel (Amélie Poulain, Inside Llewyn Davis, Macbeth)..
Le tout saupoudré d'une superbe OST de Finneas épousant le côté esthésique de la réalisation, à la fois géniale dans sa tension dramatique mais aussi brillante lorsque dans un épisode 3 représentant une leçon d'érotisme, Cuarón renoue avec les fondations de don cinéma (Y Tu Mama Tambien).
Bref, une chronique existentialiste à hauteur d'homme (Kevin Kline livre la performance de sa carrière en antagoniste incroyablement bien écrit) et surtout de femme (Cate Blanchett prouve encore une fois qu'elle est la plus grande actrice en activité), questionnant de manière encore plus pertinente la notion de point de vue que le récent Anatomie d'une chute.
Brillant (et aisément ma production TV favorite depuis 2-3 ans)
5/5
Modifié en dernier par NaughtyDog le dim. 13 oct. 2024 23:45, modifié 1 fois.
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J'ai ingurgité les deux premiers ce matin sans pause.
Ça commence très très bien. Alfonso Cuarón étant Alfonso Cuarón, c'est un pure orfèvrerie de mise en scène, avec une photographie à en tomber par terre.
La séquence d'un "réveil difficile" entre Catherine et Robert pour le premier épisode, c'est proprement dingue comment l'image et les teintes évoluent au fil de la scène.
Casting de fou furieux, avec Cate Blanchett imparable (comme d'hab') Sacha Baron Cohen excellent et ce plaisir à retrouver un Kevin Cline simultanément touchant et sadique.
2 épisodes, et me voilà conquis. Le jeu sur les narrations à plusieurs voix indiquent que le choc entre différents niveaux de réalités est à anticiper. Tellement hâte de me le prendre
Disclaimer rappelle pourquoi Apple garde la main sur les séries récentes par rapport à HBO (dont l'avenir est inquiétant) et Netflix dont la qualité dépasse rarement le médiocre/moyen.
Ça commence très très bien. Alfonso Cuarón étant Alfonso Cuarón, c'est un pure orfèvrerie de mise en scène, avec une photographie à en tomber par terre.
La séquence d'un "réveil difficile" entre Catherine et Robert pour le premier épisode, c'est proprement dingue comment l'image et les teintes évoluent au fil de la scène.
Casting de fou furieux, avec Cate Blanchett imparable (comme d'hab') Sacha Baron Cohen excellent et ce plaisir à retrouver un Kevin Cline simultanément touchant et sadique.
2 épisodes, et me voilà conquis. Le jeu sur les narrations à plusieurs voix indiquent que le choc entre différents niveaux de réalités est à anticiper. Tellement hâte de me le prendre

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Sache qu'en plus la narration joue allègrement entre réalité et fiction jusqu'a la toute fin 

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Vu les 3 & 4 hier soir !
Toujours un pur régal. Mise en scène à tomber, photo idem. Et une série qui met les mots sur des moments normalement évités dans d'autres shows ou films. On va sonder l'âme, dans tout ce qu'elle peut avoir de plus contradictoire !
Quel plaisir de revoir Kevin Kline et surtout en si grande forme !
Autre plaisir, cet épisode 3 avec les flashbacks en Italie qui allient désir, passion, sensualité, séduction et enfin sexualité. Avec une certaine naïveté par moments, qui rappelle parfois Y tu mama tambien. Et putain, c'est tellement rare de voir ça à l'écran de nos jours, que ce soit dans un film ou une série, où on a l'impression que tout est aseptisé...
Et Leila George... aïe aïe aïe aïe...

Toujours un pur régal. Mise en scène à tomber, photo idem. Et une série qui met les mots sur des moments normalement évités dans d'autres shows ou films. On va sonder l'âme, dans tout ce qu'elle peut avoir de plus contradictoire !
Quel plaisir de revoir Kevin Kline et surtout en si grande forme !
Autre plaisir, cet épisode 3 avec les flashbacks en Italie qui allient désir, passion, sensualité, séduction et enfin sexualité. Avec une certaine naïveté par moments, qui rappelle parfois Y tu mama tambien. Et putain, c'est tellement rare de voir ça à l'écran de nos jours, que ce soit dans un film ou une série, où on a l'impression que tout est aseptisé...
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Je viens de finir les deux épisodes aussi.
Pfolala, ce génie de la mise en scène, de la photo, de l'écriture. Pour l'instant, c'est ce que j'ai vu de mieux cette année.
Je me faisais la réflexion que le choix d'une narration .
Cuaron revient vers son premier long, Y tu mama Tambien, qui traitait également du désir, de la chair. Impressionnant de voir comment il arrive à faire grimper la température de allez 20° avec un dialogue de plus en plus sensuel
sans jamais verser dans la vulgarité.
C'est assurément érotique et charnel mais jamais grossier.
Enfin, je confirme que Leila George c'est

