Tu t'es sérieusement dit cela en regardant le film ?
La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer, 2024).
Bien évidemment
En revanche, j'ai bien regardé le chien, car il a un rôle important
Si si je suis d'accord, les remarques de Zefurin m'ont convaincu sur ce point. En raison de sa mise en scène très réaliste, on peut avoir tendance à oublier que ce film est un conte, une métaphore et pas du tout une retranscription de la réalité. Dans ce sens, on est bien censé comprendre que ce sont des cendres du four crématoire qui sont utilisées dans ces parterres, même s'il est peu probable (sauf anecdote sinistre que j'ignorerais) que ç'eut été le cas dans le jardin des Höss (mais bel et bien dans les champs et parcs publics allemands ).aureliagreen a écrit : ↑mer. 28 févr. 2024 21:40Ça m'avait échappé en voyant le film, mais maintenant que j'ai ce rapprochement en tête, je pense que cela doit être compris métaphoriquement, et que cette intention est délibérée (il n'est pas clair dans ta remarque si tu le vois ainsi).
A un moment, il suit son maitre avec quelques regards jetés, son jeu est un peu trop stéréotypé !
Il y a bien un brin de spontanéité quand il s'en va en courant dans la seconde partie du jardin mais c'est insuffisant.
"Le plus important est toujours de se faire rire soi-même." bewyder
Pourquoi pas. Récupération facilitée, achat d'engrais en moins, ça aurait fait une petite économie !
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Je te trouve un poil sévère.
Peut-être aussi que la direction d'acteur ne laissait pas beaucoup de liberté à Slava pour exprimer son jeu.
So jeu en seconde partie plus spontanée, certes, mais peut-être voulue par les besoins scénaristiques à montrer Höss comme un maître offrant à son chien plus de liberté qu'à des humains... et dans ce cas, ce que tu appelles spontanéité n'est en fait qu'une décision d'acting pour les besoins de la scène...
Pour moi, Slava a rempli son cahier des charges d'acting et on ne peut décemment pas lui reprocher d'interpréter des stéréotypes qu'un cinéaste comme Glazer lui impose de jouer.
C'est le problème avec les cinéastes cliniques et pointilleux : ça dépasse pas et ça laisse peu d'opportunité aux acteurs d'improviser (et donc pas de spontanéïté).
C'est curieux parce que Anatomie d'un chute est l'exact opposé : les acteurs ont l'air vraiment d'avoir énormément de liberté dans leurs jeux... donc tout y parait spontané... et pourtant, les plan sont trés rapprochés, presque cloisonné par des profondeur de champ trés limitées.
Zone d'intérêt est film principalement filmé en focale courte (donc grande profondeur de champ)... par contre, les acteurs ont l'air d'avoir un jeu millimétré au poil de cul près...
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MisterM 06/02/2024
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Oui, réaliste. Et parfaitement historique. Une différence avec cette situation de ton enfance, c'est que toi tu subissais, tandis que Hoess était le responsable de ce qui se passait. Et sa femme pouvait aussi être considérée comme impliquée, car parfaitement au courant et aidant son mari au quotidien. Mais tous les deux menant une vie apparemment normale, à côté de cette violence cachée dont ils étaient responsables.Redzing a écrit : ↑lun. 5 févr. 2024 00:26Pour ma part, étrangement il m'a un peu évoqué mon enfance... J'ai grandi dans une maison de cadre proprette, à deux pas d'une usine pétrochimique. Loin de moi l'idée de mettre la pétrochimie et la Shoah sur le même plan, mais j'ai retrouvé des choses similaires. L'insouciance des enfants à ce qui se passe, les "cadeaux" de l'entreprise, les mauvaises odeurs certains jours, le bruit de fond qui finit par devenir inaudible, les balades au milieu de retenues d'eau souillées par les effluents, la vue sur les cheminées (j'avais vu sur une torchère depuis ma chambre).
Donc j'ai trouvé ce portrait cru particulièrement réaliste.
