Ça t'a fisté jusqu'au coeur ?



Perso j'avais adore Les démons de Dorothy et j'avais peur que le côte romance sur le long terme desserve le film (c'est un peu son Amour ouf à lui finalement). Et comme tu le dis c'est un amalgame de tous ces artistes qui ont aussi fait la culture queer contemporaine (ciné comme musicale) et dont il est finalement un peu un héritier, sans que ça paraisse prétentieux. En plus d'être un hommage aux début du siècle, avec les émissions de télé-réalité puis la vague YouTube, on va de chaîne en chaîne, un peu comme un cabaret sauvage et tout est prétexte pour chanter encore plus. Je m'attendais presque à voir débarquer un marylin manson ou autre en drag.yhi a écrit : ↑sam. 30 nov. 2024 17:11 J'avais bien aimé ses courts métrages, mais là, j'en attendais pas tant, il a mis la barre encore un cran plus haut. C'est pas parfait, mais c'est tellement premier degré et toutes les manettes à fond que c'est un plaisir fou. C'est marrant parce qu'on arrive au quart de siècle et on commence à avoir les films déjà nostalgiques du début des 2000 (je t'invite à voir I saw the TV glow aussi !).
Ca fait plaisir aussi quand les artistes qu'on aime se piquent des trucs les uns les autres. Je me disais que les chansons de Fente ressemblait à du Rebekka Warrior (le générique le confirme), l'invitation carnavalesque outrancière à du Mandico (dont il pique le compositeur) et une approche gender-fluid à Gonzalez (d'où vient Gio Ventura). Je trouve que Langlois prolonge vraiment cette mouvance tout en imprimant son style très particulier.
Ca ne devrait pas car justement c'est un film qui mélange le tournage studio et le tournage sur place. Le fait d'avoir tourné sur place, mais à distance, contribue probablement à flouter encore plus ces frontières qui est tout a fait la forme recherchée par le film.
Il faut aller le voir mais force est de constater qu'il vieilli hyper mal en moi. De surcroit, comme j'adore Gomes (c'est un de mes 5 préférés actuels, c'est à dire : HSS/Radu Jude/Nadav Lapid/Mendonça Filho), ça me rend presque furax.
Super !!Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 14:43 1. May December - Todd Haynes
2. Anora - Sean Baker
3. Miséricorde - Alain Guiraudie
4. Le mal n'existe pas - Ryūsuke Hamaguchi
5. Furiosa - George Miller
6. Riddle of Fire - Weston Razooli
7. Eureka - Lisandro Alonso
8. The Substance - Coralie Fargeat
9. La Bête - Bertrand Bonello
10. Septembre sans attendre - Jonás Trueba
sokol a écrit : ↑jeu. 28 nov. 2024 13:29 1. La prisonnière de Bordeaux (Patricia Mazuy, France)
2. Anora (Sean Baker, USA)
3. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) (vu 2 fois)
4. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine)
5. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) (vu 2 fois)
6. Ma vie ma gueule (Sophie Fillières, France)
7. Les pistolets en plastique (Jean-Christophe Meurisse, France)
8. May December (Todd Haynes, USA)
9. Riddle of Fire (Weston Razooli, USA)
10. The Sweet East (Sean Price Williams, USA)
10. exaequo : Trap (M Night Shyamalan, USA)
10. exaequo : Misericorde (Alain Guiraudie, France)
ça c'est tellement réel !
May December est un film tellement merveilleux ! m a g n i f i q u e !!!! Tiens, je change d'avis : je lui aurais décerné la Palme !!Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 16:01 cela dit May December, mon top 1, je l'ai vu en juin... 2023Je l'avais même classé dans mon top 2023 un court temps avant qu'on sache sa date de sortie, et je me souviens que je ne l'avais mis "que" 3ème, alors qu'on était qu'à mi-année)
Après, il était justement à Cannes 2023, donc c'était Anatomie d'une chute son concurrent.sokol a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 16:11May December est un film tellement merveilleux ! m a g n i f i q u e !!!! Tiens, je change d'avis : je lui aurais décerné la Palme !!Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 16:01 cela dit May December, mon top 1, je l'ai vu en juin... 2023Je l'avais même classé dans mon top 2023 un court temps avant qu'on sache sa date de sortie, et je me souviens que je ne l'avais mis "que" 3ème, alors qu'on était qu'à mi-année)
(et pas à Anora)
Oups !Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 17:00
Après, il était justement à Cannes 2023, donc c'était Anatomie d'une chute son concurrent.
