Hello hello !
Grosse grosse déception que ce Napoleon mais ce n'est pas étonnant (Ridley Scott ne réussissant qu'un film sur 3 en moyenne)
Déjà le fait que le film soit amputé de plus d'1h30 se sent. Pourtant conter la chute de Napoleon de ses débuts en temps que grand stratège jusqu'à son incarcération à Ste-Hélène suffit à créer une grande fresque (c'était le grand projet abandonné de Kubrick), mais Scott et Scarpa choisissent un angle spécifique : la relation entre Napoleon et sa femme Josephine sur plusieurs décennies.
Là encore un choix intéressant surtout quand on connait la carrière de Scott (nous ayant abreuvé de grands persos féminins comme dans Thelma & Louise ou plus récemment son très bon The Last Duel).
Mais en 2h30, tout ce cheminement narratif ne fonctionne absolument pas, survolant bon nombre de faits d'armes ou batailles, telles des incartades ponctuant la relation d'amour-haine avec Joséphine.
On est dans la même configuration que la version cinema de Kingdom of Heaven mais en beaucoup plus impactée. Donc cette passion tumultueuse (mise à mal par l'absence d'un héritier) finit de survoler globalement toute la vie fastueuse de Napoleon, interprêté ici par un Joaquin Phoenix monolithique malgré son charisme, incarnant un Napoléon autant frustré (même sexuellement) qu'ambitieux. Vanessa Kirby offre une composition solide, mais cette version cinéma la met aussi bien trop en retrait.
Enfin, niveau mise en scène c'est du solide, mais sans génie, grâce à une production design de qualité (et un vrai effort de reconstitution d'époque).
Une qualité que l'on retrouve toujours chez Scott, même si visuellement la photo de Wolzki a trop recours à un étalonnage forcé qui rend des scènes de bataille bien lisses (on est pas sur le niveau désastreux d'un Exodus heureusement).
J'ai revu les 7h30 de Guerre et Paix la semaine dernière en salle donc autant dire que pour montrer Austerlitz et les campagnes napoleoniennes Bondartchouk demeurera le maître incontesté, mais c'est pas un bémol chez Scott.
Bref en temps que spectateur français il y a quelque chose de vraiment frustrant érant donné qu'il s'agit d'une figure importante de notre Histoire, et cette version cinema ne parvient pas à retranscrire la pluralité narrative voulue entre feopolitique et récit plus i time en lien avec Joséphine.
Il y a des qualités de fabrication, mais difficile de conseiller ou de juger pleinement le film sur ce troncage : on attendra la version de 4h10 !
1.5 ou 2/5
en l'état malgré les moyens mis, ce qu'on a là c'est du niveau de la version ciné d'Alexandre pour moi. Pas de miracle quand on enlève quasi la moitié du film en fait, il manque trop d'articulations narratives si bien qu'on passe du coq à l'âne tout en se faisant royalement chier
vivement la version de 4h
Un Disney Animation assez mineur, qui tente de renouer telle une madeleine de Proust avec toute une iconographie classique de la firme aux grandes oreilles.
Donc on retrouve une jeune héroïne affublée d'acolytes magiques (dont une chèvre qui parle) face à un vilain sorcier avide de pouvoirs, le tout dans un métrage ponctué de numéros musicaux.
À ce titre, Raiponce, Moana ou La Princesse et la Grenouille étaient bien meilleurs, mais Wish arrive régulièrement à outrepasser une structure narrative très sommaire par une certaine singularité visuelle et don contexte.
Tout d'abord oui on voit depuis 5 ans un essor du mix 2D/3D, et ici Wish parvient à cet exercice en conservant la patine Disney. C'est bien animé et fabriqué, et les chansons sont de très bonne facture (bien + qu'un Frozen selon moi), renforcées par un doublage d'excellente facture !
Ensuite, je trouve qu'on tient tout simplement un des meilleurs méchants Disney depuis un long moment en la personne de Magnifico, si bien que c'est lui le meilleur personnage du film. Cela donne à Wish un canevas tout à fait intéressant (qu'on retrouvera forcément dans un Kingdom Hearts) où la figure rassurante du mage blanc souhaite conserver les voeux et aspirations de chaque individu du royaume (car qui fit souhaits dit aussi son lot de déceptions) tout en exauçant lui même chaque année celui qu'il juge profitable. Bien sûr, tant de pouvoir mène forcément à une monarchie proche du totalitarisme, et au mouvement de rébellion qui suivra.
Bref un contexte qui donne pour moi une incarnation au récit de Wish, à défaut de le structurer de manière plus singulière, sachant que les articulations de l'histoire demeurent là encore plutot simplistes, ponctuées par les numéros musicaux (qui eux sont le moteur narratif finalement).
On regrettera également des personnages secondaires plus lambda, comme la chèvre Valentino qui sert vraiment à rien.
Bref un ptit Disney relativement sympathique (que je mettrai du niveau d'un Frozen donc pas mal sans plus) mais trop tourné vers les codes traditionnels du studio pour pleinement s'en démarquer.
je partais sur du 2,5/5 mais finalement ce sera plutôt 3/5
![Image](https://fr.web.img6.acsta.net/r_1920_1080/pictures/23/11/20/12/56/4444369.jpg)
Un Taika Waititi plus mineur qui n'atteint pas le niveau de son 1er long ou de Joho Rabbit, mais qui se révèle gentiment efficace dans son histoire vraie d'underdogs.
Quelque part entre le Plus beau des combats et Rasta Rocket, l'humour fonctionne quand on s'attarde sur le choc culturel mettant Michael Fassbender en coach colérique sur la pente descendante, face à cette équipe improbable de Samoa désireuse de marquer un seul but lors d'un match professionnel.
Ça depasse pas son cadre ni ses intentions, mais ça reste relativement plaisant via son casting à l'énergie communicative.
NB : Michael Giacchino est en retrait dans une BO plus anonyme
3/5