Le Centre de Visionnage : Films et débats

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groil_groil
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Je connaissais déjà le film bien sûr, mais le revoir en salle m'a fait prendre conscience qu'il était beaucoup mieux qu'un simple polar français des 70's, et beaucoup mieux que mon souvenir. Déjà parce que la construction du film est ample et complexe (sorte d'élément A qui entraine l'élément B qui entraine l'élément C qui entraine enfin l'intrigue principale mais en tenant compte de toutes les sous-intrigues), ensuite parce que le tandem Ventura / Dewaere est absolument prodigieux, fonctionne à merveille, reproduisant à l'écran entre les deux personnages la confrontation réelle entre les deux acteurs), ensuite parce que ce n'est pas qu'un polar, c'est un formidable film politique, et même un formidable film de campagne électorale, sous genre difficile à réussir, où excellent les américains, rappelant aussi bien La Dernière Fanfare de Ford, Votez McKay de Ritchie ou le cinéma de Pakula, et enfin parce que le ton du film est aussi original que réussi, oscillant en permanence entre le sérieux - de rigueur dans les faits - et l'humour, dans les répliques, qui peuvent faire pisser de rire sans jamais rien enlever à la gravité de l'ensemble. C'est à Francis Veber, scénariste, que l'on doit ce magnifique tour de force d'équilibriste absolument savoureux. Mais ce qui m'a le plus marqué, et enthousiasmé, c'est la toute fin du film, d'une originalité et d'une audace rare. Le film s'achève sur deux répliques si cultes qu'elles ont marqué l'histoire du cinéma : "Vergeat, il est à Montpellier, Vergeat !" suivi du "Adieu poulet", derniers mots prononcés qui donnent le titre au film. Au-delà du tour de force stylistique, ce qu'il y a de véritablement brillant ici, c'est la manière dont Granier-Deferre clôt son récit : il se désintéresse totalement de son intrigue, se fout complètement de ce qu'il va advenir de la prise d'otage, de la vie du politicien (formidable Lanoux) pour offrir une fin en pied-de-nez mais qui ne laisse pas non plus sur sa faim. En faisant ça, outre le fait qu'il recentre définitivement le film sur ces deux personnages, son sujet principal, Granier-Deferre semble dire que l'ensemble du système politique est corrompu et qu'à la limite peu importe qui est élu, qui même reste en vie ou pas, le système est tel que quoi qu'il se passe, les choses demeureront ce qu'elles sont.

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Sur le papier, la bonne merde honteuse et récente sur laquelle tu te réjouis de glander un soir où tu es trop crevé pour essayer de voir autre chose. Dans les faits, une réelle et totale abomination de chaque instant, où il n'y a pas une seule idée (ni de mise en scène, ni de scénario, ni de jeu d'acteurs) mais ou en revanche, chaque réplique est un condensé de racisme ordinaire abject et balancé de manière totalement décomplexée au prétexte du "c'est de l'humour". Abject, tenu 30mn.

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Une femme vit avec difficulté dans un mobil home sur un camping de montagne, à la frontière entre la France et l'Italie. Elle doit de l'argent à tout le monde, est même menacée d'expulsion du camping pour impayés, et survit en s'adonnant à un trafic de revente de cartouches de cigarettes entre les deux pays. Pour cela elle a besoin de passer la frontière plusieurs fois par semaine, et pour éviter les contrôles, elle est aidée par texto par son petit ami, gendarme, qui lui indique les passages non surveillés. Mais une nuit, elle tombe au détour d'un virage abrupt sur un jeune type paumé en pleine montagne enneigée, un migrant d'origine africaine qui cherche à passer la frontière illégalement. Elle l'aide moyennant rémunération, et très vite une idée germe en elle : faire passer des migrants illégalement serait sans doute plus rémunérateur que des paquets de cigarettes. Si elle voit là un moyen de remédier à ses problèmes d'argent, elle ne sait pas encore qu'elle va au devant de plus graves ennuis... Premier film de Stéphane Marchetti, également auteur de bande dessinée, coécrit par Laurette Polmanss, La Tête Froide est un beau film d'auteur réalisé sans la moindre concession face aux canons de l'époque. C'est étonnant de réaliser que je l'ai vu le lendemain du Moi Capitaine de Garrone, et que les deux films traites du même sujet de fond.
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groil_groil
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Joie de revoir en bluray l'un des films les plus traumatisants de mon enfance, grand film prophétique d'une époque qui allait devenir la nôtre à quels tous petits détails près. Je le connais certes par coeur et y ai un attachement particulier, mais je pense que Le Prix du Danger passe très bien le cap des ans, voire même se bonifie avec la patine.
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Tyra
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S'il n'y a pas pour moi de grand film pleinement convainquant depuis le début de l'année, il faut dire aussi qu'aucun film jusque là ne m'a paru totalement mauvais. Avant celui-ci, donc. Un copier-coller thématique du A tombeau ouvert de Scorsese. Film déjà pas très fin, mais celui-ci parvient à surpasser de loin son modèle. Métaphores christiques d'une grande lourdeur, les deux anges qui sauvent le monde en libérant les égarés de leurs péchés, l'un des deux qui tourne ange de la mort et se donne le droit de choisir qui sauver etc. Puis, attention spoiler, après le suicide choc et putassier de Sean Penn, son acolyte se voit chargé du fardeau de porter les fautes de son ancien camarade d'ambulance, donnant lieu à d'interminables scènes de confessions doloristes qui retardent la fin du film à n'en plus finir. Et ajoutons pour parfaire le tableau une complaisance déplaisante dans la recherche du scabreux...

