Pale a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 09:18Kaamelott - Premier Volet a une nouvelle date de sortie cinéma, alléluia
C'est quand même très hasardeux d'annoncer une date en milieu d'année
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:05
par Pale
Wickaël a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 15:19
Superbe ton nouvel avatar
Merci Après Anne Hathaway dans Sacrées Sorcières, une autre héroïne un peu cinglée
Pour Paul Thomas Anderson, je me suis toujours senti un peu étranger à son cinéma même si j'avais quand même apprécié Magnolia et There Will Be Blood.Par contre je m'étais pas mal fait chier devant Phantom Thread
Je dois encore découvrir Boogie Nights (lui je le sens bien) et The Master.
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:16
par Cocu
Hello j'ai fini The OA, c'te fin sans fin
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:30
par Next
Cocu a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 18:16
Hello j'ai fini The OA, c'te fin sans fin
Marrant, autant je me souviens parfaitement de la fin de la première saison.
Autant je me rends compte que j'ai complètement oublié la fin de la seconde... En fait je crois que j'ai oublié tout ce qui se passe après que les deux aillent dans la vieille baraque à 'étage. Mais je crois que c'est plutôt en début de saison.
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:35
par Pale
Next a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 18:30
Marrant, autant je me souviens parfaitement de la fin de la première saison.
Autant je me rends compte que j'ai complètement oublié la fin de la seconde... En fait je crois que j'ai oublié tout ce qui se passe après que les deux aillent dans la vieille baraque à 'étage. Mais je crois que c'est plutôt en début de saison.
La fin de la seconde saison est assez marquante : Prairie et Hap arrivent dans un autre monde parallèle, en l’occurrence le monde dans lequel on vit car ils se retrouvent dans les corps de Brit Marling et Jason Isaacs. Cette mise en abyme était assez vertigineuse et très prometteuse.
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:37
par Next
Ah oui en relisant ça me dit un truc effectivement.
Mais au global j'ai bien plus été marqué par la première saison. Même si dans tous les cas ça aurait mérité une saison 3...
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:38
par Pale
Mais j'ai malgré tout une préférence pour la première saison qui m'a profondément marqué.
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:39
par Pale
Next a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 18:37
Ah oui en relisant ça me dit un truc effectivement.
Mais au global j'ai bien plus été marqué par la première saison. Même si dans tous les cas ça aurait mérité une saison 3...
Je crois que à la base les créateurs voulaient faire 5 saisons ou un truc dans le genre
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:39
par Pale
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Posté : lun. 15 mars 2021 18:46
par Pale
Photo pour célébrer la fin du tournage de The Batman :
Next a écrit : ↑lun. 15 mars 2021 18:30
Marrant, autant je me souviens parfaitement de la fin de la première saison.
Autant je me rends compte que j'ai complètement oublié la fin de la seconde... En fait je crois que j'ai oublié tout ce qui se passe après que les deux aillent dans la vieille baraque à 'étage. Mais je crois que c'est plutôt en début de saison.
La fin de la seconde saison est assez marquante : Prairie et Hap arrivent dans un autre monde parallèle, en l’occurrence le monde dans lequel on vit car ils se retrouvent dans les corps de Brit Marling et Jason Isaacs. Cette mise en abyme était assez vertigineuse et très prometteuse.
Oui ça aurait pu faire un truc sympa ! En tout cas cette saison 2 a pu répondre au moins partiellement à la question que je me posais à la fin de la saison 1 quand French, si je ne me trompe pas, à la fin de la S1 entre dans la maison de Prairie et trouve ses livres sous son lit, il y croise cet agent du FBI/spécialiste dans les soutiens psychologique, mais qu'est-ce que lui il foutait là p'tain bon maintenant on sait qu'il est spécial, mais on n'en saura pas +..
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Posté : lun. 15 mars 2021 20:51
par Pale
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Posté : mar. 16 mars 2021 05:56
par Wickaël
Revu hier après presque 10 ans
Rares sont les comédies où je passe vraiment un bon moment du début à la fin. Tonnerre sous les Tropiques en fait parti. Des fausses bandes annonce jusqu'au générique de fin j'ai pris mon pied ! J'avais le sourire aux lèvres tout du long. Le trio d'acteurs est explosif, les seconds rôles ne sont pas en reste non plus (coucou Tom Cruise). Le film est bourré de clichés mais c'est voulu et l'humour marche du feu de Dieu. Ben Stiller signe ici une comédie d'action à l'humour décapant ! Culte !
Kit a écrit : ↑mar. 9 mars 2021 23:53
salut
aujourd'hui je ne vais pas bien, problèmes de santé, oh pas très grave, même si les résultats de ma dernière prise de sang ne sont pas mirobolants mais quelques bobos en plus, un début de rhume qui m'a raplaplati toute la journée, je n'ai vu personne, parlé à personne. bof ça aurait pu être un jour comme un autre mais aujourd'hui j'ai 60 ans et personne ne me l'a souhaité, les collègues du boulot au courant auraient pu m'envoyer un sms, j'avais espéré qu'ici quelqu'un aurait remarqué en bas de la page d'index, d'ailleurs merci Next car c'est le site qui me l'aura souhaité. je n'ai même pas mangé quelque chose qui m'aurait réconforté, n'ayant pas fait de courses depuis 10 jours. je me serais bien enfilé une bière en ce moment mais demain matin j'ai mon vaccin contre la covid
désolé de vous avoir emmerdé
Oh mais je n'avais pas vu !
Bon anniv en retard !
Allez courage pour le reste ! Je sais que c'est dur de ne pas voir grand monde en ce moment.
Next
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Posté : mar. 16 mars 2021 12:13
par Kit
Wickaël a écrit : ↑mer. 10 mars 2021 11:17
Bon anniversaire en retard Kit !
Wickaël
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Posté : mar. 16 mars 2021 12:16
par Kit
60 ans c'est top nous on est là pour parler!
[mention]Cocu[/mention]
non 60 ans ce n'est pas top, tu verras , enfin j'espère que pour toi ce sera bien mais ne sois pas pressée
@Cocu
non 60 ans ce n'est pas top, tu verras , enfin j'espère que pour toi ce sera bien mais ne sois pas pressée
Le cap le plus difficile c'est le premier siècle après le premier millénaire cela se fête sans trop de problèmes
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Posté : mar. 16 mars 2021 12:37
par Pale
Comédie de mœurs assez amusante même si les acteurs en font parfois des tonnes.