Si on peut voir cela comme un exemple d'humour très noir, je pense qu'il y a là une autre illustration de cette banalité du mal. Car cette réflexion de Höss montre qu'il était totalement englouti par sa tâche, qu'il y était tellement dévoué que c'était devenu une chose parfaitement naturelle pour lui. Gazer des gens lui était tellement habituel qu'il ne pouvait plus s'empêcher d'y penser, dans chaque situation dans laquelle il se trouvait.Redzing a écrit : ↑lun. 5 févr. 2024 00:26J'avoue aussi qu'à un moment, j'ai rigolé... seul dans la salle. Je ne sais pas si c'était volontaire, mais il y a une réplique qui pour moi est de l'humour noir ou absurde. Peut-être que le reste du public était trop sonné ? Ou alors c'est l'allemand, je parle un peu la langue, donc j'étais moins fixé sur les sous-titres ?
Enfin vu le film hier, en ayant soigneusement évité depuis toutes ces semaines la moindre image. Je savais tout au plus que cela évoquait le quotidien de la famille d'un officier nazi sans réellement connaître le contexte précis. Et quel choc bordel. Ce son qui me hante depuis 24h (et malgré le fait que j'ai vu 3 autres films depuis)...
Il faut savoir que j'aime énormément Under The Skin qui, 10 ans après sa sortie, a certaines images et séquences qui m'accompagnent encore et toujours. Sans que je ne l'aie jamais revu en entier d'ailleurs. Et aussi que, bien que je n'aie pas vu Sexy Beast son premier long, j'aime et suis son travail depuis ses clips pour Radiohead de la fin des années 90 (la grande époque des clips avec lui, Gondry, Cunningham, Jonze,...)
Une journée après l'avoir vu, il m'est encore un peu compliqué d'en parler. Tout n'est pas encore digéré, mais j'ai vraiment la sensation d'avoir vu un chef d'œuvre comme je n'en ai pas vu depuis longtemps.
Son travail sur la façon avec laquelle l'humain se donne les capacités de banaliser le plus atroce a raisonné d'autant plus en moi que je ne pouvais m'empêcher tout du long de faire un parallèle avec la situation actuelle à Gaza (quand même bien même les histoires et raisons sont différentes). Les fenêtres de la maison de cette famille n'étaient en sorte pour moi rien d'autre que les écrans de ma télé, mes PC, mon téléphone... Nous passons le plus clair de notre temps à voir, entendre, savoir... Tout en profitant de nos petites vies plus ou moins tranquilles. Evidemment, nous ne sommes pour la plupart pas des connards de la pire espèce comme ceux à l'écran qui représentent un extrême, mais cela reste comme ça que j'ai ressenti le film au premier abord.
Le Mal est profond (jusque dans la terre ici) et je m'en sentais un peu coupable en un sens en regardant La Zone d'Intérêt. Encore plus quand la mise en scène me rappelait que je commençais à m'habituer à ce fond sonore continuellement horrible.
Si le travail sur le son est probablement la plus grande réussite de La Zone d'Intérêt, son choix de filmer l'ensemble de façon parfois quasi documentaire, faisant oublier la présence de la caméra posée dans un coin de pièce, est aussi parfaitement judicieux. C'est certes très "froid" dans l'absolu, et pourtant cela me procure plus d'émotions et un effet coup de poing que n'importe quoi d'autre.
J'y reviendrai sûrement plus à froid et après vous avoir lu. Là c'est compliqué.
Il faut savoir que j'aime énormément Under The Skin qui, 10 ans après sa sortie, a certaines images et séquences qui m'accompagnent encore et toujours. Sans que je ne l'aie jamais revu en entier d'ailleurs. Et aussi que, bien que je n'aie pas vu Sexy Beast son premier long, j'aime et suis son travail depuis ses clips pour Radiohead de la fin des années 90 (la grande époque des clips avec lui, Gondry, Cunningham, Jonze,...)