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C'est bien, mais je suis mon enthousiaste que Groil. Je crois que j'en attendais davantage après le très réussi Fille au Bracelet. Le film peut être présenté en deux versants. Le premier : policier avec enquête pour élucider un double assassinat, qui sera relié au deuxième versant, plus social et descriptif, notamment des prisons corses. Ce versant là est clairement le plus réussi, et l'embrigadement de cette femme en quête d'une intégration réussie sur l'ile, semble crédible. Comme dans Le Ravissement, Hafsia Herzi est parfaite dans le rôle de la femme qui bascule, sans avoir l'air d'y toucher et dans un détachement presque énigmatique. Mais le premier versant, policier, pose problème, et laisse voir les limites de cinéaste de Demoustier. Et lorsqu'arrive la scène du meurtre de l'aéroport "pour de vrai" après l'enquête minutieuse des caméras de surveillance, on pense à ce qu'auraient fait Hitchcock ou De Palma avec un tel matériau. A ce qu'avait fait aussi Spielberg dans Minority Report et ses réminiscences oraculaires annonçant le meurtre. Pour le moment Demoustier semble un bon réalisateur de films français du milieu. En espérant plus pour son prochain.

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C'est mignon, mais je trouve ça assez anecdotique, et un peu le cul entre deux chaises entre le film pour adulte et film pour enfant. Une sorte de Goonies à la sauce indé. La sauce indé est bien agréable (la musique est chouette, la photo aussi), mais ça reste un goonies-like un peu ennuyeux, comme son modèle.

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Ah j'avais vu ça aussi. C'est pas mal, ressemble à ce que pourrait faire Tim Burton s'il n'avait pas perdu son humour et son mordant. Malheureusement oublié assez vite après la projection.
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groil_groil
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Sans doute un des meilleurs films de Dupieux. Une réflexion super pertinente sur le métier d'acteur, et sur les dangers des dérives qui touchent le cinéma aujourd'hui. Comme sur Yannick, Dupieux est à deux doigts d'être réac, mais comme sur Yannick il s'en sort car il dit des choses sensées. La forme est ultra jouissive, le film est super drôle, et vraiment très bien écrit, et les acteurs, magnifiques, semblent vraiment s'éclater à jouer cela. J'ai un bémol sur le final qui n'est pas à la hauteur du reste du film, mais ça reste un grand plaisir tout de même. Pas de flamboyance particulière, comme quasiment tous les films de Dupieux on en sort en restant un peu sur sa faim, mais plus que jamais il est en train de construire une oeuvre cohérente et assez phénoménale lorsqu'on met les films bout-à-bout; et celui-ci en est l'un des plus beaux chainons.

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Papal Broken-Dance - Marie Losier (2009)

Un clip vidéo d'une chanson célèbre de Psychic TV réactualisée, avec Genesis P-Orridge qui fait le clown sur un ring de boxe accompagné de danseurs et danseuses.

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Flying Saucey! - Marie Losier (2006)

Une marmite de pâtes géante descend sur Terre, en sort une vingtaine de jeunes filles dont certaines sont des hommes à barbes, qui rampent en attendant d'être aspergées de sauce tomate.

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Lunch Break on the Xerox Machine (2003)

Pendant trois mois, à son travail et pendant sa pause déjeuner, Marie Losier allait photocopier sa tête sur le photocopieur du bureau, en train notamment de se manger la main. Elle a récupéré toutes ces copies pour en faire un film d'animation rappelant aussi bien Topor que les animateurs tchèques des 70's.

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Blessing of the Animals - Marie Losier (2OO2)

Chaque année à l'église St John de New York, chacun peut amener son animal pour qu'il s'y fasse bénir. Losier tourne ici sa première bobine super 8 de sa carrière, croisant chameau, âne, mouton, faucon ou bon vieux clébard.

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The Touch Retouched - Marie Losier (2OO2)

Marie Losier détourne une séquence du Lien, seul film américain d'Ingmar Bergman en se filmant à la place d'Elliott Gould, disant ses répliques, face aux vraies images de Max Von Sydow et Bibi Anderson.

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Taxidermisez-moi - Marie Losier (2021)

Déambulation onirique dans le Musée de la Chasse et de la Nature qui a commandé ce film.

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Which is Witch? - Marie Losier (2020)

Trois sorcières tentent de décongeler Louis II de Bavière (joué par le musicien Felix Kubin) pris dans la glace. Le film de Losier le plus proche de l'univers de Mandico (remercié au générique, auquel figure son égérie Elina Löwensohn.

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Draw Me Now (2018)

Portrait du mentor de la cinéaste, le peintre Peter Hristoff, dans son atelier, parmi ses modèles et ses élèves.

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Waltz Me Trust Me - Marie Losier (2016)

Le musicien Felix Kubin en pleine séance d'air piano.