Moi je me suis battu pour placer L’Empire dans mon top 10 transmis aux Cahiers.sokol a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 15:46Super !!Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 10 déc. 2024 14:43 1. May December - Todd Haynes
2. Anora - Sean Baker
3. Miséricorde - Alain Guiraudie
4. Le mal n'existe pas - Ryūsuke Hamaguchi
5. Furiosa - George Miller
6. Riddle of Fire - Weston Razooli
7. Eureka - Lisandro Alonso
8. The Substance - Coralie Fargeat
9. La Bête - Bertrand Bonello
10. Septembre sans attendre - Jonás Trueba![]()
![]()
![]()
Quant à moi, je me bats comme un chien depuis sa sortie pour le garder dans mon top10
sokol a écrit : ↑jeu. 28 nov. 2024 13:29 1. La prisonnière de Bordeaux (Patricia Mazuy, France)
2. Anora (Sean Baker, USA)
3. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) (vu 2 fois)
4. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine)
5. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) (vu 2 fois)
6. Ma vie ma gueule (Sophie Fillières, France)
7. Les pistolets en plastique (Jean-Christophe Meurisse, France)
8. May December (Todd Haynes, USA)
9. Riddle of Fire (Weston Razooli, USA)
10. The Sweet East (Sean Price Williams, USA)
10. exaequo : Trap (M Night Shyamalan, USA)
10. exaequo : Misericorde (Alain Guiraudie, France)
car, on est tous un peu censé noter assez haut les récents films qu'on aime (ahahahaha, ça me vient à l'esprit que, dans l'ancien forum, il y avait une nana qui, dès qu'elle notait un nouveau film qu'elle avait vu, elle le mettait quasiment toujours plus haut que les précédentsRésultat : son top10 c’était quasiment les 10 derniers films qu'elle avait vu
)
ps: il faut que je vois le nouveau film de Tyler Taormina. J'avais adoré son film précédent !
Vu aussi et je pense voir ce que tu veux dire par là (et être d'accord)
sokol a écrit : ↑mar. 17 déc. 2024 12:51 1. Direct action (Guillaume Cailleau, Ben Russell, France/Allemagne) 10.0 - Oui, ce n'est pas un film qu'on revoit (ne serait ce que par sa durée : 3h30) mais sa force réside exactement dans sa forme brute (uniquement une vingtaine de plans-séquences en 16 mm) et sa matérialité (la forge, la terre, la pluie...). Cette forme brute et cette matérialité autant brute rendent le film 'fixe', 'implanté', tout comme le but de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et c'est très probablement cela qui rebute les spectateurs (2/3 de la salle, pas plus qu'une vingtaine, est parti durant la projection du film). Ce n'est pas le film qui fuient mais, mine de rien, la ZAD ! C'est exactement la raison pour laquelle les films de Ken Loach plaisent tant : comme expliquait très justement Bégaudeau dans son podcast à propos de "Anora", même un cinéaste comme Loach n'a pas pu échapper au 'bourgeois gaze' (au regard bourgeois, à la vision bourgeoise), c'est à dire : pauvre d'eux ! Il n'y a pas "pauvre d'eux" dans "Direct action", mais une politique du regard que beaucoup de spectateurs (pourtant avertis !) fuient. Du moment qu'un film permet aux spectateurs de construire leurs regards, de construire 'leurs' films, de construire leur ZAD, ce n'est plus confortable (comme la ZAD).
Chacun des mots était entre guillemets
Quand je le repense je me dis qu'il y a même quelque chose de l'ordre de foutage de gueule dans son film et, depuis quelques jours, je crois connaitre meme une partie de l'explication : selon quelqu'un qui le connais assez bien, Gomes est devenu carrément alcoolique ces derniers temps...
Je confirme. Après, y'a des alcooliques qui font des super filmssokol a écrit : ↑jeu. 19 déc. 2024 14:24Quand je le repense je me dis qu'il y a même quelque chose de l'ordre de foutage de gueule dans son film et, depuis quelques jours, je crois connaitre meme une partie de l'explication : selon quelqu'un qui le connais assez bien, Gomes est devenu carrément alcoolique ces derniers temps...![]()
L'exemple suprême.
Plus sérieusement : c'est quand même différent et surtout, il s'agit de très différentes époques. Je ne crois pas que l'état de Eustache (avant tout, quelqu'un de très marqué par le silence qui lui était imposé par une industrie méfiante à l'égard des marginaux) a grand chose à voir avec l’alcoolisme d'un cinéaste assez connu (et reconnu)