Une journée après l'avoir vu, il m'est encore un peu compliqué d'en parler. Tout n'est pas encore digéré, mais j'ai vraiment la sensation d'avoir vu un chef d'œuvre comme je n'en ai pas vu depuis longtemps.
Son travail sur la façon avec laquelle l'humain se donne les capacités de banaliser le plus atroce a raisonné d'autant plus en moi que je ne pouvais m'empêcher tout du long de faire un parallèle avec la situation actuelle à Gaza (quand même bien même les histoires et raisons sont différentes). Les fenêtres de la maison de cette famille n'étaient en sorte pour moi rien d'autre que les écrans de ma télé, mes PC, mon téléphone... Nous passons le plus clair de notre temps à voir, entendre, savoir... Tout en profitant de nos petites vies plus ou moins tranquilles. Evidemment, nous ne sommes pour la plupart pas des connards de la pire espèce comme ceux à l'écran qui représentent un extrême, mais cela reste comme ça que j'ai ressenti le film au premier abord.
Le Mal est profond (jusque dans la terre ici) et je m'en sentais un peu coupable en un sens en regardant La Zone d'Intérêt. Encore plus quand la mise en scène me rappelait que je commençais à m'habituer à ce fond sonore continuellement horrible.
Si le travail sur le son est probablement la plus grande réussite de La Zone d'Intérêt, son choix de filmer l'ensemble de façon parfois quasi documentaire, faisant oublier la présence de la caméra posée dans un coin de pièce, est aussi parfaitement judicieux. C'est certes très "froid" dans l'absolu, et pourtant cela me procure plus d'émotions et un effet coup de poing que n'importe quoi d'autre.
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Bienvenu au club des traumatisés !Next a écrit : ↑sam. 2 mars 2024 20:09Enfin vu le film hier, en ayant soigneusement évité depuis toutes ces semaines la moindre image. Je savais tout au plus que cela évoquait le quotidien de la famille d'un officier nazi sans réellement connaître le contexte précis. Et quel choc bordel. Ce son qui me hante depuis 24h (et malgré le fait que j'ai vu 3 autres films depuis)...
Il faut savoir que j'aime énormément Under The Skin qui, 10 ans après sa sortie, a certaines images et séquences qui m'accompagnent encore et toujours. Sans que je ne l'aie jamais revu en entier d'ailleurs. Et aussi que, bien que je n'aie pas vu Sexy Beast son premier long, j'aime et suis son travail depuis ses clips pour Radiohead de la fin des années 90 (la grande époque des clips avec lui, Gondry, Cunningham, Jonze,...)
Une journée après l'avoir vu, il m'est encore un peu compliqué d'en parler. Tout n'est pas encore digéré, mais j'ai vraiment la sensation d'avoir vu un chef d'œuvre comme je n'en ai pas vu depuis longtemps.
Son travail sur la façon avec laquelle l'humain se donne les capacités de banaliser le plus atroce a raisonné d'autant plus en moi que je ne pouvais m'empêcher tout du long de faire un parallèle avec la situation actuelle à Gaza (quand même bien même les histoires et raisons sont différentes). Les fenêtres de la maison de cette famille n'étaient en sorte pour moi rien d'autre que les écrans de ma télé, mes PC, mon téléphone... Nous passons le plus clair de notre temps à voir, entendre, savoir... Tout en profitant de nos petites vies plus ou moins tranquilles. Evidemment, nous ne sommes pour la plupart pas des connards de la pire espèce comme ceux à l'écran qui représentent un extrême, mais cela reste comme ça que j'ai ressenti le film au premier abord.
Le Mal est profond (jusque dans la terre ici) et je m'en sentais un peu coupable en un sens en regardant La Zone d'Intérêt. Encore plus quand la mise en scène me rappelait que je commençais à m'habituer à ce fond sonore continuellement horrible.