Et cette fin de l'épisode 4.
Pfolala, ce génie de la mise en scène, de la photo, de l'écriture. Pour l'instant, c'est ce que j'ai vu de mieux cette année.
Je me faisais la réflexion que le choix d'une narration .
Cuaron revient vers son premier long, Y tu mama Tambien, qui traitait également du désir, de la chair. Impressionnant de voir comment il arrive à faire grimper la température de allez 20° avec un dialogue de plus en plus sensuel
sans jamais verser dans la vulgarité.
C'est assurément érotique et charnel mais jamais grossier.
Enfin, je confirme que Leila George c'est

Et cette fin de l'épisode 4.
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Pour la fin de l'épisode, c'est assez hard oui !ConFucKamus a écrit : ↑lun. 21 oct. 2024 21:19 Je viens de finir les deux épisodes aussi.
Pfolala, ce génie de la mise en scène, de la photo, de l'écriture. Pour l'instant, c'est ce que j'ai vu de mieux cette année.
Je me faisais la réflexion que le choix d'une narration .
Cuaron revient vers son premier long, Y tu mama Tambien, qui traitait également du désir, de la chair. Impressionnant de voir comment il arrive à faire grimper la température de allez 20° avec un dialogue de plus en plus sensuel
sans jamais verser dans la vulgarité.
C'est assurément érotique et charnel mais jamais grossier.
Enfin, je confirme que Leila George c'est
Et cette fin de l'épisode 4.
Le pire c'est la Catherine adulte qui sort à son mari !
Après on a clairement deux visions de la vie dans le passage en Italie
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Ça m'a rappelé la scène de Breaking Bad oùBreaking the Bat a écrit : ↑mar. 22 oct. 2024 11:05 Pour la fin de l'épisode, c'est assez hard oui !
Ah, moi pas trop.
Ah ça, réponse aux prochains épisodes.
Modifié en dernier par ConFucKamus le mar. 22 oct. 2024 21:59, modifié 1 fois.
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Tu le trouveras. Un épisode et t'es lancé. Garanti sur facture
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Oui en l'étatConFucKamus a écrit : ↑mar. 22 oct. 2024 20:22Ça m'a rappelé la scène de Breaking Bad oùBreaking the Bat a écrit : ↑mar. 22 oct. 2024 11:05 Pour la fin de l'épisode, c'est assez hard oui !
Ah, moi pas trop.
Ah ça, réponse aux prochains épisodes.
En ce qui concerne
Bref, oui je viens de binge les 4 épisodes. Je voulais m'arrêter à 2, mais je n'ai pas pu !

Alfonso Cuaron a le don pour me bouleverser d'œuvre en œuvre.
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Encore un très bon épisode 5. Le downfall de Catherine continue et le personnage de Kevin Kline est "on fire" (l'acteur aussi), quitte à vraiment passer du côté obscur de la force !
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Ayé, on rentre dans la dernière ligne droite et à ce titre l'épisode 6 fait office de bon préambule à la conclusion de la série !
Kevin Kline est on fire et on va enfin avoir droit à la version de Catherine, qui a doucement commencée à se dessiner dans cet épisode !
Tellement hâte bordeeeeeeel
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Le mise en scène de Cuaron est encore une fois un prodige. Ou comment en dire long sur les "réalités" dans lesquelles vivent Stephen(Cline) et Nicolas (Kodi Smit-McPhee) à travers leur échangeBreaking the Bat a écrit : ↑mer. 30 oct. 2024 12:17 Encore un très bon épisode 5. Le downfall de Catherine continue et le personnage de Kevin Kline est "on fire" (l'acteur aussi), quitte à vraiment passer du côté obscur de la force !
Du génie
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ET voilà c'est fini. Et bon dieu que c'était bon !
VII ème épisode où le regard change nettement, radicalement même sur les évènements, les personnages et qui nous renvoie seuls face à notre propre honte
Si tout film d'Alfonso Cuaron doit être enseigné en école de cinéma, ou simplement partagé au plus large nombre, Disclaimer est d'autant plus nécessaire dans le contexte de ces dernières années.
Tout nous ramène à .
Cuaron nous décortique ces étapes une à une et on ne voit rien venir.
montrant le pouvoir de la fiction, de l'imagination sur des faits qui sont en réalité d'une terrifiante cruauté.
À la fin, ne reste que la honte, le regret mais heureusement, une note d'espoir bien réelle.
Bref, une des séries de l'année. Mise en scène de l'année, direction d'acteurs grandiose, photo à se damner