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"Electric Storm" 100 Years of Theremin - Marie Losier (2021)

Film expérimental en hommage au thérémine, afin de fêter les 100 ans d'existence du premier instrument de musique électronique.
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sokol
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groil_groil a écrit :
jeu. 16 mai 2024 15:54

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Je me disais bien que cette affiche me faisait penser à une autre du même cinéaste :

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"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
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sokol
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Le deuxième acte est la suite (un remake ?) du «Incroyable mais vrai» ?

Autre chose : j’ai une peur bleue d’aller voir le nouveau Honoré : je n’aime vraiment pas ses films qui ne parlent pas de lui (d’une façon ou l’autre). Or, les 2-3 derniers étaient soit hyper bons (« Plaire, aimer et courir vite » ou « Guermantes ») soit pas mal (« Le lycéen ») car justement, ils parlaient de lui.
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yhi
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Non, c'est plus proche de Réalité ou Yannick.

D'ailleurs, aussi bizarre que ça puisse paraitre, j'ai pu revoir Videodrome au ciné hier, et ça n'est pas sans point commun avec ce que propose Dupieux dans ces films ci. Il y a des parallèles étranges mais étonnants.
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cyborg
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O Bandido da Luz Vermelha - Rogério Sganzerla - 1968

Épaté par les deux films de son compère Andrea Tonacci vu ces derniers temps, je continue ma découverte du "cinéma marginal" brésilien avec "Le bandit de la lumière rouge" de Rogério Sganzerla.
Librement inspiré de la vie d'un gangster véritable, "O bandido" est un film explosif et explosé. Si il est à la fois plus lisible - dans son histoire - et moins plastiquement expérimental que Bang Bang de Tonacci, ce film n'en est pas moins un réjouissant dynamitage total du medium cinématographique. Allant piocher autant dans l'imaginaire etatsuniens qu'européen (plusieurs passages fleurent bon "Pierrot Le Fou"), Sganzerla remélange sans cesse les cartes, défiant toute tentative de classification (Série B, Z ou même A, sont ici des normes hors de considération). Son surnom de "western du tiers-monde" est à la fois juste et en deçà de sa réalité.

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Entretanto - Miguel Gomes - 1999

Premier court-métrage de Miguel Gomes, remplissant toutes les attentes offertes par le titre. "'Entretanto", entre-temps, est une somme d'instants suspendus comme des nuages dans l'été de 3 adolescents plus ou moins en trouple. Un age où le temps et les gestes semblent aussi inconséquents qu'éternels, une sensation unique magnifiquement rendu par ce grand réalisateur en devenir.

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Faisant d'un camp de redressement militaire un véritable camp de concentration, Lumet livre ici filme puissamment antimilitariste, finissant dans ses dernières secondes par remettre en cause toute foi en l'humanité.
Comme j'en avais eu l'impression dans "Le prince de New-York", dont la construction permettait mal d'entre en lien avec le personnage principal, Lumet gère étrangement ses durées. Les dernières 40 minutes, lorsque prend place la tentative de rébellion et qu'apparait le sens profond du film, surgit presque trop tard. A l'inverse la précision de sa mise en scène fait pleinement vivre aux spectateurs l'enfer vécu par les personnages. Presque trop, nous faisant sortir du film éprouvé et épuisé.
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Kit
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sokol a écrit :
mar. 30 avr. 2024 09:59
Kit a écrit :
mar. 30 avr. 2024 00:16
France 2 va proposer des films ayant marqué le Festival de Cannes au mois de mai
https://www.vogue.fr/article/france-tel ... wtab-fr-fr
Merci pour l'info ! J’aimerais bien revoir "Sexe, mensonges et vidéo", "Grand Central" de Rebecca Zlotowski (jamais vu !), mais certainement pas Cosmopolis :lol: (rien d'y penser... :grrr: )

Je viens de voir qu'ils ont rendu public la composition du jury:

Greta Gerwig - présidente : je suis mitigé : 50-50... :sarcastic:
la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan : C'est la femme de Nuri, non ? Bon, ça va, son mari peut lui chuchoter à l'oreille de bons conseils
l'actrice américaine Lily Gladstone: bon, elle a tournée pour Kelly Reichardt donc au moins, elle est censé savoir ce que c'est le vrai cinéma
l'actrice française Eva Green : allez savoir ce qu'elle aime et quelle est sa culture cinématographique... :??:
la réalisatrice et scénariste libanaise Nadine Labaki : là, c'est grave (Caramel quoi :grrr: )
le réalisateur, producteur et scénariste espagnol Juan Antonio Bayona : je ne le connaissais pas mais apparemment il ne faut pas compter sur lui
l'acteur italien Pierfrancesco Favino - :??:
le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda ça va, il y a pire
l'acteur et producteur français Omar Sy - nul (quand tu l'entends parler cinéma sur les plateaux télé... )
"Sexe, mensonges et vidéo" était sur France 4 hier soir (je ne sais pas s'il est passé sur F2 dernièrement), il est disponible sur le site de France télévision jusqu'au 31 juillet
https://www.france.tv/films/longs-metra ... video.html
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sokol
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Kit a écrit :
mar. 21 mai 2024 03:37
"Sexe, mensonges et vidéo" était sur France 4 hier soir (je ne sais pas s'il est passé sur F2 dernièrement), il est disponible sur le site de France télévision jusqu'au 31 juillet
https://www.france.tv/films/longs-metra ... video.html
Merci encore.
En fait, j'aime beaucoup les films de Steven Soderbergh (j'ai mis du temps à le comprendre). Et pas forcement les plus connus
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groil_groil
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sokol a écrit :
sam. 18 mai 2024 11:13
Le deuxième acte est la suite (un remake ?) du «Incroyable mais vrai» ?