Ça c'est une belle claque. Tout d'abord la prestation de Jake Gyllenhaal : démentielle. L'acteur nous sort vraiment une prestation à la Joaquin Phoenix dans Joker. Le film est vraiment une satire des médias et de l'exclusivité et il y a des scènes qui font froid dans le dos. Et puis cette ambiance nocturne de Los Angeles est vraiment top. A noter que les 20-25 dernières minutes sont d'une intensité folle.
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Posté : mar. 16 mars 2021 14:39
par Wickaël
Oui Night Call est vraiment super, Gyllenhaal y est magistral !
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Posté : mar. 16 mars 2021 14:40
par Wickaël
Wickaël a écrit : ↑mar. 16 mars 2021 14:39
Oui Night Call est vraiment super, Gyllenhaal y est magistral !
J'avais pas lu la citation de France Inter sur l'affiche avant
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Posté : mar. 16 mars 2021 18:37
par Pale
Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la sublime Alexandra Daddario (35 ans) :
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Posté : mar. 16 mars 2021 18:43
par Pale
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Posté : mar. 16 mars 2021 18:52
par Cocu
Pale a écrit : ↑mar. 16 mars 2021 18:37
Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la sublime Alexandra Daddario (35 ans) :
@Cocu
non 60 ans ce n'est pas top, tu verras , enfin j'espère que pour toi ce sera bien mais ne sois pas pressée
Tant que je vieillis je suis contente
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Posté : mar. 16 mars 2021 19:08
par Pale
Le Cercle des profileurs disparus
Posté : mar. 16 mars 2021 19:11
par Pale
Cocu a écrit : ↑mar. 16 mars 2021 18:52
35 ans? Elle en fait 20
Pas faux
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Posté : mar. 16 mars 2021 19:26
par Pale
Ça faisait longtemps, deux affiches de Godzilla vs. Kong :
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Posté : mar. 16 mars 2021 19:51
par Pale
Le Cercle des profileurs disparus
Posté : mer. 17 mars 2021 00:44
par Pale
Un film que j'appréhendais mais au final j'ai beaucoup aimé. Bien évidemment, le déroulement est convenu mais le film ne laisse pas insensible. Émotionnellement très intense et servi par un excellent casting. Tahar Rahim est impressionnant.
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Posté : mer. 17 mars 2021 06:43
par Wickaël
Bon anniversaire à mon acteur préféré, Kurt Russell !
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Posté : mer. 17 mars 2021 08:34
par Pale
Wickaël a écrit : ↑mer. 17 mars 2021 06:43
Bon anniversaire à mon acteur préféré, Kurt Russell !
A ce propos, j'ai revu des scènes de Overlord et son fils est quand même badass dedans.
Tu l'as déjà vu ce film ?
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Posté : mer. 17 mars 2021 09:44
par Pale
Écran Large a modérément apprécié la Snyder Cut de Justice League (3 étoiles) :
En novembre 2017, il y avait Justice League au cinéma, officiellement réalisé par Zack Snyder, mais en réalité réécrit et remonté par le studio Warner Bros. et Joss Whedon. À la clé, un désastre financier, vu les enjeux. En mars 2021, il y a Zack Snyder's Justice League, director's cut miraculeux né grâce à l'enthousiasme des fans, la persévérance du cinéaste et la naissance de HBO Max, plateforme de SVoD de Warner. Discuté, teasé, fantasmé depuis des années, le Snyder Cut est disponible en achat digital dès le 18 mars, et en location à partir du 31 en France. Après de premières critiques mitigées, l'heure du verdict est arrivée.
LE CRÉPUSCULE DE LA JUSTICE
Deux heures pour la version cinéma, quatre heures pour le Snyder Cut (découpé en six parties, plus un épilogue) : Justice League déborde sans surprise de scènes rajoutées, rallongées, modifiées, remontées, et bien sûr retirées. Beaucoup de mauvaises choses ont été coupées, beaucoup de scènes attendues (et vues dans la promo en 2017) sont revenues, et beaucoup d'éléments nouveaux rectifient le tir dans l'intrigue. De quoi transformer un film médiocre en grande réussite ? Non.
Zack Snyder et le studio n'ont pourtant pas lésiné sur les moyens pour recoller les morceaux (70 millions pour reprendre la post-production et tourner quelques nouvelles scènes, sur un budget estimé à 300 millions pour la version cinéma). Mais Zack Snyder's Justice League garde les cicatrices d'une bataille perdue d'avance, et d'une défaite programmée. Entre le projet d'origine d'un Justice League en deux parties, et l'ambition affichée dans le Snyder Cut d'un univers étendu rangé depuis au placard, cette version longue devrait donner autant de raisons de se réjouir que de se lamenter.
Car tout n'a pas été sauvé dans le chantier de cette version longue, qui restera comme un cas d'école. L'intrigue des Boîtes-mères reste très plate, malgré un Steppenwolf moins transparent et débilos. Le scénario ne brille toujours pas par sa subtilité, malgré pas mal de problèmes réglés. Les personnages sont globalement sous-exploités, même si la réparation de Cyborg rééquilibre les choses. La direction artistique a été harmonisée, mais il y a des effets visuels et choix musicaux qui laissent songeurs. Il y a moins d'humour et plus de gravité, mais il y a encore des moments qui prêtent à sourire ou lever les yeux au ciel.
Zack Snyder's Justice League est-il moins pire, ou véritablement mieux que Justice League version cinéma ? C'est la question qui plane sur ces quatre longues heures, et pas sûr que la réponse soit celle espérée.
CRI DU CŒUR
Zack Snyder's Justice League démarre sur un cri de douleur qui résonne à travers la planète : celui de Superman à la fin de Batman v Superman : L’Aube de la justice. Cette vague donne la première note mélancolique d'un film qui, cette fois, assume plus simplement la noirceur de la situation. L'Homme d'Acier a disparu et avec lui, une certaine idée de l'espoir s'est envolée. Ce désespoir ronge Lois et Martha, motive Bruce à réparer ses erreurs, et ouvre une brèche pour Steppenwolf : sans kryptonien à l'horizon, sans union entre les peuples et les héros, l'émissaire de Darkseid a un boulevard pour terrasser la Terre.