Si le travail sur le son est probablement la plus grande réussite de La Zone d'Intérêt, son choix de filmer l'ensemble de façon parfois quasi documentaire, faisant oublier la présence de la caméra posée dans un coin de pièce, est aussi parfaitement judicieux. C'est certes très "froid" dans l'absolu, et pourtant cela me procure plus d'émotions et un effet coup de poing que n'importe quoi d'autre.
J'y reviendrai sûrement plus à froid et après vous avoir lu. Là c'est compliqué.
La Zone d'Intérêt est le genre de film duquel on ne ressort pas indemne... et oui... cet écho que l'on fait entre nous et les nazi que l'on voit dans le film glace le sang.
Je me suis un peu renseigné sur Rudolf Höss (le personnage principal) qui a vraiment existé. Il se trouve que pendant le procès de Nuremberg, il a été interrogé par des psychiatres et ces derniers ont été dérouté car ils ont découvert un homme dans toute sa banalité, soucieux de faire le travail qu'on lui disait de faire.
L'essayiste Tzvetan Todorov disait :
Je pense que la Zone d'Intérêt a pour objectif de faire ressentir ça...« La lecture du livre de Höss provoque chaque fois en moi un fort malaise. [...] Dès que je lis ou recopie de telles phrases, je sens monter en moi quelque chose comme une nausée. Aucun des autres livres dont je parle ici ne me donne cette impression aussi fortement. À quoi est-elle due ? Sans doute à la conjonction de plusieurs facteurs : l'énormité du crime ; l'absence de véritables regrets de la part de l'auteur ; et tout ce par quoi il m'incite à m'identifier à lui et à partager sa manière de voir. […] En lisant, j'accepte de partager avec lui ce rôle de voyeur de la mort, et je m'en sens sali. »
Et c'est foutrement réussi.
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Je regardais aussi des éléments sur cet atroce bonhomme. Et du coup là où je me disais qu'en réalité la baraque devait quand même être un peu plus éloignée du camp, je suis tombé sur un article du Dailymail de l'an passé avec plein de photos du lieu et je me rends compte à quel point en fait c'était quasi totalement ça. Que la baraque était à côté du crématorium, sur un coin du camp.Zefurin a écrit : ↑sam. 2 mars 2024 22:58Je me suis un peu renseigné sur Rudolf Höss (le personnage principal) qui a vraiment existé. Il se trouve que pendant le procès de Nuremberg, il a été interrogé par des psychiatres et ces derniers ont été dérouté car ils ont découvert un homme dans toute sa banalité, soucieux de faire le travail qu'on lui disait de faire.
J'ai même vu une photo des gosses sur le petit toboggan de la piscine dans un autre article.
@Next Enchaîner Dune 2 et The Zone of Interest, pas mal, tu n'as peur de rien !
Si je l'avais fait, j'aurai eu le 2ème dans la tête pendant tout mon visionnage de Dune 2...
Rudolf Höss sortait complètement du lot. Là où les autres cherchaient à minimiser, nier, voire enjoliver ("non mais en fait, je désobéissais au Fuhrer en cachette"), ou à défendre leurs actions par patriotisme, Höss assumait totalement son carnage, voire le défendait froidement.
Comme l'aurait fait un producteur de saucisse après la faillite de son entreprise. Glaçant.
Sa représentation dans le film m'a paru en adéquation complète avec ce que j'avais pu lire sur lui en amont !
Si je l'avais fait, j'aurai eu le 2ème dans la tête pendant tout mon visionnage de Dune 2...
J'ai lu le livre de l'un de ces psychiatres il y a 2 ans. Ou plus exactement, une retranscription des entretiens qu'il avait eu en huis-clos avec toutes les grandes figures nazies accusées à Nuremberg (Donitz, Göring, Rudolf Hess, Jodl, Keitel, Speer...).Zefurin a écrit : ↑sam. 2 mars 2024 22:58Je me suis un peu renseigné sur Rudolf Höss (le personnage principal) qui a vraiment existé. Il se trouve que pendant le procès de Nuremberg, il a été interrogé par des psychiatres et ces derniers ont été dérouté car ils ont découvert un homme dans toute sa banalité, soucieux de faire le travail qu'on lui disait de faire.