Autre chose : j’ai une peur bleue d’aller voir le nouveau Honoré : je n’aime vraiment pas ses films qui ne parlent pas de lui (d’une façon ou l’autre). Or, les 2-3 derniers étaient soit hyper bons (« Plaire, aimer et courir vite » ou « Guermantes ») soit pas mal (« Le lycéen ») car justement, ils parlaient de lui.
ah c'est marrant, moi il me fait hyper envie le Honoré, j'irai le voir en salle, le premier depuis 15 ans je pense.
et non le Dupieux n'est heureusement pas une suite.
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groil_groil a écrit :
mar. 21 mai 2024 10:33

ah c'est marrant, moi il me fait hyper envie le Honoré, j'irai le voir en salle, le premier depuis 15 ans je pense.
et non le Dupieux n'est heureusement pas une suite.
:hello:
Donc tu n'aimes ni "Plaire, aimer et courir vite", ni "Guermantes" ?
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sokol a écrit :
mar. 21 mai 2024 10:39
groil_groil a écrit :
mar. 21 mai 2024 10:33

ah c'est marrant, moi il me fait hyper envie le Honoré, j'irai le voir en salle, le premier depuis 15 ans je pense.
et non le Dupieux n'est heureusement pas une suite.
:hello:
Donc tu n'aimes ni "Plaire, aimer et courir vite", ni "Guermantes" ?
Si je les aime beaucoup, je disais juste le premier que j'ai envie d'aller voir en salle depuis 15 ans. j'ai découvert les deux que tu cites après (d'ailleurs Guermantes n'est pas sorti en salle de mémoire).
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groil_groil a écrit :
mar. 21 mai 2024 11:49
(d'ailleurs Guermantes n'est pas sorti en salle de mémoire).
Ah si ! Je l'ai vu en salle et je ne voulais pas la quitter car le film a un coté série donc, si on l'aime, on a pas envie que le film termine.

Je sais bien que les B.A ne veulent rien dire (oui et non d'ailleurs mais bon, c'est un autre sujet) mais celle de Marcello mio me fait penser à "Dans Paris" ou "Les chansons d'amour" , des films que je n'aime pas du tout
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sokol a écrit :
mar. 21 mai 2024 12:19
groil_groil a écrit :
mar. 21 mai 2024 11:49
(d'ailleurs Guermantes n'est pas sorti en salle de mémoire).
Ah si ! Je l'ai vu en salle et je ne voulais pas la quitter car le film a un coté série donc, si on l'aime, on a pas envie que le film termine.

