Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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Le Seigneur des anneaux : un film sur Gollum est en préparation, avec une bonne nouvelle

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Un film Le Seigneur des anneaux sur Gollum, intitulé The Hunt for Gollum, est en préparation et une nouvelle va ravir les fans de la saga.

David Zaslav, le patron de Warner Bros. Discovery, l'a annoncé : le PDG du studio veut plus de films et de séries Le Seigneur des anneaux (entre autres). Fin 2024, sortira Le Seigneur des anneaux : The War of the Rohirrim, un long-métrage d'animation réalisé par Kenji Kamiyama (Blade Runner : Black Lotus, Ghost in the Shell SAC_2045). Ce nouvel opus racontera l'histoire de Helm Hammerhand, le puissant roi de Rohan, et d'une bataille légendaire qui a contribué à façonner la Terre du Milieu.

Tout récemment, dans un communiqué de presse, le même David Zaslav a annoncé qu'un film Le Seigneur des anneaux sur Gollum est en préparation. Si le long-métrage n'est qu'à ses premiers stades d'écriture, son titre a déjà été révélé : The Hunt for Gollum. Une annonce qui ravira les fans de la trilogie Le Seigneur des anneaux, d'autant que Peter Jackson serait créativement impliqué au projet.

Aussi, The Hunt for Gollum signera le grand retour d'Andy Serkis dans son rôle culte. L'acteur, réalisateur et producteur britannique sera également chargé de la mise en scène de ce nouvel opus. Notons qu'Andy Serkis est déjà passé derrière la caméra, notamment pour Mowgli : la Légende de la jungle et Venom : Let There Be Carnage. Le bonhomme a également officié en tant que réalisateur de seconde équipe sur la trilogie du Hobbit.

Toujours d'après David Zaslav, Fran Walsh et Philippa Boyens, les scénaristes historiques de la franchise et fidèles collaborateurs de Peter Jackson, se chargent de l'écriture de The Hunt for Gollum. Phoebe Gittins et Arty Papageorgiou (Le Seigneur des anneaux : The War of the Rohirrim) sont également attachés au projet.

Aucun détail de l'intrigue n'a encore été révélé, si ce n'est qu'elle se déroulera au Troisième Âge de la Terre du Milieu. Selon le planning de la Warner, la production de The Hunt for Gollum devrait démarrer l'année prochaine pour une sortie courant 2026. Aussi, Le Seigneur des anneaux : The War of the Rohirrim devrait débarquer dans nos salles de cinéma françaises le 11 décembre prochain.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... KpOYEZ2TKw
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Pale
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Kit
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bon anniversaire à

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Wickaël
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Kit a écrit :
lun. 13 mai 2024 20:27
bon anniversaire à

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Daniel Russo qui a doublé Harvey Keitel dans plusieurs films :D

Bon anniversaire à eux !
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Kit
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poucenlair

Wickaël a écrit :
lun. 13 mai 2024 22:13
Kit a écrit :
lun. 13 mai 2024 20:27
bon anniversaire à

Harvey Keitel 85 ans
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Daniel Russo 76 ans
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Daniel Russo qui a doublé Harvey Keitel dans plusieurs films :D

Bon anniversaire à eux !
ah oui en effet :jap:
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bon anniversaire à
Paule Emanuele 97 ans (vx fr de Lois Maxwell dans les 007, une des vx fr d'Shelley Winters, Elizabeth Taylor, Kathleen Freeman , Gena Rowlands, Lauren Bacall, Anne Bancroft, Irène Papas, etc...)
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Brett Leonard 65 ans réal (Le Cobaye)
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Sofia Coppola 53 ans réal (Lost in Translation, Marie-Antoinette) fille de Francis Ford Coppola, nièce de Talia Shire, cousine de Nicolas Cage et de Jason Schwartzman
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Modifié en dernier par Kit le mar. 14 mai 2024 09:08, modifié 1 fois.
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NaughtyDog
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NaughtyDog a écrit :
mar. 14 mai 2024 07:14
Quelque chose me dit qu'il faudra le voir plusieurs fois pour appréhender l’œuvre... :saint: Reste à savoir si dans 20 ou 30 ans il aura une grande ou petite considération mais vu la bande annonce ce sera assez cryptique :o
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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En VOST et VF :



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Une première bande-annonce spectaculaire pour la seconde saison de Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir :

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Barbarella : énorme nouvelle pour le remake du film culte de SF avec Sydney Sweeney

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Plusieurs nouvelles sont tombées concernant Barbarella, le remake du film culte de 1968 qui devrait se faire avec Sydney Sweeney. Et c'est de très bon augure.

Barbarella est devenu au fil du temps un monument de la SF et une représentation symbolique des années 60/70. Tiré de la bande dessinée du même nom de Jean-Claude Forest, le film de 1968 réalisé par Roger Vadim a su mélanger cet univers avec le contexte de son époque, pour arriver à un mélange détonant de science-fiction, libération de la femme, et révolution sexuelle. Mettant en scène Jane Fonda dans le rôle de l'aventurière spatiale, Barbarella est rapidement devenu un film culte.

Sans surprise, un projet de remake de Barbarella traîne depuis des années. Dès 2008, Robert Rodriguez (Sin City, Une nuit en enfer) était sur le coup avec Rose McGowan, avant que Nicolas Winding Refn (Drive, The Neon Demon) ne soit envisagé en 2013 pour réaliser un reboot sous forme de série. Mais en 2022, Sony a sérieusement relancé la machine avec Sydney Sweeney en actrice et productrice exécutive.

Et justement, de grosses nouvelles sont tombées concernant ce remake, avec un potentiel réalisateur qui rend le projet particulièrement alléchant.

Selon Deadline, Edgar Wright (Baby Driver, Shaun of the Dead, Scott Pilgrim) serait en pourparlers pour réaliser ce remake de Barbarella. Le cinéaste aurait ainsi été intéressé par le projet dès le départ et aurait même déjà discuté avec Sydney Sweeney. Et tout le monde est apparemment d'accord sur la manière d'approcher cette nouvelle adaptation de la BD.

Deadline annonce également que Jane Goldman et Honey Ross devraient s'occuper de l'écriture du scénario. Si l'on jette un coup d'oeil à leurs carrières respectives, et notamment celle de Goldman qui a beaucoup travaillé avec Matthew Vaughn (Kick-Ass, la série de films Kingsman, ou encore X-Men : Le Commencement), on peut se demander si Sony ne chercherait peut-être pas à lancer une sorte de franchise Barbarella. Ce qui ne serait absolument pas étonnant.

Toutefois, il faut garder en tête que le film n'en est qu'à son développement, et que Sydney Sweeney et Edgar Wright ont un emploi du temps assez chargé (plusieurs autres métrages déjà prévus pour la première, tandis que le second est en pleine préparation de son adaptation de The Running Man de Stephen King).