VII ème épisode où le regard change nettement, radicalement même sur les évènements, les personnages et qui nous renvoie seuls face à notre propre honte
Si tout film d'Alfonso Cuaron doit être enseigné en école de cinéma, ou simplement partagé au plus large nombre, Disclaimer est d'autant plus nécessaire dans le contexte de ces dernières années.
Tout nous ramène à .
Cuaron nous décortique ces étapes une à une et on ne voit rien venir.
montrant le pouvoir de la fiction, de l'imagination sur des faits qui sont en réalité d'une terrifiante cruauté.
À la fin, ne reste que la honte, le regret mais heureusement, une note d'espoir bien réelle.
Bref, une des séries de l'année. Mise en scène de l'année, direction d'acteurs grandiose, photo à se damner





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Terminée hier soir et quel final bordel !
Évidemment, on renverse les règles du jeu. La série prend alors une autre tournure, très actuelle et surtout très personnelle pout le téléspectateur. Car en effet, on a été à fond pendant 6 épisodes sur une seule version de cette histoire. Sans oublier ce qui se passe aussi entre les personnages, notamment entre Catherine et son mari
Bref, un propos qui retourne complètement. Sans compter toutes les autres qualités de la série déjà établies : Réalisation, interprétation, photo...
Du très très lourd. Ma série de l'année, haut la main. Et encore un gros morceau signé Cuaron !!!

Évidemment, on renverse les règles du jeu. La série prend alors une autre tournure, très actuelle et surtout très personnelle pout le téléspectateur. Car en effet, on a été à fond pendant 6 épisodes sur une seule version de cette histoire. Sans oublier ce qui se passe aussi entre les personnages, notamment entre Catherine et son mari
Bref, un propos qui retourne complètement. Sans compter toutes les autres qualités de la série déjà établies : Réalisation, interprétation, photo...
Du très très lourd. Ma série de l'année, haut la main. Et encore un gros morceau signé Cuaron !!!





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Fini également. C'est fort, très fort et sans doute la (mini-)série de l'année oui voire plus.
Certes ce final on le sent venir assez vite dès l'épisode 5, mais l'important n'est pas tant dans le supposé suspens que dans tout ce qui s'écroule autour de Catherine et nous met face à nos propres contradictions. Et les indices nous laissent justement le temps de mariner dans le malaise et drame de plus en plus prégnant.
Pourtant
Formellement, il sera difficile de voir plus belle série avant longtemps. On atteint une certaine perfection visuelle et de subtilité de mise en scène mais aussi dans la précision narrative. Du travail d'orfèvrerie à tous points de vue. Rien n'est laissé au hasard de bout en bout.
On a bien sûr envie de louer le travail génial de Alfonso Cuaron encore et encore. Mais il ne faut pas oublier le casting, tous parfaits. A commencer par Kevin Kline qui fait un retour étincelant sur le haut de l'affiche. S'il fallait pinailler, léger regret de ne pas plus voir Sacha Baron Cohen dans les 3 derniers épisodes, son personnage étant un peu mis de côté au profit du fils. On le voit trop rarement dans des rôles de cette qualité, donc ça m'a un chouilla frustré, même si concrètement sa mise en retrait est ici logique vis à vis de ce qu'est et représente Robert.
Reste un mystère dans tout ça (même s'il m'a tout particulièrement plu) : pourquoi cette omniprésence des chats ?
Soit dit en passant, j'ai trouvé que c'était le meilleur traitement des chats de compagnie depuis des lustres dans une œuvre ciné/série. Par facilité, on les fout généralement dans un coin et on les montre le moins possible, alors qu'en vrai un chat aimant te suit à peu près tout le temps et partout, toujours curieux de ce qui se passe dans la maison (ce qui ne l'empêche pas de faire sa vie quand il a envie).

Certes ce final on le sent venir assez vite dès l'épisode 5, mais l'important n'est pas tant dans le supposé suspens que dans tout ce qui s'écroule autour de Catherine et nous met face à nos propres contradictions. Et les indices nous laissent justement le temps de mariner dans le malaise et drame de plus en plus prégnant.
Pourtant
Formellement, il sera difficile de voir plus belle série avant longtemps. On atteint une certaine perfection visuelle et de subtilité de mise en scène mais aussi dans la précision narrative. Du travail d'orfèvrerie à tous points de vue. Rien n'est laissé au hasard de bout en bout.
On a bien sûr envie de louer le travail génial de Alfonso Cuaron encore et encore. Mais il ne faut pas oublier le casting, tous parfaits. A commencer par Kevin Kline qui fait un retour étincelant sur le haut de l'affiche. S'il fallait pinailler, léger regret de ne pas plus voir Sacha Baron Cohen dans les 3 derniers épisodes, son personnage étant un peu mis de côté au profit du fils. On le voit trop rarement dans des rôles de cette qualité, donc ça m'a un chouilla frustré, même si concrètement sa mise en retrait est ici logique vis à vis de ce qu'est et représente Robert.
Reste un mystère dans tout ça (même s'il m'a tout particulièrement plu) : pourquoi cette omniprésence des chats ?

