ClintReborn a écrit : ↑mer. 7 juin 2023 02:46
Next a écrit : ↑ven. 2 juin 2023 11:55
Tout ça me donne envie de me replonger dans le Cycle des Robots d'Asimov.
Il a tout dit il y a 80 ans mais on n'est toujours pas fichu d'intégrer correctement ses lois de la robotique dans ce qu'on produit.
J'ai envie de rebondir la dessus car les trois lois de la robotique c'est surtout un concept parfaitement utopique et un fantasme littéraire

C'est impossible d'intégrer un concept qui aurait une universalité dans n'importe quelle production

Qu'on établisse ce genre de concept pour des robots ménagers dans le but de rassurer le consommateur oui mais sinon on produira autant de déviances que d'humains ayant des comportements déviants

Un robot policier ou guerrier portera atteinte a un humain dans le but de protéger certains humains. Un robot sauveteur pourra sacrifier un humain par rapport a un autre si il estime ne pas pouvoir sauver les deux etc...
C'est de la science fiction quoi...
Une oeuvre écrite dans les années 50 et qui reflète les interrogations d'un homme (Asimov) sur l'orientation que prend sa société à l'instant où il l'observe.
Et si tu lis les romans tu comprendrais qu'au fond... ses trois lois sont mises à rude épreuve par Asimov qui justement aborde tout ce que tu dis. Il établit que la première loi est incomplète... ou que certaines ambiguités permettent de rendre caduques les lois.
Pour moi cette histoire des trois lois est comme une histoire des Shtroumpfs : l'utopique société de lutin se retrouve chamboulée par un élément perturbateur (une maladie, un shtroumpfette, une absence de chef, la monaie, la médecine, la famine, etc...)
Par contre... ça ne veut pas dire qu'il faille en rejeter la proposition... de cette utopie. Car elle constitue une direction. Même si elle est inatteignable. Certaines convictions ou désirs de changer certaines choses dans la société... sont des aspirations qu'il convient de garder en tête, plutôt que de laisser faire les choses.
Mais tout cela c'est dans une optique un peu répandue ou on imagine plutôt un monde avec des humains d'un coté et des robots de l'autre sans y inclure un entre deux; le cyborg !

Hors je crois autant en son développement parallèle dans le futur voir même a sa supériorité en comparaison d'hune humanité considérée comme trop faible dans tous les sens du terme.
Tout comme je pourrais te dire qu'il s'agit là d'une idée reçue propre de notre temps selon laquelle le cerveau humain aurait besoin d'être amélioré/optimisé... etc.
J'y vois presque une utopie inversée basée sur une fracture de l'égo . Miguel Benasayag (un psychanaliste qui s'est penché sur le sujet) parle notamment de la partie d'échec de Kasparov avec l'IA Deep Blue en 96. Un evenement qui a beaucoup marqué le joueur et confirmé (ou justifié ?) aux yeux de certain le bien fondé du transhumanisme. De l'idée que la machine est amenée à nous surpasser et qu'il faille l'associer à nous.
Alors que le cerveau n'a rien à envier à un ordinateur. Un cerveau n'a rien d'un ordinateur. L'homme n'a pas de besoins particuliers à voir son cerveau optimisé... sinon "le progrès" qu'on essaiera de lui vendre.
Sans dire si je suis d'accord ou pas avec cette idée de croire en un futur avec des cyborg et du progrès que celà aurait... cette simple idée m'apparait comme tout aussi "délirante" (au sens neutre du terme) que ce qu'Asimov évoquait dans son cycle des robots.
L'un est écrivain.
L'autre un joueur d'Echecs.
Ils n'ont fait que s'amuser en extrapolant sur ce qu'ils pensaient de la machine au moment où ils l'ont fait.
Peut-etre que dans 50 ans... on pensera pas du tout à ces histoires de cerveaux augmentés.
Peut-être... je ne sais pas.