Il faudra donc être encore patient pour savoir plus précisément ce que nous réservera ce remake de Barbarella. Affaire à suivre.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 8bsaRgkGN9
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Assez partagé sur ce Dupieux

Je trouve toute la première moitié réussie, jouant habilement de l'image de son très bon quatuor pour une comédie méta sur ce que représente la notion d'acteur dans le monde d'aujourd'hui (en + user du plan-séquence permet aussi de montrer leur versatilité)

De l'autre, les artifices de Dupieux concernant la mise en abîme de la seconde moitié ame.uise considérablement la première, en + d'être trop théorique dans ce qu'il veut raconter.
Comme d'auttes films du réalisateur, il a du mal à renouveler ses gimmicks passée une amorce toujours carrée.

Un comble pour un film d'1h20 qui se nomme Le Deuxième Acte !

2.5/5
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Pale a écrit :
mar. 14 mai 2024 16:45
Barbarella : énorme nouvelle pour le remake du film culte de SF avec Sydney Sweeney

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sur cette photo pour moi y a pas photo c'est Jane Fonda :love:
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une pensée pour

Joseph Cotten 1905-1994 (Citizen Kane, La Splendeur des Amberson, L'Ombre d'un doute, Duel au soleil, Le Troisième Homme)
James Mason, 1909-1984 ( Pandora, Le Renard du désert, Jules César, Vingt mille lieues sous les mers, Une étoile est née, Voyage au centre de la Terre, La Mort aux trousses)
Constance Cummings 1910-2005 (L'esprit s'amuse)
Joseph Wiseman 1918-2009 (James Bond 007 contre Dr No)
Michel Audiard 1920-1985
Mireille Darc 1938-2017 (Les Barbouzes, La Grande Sauterelle, Le Grand Blond avec une chaussure noire, Le Retour du Grand Blond, Les Seins de glace)

bon anniversaire à
John Glen 92 ans réal (Rien que pour vos yeux, Octopussy, Dangereusement vôtre, Tuer n'est pas jouer, Permis de tuer)
Nicholas Hammond 74 ans (1er acteur Peter Parker / Spider-Man dans les années 70)
Grant Heslov 61 ans act/réal/prod (réal : Les Chèvres du Pentagone ; prod : Les Marches du pouvoir, Argo, Monuments Men)
Sophie Cookson 34 ans (Kingsman : Services secrets et suite)
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Road House : une suite confirmée par Amazon Prime après l'énorme succès du remake

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Une suite pour le reboot/remake de Road House avec Jake Gyllenhaal est déjà en chantier chez Amazon Prime Video.

Cette semaine, ce n’est pas le seulement le Festival de Cannes. En effet, les plus gros studios ont décidé de rendre la vie difficile à la Rédaction en participant aux Upfronts, un évènement permettant aux chaines télé et géants du streaming de partager leurs calendriers de sortie et les bandes-annonces de leurs projets à venir. HBO a par exemple présenté une bande-annonce pour la saison 2 d'House of the Dragon, tandis que Disney a révélé une date de sortie pour la série Daredevil : Born Again.

Pour la première fois de son histoire, Amazon fait aussi partie de la fête. Après avoir diffusé une bande-annonce pour Les Anneaux de Pouvoir saison 2, la plateforme a annoncé une suite à l’un de ses plus gros succès de l'année : le remake de Road House, avec Jake Gyllenhaal. Malgré un développement houleux et un procès intenté par le scénariste du Road House de 1989, le remake version Prime Video n’a pas eu du tout de mal à trouver son public.

En effet, le film qui réinvente l’histoire vécue originellement par Patrick Swayze comptabiliserait près de 80 millions de visionnages. Et ces chiffres sont bons, très bons même pour Amazon MGM Studios, qui, non sans joie, a annoncé qu’avec 50 millions de visionnages lors de ses deux premiers week-ends, le film a réalisé le meilleur démarrage à l’échelle mondiale pour une production du studio.

Il faut tout de même noter que, comme pour beaucoup de service de streaming, Prime Video ne communique pas la manière dont un visionnage est compté.

Les bagarres de Jake Gyllenhaal auraient donc attiré tellement de monde qu’Amazon a logiquement donné le feu vert à une suite. Si peu de détails sont disponibles, on sait que l’acteur de Night Call sera de retour dans le rôle principal d’Elwood Dalton. Pour le reste de l’équipe, rien n’a été divulgué jusqu'ici.

Les scénaristes Anthony Bagarozzi et Charles Mondry n’ont pas confirmé leur retour, même chose pour le réalisateur Doug Liman, et Gyllenhaal est le seul membre du casting à ce jour que l’on est sûr de revoir à l’écran. Pour rappel, Road House version 2024 a à l’affiche Daniela Melchior, Conor McGregor, Jessica Williams, Joaquim de Almeida, Billy Magnussen, et Lukas Gage. En attendant plus d'informations sur la suite, vous pouvez toujours voir (ou revoir) Road House sur Amazon Prime Video.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... MIaa8eAY6R
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EL n'a pas trop aimé Le Deuxième acte (2 étoiles) :

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Quelques mois à peine après le sympathique Daaaaaali!, le prolifique Quentin Dupieux est d’ores et déjà de retour avec son nouveau projet, Le Deuxième acte, qui a l’honneur d’être l’ouverture du Festival de Cannes 2024. On comprend ce choix au vu du casting prestigieux du long-métrage (Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon, Raphaël Quenard, Manuel Guillot), mais moins pour ce qu’il raconte.

Attention spoilers !

ACTES SANS ACTION


Comme souvent avec Quentin Dupieux, on vous déconseille de lire cette critique si vous souhaitez découvrir par vous-mêmes les tenants et aboutissants du Deuxième acte, que la bande-annonce a pris soin de ne pas dévoiler. Il faut même dire que l’exercice, couplé à son ouverture du Festival de Cannes, semble jouir de ce mystère, pour mieux asséner son effet de surprise.

Forcément, il faut bien entrer dans le détail pour décortiquer l’objet, d’autant que Dupieux a lui-même annoncé via un communiqué qu’il ne commenterait pas le long-métrage auprès de la presse : “Ce film, très bavard, dit avec des mots bien choisis tout ce que j’ai envie de dire et contient déjà de façon extrêmement limpide sa propre analyse”.

Mais est-ce vraiment le cas ? Oui, sur le papier, Le Deuxième acte est un film bavard, une suite de conversations qui s’amuse de son tour de force principal : la longueur de ses rails de travelling pour accompagner la marche des personnages. Pour autant, cette limpidité supposée de la forme est déjà heurtée par l’écriture. Alors qu’ils jouent les scènes d’un long-métrage indépendant médiocre, David (Louis Garrel), Guillaume (Vincent Lindon), Florence (Léa Seydoux) et Willy (Raphaël Quenard) ne cessent de sortir de leur rôle, et de révéler leur véritable personnalité.