Rudolf Höss sortait complètement du lot. Là où les autres cherchaient à minimiser, nier, voire enjoliver ("non mais en fait, je désobéissais au Fuhrer en cachette"), ou à défendre leurs actions par patriotisme, Höss assumait totalement son carnage, voire le défendait froidement.
Comme l'aurait fait un producteur de saucisse après la faillite de son entreprise. Glaçant.
Sa représentation dans le film m'a paru en adéquation complète avec ce que j'avais pu lire sur lui en amont !
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@Redzing
Si t'as lu un de ces bouquins, tu pourras peut-être confirmer : j'ai cru lire quelque part que la perception de Höss était tellement étrange que parfois, lorsqu'un juif qui était dans la file indienne en route pour le crématorium tentait de s'échapper et qu'un garde l'interceptait violemment, Höss était capable d'aller réprimander le garde pour son comportement puis d'aller voir le blessé, de l'envoyer à l'infirmerie pour soigner ses blessures, puis de le remmettre dans la file d'attente.
Est ce que ce genre d'anecdote est avérée dans les bouquins ?
"On n'avait un rendement vraiment efficace. On a fait de bons recrutement et aucune pénurie de matière première qui arrivait en temps et en heure.
Par contre, on ignorait que la concurrence faisait déjà mieux : quand les soviétiques sont arrivés, on a découvert que leurs goulag étaient mieux pensés. On aurait gagné à suivre des séminaires de formation chez eux."
Si t'as lu un de ces bouquins, tu pourras peut-être confirmer : j'ai cru lire quelque part que la perception de Höss était tellement étrange que parfois, lorsqu'un juif qui était dans la file indienne en route pour le crématorium tentait de s'échapper et qu'un garde l'interceptait violemment, Höss était capable d'aller réprimander le garde pour son comportement puis d'aller voir le blessé, de l'envoyer à l'infirmerie pour soigner ses blessures, puis de le remmettre dans la file d'attente.
Est ce que ce genre d'anecdote est avérée dans les bouquins ?
J'imagine tellement le dialogue :
"On n'avait un rendement vraiment efficace. On a fait de bons recrutement et aucune pénurie de matière première qui arrivait en temps et en heure.
Par contre, on ignorait que la concurrence faisait déjà mieux : quand les soviétiques sont arrivés, on a découvert que leurs goulag étaient mieux pensés. On aurait gagné à suivre des séminaires de formation chez eux."
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Je n'ai pas le souvenir de ce type d'anecdotes. La conversation était plus "macroscopique". C'était au début des procès, à ce moment Hoss était considéré comme témoin, pas encore accusé, l'idée était de brosser quelque chose d'assez général.Zefurin a écrit : ↑dim. 3 mars 2024 00:38Si t'as lu un de ces bouquins, tu pourras peut-être confirmer : j'ai cru lire quelque part que la perception de Höss était tellement étrange que parfois, lorsqu'un juif qui était dans la file indienne en route pour le crématorium tentait de s'échapper et qu'un garde l'interceptait violemment, Höss était capable d'aller réprimander le garde pour son comportement puis d'aller voir le blessé, de l'envoyer à l'infirmerie pour soigner ses blessures, puis de le remmettre dans la file d'attente.
Est ce que ce genre d'anecdote est avérée dans les bouquins ?
Mais j'ai le souvenir d'avoir lu tout le passage avec Hoss (environ 20/30 pages) dans une salle d'attente de clinique de maternité. Bonjour le décalage...
Je ne crois pas qu'il a abordé les soviétiques, mais dans le type de conversation, oui c'était à peu près de ce niveau... Du genre à challenger les estimations de juifs exterminés, simplement dans un souci d'exactitude, pas pour sauver sa peau. Et à parler des problèmes logistiques.Zefurin a écrit : ↑dim. 3 mars 2024 00:38J'imagine tellement le dialogue :
"On n'avait un rendement vraiment efficace. On a fait de bons recrutement et aucune pénurie de matière première qui arrivait en temps et en heure.