Soit dit en passant, j'ai trouvé que c'était le meilleur traitement des chats de compagnie depuis des lustres dans une œuvre ciné/série. Par facilité, on les fout généralement dans un coin et on les montre le moins possible, alors qu'en vrai un chat aimant te suit à peu près tout le temps et partout, toujours curieux de ce qui se passe dans la maison (ce qui ne l'empêche pas de faire sa vie quand il a envie).





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Ah ah, j'y ai beaucoup pensé aussi. Et on est pas les seuls !Next a écrit : ↑dim. 10 nov. 2024 11:51
Reste un mystère dans tout ça (même s'il m'a tout particulièrement plu) : pourquoi cette omniprésence des chats ?![]()
Soit dit en passant, j'ai trouvé que c'était le meilleur traitement des chats de compagnie depuis des lustres dans une œuvre ciné/série. Par facilité, on les fout généralement dans un coin et on les montre le moins possible, alors qu'en vrai un chat aimant te suit à peu près tout le temps et partout, toujours curieux de ce qui se passe dans la maison (ce qui ne l'empêche pas de faire sa vie quand il a envie).
https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv ... 236030126/
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Je valide ce début d'explicationConFucKamus a écrit : ↑dim. 10 nov. 2024 12:22 Ah ah, j'y ai beaucoup pensé aussi. Et on est pas les seuls !
https://www.hollywoodreporter.com/tv/tv ... 236030126/

Petite critique et réflexion (remplie de spoilers attention, comme toujours chez Capture Mag) de Yannick Dahan qui me donne l'occasion de remonter le topic de cette magistrale mini-série !
Aussi de rappeler que s'il n'y avait qu'une seule plateforme à avoir ces derniers temps pour se nourrir de qualité, c'est bien AppleTV+.
Ce qui me fait d'autant plus mal à dire que je suis un détracteur de la firme au global.
Aussi de rappeler que s'il n'y avait qu'une seule plateforme à avoir ces derniers temps pour se nourrir de qualité, c'est bien AppleTV+.
Ce qui me fait d'autant plus mal à dire que je suis un détracteur de la firme au global.

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Pareil que toi. Mais là, je pense qu'il y a sûrement un vrai esprit de production. On collabore avec les artistes et on encadre. En tout cas fréquemment, surtout sur les séries.
Les films, c'est variable.
Les films, c'est variable.
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Vidéo très intéressante, dans le sens où Yannick Dahan livre son désarroi face à son propre ressenti. Il gagnerait à descendre de quelques décibels mais son problème est le même que beaucoup de gens sur les critiques spectateurs.
Pour eux, c'est un exercice de manipulation putassier et moralisateur. Je comprends qu'ils ressentent ça mais pour moi c'est passer outre ce qui est raconté sur TOUS les personnages, et cette manière dont la réalité est pliée en fonction
de ces subjectivités. Je pense surtout au personnage de Kevin Cline, mais celui de Sacha Baron Cohen.
Moi, j'accepte de prendre parti pour Catherine et à mes yeux, la photographie du petit ne bouleverse pas ce qui s'est passé. Par contre, elle nous amène à nous questionner sur les conséquences de l'évènement sur lui et sa relation à sa mère.
Et effectivement, c'était le but de Cuaron : provoquer et bousculer nos biais cognitifs. Pas dans un exercice vain de culpabilisation (même si effectivement, on peut en ressentir), mais simplement pour qu'on le réalise tout simplement.
Pour eux, c'est un exercice de manipulation putassier et moralisateur. Je comprends qu'ils ressentent ça mais pour moi c'est passer outre ce qui est raconté sur TOUS les personnages, et cette manière dont la réalité est pliée en fonction
de ces subjectivités. Je pense surtout au personnage de Kevin Cline, mais celui de Sacha Baron Cohen.
Moi, j'accepte de prendre parti pour Catherine et à mes yeux, la photographie du petit ne bouleverse pas ce qui s'est passé. Par contre, elle nous amène à nous questionner sur les conséquences de l'évènement sur lui et sa relation à sa mère.
Et effectivement, c'était le but de Cuaron : provoquer et bousculer nos biais cognitifs. Pas dans un exercice vain de culpabilisation (même si effectivement, on peut en ressentir), mais simplement pour qu'on le réalise tout simplement.
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On est tout à fait raccord !ConFucKamus a écrit : ↑ven. 7 févr. 2025 19:18 Moi, j'accepte de prendre parti pour Catherine et à mes yeux, la photographie du petit ne bouleverse pas ce qui s'est passé. Par contre, elle nous amène à nous questionner sur les conséquences de l'évènement sur lui et sa relation à sa mère.

Et prendre son parti sur le drame qui nous est raconté n'induit pas forcément qu'il s'agisse d'une si bonne personne que ça par ailleurs.