Je sais bien que les B.A ne veulent rien dire (oui et non d'ailleurs mais bon, c'est un autre sujet) mais celle de Marcello mio me fait penser à "Dans Paris" ou "Les chansons d'amour" , des films que je n'aime pas du tout
Tu as raison pour Guermantes, mais il était passé sur Arte en amont, je l'avais vu ainsi, et c'est pour cela que je confond.
Concernant la BA de Marcello, tu as raison, et je n'aime pas ces films non plus, mais en même temps il y a un truc en plus qui m'attire. Je pense que c'est l'idée de voir la fille jouer le rôle de son père face à sa propre mère et du mélange, un peu comme dans le Dupieux d'ailleurs, entre le réel et la fiction. je ne sais pas si cela sera réussi, mais en tout cas ça me donne envie.
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Selon 5 critiques des Cahiers, le dernier Guiraudie ("Miséricorde") est non seulement une merveille mais le plus beau film du festival, pour l'instant (suivi de "Ma vie ma gueule" de Sophie Fillières et "La Prisonnière de Bordeaux" de Patricia Mazuy). Et ça, c'est d'excellentes nouvelles !
Modifié en dernier par sokol le mar. 21 mai 2024 17:18, modifié 2 fois.
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et je soupçonne très fortement que le nouveau Cronenberg est, en fin, un chef d’œuvre
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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sokol a écrit :
mar. 21 mai 2024 17:04
Selon 5 critiques des Cahiers, le dernier Guiraudie ("Miséricorde") est non seulement une merveille mais le plus beau film du festival, pour l'instant (suivi de "Ma vie ma gueule" de Sophie Fillières et "La Prisonnière de Bordeaux" de Patricia Mazuy). Et ça, c'est d'excellentes nouvelles !
Le Guiraudie est encensé oui, tout comme le Sean Baker.
En revanche, tous mes contacts présents (y en a pas mal) me disent que le Mazuy n'est pas bon, pas personnel, très dans les cordes.
Le Cronenberg divise à cause de Cassel parait-il pas bon du tout, mais le film me fait super envie.
Brac semble avoir fait un très beau film, et Trueba aussi (peut-être son meilleur) ce qui me réjouit.
Grosse hype sur le Fargeat (très curieux de le découvrir) et le Coppola divise à mort (le film doit être raté, je pense).
Dans les gros trucs, il reste Gomes.
Malheureusement Audiard semble favori, en bon opportuniste il a fait un film queer et pseudo féministe, tout ce qu'il faut pour plaire à Gerwig.
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groil_groil a écrit :
mer. 22 mai 2024 09:20
et le Coppola divise à mort (le film doit être raté, je pense).
Le seul problème c'est qu'il y a des ratages "à la Godard" et des ratages..."à la Coppola" ! Ce n'est pas la même chose. Pour le premier, que ses films soient ratés (perso, je préfère dire "ratés"), ça n'a jamais été un problème car il a toujours était honnête avec les financiers (il n'y a pas un seul film de lui qui ait créé des problèmes : tous ses films rentraient dans le budget - un vrai protestant quoi). Or, Coppola (très bon cinéaste également mais... de l'école hollywoodienne donc, mégalo) c'est autre chose : il veut à tout prix plaire à tout le monde ! Ou, à beaucoup de monde en tout cas. Donc, chez les deux, quand c'est raté, il y a des fulgurances, des morceaux extraordinaire de cinéma mais chez Godard, ça passe (puisque, comme il disait lui-même, tout le monde parlait de lui mais personne voyait ses films et c'était TRÈS bien ainsi : il fallait pas donner de la confiture aux porcs, n'est ce pas ?). Or, Coppola croit encore et toujours dur comme fer qu'il faut en donner. Et il rate ses coups. C'est inévitable puisque il veut gagner sur tous les tableaux. Il veut et faire des films à 120 millions de $, et plaire au plus grand nombre, et faire du vrai cinéma. Au XXI siècle ! :lol: (au siècle de tout, sauf du CINÉMA). Sans blague
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B-Lyndon
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 10:51
C'est inévitable puisque il veut gagner sur tous les tableaux. Il veut et faire des films à 120 millions de $, et plaire au plus grand nombre, et faire du vrai cinéma. Au XXI siècle ! :lol: (au siècle de tout, sauf du CINÉMA). Sans blague

Ce qui me rend curieux avec le Coppola, c'est que jusqu'à présent le fil de son œuvre détonnait par rapport à ce que tu dis...Ses derniers films, sublimes, que sont Twixt et Tetro ne cherchent pas du tout à plaire et gagner sur tous les tableaux. Bon, c'était y'a plus de dix ans, mais à moins que Coppola ne soit devenu gâteux, tout d'un coup décider de revenir maintenant alors qu'il semblait avoir bien pigé, justement, que le XXIe n'était plus le siècle de son cinéma comme tu dis, ça m'intrigue. En plus qu'il fasse un très gros film, visiblement très expérimental, ça me rend très curieux. Je pense que tout le storytelling qui accompagne le film est un truc de fric (il va falloir rentrer dans ses frais :D ), mais le film en soi je ne suis pas sûr du tout qu'il cherche à plaire (quand tu vois la différence de réception avec le Audiard par exemple tu as tout compris).
Bref, tout le monde défonce le film mais moi je persiste à croire que je vais adorer, j'ai encore plus hâte.

Les retours sur le Sean Baker m'excitent énormément. Red Rocket est tellement beau...
Franchement, cette année, la sélection me fait super envie. J'ai l'impression de cinéastes qui tentent des choses. Même Audiard, comme dit groil, il est peut-être opportuniste, mais je préfère ça qu'un énième Dheepan.
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
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B-Lyndon
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sokol a écrit :
mar. 21 mai 2024 17:14
et je soupçonne très fortement que le nouveau Cronenberg est, en fin, un chef d’œuvre
Celui-là par contre je le sens pas du tout... :(

Le Gomes passe aujourd'hui !! :bounce:
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B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:23
Ce qui me rend curieux avec le Coppola, c'est que jusqu'à présent le fil de son œuvre détonnait par rapport à ce que tu dis...
101% d'accord ! D'où ma réaction.
B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:23
Bon, c'était y'a plus de dix ans, mais à moins que Coppola ne soit devenu gâteux
C'est un peu ma crainte : comme on dit dans ma langue maternelle, "vessi del me shpirtin" ("notre vice rend l’âme seulement quand on rend l’âme") :D. C'est assez conservateur comme proverbe, mais pas vraiment faux

B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:23
tout d'un coup décider de revenir maintenant alors qu'il semblait avoir bien pigé, justement, que le XXIe n'était plus le siècle de son cinéma comme tu dis, ça m'intrigue.
Pareil ! C'est pour cela que j'en parle d'ailleurs !! Je suis autant curieux que toi mais, je me méfie un peu aussi
Modifié en dernier par sokol le mer. 22 mai 2024 11:59, modifié 1 fois.
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:42
Pareil ! C'est pour cela que j'en parle d'ailleurs !! Je suis autant curieux que toi mais, je me méfie un peu aussi
En tout cas les images vues jusqu'à présent donnent quand même très envie.


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C'est sublime quoi, sans déconner.