Ce jeu de poupées gigogne surréaliste, habituel chez Dupieux et qui se complexifie au fur et à mesure est à la fois son ressort comique et sa manière de noyer le poisson. Quoi qu’il fasse dire à ses protagonistes, on ne sait pas ce qui relève de la sincérité ou du jeu. Pratique, voire malhonnête, quand on choisit de tacler dans un grand fourre-tout pas bien dégrossi une certaine idée de l’air du temps : la cancel culture, l’importance toute relative du cinéma face aux crises mondiales, ou encore, dans son ultime twist décevant, l'arrivée inquiétante de l’intelligence artificielle dans la création artistique.

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN

Pour un réalisateur qui n’a jamais cessé de marteler la légèreté de ses films, il est indéniable que Le Deuxième acte arbore une inquiétude, constamment désamorcée par sa posture un peu facile. En gros, ce n'est que du cinéma, donc ce n’est pas bien grave. En faisant jouer à ses comédiens des parodies d’eux-mêmes explicites (on y parle des tics de Vincent Lindon, ou même de ses engagements politiques et alarmistes qu’il gueule en plein tournage), il égratigne gentiment des figures publiques pour ne jamais aborder les vrais sujets.

Paradoxalement, à force de répéter que le milieu du septième art se donne une trop grande importance politique et sociale, Dupieux semble légitimer ses pires travers. Certes, un tournage est toujours compliqué, et peut amener à froisser des egos, mais cette source de vannes met tout dans un même panier, de la petite pique à l’agression physique en passant par la remarque homophobe.

Tout serait affaire d’un contexte qui nous échappe, de l’idée préconçue d’un événement que le réalisateur retourne sur elle-même par ses twists en pagaille. Concrètement, c’est loin d’être très fin, puisque Guillaume, qui enchaîne les insultes homophobes, incarne en réalité un acteur homophobe dans la narration alors qu’il est... homosexuel à la ville. Super.

EN MANQUE D'OUVERTURE

Sans jamais le dire, le film sous-entend (encore) une certaine défiance envers la parole accusatrice, notamment dans la presse, sous prétexte que tout le monde a son propre linge sale. Si David évoque un court instant la responsabilité des acteurs à être des figures exemplaires, il est rapidement raillé par ses camarades. Bien sûr, il va de soi de tourner en ridicule une certaine bourgeoisie culturelle enfermée dans sa tour d’ivoire (scène pour le coup hilarante où Florence appelle sa mère chirurgienne pour se plaindre de son boulot). Néanmoins, Le Deuxième acte esquive la place du cinéma dans l’émergence de certains mouvements sociaux (#MeToo), en tant que fer de lance identifié par tout le monde, et qui a permis à certaines voix de s’élever.

Oui, l’industrie du spectacle a une responsabilité, justement parce qu’elle s’adresse à tous de façon démocratique. Il est juste déconcertant que cette responsabilité soit toujours reléguée à l’arrière-plan, voire qu’elle soit perçue comme un trouble-fête inapproprié au milieu des strass et des paillettes (notamment à Cannes).

Après le choix de Jeanne du Barry de Maïwenn en 2023 (lire notre avis sur la question), avoir Le Deuxième acte comme ouverture de Cannes en 2024 montre à quel point le Festival semble aussi refuser sa responsabilité politique, malgré les origines antifascistes de l’événement, l’édition de 1968 piratée par Godard ou plus généralement la nature même des films sélectionnés, souvent portés par un caractère social.

En soi, le nouveau Quentin Dupieux est un exemple parfait de cette lâcheté, qui se voudrait un précipité de l’époque, mais qui se transforme en pantalonnade confortable et inconsciente. Ironiquement, Cannes a choisi de diffuser le lendemain Moi aussi, le court-métrage de Judith Godrèche sur les violences sexuelles. À la vue du Deuxième acte, difficile de ne pas penser aux mots bouleversants de l’actrice lors de son discours aux César : “Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi-mot.” Les voilà, les termes qui définissent le mieux le film.

Sous ses airs de comédie légère et anecdotique, Le Deuxième acte voudrait prendre le pouls de l’époque, sans jamais mettre les pieds dans le plat. Un manque de positionnement lourd de sens pour cette ouverture cannoise.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... Za5Uqns-_O
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Premier film de la Compétition cannoise mais également premier long-métrage de sa réalisatrice, Diamant Brut semble un héritier du cinéma de Sean Baker (Tangerine) ou Andrea Arnold (Fish Tank), mettant en avant une jeune femme aspirant à devenir une star de TV-réalité.

Et c'est dans la manière d'aborder son sujet sans pathos, sans fard et sans glamour que Diamant Brut arrive à pallier aux faiblesses dramaturgiques d'un récit perdant un peu de vue son objectif dramaturgique à mi-parcours.
Passée une romance sans emphase émotionnelle (mais néanmoins cohérente avec ce qu'elle raconte vis-à-vis du tiraillement ressenti par sa protagoniste), la mise en scène tantôt poétique tantôt âpre de Riedinger transmet ce qu'il faut, tel un miroir non-déformant d'une jeunesse en quête identitaire constamment baignée dans un culte des apparences. De plus la jeune Malou Khebizi porte tout le film sur ses épaules.

Perfectible mais pas mal quand même

3/5



PS : demain jme fais Furiosa et Megalopolis ça risque de pas être triste
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Cannes 2024 : Furiosa est une épopée hallucinante, un nouveau chapitre fou de la saga Mad Max

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On n’osait pas en rêver, pourtant George Miller signe un nouveau chef-d’œuvre de sa saga chromée. Sans Max le Dingue au générique, mais avec une fureur inentamée.

"Do you have it in you to make it epic ?", demandait Dementus (Chris Hemsworth) à Furiosa (Anya Taylor-Joy) dans la bande-annonce du nouveau George Miller, cinquième volet de la saga Mad Max (mais le premier sans Max). En s’asseyant devant ce Furiosa aussi désiré que redouté, on avait envie de retourner la question au film lui-même. "Est-ce que tu as de quoi devenir légendaire ?" Seras-tu suffisamment "épique" ? Est-ce que tu peux tenir la promesse de Mad Max : Fury Road, quatrième épisode miraculeux, qui ressuscitait en 2015 le mythe Max Rockatansky et atomisait tout sur son passage, les mâchoires des spectateurs comme la concurrence au rayon cinéma d’action – au rayon cinéma tout court.

