J'ai rattrapé mon retard, ça y est !
Très bonne série en effet, avec un casting haut de gamme et des personnages auxquels on s'attache rapidement grâce à cette troupe d'interprètes très motivés.
Mélangeant à la fois l'espionnage, la comédie et la politique,
Slow Horses est une série qui bénéficie d'une écriture n'hésitant pas à renverser la table, au point de pousser son spectateur à questionner
ce qu'il voit et à chercher derrière les apparences. 4 saisons et ça va du bon à du très bon, et on est plus souvent dans la deuxième catégorie.
Je trouve que le fil rouge de la saison 2 est un peu trouble arrivé à mi-parcours, et la saison 4 tente le coup d'une menace du passé et disons que c'est pas le plus inspiré des twists.
Mais derrière, la direction artistique se peaufine d'une saison à l'autre, les intrigues présentent une image du renseignement peu reluisante.
Et surtout ce casting. Gary Oldman dans une prestation diamétralement opposé à celle de son génial George Smiley. Kristin Scott Thomas magistrale en figure d'autorité calculatrice et exaspérée.
Et chez les révélations, ça se bouscule. Jack Lowden, qui s'amuse à tordre l'image du héros tête brûlée. Saskia Reeves (Standish) qui impose son aura de matriarche et de second en chef avec tranquillité.
Aimee-Ffion Edwards et Kadiff Kirwan compose un duo détonnant où les piques et les actes de bravoure sont aussi savoureux l'un que l'autre. Christopher Chung donne également pas mal de respirations comiques, avec son rôle de
pro du hacker grand gueule et un peu loser sur tout le reste. Et ma petite chouchoute c'est Rosalind Eleazar, qui est si juste et arrive à jouer sur plusieurs registres avec brio.
Bon, j'avoue être très intéressé par les perspectives offertes par le nouveau Coe, qui a l'air quand même sacrément barré.