Dans les meilleurs moments, Zack Snyder s'attarde sur la tristesse de ce monde. Dans un simple effet de montage qui relie un chant islandais mélancolique à un silence de Martha, ou dans un frisson collectif lorsque le plan des méchants touche à sa funeste fin, il installe un univers entier, et connecte des points un peu partout sur le globe pour créer une symphonie entre ces personnages, humains ou surhumains. C'est la solitude qui les relie (ils sont tous orphelins ou presque, au fond), et c'est elle qui doit être vaincue pour affronter Steppenwolf (les inévitables tensions dans le groupe, malheureusement à peine plus creusées ici).
Si la durée de ce Snyder Cut pourra largement être remise en question, elle permet ainsi une chose trop rare dans ce type de programme : s'arrêter sur des regards et des visages, pour laisser un peu d'espace aux silences.
Au jeu des bonus, Cyborg est évidemment le grand gagnant de la version longue. De carrosserie de luxe encombrante, il passe à personnage à part entière, avec un passé, un présent et un futur contrarié. Au-delà du flashback attendu sur le terrain de football sous la neige, Victor Stone gagne une dimension humaine grâce à sa rage et sa douleur. L'étendue dangereuse de ses pouvoirs est explicitée, tout comme sa relation avec son père.
Et Silas Stone, incarné par Joe Morton, est largement remis sur le devant de la scène dans le Snyder Cut : le père du héros a un rôle majeur dans l'intrigue, ce qui permet de rectifier au moins une aberration de la version cinéma.
Steppenwolf est l'autre vainqueur de la version longue. Le vilain n'a pas simplement gagné un relooking ferrailleux pour habiller sa tronche de cake à moitié cuit (qui reste bien là) : il a désormais une identité, et une autre dimension que celle du guignol de série B, avec même quelques babioles pour avoir plus de caractère. L'oncle de Darkseid dans les comics est encore trop générique pour marquer les mémoires, mais il a au moins une raison d'exister dans Justice League. Il gagne des motivations plus personnelles (qui passent largement par des conférences Zoom avec la dimension des enfers), et a droit à un climax digne de ce nom pour remplacer l'odieux sketch de la version cinéma.
Du côté des héros Batman, Wonder Woman et Aquaman, rien de très notable hormis quelques répliques nouvelles. Flash a droit à des changements plus notables, et pas juste avec le personnage d'Iris, interprété par Kiersey Clemons : pas mal de petites choses qui accentuaient son inexpérience ont été retirées, et surtout il a un rôle différent dans plusieurs moments-clés.
Superman, lui, devra se contenter d'un lissage. Hormis son joli costume noir, le super-héros reste en arrière-plan, et bénéficie surtout de quelques mauvaises scènes en moins. Plus sobre, plus simple, plus efficace.
L'HISTOIRE SANS FINESSE
Mais même rafistolé avec des rustines de tous les côtés, le scénario reste un problème. Cette histoire de Boîtes-mères que les héros doivent protéger, et que les méchants doivent voler, avance sur un chemin trop classique et tranquille pour réellement emballer. Malgré quelques gros changements et ajouts (notamment dans le climax), cette partie de l'aventure reste la moins excitante. La formule a les mêmes limites qu'avec Avengers : Infinity War (les gentils veulent protéger les Pierres d'infinité, Thanos veut les récupérer).
Entre ces étapes, Zack Snyder empile les scènes autour des héros : Aquaman célébré par la population locale, Barry qui sauve Iris, Mera qui se défend bien contre Steppenwolf, ou encore l'apparition d'un autre super-héros classique de DC. Mais trop souvent, il y a la sensation que tout ça ne sert pas le film dans sa globalité. Comme si ces parties étaient d'abord des bonus et des cadeaux (plus d'action, plus sur les personnages, plus de visions apocalyptiques), avant d'être les parties d'un récit.
Zack Snyder abuse en plus des flashbacks, posés comme de gros pavés dans le film. Un long cours d'histoire de Diana à Bruce avec une voix off théâtrale, un long flashback sur le passé de Victor et un autre sur les origines d'une Boîte-mère offrent une foule de détails et d'images fortes, mais sans toujours servir le dessein global. Que le film montre deux accidents de voiture, aussi ordinaires l'un que l'autre, donne l'impression que les parties ont été collées les unes après les autres, et rien de plus.
Ce sentiment de non-harmonie est accentué (ou assumé) par le découpage en chapitre, mais aussi par l'humour. Car Joss Whedon ou pas, Justice League a une part de légèreté particulièrement lourde. Barry qui va déposer un CV et récupère une saucisse en plein moment héroïque, Bruce qui frôle la main de Diana en prenant la souris de son super-ordi, Alfred qui panique en voyant Diana se préparer un thé, le scientifique qui raconte une blague sur son érection le soir du bal de promo, sans oublier un paquet de répliques gardées de la version cinéma (notamment avec Flash) : la drôlerie est en place, souvent pour le pire - et parfois dans des endroits inattendus, comme avec un placement de produit Mercedes quasi parodique.
Enfin, le film n'évite pas les pires écueils du genre. Plusieurs personnages ont des problèmes avec papa ou maman lourdement explicités pour leur donner un peu de consistances, et beaucoup de scènes sont écrites à la truelle (notamment la niaiserie de Wonder Woman et la colère "Fuck the world" de Cyborg). Réécrit ou pas, Justice League reste globalement dans le moyen.
SNYDER UNCUT
L'intro de Superman filmée au téléphone et de Batman qui attire des parademons, Aquaman assis sur le lasso de Wonder Woman, la famille russe à sauver, le concours entre Flash et Superman... Le Snyder Cut a mis a la poubelle beaucoup d'éléments de la version cinéma, et c'est naturellement un grand ménage au profit de la vraie star : Zack Snyder.
Les ralentis, la photographie, les couleurs, et parfois la musique (même si cette facette est la moins excitante) : absolument tout est mis au service d'une iconisation extrême, avec un surdécoupage qui cherche constamment à mettre en lumière les costumes, les coups, les armes, et les étincelles super-héroïques. Pour les réfractaires au style Snyder, ce sera certainement un peu un cauchemar. Pour les autres, un orgasme. Entre les deux, c'est mi-figue mi-raisin.
