MisterM a écrit : ↑dim. 18 déc. 2022 21:01
Et inversement (on ne compte plus les horreurs perpétrées à l'instigation d'une seule personne).
Dans les faits il n'y a aucune généralité, des personnes bien intentionnées, bien informées et capables peuvent avoir seules une action décisive, de même qu'elles peuvent provoquer des désastres. C'est très relatif et bien pour cela que l'objectivisme de Rand est un extrémisme (informe-toi plus avant pour mieux comprendre les tenants et aboutissants si ça l'intéresse, c'est surtout une attaque contre la régulation et la politique de l'Etat, ce que j'ai décrit était très succinct).
Oh, je suis d'accord avec ça également. Il suffit d'un leader, d'une voix qui émerge. Mais on pourrait objecter que ces mêmes personnes ne sont pas arrivées là toute seule.
Sur le principe tu as probablement raison. J'ai tendance à ne pas forcément croire à ce type de destin du type solitaire qui arrive à retourner tout le monde, dans un sens comme dans l'autre.
MisterM a écrit : ↑dim. 18 déc. 2022 21:01
Au contraire pour Dark Knight je trouve, il met typiquement en valeur un justicier qui s'autorise à outrepasser la loi (la fameuse scène des lunettes-qui-voient-tout) face à un système incapablequi ira jusqu'à le poursuivre à la fin. Encore pire avec Rises, un pamphlet anti-communiste caricatural.
Je ne suis pas d'accord (et ça fait du bien
)
La fin de
TDK a un arrière-goût pas très agréable, mais dans un sens plus tragique (et critique). Pour moi, on est sur quelque chose de plus nuancé que chez Frank Miller par exemple.
Le Chevalier noir gagne une bataille, mais non seulement il a franchit la ligne rouge (à plusieurs reprises) pour y arriver et en plus se fait posséder par son ennemi, qui le provoque et lui porte l'estocade finale avec la chute d'Harvey Dent.
Tout le propos du film tient sur les conséquences irrémédiablement néfastes qu'entraine le super-héros, aussi bonnes que puissent être ses intentions ou certaines actions.
Sur l'interrogatoire ou ce final, il me semble plutôt que Nolan se met à distance de son personnage. L'écriture et même la mise en scène semblent même le charger.
Après, Nolan semble laisser le dernier mot au public. Mais à force, je commence à m'habituer à ces fins qui ont évoquent l'accomplissement mais en laisser une zone incertaine, grise ou carrément obscure.
(sauf
TDKR, dont la fin est plus optimiste).
Sur
TDKR, j'y ai vu une critique d'une forme de populisme. Bane n'est rien de plus qu'une raclure utilisant quand bon lui chante la cupidité des privilégiés pour ensuite attiser la colère de populations délaissées ou méprisées.
J'ajouterai que l'inspiration du côté de Dickens semble plutôt contredire cette vision droitarde qu'on a pu accoler au film (à tort, à mon avis). Mais entre les intentions et le rendu, ça peut toujours varier c'est vrai...
Par contre, je reconnais la maladresse de cette bataille finale (pourquoi que des flics ?)
MisterM a écrit : ↑dim. 18 déc. 2022 21:01
Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas pour Le Prestige ou Inception, par contre je n'y vois pas non plus une critique de l'individualisme.
Euh...Sur
Le Prestige, on a quand même deux types qui vont être poussés aux limites de la raison (voire carrément au delà pour Angier) juste pour être le meilleur.
Même pas pour un objectif plus large. Borden se révèle finalement moins corrompu mais ses choix lui ont coûté très cher. Difficile de le soutenir pleinement.
Quant à
Inception, le choix de Cobb est totalement contestable (et contestée d'ailleurs) puisqu'il fout tout le monde dans la merde avec cette mission.
Et son objectif en soi est assez égoïste. Okay, la mission réussit. Mais avant ça, Cobb aura tout de même dû régler son problème et risquer sa peau tout seul pour ramener Saito.
Je pense qu'on pourrait juste admettre que Nolan aime bien les individus pas très nets
À part Cooper et Le Protagoniste, qui sont plus lumineux, on a quand même des névropathes en puissance là