Si on doutait de Furiosa, c’est à cause de ces trailers barbotant dans leurs effets numériques un peu moches, et qui faisaient d’autant moins saliver qu’ils semblaient contredire ce que Fury Road avait fini par symboliser : une résistance du cinéma "en dur", relié par sa pureté cinétique à l’ère du muet et à la grandeur du cinéma des origines, un antidote aux blockbusters épileptiques contemporains sur fonds verts.

Furiosa allait-il décevoir ? Etre une nouvelle douche froide façon Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre (le troisième opus mal-aimé de 1985) ? Pas de panique : il suffit d’une poignée de secondes pour être rassuré. Le film vous saute à la gorge d’emblée et ne vous relâchera que deux heures et demi plus tard. George Miller est en pleine possession de ses moyens. Au sommet de sa virtuosité de storyteller, maître de son royaume, ce Wasteland de sable, de chrome et de sang qu’il explore ici dans les moindres recoins. Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais combien de cinéastes de son âge (79 ans) parviennent à décocher des films aussi souverains, massifs, monumentaux, incarnés, sans une once de cette étiolement artistique qui frappe souvent les grands maîtres vieillissants ?

Il s’agit, donc, de raconter l’origin story de Furiosa, Imperator de son état, guerrière rebelle qui volait la vedette au Mad Max joué par Tom Hardy dans Fury Road – Charlize Theron a laissé la place à deux actrices, Alyla Browne (qui joue le personnage enfant) et Anya Taylor-Joy. C’est l’histoire du trauma originel du personnage, de comment elle fut arrachée à sa Green Land nourricière, puis de sa longue croisade vengeresse contre Dementus, chef maboul et mégalo d’une bande de bikers barbares, odyssée au cours de laquelle on s’interrogera sur le sens de la vengeance et le goût des larmes. Le film est autant un prolongement du précédent volet que son antithèse.

Prolongement, parce qu’il accentue, avec ses couleurs irréelles, ses nuits américaines "exagérées", son feeling plus manga que jamais, le sentiment d’être devant une sorte d’anime live. Mais une antithèse aussi, parce que là où Fury Road fonçait comme une flèche, d’un point A à un point B et retour, entre Bip-Bip et Coyote et La Chevauchée fantastique, Furiosa est un récit au long cours, foisonnant, chapitré, démesuré, mythologique. Il y a des morceaux de bravoure extravagants (une nouvelle et démentielle variation sur la course-poursuite finale de Mad Max 2, où un Porte-Guerre est attaqué par des bikers déchaînés – une folie totale) mais aussi des pauses, des respirations, du temps qui passe, des chemins de traverse et même quelques scènes de parlote. C’est une saga, vraiment, comme le dit le sous-titre. Une saga racontée par le History Man (vieil homme dont le nom apparaissait à la fin du précédent film, et dont on peut supposer sans trop de risques qu’il est une sorte de projection de George Miller lui-même), et dont l’écho se propage à travers les Terres Dévastées, ce monde sans livres ni Internet mais où les fables, les mythes, constituent des lueurs d’espoir au milieu de la fureur et du chaos.

Tout ça est bien beau, nous direz-vous, mais comment faire un Mad Max sans Mad Max ? Un Mad Max véritablement "beyond" : au-delà de son visage-totem et incarnation suprême ? Anya Taylor-Joy, actrice éminemment graphique, serre les mâchoires et fronce les sourcils, dans la roue de Theron, déterminée à élever son perso au rang d’icône moderne, une Ellen Ripley post-apo. Elle fait le job, vaillamment. Chris Hemsworth est excellent en motard barjo, "seigneur acclamé de la sphère motorisée" (c’est comme ça qu’il se présente), trouvant le mélange idéal de brutalité flippante et de ridicule ubuesque. Il y a même une sorte de nouveau mini-Max, nommé Praetorian Jack (joué par Tom Burke, l’Orson Welles de Mank), qui a hérité de Mel Gibson son cuir et son cool. Immortan Joe est là, colossal à souhait (Hugh Keays-Byrne, décédé en 2020, a été remplacé par Lachy Hulmes). Les War Boys sont de sortie, par centaines.

Mais la vraie star du film, au fond, c’est ce monde. Ce Wasteland que Miller a entrevu en un flash affolé, sur les longues autoroutes sombres des seventies, et qu’il ne veut plus quitter. Furiosa est un chef-d’œuvre de world-building, pas très loin d’Avatar 2 (dans les promesses qu’il tient, dans le plaisir qu’il offre), où le cinéaste s’éclate à peaufiner sa vision, à "augmenter" son univers. On visite Pétroville et la Bullet Farm (ces lieux cités dans Fury Road mais restés perdus dans le lointain), on s’attarde dans les corridors et les recoins de la Citadelle d’Immortan Joe. Chaque nouveau nom de personnage, chaque nouveau bolide déglingué, chaque clou rouillé, a été manifestement choisi et soupesé avec un soin maniaque. Miller exulte en constatant que le Wasteland est un réservoir d’histoires sans fin.

Les thèmes et motifs sont ceux de toujours (les enfants perdus, les mythes qui consolent, l’espoir à l’horizon), les influences aussi (BD, western, cinéma muet, films de samouraï, de vengeance), reformulés dans une forme souveraine et terrassante. En regardant ce film, la façon dont il grandit au fur et à mesure de sa projection, dont il vous emporte comme un torrent, on a l’impression d’être le lecteur d’un vieux grimoire retrouvé dans les sables de l’outback australien – une collection de récits immémoriaux, brutaux, très violents, venus d’un lointain âge de pierre qui ressemblerait aussi beaucoup à notre futur imminent. Trop heureux de cette découverte miraculeuse, on le parcourt halluciné, presque incrédule, les cheveux dressés sur la tête et les yeux injectés de sang.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 6ji-ED4c6W
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weird

NaughtyDog a écrit :
mer. 15 mai 2024 20:55
demain jme fais Furiosa et Megalopolis ça risque de pas être triste
Ca doit être dur d'enchaîner les chefs-d'oeuvre. A la fin, tu penses que c'est la norme :lol:
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Kit
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une pensée pour (et coïncidence pour les 2 premirs)
Henry Fonda 1905-1982 (Le Brigand bien-aimé, Vers sa destinée, Les Raisins de la colère, La Poursuite infernale, Le Massacre de Fort Apache, Le Faux Coupable, Douze hommes en colère, L'Homme aux colts d'or, Tempête à Washington, Le Jour le plus long, La Bataille des Ardennes, Mon nom est Personne, etc...) père de Jane et Peter Fonda
Margaret Sullavan 1909-1960 (Rendez-vous -la dame de mon avatar) 1ère épouse d'Henry Fonda, elle épousa ensuite William Wyler né dans ma ville d'adoption
George Gaynes 1917-2016 (saga Police Academy)
Martine Carol 1920-1967 (Caroline chérie, Lucrèce Borgia, Nana, Lola Montès)
Jacques François 1920-2003 (Le Jouet, Je suis timide mais je me soigne, Confidences pour confidences)
Marco Perrin 1927-2014 (Adieu Philippine, Monnaie de singe, Les Valseuses, La Soupe aux choux)