Par contre, on ignorait que la concurrence faisait déjà mieux : quand les soviétiques sont arrivés, on a découvert que leurs goulag étaient mieux pensés. On aurait gagné à suivre des séminaires de formation chez eux."
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@Redzing
Merci pour toutes ces précisions.
En tout cas, le film m'a clairement convaincu d'aller sur place pour me faire ma propre opinion de la chose.
Y a un endroit qui m'avait récemment choqué par le décalage entre le ressenti et la signification réelle du lieu : l'an dernier, j'étais allé au Mexique et donc forcément, j'étais allé voir le site le plus touristique du pays : Chichen Itza et sa pyramide Maya absolument magnifique (j'en avais presque les larmes aux yeux... j'ai eu l'impression d'un syndrome de Stendhal).
Et puis alors que je prenais des photos de chaque aspect du site... j'entends le guide qui dit : "A 300 mètres dans cette direction il y a un cénote dans lequel les archéologues ont retrouvé des centaines d'ossements... on suspecte les sacrifices humains de s'y être déroulé. On a retrouvé des ossements d'enfants. Et là bas, ces structures abritait des crânes des vainqueur du jeu de balle : on les tuait lorsqu'ils gagnaient leur match."
Et là j'en ai eu froid dans le dos. Je savais que les Aztèques et les Mayas faisaient ça, mais être sur place, et voir cette beauté architecturale et artistique mêlée à une société qui organisait des sacrifices systématiques... c'est un contraste assez saisissant.
Contrairement à Chichen Itza, Aushwitz doit avoir la cohérence d'être esthétiquement aussi moche que ce qui s'y est passé.
Merci pour toutes ces précisions.
En tout cas, le film m'a clairement convaincu d'aller sur place pour me faire ma propre opinion de la chose.
Y a un endroit qui m'avait récemment choqué par le décalage entre le ressenti et la signification réelle du lieu : l'an dernier, j'étais allé au Mexique et donc forcément, j'étais allé voir le site le plus touristique du pays : Chichen Itza et sa pyramide Maya absolument magnifique (j'en avais presque les larmes aux yeux... j'ai eu l'impression d'un syndrome de Stendhal).
Et puis alors que je prenais des photos de chaque aspect du site... j'entends le guide qui dit : "A 300 mètres dans cette direction il y a un cénote dans lequel les archéologues ont retrouvé des centaines d'ossements... on suspecte les sacrifices humains de s'y être déroulé. On a retrouvé des ossements d'enfants. Et là bas, ces structures abritait des crânes des vainqueur du jeu de balle : on les tuait lorsqu'ils gagnaient leur match."
Et là j'en ai eu froid dans le dos. Je savais que les Aztèques et les Mayas faisaient ça, mais être sur place, et voir cette beauté architecturale et artistique mêlée à une société qui organisait des sacrifices systématiques... c'est un contraste assez saisissant.
Contrairement à Chichen Itza, Aushwitz doit avoir la cohérence d'être esthétiquement aussi moche que ce qui s'y est passé.
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Techniquement je pense que c'est Daaaaaali! passé après La Zone d'Intérêt et Dune 2 qui a pâti de tout ça.
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Dans un monde parfait Glazer aurait aussi chopé meilleur film
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Dans un monde parfait, son film n'aurait pas eu besoin d'être réalisé.NaughtyDog a écrit : ↑lun. 11 mars 2024 13:37Dans un monde parfait Glazer aurait aussi chopé meilleur film
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Ah ça a vraiment existé l'Holocauste ?
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Dans un monde parfait, y aurait pas eu d'holocauste.
Pas d'holocauste, pas de film dessus.
Pas de film dessus... pas de film dessus .
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Yep.NaughtyDog a écrit : ↑lun. 11 mars 2024 13:37Dans un monde parfait Glazer aurait aussi chopé meilleur film