Le réalisateur de Watchmen et Man of Steel n'a jamais eu un tel terrain de jeu, avec tant d'argent, tant de liberté (4 heures, Rated R), tant de temps, tant de soutien des fans, et paradoxalement si peu d'enjeux. Il a répété que c'était son chant du cygne chez DC, que Warner n'avait pas (encore) l'intention de poursuivre les plans de sa trilogie, mais ce n'est aucunement une prison : jusqu'à l'ultime seconde, il déballe tous ses jouets et les met en scène avec une joie évidente. Plus besoin de penser aux lendemains, donc tout est possible. Zack Snyder aime et rêve les comics, et ce Zack Snyder's Justice League a des allures de bouquet final.
Mais comme la marque de fabrique de Snyder est d'abord visuelle (et musicale, comme rappelé dans quelques séquences), il y a un grand paradoxe : ce Snyder Cut n'est pas si éloigné que ça de la version cinéma tant détestée. Il y a certes des ajouts de tous les côtés, et parfois conséquents, mais rien qui ne bouscule profondément l'intrigue et la trajectoire des héros.
Plus qu'une vision totalement différente de Justice League, c'est une version alternative et longue du même film, avec tout le positif et le négatif que ça implique. Le positif, parce qu'il y a plus d'espace laissé aux personnages sinon écrasés par l'action, et beaucoup plus de cadeaux pour les fans. Et le négatif, car le montage aurait clairement pu être raccourci, pour éviter une sensation de bricolage de scènes coupées et rallongées.
C'est d'autant plus problématique que beaucoup de choses sont étalées et étirées, sauf les plus importantes dans cette histoire. Notamment l'absence puis la résurrection de Superman, qui restent expédiées quasiment à la même vitesse que dans la version cinéma. C'est donc l'émotion qui manque à ce Zack Snyder's Justice League, et l'empêche de réellement décoller.
LA SUITE PAS DANS LE PROCHAIN ÉPISODE
Sans suite à l'horizon, Zack Snyder's Justice League peut-il être autre chose qu'un grand exercice de frustration ? Si le film parvient plus ou moins à refermer quelques portes (Bruce évoque le Knightmare, histoire de), l'épilogue de 20 minutes est une autre affaire.
Zack Snyder avait déjà annoncé le retour du Joker de Jared Leto, et la présence de Martian Manhunter (incarné par Harry Lennix), personnage iconique des comics popularisé par la série animée La Ligue des justiciers. Ce ne sont pas les seules surprises de cette fin sous forme de très longue scène post-générique, qui continue un des axes de Batman v Superman et Justice League. Vous ne verrez jamais la suite de la trilogie ? Tant pis, voici quand même les miettes de quelques plans.
C'est certainement le plus gros coup de poker de Zack Snyder's Justice League, entre prise d'otage parfaite (nul doute que la communauté qui a soutenu ce Snyder Cut demandera la suite) et cadeau ultime aux fans. La fin n'est pas une fin, et laisse tellement de portes ouvertes que le dossier Snyder Cut ne sera pas classé de sitôt.
Mais à ce stade, les jeux sont déjà faits : l'épilogue comblera les conquis, et désespèrera les exaspérés. Tous les curseurs Snyder ont été poussés au maximum dans cette version longue, de la première à la dernière image, et la balle retombe finalement dans le camp du public. Ainsi, Zack Snyder's Justice League n'est pas la fin d'une bataille, qui permet de regarder l'avenir d'un oeil serein : c'est un coup d'épée qui rouvre la plaie du DCEU, et achève d'en faire un cas d'école incroyable.
Zack Snyder's Justice League est disponible en achat digital dès le 18 mars et en location à partir du 31 mars en France
Difficile de juger Zack Snyder's Justice League, étroitement lié à la catastrophe de la version cinéma et aux plans (a priori) abandonnés de trilogie. Zack Snyder assume ces problèmes et paradoxes dans un feu d'artifice de quatre heures, où il grille toutes ses cartouches avec la joie du désespoir. C'est trop long et bordélique pour vraiment marcher, l'émotion est toujours très maigre, mais c'est suffisamment fou et étrange pour valoir le détour. Même si ça ressemble plus à une longue version alternative du même film qu'à une vision totalement différente.
"Quand un réalisateur filme de la même manière un dieu et un placement de produit, il n'y a plus grand-chose à attendre du "spectacle" qu'il propose, dont l'incohérence globale le dispute à une technique en déroute. Zack Snyder's Justice League est un ratage absurde, que ne rattrape jamais le motif obsessionnel du deuil qui l'habite."
Le Cercle des profileurs disparus
Posté : mer. 17 mars 2021 09:49
par Pale
Come True : la bande-annonce angoissante fusionne les univers de Cronenberg et Wes Craven
La bande-annonce bien angoissante de Come True présage un retour en fanfare du cinéma d'horreur dans les salles.
Le mariage science-fiction et horreur a souvent donné d’excellents résultats. Alien de Ridley Scott et Predator de John McTiernan nous ont permis de constater que la rencontre de la science-fiction et de l'horreur fait très souvent bon ménage et pourrait faire de nouveau des étincelles à en croire la bande-annonce de Come True du réalisateur Anthony Scott Burns.
Celle-ci donne tout pour nous faire rêver. En effet, la bande-annonce promet de voir l’univers de Wes Craven et de David Cronenberg se rencontrer. Alors que ce mélange serait de l'ordre du pur fantasme, le réalisateur semble exaucer le voeu d'une grande partie des cinéphiles. Présenté lors de la dernière édition du festival Gerardmer, Come True s'est dévoilé dans une première bande-annonce angoissante.
[youtube]Qe6F2cp5sHs [/youtube]
L'intrigue se concentre sur une jeune adolescente du nom de Sarah (prometteuse Julia Sarah Stone) dans un futur proche. En crise à cause de cauchemars récurrents, elle sèche les cours et s’enfuit de chez elle pour se réfugier dans un parc. Elle accepte de participer à une étude universitaire sur la paralysie du sommeil. Mais bien évidemment les choses ne vont pas se passer comme prévu. Cependant, l'étude serait en réalité un stratagème pour pénétrer dans des rêves et ainsi cartographier la psyché bien étrange de notre personnage.
La bande-annonce a la bonne idée de nous plonger dans la psyché d'une adolescente. Ce n'est pas spécialement originale puisque le film s'inscrit donc dans la grande tradition du cinéma d'horreur explorant les affects d'adolescentes. Carrie de Brian De Palma ou plus récemment It Follows de David Robert Mitchell se donnaient à fond pour explorer des thèmes forts comme la découverte de la sexualité ou les émois de l'adolescence.