bon anniversaire à
Danny Trejo 80 ans (Desperado, Heat, Une nuit en enfer, Piège fatal)
Pierce Brosnan 71 ans (James Bond (1995-2002), Madame Doubtfire, Mars Attacks!, Thomas Crown, Le Pic de Dante)
Debra Winger 69 ans (Officier et Gentleman, L'Affaire Chelsea Deardon :love2: )
Mare Winningham 65 ans (Turner et Hooch)
Samuel Labarthe 62 ans (La Conquête, Notre-Dame brûle ; vx fr de George Clooney, Liam Neeson)
Melanie Lynskey 47 ans (Créatures célestes)
Megan Fox 38 ans (Journal intime d’une futur star, Transformers)
Thomas Brodie-Sangster 34 ans (Nanny McPhee, Le Labyrinthe trilogie)

une pensée pour les disparus un 16 mai
Sammy Davis, Jr. 1925-1990
Alain Cuny 1908-1994 act
François Maistre 14 mai 1925-16 mai 2016 act
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Dès sa première séquence cauchemardesque, La Jeune Fille à l'aiguille instaure une âpreté et une noirceur assez incroyable, tandis que la mise en scène de Magnus von Horn cite l'expressionnisme allemand pour conter une fable bien nihiliste dans le Copenhague post-1918.
Karoline travaille à l'usine en attendant le retour de son mari, mais tombe enceinte lors d'une liaison à l'avenir impossible. Elle va ainsi faire la rencontre de Dagmar, une femme enigmatique dirigeant une agence clandestine d'adoption..

Passée une très bonne première heure, proposant là encore une fabrication qui force le respect, alliée à un sound design oppressant nous faisant flirtant avec l'horreur psychologique, le film abandonne des pistes narratives pour débuter un second arc.
La co gruence se fait un peu au chausse-pied (jusqu'à un pay-off pas forcément 100% concluant), mais au final la proposition est telle qu'on en ressort difficilement déçu.
La force tenant non-seulement dans sa magnifique photographie, sa reconstitution d'époque à la Murnau, son atmosphère anxiogène, des acmés filmiques (avec des bébés) et surtout 2 excellentes actrices au centre (Tryne Dirholm et Victoria Carmen Sonne)

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Megalopolis : Coppola accusé de comportements déplacés, le producteur le défend

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Francis Ford Coppola a récemment été accusé de plusieurs comportements douteux durant le tournage de Megalopolis, le coproducteur du film l'a ensuite défendu.

Après la dernière bande-annonce vertigineuse de Megalopolis, l'attente est évidemment très importante concernant le prochain film de Francis Ford Coppola. Mais alors que Megalopolis sera bientôt être diffusé au Festival de Cannes (plus précisément le 16 mai), plusieurs accusations concernant le comportement de Francis Ford Coppola durant le tournage ont émergé. Et en plus de critiquer la manière de faire du cinéaste, elles nous font aussi nous interroger sur la véritable qualité de son dernier long-métrage.

Dans un article de The Guardian, différentes sources anonymes ont expliqué que le tournage de Megalopolis aurait été extrêmement compliqué. Si l'acteur Adam Driver avait parlé positivement de son expérience avec Coppola, d'autres membres de l'équipe ne semblent pas faire le même constat, plusieurs ayant d'ailleurs quitté le projet à mi-parcours :

« C’était comme regarder un accident de train se dérouler jour après jour, semaine après semaine, et savoir que tout le monde là-bas avait fait de son mieux pour aider à éviter cet accident. »

Plus précisément, divers membres de la production ont raconté que beaucoup de temps a été perdu, car le réalisateur ne savait pas exactement où il allait : « On avait ces beaux designs qui n'arrêtaient pas d'évoluer » a raconté une des sources. « Mais il [Coppola] ne s'est jamais contenté d'en choisir un seul. Et chaque fois qu'on avait une nouvelle réunion, c’était une idée différente [...]. Je pense que Coppola vit toujours dans ce monde où, en tant qu'auteur, vous êtes le seul à savoir ce qui se passe, et tout le monde est là juste pour faire ce que vous leur demandez de faire. »

Et après plusieurs plaintes de la part des membres de l'équipe, Coppola aurait simplement répondu :« Comment pouvez-vous savoir à quoi ressemble Megalopolis alors que je ne sais même pas à quoi ressemble Megalopolis ? »

L'un des membres de l'équipe a quant à lui déclaré : « Ça peut sembler fou à dire, mais il y avait des moments où on se demandait tous si ce type avait déjà fait un film avant ça. »

Une autre source a été encore plus loin, rapportant que Coppola « se présentait le matin avant de tourner de grandes séquences, mais comme aucun plan n'avait été mis en place puisqu'il ne permettait pas à ses collaborateurs de préparer quoi que ce soit, il restait le plus souvent assis. Pendant des heures, il restait dans sa caravane, ne parlait à personne, fumait souvent de la marijuana… Et des heures et des heures passaient sans que rien ne soit filmé. »

Les méthodes du cinéaste ont donc grandement été critiquées, et le premier jour de tournage d'Adam Driver en est un exemple parlant : à un moment de l'histoire, son personnage est censé fusionner avec de la matière organique, et Coppola a préféré utiliser une technique "à l'ancienne" plutôt que de faire appel au numérique :

« Ils ont attaché Adam Driver sur une chaise pendant six heures, et ils ont pris un projecteur à 100 dollars et ont projeté une image sur le côté de sa tête. Je suis tout à fait favorable à l'expérimentation, mais c'est vraiment ce que vous voulez faire le premier jour avec votre acteur à 10 millions de dollars ? L’effet aurait été rapide et facile à créer numériquement. [Coppola] a passé littéralement une demi-journée sur quelque chose qui aurait pu être fait en 10 minutes. »

Une autre source a même rapporté: « On était tous conscients qu'on participait à ce qui pourrait être une bien triste fin de carrière. »

Outre la manière de faire du cinéaste, c'est également son comportement sur le tournage qui a été pointé du doigt. Coppola aurait ainsi été « désagréable envers beaucoup de gens qui essayaient de faciliter le processus et d’aider à améliorer Megalopolis ». De nombreux membres des équipes d'effets visuels et artistiques auraient ainsi été licenciés ou auraient démissionné.

