un retour d'Aronofsky décevant dans un drame familial pompeux, où tout est surligné jusque dans les métaphores littéraires et bibliques.
C'est bien dommage car le casting est très bon (Brendan Fraser en tête, mais Sadie Sink et Hong Chau ne sont pas en reste) et parviennent à donner du coffre à des personnages caricaturaux où l'obésité et la dépression qui l'engendre est traitée avec un misérabilisme nuisant grandement aux authentiques intentions du réalisateur.
Bref c'est moyen, mais ça vaut le coup rien que pour le casting
2.5/5

Vu en compagnie du réalisateur (humble et sincère à son habitude, en restant 90 min à répondre aux questions) : une nouvelle super réussite du papa de Your Name (qui reste ptet son meilleur film de peu) et Les Enfants du Temps.
Suzume est totalement dans cette lignée, en poursuivant sa thématique de la perte du lien. Du coup le schéma narratif trouve des points de concordance (notamment dans la "romance" centrale qui est moins pregnante) que d'aucun dira attendus dans leur conclusion, mais Suzume aborde son principal sujet autrement : en traitant frontalement un des maux du Japon !
Sous couvert d'une aventure où humour (c'est très drôle) et émotion (un rapport mère-fille trouve son point culminant dans une formidable séquence de prairie étoilée), Shinkai traite du séisme de 2011 (et de ce phénomène régulier) avec sincérité dans une aventure injectée de folklore surnaturel.
Une jeune ado chargée de fermer des Portes, afin d'empêcher un mal ancestral menaçant tout l'archipel, et faisant équipe avec un acolyte sous forme de chaise et un Dieu sous forme de chat...le pitch est forcément accrocheur.
Et à travers ces inspirations ou idées loufoques, le yout est d'une cohérence absolue, tout en mettant le doigt sur un humanisme prononcé alors que Suzume traverse le Japon et fait diverses rencontres.
Visuellement c'est somptueux, d'une mise en scène organique à un souci du détail prodigieux afin de retranscrire Kyushu, Kobe ou encore Tokyo !
Sans spoiler, mis à part ma mini réserve sur un romantisme et un univers surnaturel qui méritaient un peu +, Suzume est encore un très très très bon film d'un Makoto déjà intronisé comme nouvelle valeur sûre du cinéma japonais.
8 ou 8.5/10
mes découvertes 2023 de la semaine prochaine : Scream 6, Donjons & Dragons et surtout John Wick 4