Arpès, le film sera peut-être complètement con...Mais au fond, à part dans Conversation secrète, Coppola a toujours été un peu con. Ca ne l'empêche pas d'être un très grand cinéaste. :D
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
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Tamponn Destartinn
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groil_groil a écrit :
mer. 22 mai 2024 09:20
sokol a écrit :
mar. 21 mai 2024 17:04
Selon 5 critiques des Cahiers, le dernier Guiraudie ("Miséricorde") est non seulement une merveille mais le plus beau film du festival, pour l'instant (suivi de "Ma vie ma gueule" de Sophie Fillières et "La Prisonnière de Bordeaux" de Patricia Mazuy). Et ça, c'est d'excellentes nouvelles !
Le Guiraudie est encensé oui, tout comme le Sean Baker.
En revanche, tous mes contacts présents (y en a pas mal) me disent que le Mazuy n'est pas bon, pas personnel, très dans les cordes.
Le Cronenberg divise à cause de Cassel parait-il pas bon du tout, mais le film me fait super envie.
Brac semble avoir fait un très beau film, et Trueba aussi (peut-être son meilleur) ce qui me réjouit.
Grosse hype sur le Fargeat (très curieux de le découvrir) et le Coppola divise à mort (le film doit être raté, je pense).
Dans les gros trucs, il reste Gomes.
Malheureusement Audiard semble favori, en bon opportuniste il a fait un film queer et pseudo féministe, tout ce qu'il faut pour plaire à Gerwig.


La Mazuy, j'ai eu l'occasion de lire le scénario il y a quelques mois.
Pour info : il est de François Bégaudeau !
Et sans être mauvais, loin de là, il était somme tout très classique. A la lecture, je me disais "soit je vais avoir l'occasion de voir comment une cinéaste s'empare d'un texte pour le rendre mille fois plus personnel via sa mise en scène, soit ça sera son film le plus classique". Apparemment, c'est l'option 2 qui gagne, en effet.

Guiraudie hérite du prestigieux et frustrant prix du "pourquoi il est pas en compet ?", après Fermez les yeux l'an dernier.
D'autant plus con quand le même jour, tout le monde interroge la présence du Honoré qui a l'air à chier (sans oublier Lellouche qui arrive)

Cronenberg et Coppola, j'adorerai un accueil injuste, mais malheureusement je mets une pièce sur le fait que je ferais parti de la foule. Ca sent pas bon...

Très content que Sean Baker soit aussi bien accueilli. Il devient l'espoir n°1 (pour l'instant) pour éviter une 2nde palme à Audiard :D
(mais faut pas oublier Jia Zhangke, qui a un bien meilleur accueil via la presse étrangère que la presse française)
Modifié en dernier par Tamponn Destartinn le mer. 22 mai 2024 12:52, modifié 1 fois.
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B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:49

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Ça c'est du Carax quand meme (Holy Motors) :

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B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 11:49
Mais au fond, à part dans Conversation secrète, Coppola a toujours été un peu con. Ça ne l'empêche pas d'être un très grand cinéaste. :D
Et t'as pas vu "Coup de coeur" ! (pour moi, son plus beau film car le plus "con" donc le plus courageux, voir mon top Coppola : https://allo-le-g.fr/viewtopic.php?p=76790#p76790
Modifié en dernier par sokol le mer. 22 mai 2024 13:00, modifié 1 fois.
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:50

D'autant plus con quand le même jour, tout le monde interroge la présence du Honoré qui a l'air à chier (sans oublier Lellouche qui arrive)
Perso, je suis quasiment convaincu que c'est de la merde
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:58
Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:50

D'autant plus con quand le même jour, tout le monde interroge la présence du Honoré qui a l'air à chier (sans oublier Lellouche qui arrive)
Perso, je suis quasiment convaincu que c'est de la merde
Lequel ? Lellouche ?
Ce ne serait pas le pari le plus risqué :D
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:04
Lequel ?
Honoré ! Car je continue à penser que c'est un cinéaste qui excelle seulement quand il parle de lui (d'une façon ou d'une autre)
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:50

La Mazuy, j'ai eu l'occasion de lire le scénario il y a quelques mois.
Pour info : il est de François Bégaudeau !
Et sans être mauvais, loin de là, il était somme tout très classique. A la lecture, je me disais "soit je vais avoir l'occasion de voir comment une cinéaste s'empare d'un texte pour le rendre mille fois plus personnel via sa mise en scène, soit ça sera son film le plus classique". Apparemment, c'est l'option 2 qui gagne, en effet.
Il y a toujours "un truc" chez Mazuy. Toujours. je ne suis pas capable de citer un seul film d'elle dans lequel "il n'y a rien" (où tout est classique)
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Bon ça y est j'ai un pote qui sort du Gomes, parait-il sublime.
il écrit : "Merveille. Tremble, Jacques Audiard" :D
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groil_groil a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:27
Bon ça y est j'ai un pote qui sort du Gomes, parait-il sublime.
il écrit : "Merveille. Tremble, Jacques Audiard" :D
Je suis convaincu que c'est sublime, et convaincu qu'il aura rien, c'est trop beau pour être vrai :D