Encore plus grave, Coppola se serait montré problématique envers certaines femmes durant le tournage. Il aurait par exemple poussé plusieurs d'entres elles à s'asseoir sur ses genoux, allant même jusqu'a essayé d'embrasser des figurantes seins nus dans le cadre de scènes d'orgies pour « les mettre dans l’ambiance. »

Le coproducteur exécutif du film, Darren Demeter, a expliqué n'avoir « jamais eu connaissance de plaintes pour harcèlement ou mauvais comportement au cours du projet ». Toutefois, il a évoqué le tournage d'une scène de boîte de nuit durant laquelle Coppola « se promenait sur le plateau en donnant de gentils câlins et des baisers sur la joue des acteurs et des figurants pour installer l'ambiance de la scène.»

Avec tous ces retours, il est évidemment difficile d'imaginer quel futur attend Megalopolis. Reste à voir si Francis Ford Coppola répondra à ses accusations ou si une autre personnalité viendra ou non les confirmer.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... c_cN773kKx

Maintenant on attend le retour de Naughty :D
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Excellent trailer du nouveau Alexandre Aja :

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Un teaser pour la série Le Club des Cinq de Nicolas Winding Refn :

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Cannes 2024 : on a vu Furiosa, et c’est bien le nouveau chef-d'œuvre de la saga Mad Max

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Furiosa : Une saga Mad Max, le prequel tant attendu de Fury Road par George Miller, présenté hors-compétition.

Métal Hurlant nous accompagne à Cannes cette année, dans notre exploration des sélections hétéroclites du festival. Au travers de récits de bande dessinée et d’articles sur l’actualité culturelle, Métal Hurlant développe avec éclectisme, dans quatre numéros par an, un imaginaire sans aucune limite. Une ligne éditoriale totalement en accord avec la soif d’expérimentations et de découvertes du Festival de Cannes.

Neuf ans après le monument Mad Max : Fury Road, déjà présenté à Cannes hors-compétition, George Miller est de retour avec Furiosa, prequel sur le personnage de Charlize Theron, cette fois incarné par Anya Taylor-Joy, accompagnée de Chris Hemsworth. On espérait que le cinéaste australien continue sur sa lancée de chefs-d'œuvre après 3000 ans à t’attendre. On a eu raison d’espérer.

FURIOSA N'EST PAS FURY ROAD, ET C'EST TANT MIEUX

De quoi ça parle ? Durant sa jeunesse, Furiosa est arrachée de la Terre Verte par les fidèles du redoutable Dementus, bien décidé à prendre le contrôle de la Désolation. Tandis qu’il affronte Immortan Joe, Furiosa essaie de survivre pour mieux se venger.

C’était comment ? Pour l’auteur de ces lignes, Mad Max : Fury Road n’est pas seulement un grand film. C’est une œuvre fondatrice, de celles qui marquent leur époque, et la cinéphilie de ceux qui ont pu croiser son chemin. Si ce projet de prequel avait tout pour exciter depuis son annonce, la moindre baisse de régime par rapport à son modèle aurait pu se transformer en retour de bâton cinglant et disproportionné.

Sans doute conscient de ce défi, George Miller a approché cet appendice de la meilleure des manières. D’un côté, Furiosa s’inscrit visuellement et thématiquement dans la continuité démente de Fury Road, au point où quelques secondes suffisent pour accepter Anya Taylor-Joy (géniale d’intensité) dans le rôle de la future Imperator. Dans l’un de ses principaux morceaux de bravoure (une course-poursuite autour d’un fourgon blindé), le film convoque le meilleur du quatrième opus et du climax de Mad Max 2, avec une inventivité qui décroche la mâchoire.

De l’autre, le cinéaste ne cesse de prendre le contrepied de son précédent épisode. Là où Fury Road tenait à sa temporalité réduite et à la frénésie de son aller-retour ininterrompu, Furiosa est une véritable épopée, s’étalant sur plusieurs décennies au travers d’un chapitrage hérité des contes de 3000 ans à t’attendre.

George Miller avait déjà fait de son héroïne une Walkyrie de l’Apocalypse. Il est logique qu’il l’inscrive dans une saga, au sens originel du terme (récit fictionnel et mythologique nordique). Cette fois, c’est d’ailleurs un History Man, un vieux sage à la connaissance encyclopédique, qui se charge de nous raconter l’histoire de la guerrière, et sa quête de vengeance mûrement façonnée au fil des ans.

ETRE À LA HAUTEUR

Ce temps long, en apparence moins galvanisant que l’hyperactivité de Fury Road, s’avère pourtant essentiel pour saisir toute la tragédie du parcours de Furiosa, et sa manière de synthétiser celle de la Désolation tout entière (ou Wasteland en VO). De ce côté-là, Miller retourne vers l’exubérance cosmique d’Happy Feet 2, à lier l’infiniment grand et l’infiniment petit dans un travelling partant de l’espace jusqu’au désert australien.

C’est l’autre donnée esthétique fondamentale du long-métrage. Fury Road était une œuvre de l’horizontalité, où la ligne entre ciel et terre marquait le tracé des mythes et des destins au cœur d’une page blanche (enfin, jaune et bleue). Furiosa est, pour sa part, beaucoup plus vertical, rempli de dunes que les véhicules essaient tant bien que mal de gravir.

On connaît George Miller pour ses relectures savantes de symboles mythologiques. Si une pomme de la Terre Verte déclenche l’élément perturbateur de la narration, cette scénographie de l’ascension rappelle avant tout Sipyphe et son rocher, voué à toujours retomber en bas de sa montagne. Dans cet environnement désolé, privé de biosphère, les transferts d’énergie n’ont plus rien de naturel. Tout est violence et rétribution, cycles de vie et de mort insatisfaisants dont les justifications finissent par s’oublier, au point où Miller fait le choix, volontairement décevant, de résumer en un court montage un élément majeur de sa chronologie.

Là réside le véritable combustible (sans mauvais jeu de mots) de ce geste cinématographique. Si le Wasteland reflète un néant spatial, c’est peut-être pour mieux y projeter l’importance du temps qui le traverse. Voilà le vrai cycle, la vraie biosphère de ce territoire : sa capacité à engendrer des histoires et des mythes, à faire tourner à plein régime un imaginaire qui scotche par son sens du détail.

Bien sûr, Furiosa s’amuse à amplifier de nombreux éléments de Fury Road (dont la Ferme à Balles et Pétroville, uniquement cités dans le précédent film), mais ce n’est pas juste pour mettre un coup de projecteur sur le hors-champ du passé. Ces images créent à leur tour d’autres angles morts, dans un assemblage de poupées gigogne vertigineux. Immortan Joe, Rictus ou encore le Mangeur d’hommes sont de la partie, et marquent d’ailleurs à quel point les rapports de pouvoir – autre élément vertical – ne sont pas si différents de ceux de Fury Road. Ce qui se déploie, en revanche, c’est la désillusion progressive de son héroïne envers l'espèce humaine.