Toutefois, le montage des rêves semble souhaiter une chose : nous rendre profondément mal à l'aise. De quoi rendre l'angoisse palpable et nous rappeler les rêves morbides de Nancy Thompson dans Les griffes de la nuit de Wes Craven. Une idée maligne qui pourrait bien être servie par une mise en scène au top niveau.
L’univers visuel que met en évidence la bande-annonce du film possède d'ailleurs des similitudes avec le décor psychiatrique du film de M. Night Shyamalan, Glass. Une qualité des décors qui rend compte du travail important mené par la production. En effet, le budget du long-métrage horrifique est inférieur à un million de dollars. L'efficacité alliée au budget serré rend largement compte du petit exploit, et notamment de la mise en scène qui semble avoir été menée d'une main de maître.
Le réalisateur principalement réputé pour la réalisation des effets spéciaux des publicités de la chaîne MTV, va donc revenir au cinéma après son premier film Notre maison disponible sur la plateforme Amazon Prime Video depuis 2019. Le long-métrage n'a pas encore de date de sortie en France, mais on surveille ça de très près.
EL a moyennement apprécié Vanguard avec Jackie Chan (2,5 étoiles) :
Avec Stanley Tong, Jackie Chan a trouvé chaussure à son pied. Dès les années 1990, le réalisateur signait quelques-uns des plus gros succès populaires du professionnel de l'action burlesque, comme Police Story 3 et 4 ou le bien nommé Jackie Chan dans le Bronx. Désormais, les compères ont bien vieilli, mais ils tiennent à rester deux des plus joyeux lurons du genre. La preuve avec ce semi-blockbuster chinois lorgnant sur le Chan des années 1980 et les Mission : Impossible : Vanguard, disponible sur Amazon Prime Video.
rush hour
29 % sur Rotten Tomatoes, 34/100 sur Metacritic, 3,6/10 sur notre SensCritique national : c'est peu de dire que cette nouvelle aventure ne convainc pas le public occidental. Et pour cause : dès ses premières minutes, on sent le mercantilisme s'installer, à travers une photographie si convenue qu'elle ferait passer un clip de campagne du MoDem pour le prochain Darius Khondji, une musique qu'on jurerait échappée d'une compilation libre de droits (et on ne vous parle même pas de la chanson du film, interprétée par Chan lui-même), un sound design aux fraises et un montage pas audacieux pour un sou.
Tout est calculé pour garantir à une vedette prospère, qui aurait d'ailleurs empoché une grosse partie du budget pour sa participation, une place importante, mais confortable, et introduire une relève bien plus jeune et fringante. C'est donc Yang Yang, bellâtre issu de la télévision, qui assure le premier rôle, laissant à son estimé ainé la fonction de sage patron musclé, à la tête d'une organisation de gardes du corps ne se souciant guère du code du travail ou de ses clauses de pénibilité.
Il n'est pas nécessaire de s'étendre plus que ça sur le scénario de Vanguard, lequel tiendrait sur une note de bas de page. Dénué du moindre enjeu narratif ou émotionnel, incapable de discerner ses propres personnages, il n'est qu'un prétexte pour enchainer les scènes d'action et une obligatoire romance insérée aux tractopelles. Le long-métrage semble s'être inspiré de certains blockbusters des années 1980, ou de la saga Misson : Impossible. Les séquences d'action et leur localisation ont clairement été pensées en amont, puis raccordées maladroitement entre elles grâce à un fin fil narratif.
L'artifice crève presque autant les yeux que la direction artistique, tant l'intrigue est en pilote automatique. Les défauts d'écriture qui résultent de cet exercice de rajustement permanent amènent certaines scènes aux frontières du nanardesque. De la séduction africaine perchée dans le nid du Marsupilami à l'épisode des bagnoles toutes plaquées or... sauf celle que le héros utilisera, les absurdités défilent entre chaque money-shot. Et ne parlons même pas des antagonistes, dont la débilité n'a d'égale que leur manque de caractérisation.
Last action hero
Et les scènes d'action, alors ? Si Vanguard s'est fait dégommer par des légions de cinéphiles, il propose pourtant un spectacle fort généreux. Certaines scènes restent assurément en tête, telles que la fameuse poursuite finale ou la descente du fleuve, un classique ici bien dépoussiéré. Certes, les affrontements sont dynamisés par des CGI qui vont du correct (les lions) au désastreux (les voitures), mais on ne peut pas leur reprocher une quelconque faignantise. Ça se flingue, se tabasse, se soulève et se relève à tout va, dans un feu d'artifice aussi bancal que divertissant.
Reste tout de même une impression de retenue, héritée du manque de folie du réalisateur, qui ne gâche pas les cascades de son casting, mais ne les magnifie pas non plus. La faute au montage coupant un peu l'herbe sous le pied d'une mise en scène tout juste efficace. L'entreprise est bien trop mécanique pour correspondre au carcan du Chan-movie dont il souhaite recopier les ambitions. Par exemple, l'action est largement plus au rendez-vous que la comédie, puisque la narration ne laisse jamais le temps et l'espace aux comédiens de démontrer leur talent comique.
De plus, il vaut mieux prévenir les inconditionnels du héros du maître Chinois qu'en dépit de la promotion, il ne reste qu'un second rôle de luxe, ironisant sur sa gloire passée pour mieux laisser de la place à une nouvelle génération loin d'être aussi charismatique. Comme Bruce Willis, Jackie Chan rentre désormais dans la case de l'action star "trop vieille pour ces conneries", et sa filmographie s'adapte en conséquence.
À force de vouloir draguer les fans de l'acteur tout en composant à la fois avec son âge et les impératifs d'une telle production, Vanguard finit par paraître bien anonyme, un divertissement convenu qui n'aurait pas perdu grand-chose sans lui. Il a donc complètement sa place sur Amazon Prime Video, où s'accumule ce genre de séries B au budget disproportionné, complètement boiteuses, quoique parfaites pour un dimanche soir pluvieux.
Vanguard est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 15 mars 2021 en France
On ne s'ennuie pas devant Vanguard. C'est peut-être la seule qualité qu'on peut lui trouver, mais c'est déjà pas mal.
Oscars 2021 : Netflix casse tout dans des nominations records pour les femmes et la diversité
La 93e cérémonie des Oscars aura lieu le 25 avril prochain et annonce un combat passionnant entre Netflix et Nomadland.