Allez Baker ! :love2:
Une Palme pour Jia Zhang-ke, pour toute son œuvre, m'irait très bien aussi. Mais surtout parce que le film a l'air totalement expérimental, tant pis s'il n'est pas parfait.
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:50

Et t'as pas vu "Coup de coeur" ! (pour moi, son plus beau film car le plus "con" donc le plus courageux, voir mon top Coppola : https://allo-le-g.fr/viewtopic.php?p=76790#p76790
Non ! mais je te fais confiance, très envie de le voir.
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 12:50
(mais faut pas oublier Jia Zhangke, qui a un bien meilleur accueil via la presse étrangère que la presse française)
La presse étrangère peut toujours bien le noté, moi je n'irais certainement pas voir les films d'un cinéaste qui accepte de siéger à l'Assemblé nationale (qui se réunit suelement une fois par an, c'est dire !!) d'un des pays les plus dictatoriaux de la planète terre
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Ne sous estimez pas non plus la possibilité d'un remake de la Palme pour Titane
The Substance a la gueule d'un Prix du Jury, mais peut aller encore plus haut si jamais
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groil_groil a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:27
Bon ça y est j'ai un pote qui sort du Gomes, parait-il sublime.
Parmi ceux qui sont en compét, c'est l'unique vrai espoir
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B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:40
Je suis convaincu que c'est sublime, et convaincu qu'il aura rien, c'est trop beau pour être vrai :D
Totalement d'accord !

B-Lyndon a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:40
Une Palme pour Jia Zhang-ke, pour toute son œuvre, m'irait très bien aussi. Mais surtout parce que le film a l'air totalement expérimental, tant pis s'il n'est pas parfait.
beurk :poop: il n'y a qu'à voir la troisième partie de "Au-delà des montagnes" pour comprendre comment ce cinéaste a viré
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https://www.troiscouleurs.fr/article/ji ... mme-un-roc

Question : Vous montrez précisément la pègre comme un milieu régi par des principes nobles, comme la loyauté et la droiture. Cela ne pose-t-il pas problème d’en montrer des aspects positifs alors que vous êtes devenu une figure politique en Chine ?

Jia Zhang-ke : J’ai l’impression qu’il y a eu une incompréhension, en tout cas une méprise, autour de mon élection. Même si je suis aujourd’hui député, même si ça me confère un certain pouvoir, je suis loin de détenir l’entièreté des pouvoirs décisionnels à moi tout seul… Ce qui est intéressant, de mon point de vue, c’est que c’est au contraire une façon pour moi d’avoir un contrôle sur ce qui se passe dans les sphères du pouvoir, et même de formuler une certaine critique, de faire des propositions, et de faire part de mon opinion. C’est de cette façon que je le vois, et c’est la raison pour laquelle j’ai voulu essayer.


!
mais bien sur ! :ass: En plus, il parle d’élection ! Il est nommé et pas élu : il n'y a pas d’élection en Chine !
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 14:09
https://www.troiscouleurs.fr/article/ji ... mme-un-roc

Question : Vous montrez précisément la pègre comme un milieu régi par des principes nobles, comme la loyauté et la droiture. Cela ne pose-t-il pas problème d’en montrer des aspects positifs alors que vous êtes devenu une figure politique en Chine ?

Jia Zhang-ke : J’ai l’impression qu’il y a eu une incompréhension, en tout cas une méprise, autour de mon élection. Même si je suis aujourd’hui député, même si ça me confère un certain pouvoir, je suis loin de détenir l’entièreté des pouvoirs décisionnels à moi tout seul… Ce qui est intéressant, de mon point de vue, c’est que c’est au contraire une façon pour moi d’avoir un contrôle sur ce qui se passe dans les sphères du pouvoir, et même de formuler une certaine critique, de faire des propositions, et de faire part de mon opinion. C’est de cette façon que je le vois, et c’est la raison pour laquelle j’ai voulu essayer.


!
mais bien sur ! :ass: En plus, il parle d’élection ! Il est nommé et pas élu : il n'y a pas d’élection en Chine !
Oh wow...je ne savais pas...
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ah oui, selon au moins les Cahiers, le dernier Honoré est carrément une cata (3 ronds noirs !) : https://www.cahiersducinema.com/festiva ... redaction/
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 13:50
Ne sous estimez pas non plus la possibilité d'un remake de la Palme pour Titane
The Substance a la gueule d'un Prix du Jury, mais peut aller encore plus haut si jamais
Ça sent le prix d'interprétation féminine pour Demi Moore, surtout.
Enfin je dis ça, mais je suis toujours à côté de la plaque pour mes pronos concernant Cannes. :D
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Tamponn Destartinn
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sokol a écrit :
mer. 22 mai 2024 15:10
ah oui, selon au moins les Cahiers, le dernier Honoré est carrément une cata (3 ronds noirs !) : https://www.cahiersducinema.com/festiva ... redaction/
Eh oui, c'est pour ça que je dis que la non sélection du Guiraudie est particulièrement un scandale.