IMMORTAN GEORGE

Moins œuvre féministe que nihiliste, le long-métrage fascine par sa manière d’embrasser sa nature de prequel désenchanté, surtout lorsqu’on sait que l’objectif de Furiosa (retourner à la Terre Verte) est voué à l’échec. Par une idée visuelle brillante qui raccroche les wagons avec le film suivant, une carte d’étoiles, boussole spatiale et morale du personnage, finit par être abandonnée.

C’est peut-être aussi pour cette raison que la mise en scène de Miller évolue, tout en continuant de mettre à l’amende la concurrence dans le domaine du grand spectacle (seule micro-ombre au tableau, Junkie XL ne s’est pas foulé pour renouveler la musique du précédent film). Le sens du découpage et du montage du réalisateur se révèle toujours aussi précis et nerveux, mais les outils du numérique lui permettent également quelques prises plus longues, où la caméra tournoie autour des protagonistes pour en faire le centre de gravité de l’action.

En les inscrivant plus que jamais dans l’immensité du désert qui les entoure, de nombreuses questions émergent : comment trouver sa place dans un espace qui n’a plus rien à offrir ? Comment écrit-on sa légende dans le néant ? Est-ce que, finalement, ces âmes qui se battent pour un sens à leur existence ne sont pas tous des “Déjà-Morts” ? Cette merveilleuse expression, prononcée par le méchant Dementus, inscrit Furiosa dans un désespoir bouleversant. Pas étonnant que Chris Hemsworth tire son épingle du jeu avec son rôle de biker sanguinaire et cabotin. Alors qu’il trépigne tout du long d’un bord à l’autre du cadre, il est contraint, comme tout le monde, à l’introspection.

De retour à l’infiniment petit après avoir développé son univers, George Miller compose un final d’une intimité renversante. Sisyphe est de nouveau en bas de la montagne, et pour détourner les termes d’Albert Camus, il est difficile d’imaginer Furiosa heureuse. Mais que reste-t-il, si ce n’est d’essayer encore et encore de gravir le sommet, ou de s’échapper en War Rig ? Une chose est sûre, il faudra encore de nombreux visionnages pour ne serait-ce que caresser la richesse du nouveau chef-d'œuvre de George Miller.

Et ça sort quand ? En France, le film sort le 22 mai au cinéma.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... re-mad-max
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Pale
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Une première image pour la suite de Silent Hill :

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Pale a écrit :
jeu. 16 mai 2024 17:39
Le nom du réalisateur n'est même pas indiqué sur ces affiches de ce nouveau Bad Boys :sweat:
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robinne a écrit :
jeu. 16 mai 2024 17:53
Pale a écrit :
jeu. 16 mai 2024 17:39
Le nom du réalisateur n'est même pas indiqué sur ces affiches de ce nouveau Bad Boys :sweat:
Parce que ça n'a aucune importance, pour les gens Bad Boys c'est Will Smith et Martin Lawrence et puis c'est tout :D

Sur les dernières pages, il y a une kyrielle d'affiches sur lesquelles n'apparaissent pas non plus le nom des réalisateurs (Twisters, La Planète des Singes, Blue & Compagnie, Sans un bruit : jour 1 et j'en passe).
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@robinne Tu survis au choc pour Horizon et The Bikeriders ? :D
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Je digére encore le choc Furiosa


Par contre j'ai vu la grosse attente du Festival..
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Terrible de se rendre à l'évidence...mais Megalopolis est sans nul doute le pire film de Coppola avec Twixt. Sauf qu'ici le rarage est encore plus flagrant vu les ambitions du projet, qui trotte dans la tête du réalisateur depuis 40 ans.
Une fable d'anticipation mêlant épopée romaine et politique contemporaine avait de quoi séduire, tout comme l'envie de renouer avec des effets de mise en scène dignes du Hollywood classique.

Malheureusement, dès les 1es minutes de Megalopolis on se rend compte que non-seulement le grand Coppola n'est plus (faisant passer Tetro pour un masterpiece de la Nouvelle Vague), mais pire, on se demande où sont passés les 120M de budget ou même l'ambition du métrage.

Photographie numérique fade digne d'un mauvais téléfilm de plate-forme, script ringard que Coppola ne semble pas avoir retouché (avec même du satellite soviétique) et production design quasi inexistante.
Le mariage d'influences de la Rome antique (Ciceron, Catalina, les Saturnales, les jeux du Colisée..) semblent juste des éléments greffés dans un New York contemporain aux rues vides, sans désir d'esthétisation ou de recherche visuelle.
Ces dernières se font éparses, notamment lors de quelques séquences de montage bien trouvées (où la surimpression réussit parfois à mieux véhiculer le propos).
Mais là encore au service d'une absence totale de maîtrise ou de cohérence, versant même dans le très mauvais goût (cette ville futuriste qui semble être imaginée par une IA).
Si je devais grapiller des points positifs, le cast sauve un peu les meubles (à l'exception de Jon Voight ou Dustin Hoffman, paraissant presque aussi sénile que Francis), tandis que la musique tente de donner le soupçon d'âme dont Megalopolis est dépourvu.

Un gros et triste ratage, réaffirmant que le dernier film réussi de Coppola a déjà plus de 30 ans

1 ou 1.5/5
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NaughtyDog a écrit :
jeu. 16 mai 2024 20:10
Je digére encore le choc Furiosa


Par contre j'ai vu la grosse attente du Festival..
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Terrible de se rendre à l'évidence...mais Megalopolis est sans nul doute le pire film de Coppola avec Twixt. Sauf qu'ici le rarage est encore plus flagrant vu les ambitions du projet, qui trotte dans la tête du réalisateur depuis 40 ans.
Une fable d'anticipation mêlant épopée romaine et politique contemporaine avait de quoi séduire, tout comme l'envie de renouer avec des effets de mise en scène dignes du Hollywood classique.

Malheureusement, dès les 1es minutes de Megalopolis on se rend compte que non-seulement le grand Coppola n'est plus (faisant passer Tetro pour un masterpiece de la Nouvelle Vague), mais pire, on se demande où sont passés les 120M de budget ou même l'ambition du métrage.

Photographie numérique fade digne d'un mauvais téléfilm de plate-forme, script ringard que Coppola ne semble pas avoir retouché (avec même du satellite soviétique) et production design quasi inexistante.
Le mariage d'influences de la Rome antique (Ciceron, Catalina, les Saturnales, les jeux du Colisée..) semblent juste des éléments greffés dans un New York contemporain aux rues vides, sans désir d'esthétisation ou de recherche visuelle.
Ces dernières se font éparses, notamment lors de quelques séquences de montage bien trouvées (où la surimpression réussit parfois à mieux véhiculer le propos).
Mais là encore au service d'une absence totale de maîtrise ou de cohérence, versant même dans le très mauvais goût (cette ville futuriste qui semble être imaginée par une IA).
Si je devais grapiller des points positifs, le cast sauve un peu les meubles (à l'exception de Jon Voight ou Dustin Hoffman, paraissant presque aussi sénile que Francis), tandis que la musique tente de donner le soupçon d'âme dont Megalopolis est dépourvu.