Voir Netflix prendre les commandes de cette 93e cérémonie des Oscars est-il si surprenant ? Evidemment non. Après une année terriblement longue, étrange et éloignée du grand écran pendant sa majeure partie (et ce n'est pas fini), il semblait logique voire inévitable que Netflix, en bon leader du marché du streaming, prenne les devants avec la ribambelle de films originaux (ou rachetés) que la plateforme a sortis en 2020.
Et de fait, c'est le film le plus attendu de l'année 2020 (en tout cas pour bon nombre de cinéphiles) qui s'est octroyé le plus de nominations aka Mank de David Fincher. Le long-métrage du cinéaste (notre critique) est en tête des nominations avec dix citations dont les éminents meilleur film, meilleure réalisation et également meilleur acteur pour Gary Oldman. L'excellente Amanda Seyfried a également réussi à se faufiler dans la catégorie meilleure actrice dans un second rôle.
Toutefois, le long-métrage aura surtout ses chances dans les catégories dites techniques avec les costumes, décors, son, musique originale et maquillages et coiffures. Cependant, malgré ses dix nominations, le long-métrage ne sera pas le grand favori (d'autant plus qu'il n'est pas nommé au scénario ou au montage).
La course sera en effet très serrée puisque derrière lui, pas moins de six films sont à égalité avec six nominations chacun : Judas and the Black Messiah, The Father, Minari, Sound of Metal, Les Sept de Chicago et Nomadland. C'est ce dernier qui est le grand favori de la soirée. Lauréat du Lion d'Or de Venise (après La Forme de l'eau, Roma et Joker tous récipiendaires d'au moins deux Oscars après leur sacre vénitien), le long-métrage de Chloé Zhao a roulé sur la compétition jusqu'ici entre les Golden Globes, les Critics Choice Awards et autres cérémonies indépendantes.
La réalisatrice est nommée à quatre reprises en son nom (film, réalisation, montage et scénario) soit une première dans l'histoire des Oscars et est également la première femme non-blanche à être nommée pour la meilleure réalisation. Elle est d'ailleurs pressenti pour remporter cet oscar. Elle ne serait que la deuxième femme à le recevoir après Kathryn Bigelow en 2010 pour Démineurs.
Ses chances semblent d'ailleurs bien parti puisque pour la première fois de l'Histoire de la cérémonie, les Oscars ont nommé deux femmes à l'Oscar de la meilleure réalisation, Chloé Zhao étant accompagnée par Emerald Fennell et son jubilatoire Promising Young Woman, nommé à cinq reprises. Les deux films devraient d'ailleurs se disputer quelques catégories dont la meilleure actrice avec d'un côté Carey Mulligan, en feu dans Promising Young Woman, et de l'autre la déjà double oscarisée Frances McDormand dans le magnifique Nomadland.
Netflix ne sera pas en reste pour le reste des catégories où elle fait bonne figure un peu partout notamment grâce à Les Sept de Chicago. Réalisé et scénarisé par Aaron Sorkin, le long-métrage racheté par Netflix à la Paramount, a de grandes chances dans les catégories scénario original et même meilleur film, vu son potentiel fédérateur. Il est en tout cas le plus gros outsider de Nomadland pour la récompense suprême. La plateforme au N rouge pourra également compter sur Le Blues de Ma Rainey et la nomination posthume de Chadwick Boseman à l'Oscar du meilleur acteur pour remporter une statuette prestigieuse (notre critique).
Enfin, elle pourra aussi espérer de bonnes surprises avec Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga dans la catégorie meilleure chanson originale (quel bonheur de voir Husavik nommée), meilleur scénario adapté avec Le Tigre blanc, meilleur documentaire avec Crip Camp, meilleur court métrage d'animation avec If Anything Happens I Love You, meilleur court-métrage documentaire avec Ode à Latasha, meilleur film d'animation avec Voyage vers la Lune ou encore meilleurs effets spéciaux avec Minuit dans l'univers.
Bref, en tout et pour tout, Netflix est nommé au moins une fois dans toutes les catégories exception faite du meilleur film en langue étrangère et court-métrage de fiction. Au total, Netflix a reçu pas moins de 35 nominations à elle seule, écrasant sans pitié la concurrence. Reste à savoir si cela suffira à récolter la majorité des récompenses (le passé nous a prouvé le contraire).
Parmi les bonnes surprises, on se réjouira de voir de nombreux films indépendants être mis à l'honneur à l'heure où les grands studios ont freiné la distribution de leur film sur les écrans. Ainsi, The Father du Français Florian Zeller a reçu six nominations comme dit plus haut et sera la seule vraie chance française de ces Oscars.
Les nominations ont également permis d'offrir une dose inédite de diversité dans la pluaprt des catégories notamment celles concernant l'acting, délaissant au loin le spectre des #OscarsSoWhite des dernières années, et laissant au contraire place à une année record à ce niveau avec 25% de comédiens et comédiennes non-blancs nommés. Pour la première fois de l'histoire, un acteur d'origine asiatique est d'ailleurs en lice pour l'Oscar du meilleur acteur en la personne de Steven Yeun pour Minari. De son côté, Riz Ahmed pour Sound of Metal est le premier d'origine pakistanaise à y être nommé. En outre, c'est même la première fois que la catégorie meilleur acteur n'est pas majoritairement composée d'acteurs blancs.
Ces multiples nominations sont donc le signe d'une avancée majeure pour l'inclusivité et la diversité au sein d'Hollywood.
Parmi les autres agréables surprises, on notera la percée du Danois Thomas Vinterberg dans la catégorie meilleure réalisation avec Drunk, un peu comme avait réussi à le faire Paweł Pawlikowski en 2020 avec Cold War. Bonheur également de retrouver le sublime Pinocchio de l'Italien Matteo Garrone nommé à deux reprises pour ses costumes et maquillages et coiffures. A noter aussi, Apple TV+ qui chope sa première nomination aux Oscars grâce à USS Greyhound - La Bataille de l'Atlantique dans la catégorie meilleur son.
En revanche, on notera la quasi-absence Tenet de Christopher Nolan nommé seulement deux fois (effets spéciaux et décors) et donc snobé à la meilleure photographie (décidément l'Académie a quelque chose contre Hoyte Van Hoytema régulièrement évincé comme pour Her, Spectre ou Ad Astra) et surtout meilleure musique avec la partition de Ludwig Göransson, oscarisé en 2019 pour Black Panther.