Fremaux a un quotat clair sur les films français : 6 maximum et le plus paritaire possible.
Donc 4 places max pour un real français - ce qui est déjà bcp, plus que tout le reste.
Et Guiraudie n'y va pas parce que... Honoré, Lellouche, Audiard et Hazanavicius ?
La vérité est que ce n'est pas le nom des réal qui compte. Ni surtout la qualité de leurs films.
Ce qu'ont les films de ces 4 là et que Guiraudie n'a pas, c'est un gros casting qui fait un beau tapis rouge. Merde.
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 19:53

La vérité est que ce n'est pas le nom des réal qui compte. Ni surtout la qualité de leurs films.
Ce qu'ont les films de ces 4 là et que Guiraudie n'a pas, c'est un gros casting qui fait un beau tapis rouge. Merde.
:jap:
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Tamponn Destartinn a écrit :
mer. 22 mai 2024 19:53
c'est un gros casting qui fait un beau tapis rouge.
Mouais pour Hazanavicius je soupçonne quand même le réalisateur.
A Annecy c'est un des films d'animation en compétition qui donne le moins envie finalement.
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À mes yeux, Hazanavicius c’est encore pire que Audiard




Hmmm, quoi que 🤨
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Première fois en bien 30 ans que j'avais zappé un Garrel en salle. Je n'avais pas aimé le précédent, raté, et puis un film sur une compagnie familiale de spectacles de marionnettes ne m'attirait pas du tout. Grand mal m'en a pris car le film est excellent. On y suit en effet la vie d'une troupe familiale composée de la grand-mère, du père et de ses trois enfants (qui sont les trois enfants de Philippe Garrel), dont la mère est décédée. Le père vieillissant engage un jeune peintre qui a du mal à vendre ses toiles, pour le remplacer. Celui-ci deviendra l'un des personnages principaux du film, tout jeune père qui quitte sa femme pour une autre. Louis Garrel, fils ainé, va se rapprocher de la mère abandonnée, d'abord pour l'aider, puis en tombera amoureux. Et lorsque le père meurt d'un arrêt cardiaque, suivi de peu par le décès de la grand-mère, les enfants vont se questionner sur l'obligation de continuer ce métier qui était celui de leur père et qui est devenu le leur par défaut. Doivent-ils perpétuer la tradition ou au contraire vivre leur vie comme ils l'entendent ? Vous aurez donc compris que l'univers des marionnettes n'est qu'un décorum qui permet à Philippe Garrel de réaliser un film très personnel dans lequel il va à la fois travailler sur la question de la filiation, ainsi que mettre en miroir sa propre vie, celle d'une famille de cinéastes et / ou d'acteurs, d'autant que les acteurs sont ses enfants. Un film très simple, doux, accueillant, mais dont la résonnance est assez vertigineuse. Je suis également très heureux de voir Garrel revenir au cinéma en couleurs, car il avait tendance à s'endormir esthétiquement dans un noir et blanc trop léché qui ne surprenait plus personne.
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^^

Bon allez, je fais mon pronostic Cannes 2024, sachant que je me foire tout le temps et que j'ai aucun retour perso d'insider :sol:

Palme d'or : Anora de Sean Baker
Grand prix : Emilia Perez de Jacques Audiard
Prix du jury : All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Prix de la mise en scène : Grand Tour, de Miguel Gomes
Prix de l'interprétation masculine : Adam Driver dans Megalopolis (au pif)
Prix de l'interprétation féminine : Demi Moore dans The Substance
Prix du scénario : 3 kilomètres jusqu'à la fin du monde, d'Emanuel Parvu
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Tamponn Destartinn
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Ma femme qui revient de Cannes me dit que tous ceux qui ont déjà vu le Mohammad Rasoulof annoncent que c'est la Palme obligatoire (pas juste pour la situation du cinéaste, le film serait formidable) :saint:
Le Payal Kapadia (diffusé aussi demain) aurait aussi très bonne réput,
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yhi
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Interprétation masculine ça a l'air de sentir bon pour Ben Wishaw (Limonov) plutôt non ?
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Tamponn Destartinn
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Les parisiens, les films de Cannes commencent à être diffusés :
La liste ici : http://actu.fr/ile-de-france/paris_7505 ... 91261.html

Perso, je vais voir Bird d'Andrea Arnold et Grand Tour de Miguel Gomes au MK2 Bibliothèque demain apres midi
Très chaud pour All we imagine as light de Payal Kapadia le lundi au UGC les halles, j'attends d'être sûr de pouvoir y être.
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Tamponn Destartinn
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De ce que j'ai compris, d'après la presse mondiale, les 7 films qui se distinguent cette année sont ceux là :

The Seed of the Sacred Fig - Mohammad Rasoulof
All We Imagine As Light - Payal Kapadia
Anora - Sean Baker
Caught by the Tides - Jia Zhangke
Emilia Perez - Jacques Audiard
Grand Tour - Miguel Gomes
The Substance - Coralie Fargeat

A voir s'ils se partageront les 7 prix du palmarès (évidemment que non, ça se passe jamais comme ça, et puis de toute façon y a zéro prix d'interprétation masculine là dedans, a priori)
Un peu chaud pour que les "oublis" soient Jia Zhangke et Jacques Audiard (pire délit de sale gueule), et avoir à la place Andrea Arnold et un film surprise dont j'ignorai même l'existence (y en a toujours un)
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