Un gros et triste ratage, réaffirmant que le dernier film réussi de Coppola a déjà plus de 30 ans

1 ou 1.5/5
On dirait que l'article de Ecran Large sur Megalopolis n'est pas totalement faux :

L'un des membres de l'équipe a quant à lui déclaré : « Ça peut sembler fou à dire, mais il y avait des moments où on se demandait tous si ce type avait déjà fait un film avant ça. »

Une autre source a même rapporté: « On était tous conscients qu'on participait à ce qui pourrait être une bien triste fin de carrière. »
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Chui en stress post-traumatique, le film va se faire ATOMISER la gueule
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:lol:

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Sorti complètement sur les rotules du visionnage de Furiosa, et difficile de redescendre depuis.

C'est simple, George Miller a toujours su construire l'univers Mad Max film après film, jusqu'au monumental Fury Road. Un sommet du cinéma d'action faisant la part belle à l'épure, tout en étant également un passage de témoin concernant la figure de Furiosa.
Ainsi ce prequel (écrit en même temps que le précédent film il y a 20 ans) nous invite non seulement à découvrir son origin story, mais surtout à vivre une épopée mythologique se voulant le récit le plus ample de la saga.

Et dès son introduction cela ne loupe pas, tandis que Miller signe une revenge story délicieusement violente (on a pas vu vu cela depuis les premiers opus), et un conte universel où le désert post-apocalyptique devient purgatoire. Finalement plus proche d'un Road Warrior/Primal (saupoudré du travail de Miller sur les Happy Feet et 3000 ans à t'attendre), Furiosa affiche une densité qui laisse parfois pantois, truffé d'idées narratives (l'History Man qui devient mythologue et narrateur) jusque dans une structure en 5 actes, à l'opposé des carcans Hollywoodiens.

Jusque dans un dernier mouvement passionnant (un anti-climax plus psychologique que musclé), Furiosa reste avant tout un coup de boule cinématographique de chaque instant, dopé par une mise en scène absolument virtuose.
Une scénographie parfois héritée du peplum ou de David Lean troque ensuite un découpage d'une lisibilité absolue. C'est d'autant plus flagrant lors de 2 passages faisant déjà office de référence du cinéma d'action : une poursuite en camion de 20 min à la construction crescendo ahurissante; une traque dans le désert qui embrasse le conte mythique (du jamais-vu au cinéma, sans aucun autre équivalent).

Alors où est la faiblesse ? On pourra chipoter sur quelques arrière-plans CGI un peu voyants en début de métrage (rien de pénalisant tant la mise en scène l'emporte sur le reste). Et lors du 3e acte, quelques ellipses nous prive d'éléments importants pour la suite (les épouses de la Citadelle, Immortan Joe) qui méritaient qu'on s'y attarde plus pour amener les évènements de Fury Road.

Heureusement tout cela est contrebalancé par la maîtrise absolue de ce Furiosa (jusque dans la romance avec Tom Burke qui évite tout poncif), le jeu des acteurs (Anya Taylor-Joy est excellente, mais c'est bien Chris Hemsworth en antagoniste sadique complètement barjot qui tire son épingle du jeu), son ambiance adulte (et quelques passages de cruauté assez surprenants) et le fait qu'on tient un des plus grands préquels jamais faits.

Déjà une référence

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NaughtyDog a écrit :
jeu. 16 mai 2024 20:10
Je digére encore le choc Furiosa


Par contre j'ai vu la grosse attente du Festival..
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Terrible de se rendre à l'évidence...mais Megalopolis est sans nul doute le pire film de Coppola avec Twixt. Sauf qu'ici le rarage est encore plus flagrant vu les ambitions du projet, qui trotte dans la tête du réalisateur depuis 40 ans.
Une fable d'anticipation mêlant épopée romaine et politique contemporaine avait de quoi séduire, tout comme l'envie de renouer avec des effets de mise en scène dignes du Hollywood classique.

Malheureusement, dès les 1es minutes de Megalopolis on se rend compte que non-seulement le grand Coppola n'est plus (faisant passer Tetro pour un masterpiece de la Nouvelle Vague), mais pire, on se demande où sont passés les 120M de budget ou même l'ambition du métrage.

Photographie numérique fade digne d'un mauvais téléfilm de plate-forme, script ringard que Coppola ne semble pas avoir retouché (avec même du satellite soviétique) et production design quasi inexistante.
Le mariage d'influences de la Rome antique (Ciceron, Catalina, les Saturnales, les jeux du Colisée..) semblent juste des éléments greffés dans un New York contemporain aux rues vides, sans désir d'esthétisation ou de recherche visuelle.
Ces dernières se font éparses, notamment lors de quelques séquences de montage bien trouvées (où la surimpression réussit parfois à mieux véhiculer le propos).
Mais là encore au service d'une absence totale de maîtrise ou de cohérence, versant même dans le très mauvais goût (cette ville futuriste qui semble être imaginée par une IA).
Si je devais grapiller des points positifs, le cast sauve un peu les meubles (à l'exception de Jon Voight ou Dustin Hoffman, paraissant presque aussi sénile que Francis), tandis que la musique tente de donner le soupçon d'âme dont Megalopolis est dépourvu.

Un gros et triste ratage, réaffirmant que le dernier film réussi de Coppola a déjà plus de 30 ans

1 ou 1.5/5
Si le film a un coté I.A il est tout a fait contemporain :o :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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NaughtyDog
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Image

Encore une fois Andrea Arnold nous cueille par son œil sensible de cinéaste, s'intéressant encore une fois à des âmes brisées, prisonnières de leur environnement socio-familial.
En mettant le focus sur la jeune Bailey (révélation que Nykiya Adams), la cinéaste semble rejouer une partition connue (Fish Tank en tête), mais c'est par le personnage de Bird (excellent Franz Rogowski) et une surprenante irruption du poético-fantastique que le film trouve sa singularité.
Une imagerie qui aurait pu être un peu mieux greffée par instants, mais arrive à émouvoir jusqu'à son final.
Bref la cinéaste brittanique réussit encore son pari (mise en scène auprès des corps, très bonne soundtrack, Barry Keoghan parfait comme d'habitude)

7/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
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robinne
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weird

@NaughtyDog
Et le Napoléon de Gance, tu l'as vu / vas le voir ?
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