Même chose pour le Da 5 Bloods : Frères de sang de Spike Lee, nommé malheureusement une seule fois pour la meilleure musique et dont la performance incroyable de Delroy Lindo a été injustement oubliée. On pourrait également s'attrister de l'absence de Zendaya dans la catégorie meilleure actrice pour Malcolm & Marie même si ce n'est pas si surprenant. Enfin, Deux de Filippo Meneghetti n'a pas été selectionné, la France ne sera donc pas représentée dans la catégorie meilleur film international, tandis que Tahar Rahim n'a pas été nommé pour sa performance dans Désigné coupable.
La liste complète des nominations :
Meilleur film
The Father
Judas and the Black Messiah
Mank
Minari
Nomadland
Promising Young Woman
Sound of Metal
Les Sept de Chicago
Meilleur réalisateur
Thomas Vinterberg, Drunk
David Fincher, Mank
Lee Isaac Chung, Minari
Chloé Zhao, Nomadland
Emerald Fennell, Promising Young Woman
Meilleur acteur
Riz Ahmed, Sound of Metal
Chadwick Boseman, Le Blues de Ma Rainey
Anthony Hopkins, The Father
Gary Oldman, Mank
Steven Yeun, Minari
Meilleure actrice
Viola Davis, Le Blues de Ma Rainey
Andra Day, Billie Holiday : Une affaire d'Etat
Vanessa Kirby, Pieces of a Woman
Frances McDormand, Nomadland
Carey Mulligan, Promising Young Woman
Meilleur acteur dans un second rôle
Sacha Baron Cohen, Les Sept de Chicago
Daniel Kaluuya, Judas and the Black Messiah
Leslie Odom Jr., One Night in Miami
Paul Raci, Sound of Metal
Lakeith Stanfield, Judas and the Black Messiah
Meilleure actrice dans un second rôle
Maria Bakalova, Borat 2
Glenn Close, Une ode américaine
Olivia Colman, The Father
Amanda Seyfried, Mank
Yuh-Jung Youn, Minari
Meilleur scénario original
Judas and the Black Messiah
Minari
Promising Young Woman
Sound of Metal
Les Sept de Chicago
Meilleur scénario adapté
Borat 2
The Father
Nomadland
One Night in Miami
Le Tigre Blanc
Meilleure photographie
Judas and the Black Messiah
Mank
News of the World
Nomadland
Les Sept de Chicago
Meilleur montage
The Father
Nomadland
Promising Young Woman
Sound of Metal
Les Sept de Chicago
Meilleur son
Greyhound
Mank
News of the World
Soul
Sound of Metal
Meilleurs décors
The Father
Le Blues de Ma Rainey
Mank
News of the World
Tenet
Meilleurs costumes
Emma
Le Blues de Ma Rainey
Mank
Mulan
Pinocchio
Meilleurs maquillages et coiffures
Emma
Une ode américaine
Le Blues de Ma Rainey
Mank
Pinocchio
Meilleurs effets visuels
Love and Monsters
Minuit dans l'univers
Mulan
Le seul et unique Ivan
Tenet
Meilleure musique originale
Da 5 Bloods
Mank
Minari
News of The World
Soul
Meilleure chanson originale
"Fight For You" - Judas and the Black Messiah
"Hear my Voice" – Les Sept de Chicago
"Husavik" - Eurovision Song Contest
"Io Si (Seen)" - La vie devant soi
"Speak Now" - One Night in Miami
Meilleur film d'animation
En avant
Voyage vers la Lune
Shaun le mouton : La ferme contre-attaque
Soul
Wolfwalkers
Meilleur film international
Drunk - Danemark
Better Days - Hong Kong
Collective - Roumanie
L'Homme qui a vendu sa peau - Tunisie
Quo vadis, Aida ? - Bosnie-Herzégovine
Meilleur film documentaire
Collective
Crip Camp
The Mole Agent
My Octopus Teacher
Time
Meilleur court métrage documentaire
Colette
A concerto is a conversation
Do Not Split
Hunger Ward
Ode à Latasha
Meilleur court métrage de fiction
Feeling Through
The Letter Room
The Present
Two Distant Strangers
White Eye
Meilleur court-métrage d'animation
Burrow
Genius Loci
If Anything Happen I Love You
Opera
Yes-People
Marvel : les premiers avis sur Falcon et le soldat de l'hiver sont tombés
Les premiers avis de la série Marvel Falcon et le Soldat de l'Hiver ont été balancés et ça se présente bien pour le héros volant et son acolyte.
Marvel a attaqué la nouvelle phase de son univers avec le format série. Diffusée sur Disney+, la série WandaVision a apporté un vent de fraîcheur au MCU, mais sa prochaine série Falcon et le soldat de l'hiver pourrait revenir à une formule plus classique. La série est attendue pour le 19 mars sur la plateforme Disney+, et les premières opinions enthousiastes de la critique spécialisée américaine pourraient nous permettre de mieux appréhender ce projet.
Si l'on croit les avis des critiques américains, Falcon et le soldat de l'hiver présage une série de bonne facture. Ce qui ressort majoritairement c'est que l'action ne semble pas prendre le pas sur le développement des deux personnages. Ces affirmations confirmeraient les confidences récentes de l'acteur Anthony Mackie sur la caractérisation de son personnage. En effet, ce dernier a garanti que la mini-série allait être l’occasion pour les fans de mieux connaître son personnage.
Aux vues des réactions, on peut à présent le croire et espérer ainsi un bon résultat. Revue de presse avant notre avis nous très bientôt.
"Le premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver ressemble aux 15 premières minutes d'une autre aventure solide de Marvel (avec le générique, il dure 47 minutes). Cela dit, je suis impatiente de voir la suite, une fois que les principaux personnages se rencontreront." Collider
"Le premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver est exactement ce que vous penserez que ce sera, mais ce n'est pas une mauvaise chose. Si vous aimez cet univers et ces personnages, vous allez aimer. C'est exactement ce que les promos ont vendu : du pur Marvel, mais dans une série télé maintenant." SlashFilm
"Oh je suppose que je peux dire que j'ai vu le premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver ? Il y a probablement plus de développement pour les deux personnages en 45 minutes que pendant les 10 films précédents. Plus largement avec de bons moments de "Qu'est-ce que c'est que d'être un super-héros". J'en suis." MTV News
"Le premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver est chargé d'action que vous attendez de voir dans un film MCU. Mais pour moi les meilleurs moments sont les scènes calmes de Bucky qui s'interroge sur son passé et Falcon qui essaie de comprendre sa vie après le Blip. Un grand bravo." Collider
"J'ai vu le premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver et c'est solide. Définitivement plus sombre et plus dramatique au début que ce à quoi je m'attendais (et c'est plutôt une bonne chose), mais c'est aussi les meilleures scènes d'action de Falcon que nous avons vues jusqu'ici. Un bon mix de combat et d'anecdotes. Je suis ravi et j'ai envie d'en voir plus." Fandango
"Au vu du premier épisode de Falcon et le soldat de l'hiver des studios Marvel sur Disney+ et étant un grand fan de Captain America : le soldat de l'hiver, je suis heureux d'annoncer qu'il s'agit d'un grand retour, plus humain et plus ancré dans le MCU. Anthony Mackie explore la place de Sam dans un monde extrêmement divisé." ComingSoon.net
Bien évidemment, tous ces avis sont à prendre avec des pincettes et ne garantissent pas un résultat convaincant. Les avis semblent unanimes et pourraient bel et bien promettre la venue d'une série efficace qui prête à en dire plus sur Falcon et son copain Bucky, mais on se souvient des avis critiques des Américains souvent biaisés par une communication bien rodée de Disney.
En attendant de revoir ces derniers et de se faire notre propre avis, vous pouvez retrouver notre critique du dernier épisode de WandaVision.
Après Mank sur Netflix, David Fincher croule sous les projets avec deux séries et un thriller psychologique
En attendant la liste des nominations des Oscars, David Fincher ne se repose pas sur ses lauriers et prépare déjà de nombreux projets.
L’attente du retour à la réalisation de David Fincher au format cinéma fut extrêmement longue. En effet, six longues années ont séparé ses deux chefs d'oeuvre qui sont Gone Girl et Mank. On a pourtant pu se consoler entre temps grâce à la collaboration notable entre le réalisateur et Netflix, qui a donné lieu à de franches réussites. En témoigne, l’excellente série Mindhunter dont le projet pour une saison 3 semble, malheureusement, être au point mort pour l’instant.
L’association entre la plateforme américaine et Fincher ne devrait pas s’arrêter si tôt. En effet, David Fincher a récemment confirmé qu’un long contrat d’exclusivité le liait à Netflix. Une perspective d’avenir qui présage au cinéaste une suite de carrière faite de succès.
Et David Fincher n'a pas caché son enthousiasme et a mis en avant ses projets dans le podcast The Director's cut. En compagnie du scénariste de son film The Social Network, Aaron Sorkin, le cinéaste a fait l'état de deux séries en développement aux concepts étonnants et de son prochain long-métrage The Killer connu depuis longtemps :
"Je me suis attaqué à l’adaptation de la bande-dessinée française autour d’un assassin. Je m’amuse avec Robert Towne et on essaie de travailler sur une mini-série, une sorte de prequel de Chinatown, durant le passage à Chinatown de Jack Gitte avec Lou Escobar. Et je travaille également sur une émission sur l’appréciation des films et de ceux que j’aime, avec un invité que j’aime, autour d’un film que nous aimons."
L'adaptation de la bande-dessinée Le Tueur de l'auteur français Matz (Alexis Nolent de son vrai nom) et du dessinateur Luc Jacamon était un projet de longue date pour le cinéaste, qui devait au départ se faire avec la Paramount il y a déjà quatorze ans. Après tant d'années d'attente, David Fincher semble donc avoir trouvé une porte de sortie avec l'appui de Netflix. En effet, le projet avance et compte maintenant sur le scénariste de Seven, Andrew Kevin Walker, pour se développer. Dans son casting, on pourrait retrouver le Magnéto des temps modernes en la personne de Michael Fassbender.
Au-delà, le prequel du film de Roman Polanski semble avoir toutes les cartes en main pour être une réussite entre son ambiance de film noir et l'amour de Fincher pour ce genre. Par ailleurs, vu le succès du prequel de Vol au‐dessus d’un nid de coucou sur Netflix, alias Ratched, on se dit que l'idée est plus que judicieuse. Reste à espérer un possible cameo de Jack Nicholson dans la peau du détective, lui qui a arrêté sa carrière depuis maintenant onze ans.
Enfin, l'intrigant show autour du cinéma est assez excitant sur le papier et pourrait être une bonne surprise. Effectivement, ce sera sans doute une belle occasion de voir David Fincher libre de parler du cinéma qui l'aime et qui l'inspire tout en offrant des discussions passionnantes avec d'autres cinéastes, scénaristes, ou comédiens.
En attendant de voir débarquer David Fincher dans les beaux studios d'Ecran large (la bonne blague), vous pouvez retrouver notre critique de son excellent Mank.
Après Lupin, Omar Sy et Louis Leterrier refont équipe pour Netflix
Ils tournent De l'autre côté du périph 2 avec Laurent Lafitte et Izïa Higelin.
Suite au carton plein de la première partie de Lupin, qui a notamment très bien marché aux Etats-Unis, Netflix n'a pas tardé à refaire appel à la star de la série, Omar Sy, et à son metteur en scène, Louis Leterrier. Variety révèle ainsi qu'ils sont en train de tourner, depuis le 15 mars, la suite de De l'autre côté du périph', le ''buddy movie'' à la française de David Charhon sorti en 2012. Omar revient donc dans le costume du flic Ousmane Diakité, qui doit refaire équipe avec François Monge. Le duo croisera aussi Izïa Higelin, qui a déjà tourné avec Sy dans Samba, et leur nouvelle enquête les emmènera jusqu'aux Alpes sur les traces de dangereux dealeurs de drogues.
Eric et Nicolas Almayer sont toujours à la production, via leur société Mandarin et Compagnie, mais le scénariste change, Stéphane Kazandjian (Modern Love, Un Monstre à Paris, Pattaya...) remplaçant Julien War, Rémy Four et David Charhon.
De l'autre côté du périph avait attiré 2,2 millions de curieux au cinéma, ce qui laisse penser que cette suite, prévue sur la plateforme en 2022, devrait connaître un nouveau succès d'audiences.