Allo Le G - Le Forum de discussion Cinéma et Séries

MisterM a écrit : ↑mer. 3 sept. 2025 21:05 Très frustrant ce film... car dans chaque élément réussi se glisse un truc monumentalement nul qui le bousille.
Meilleur exemple : la scène en plan-séquence où M. Drones bousille des méchants autour de Loïs dans sa bulle : musique décalée de merde qui la rend insupportable, dès qu'elle a commencé j'avais qu'une envie que ça s'arrête, alors que les images étaient chouettes.

C'est un peu comme ça partout, les arcs narratifs sont solides, le scénario bourré de trous béants ; l'action cool, l'univers dégueulasse (un concentré de tout ce que je déteste dans les comics, voilà un univers étendu que je n'ai plus la moindre envie de découvrir).

Rohlala... tout ce venin.

Bon en fait, c'est pas le film en lui-même que t'aimes pas, mais plutôt Superman en tant que tel.
Moi justement c'est quelque chose que j'ai bien aimé : donner cette impression qu'on ouvre un comics de Superman dont l'intrigue a déjà commencé depuis belle lurette. Du coup y a ce côté "on attrappe un train déjà en marche" que j'aime bien.

@MisterM merci pour cet avis construit, cohérent et lucide. Enfin quelqu'un de sensé.
Je me sentais seul face aux fanboys de Gunn

Zefurin a écrit : ↑lun. 8 sept. 2025 15:47 Rohlala... tout ce venin.

Bon en fait, c'est pas le film en lui-même que t'aimes pas, mais plutôt Superman en tant que tel.
Moi justement c'est quelque chose que j'ai bien aimé : donner cette impression qu'on ouvre un comics de Superman dont l'intrigue a déjà commencé depuis belle lurette. Du coup y a ce côté "on attrappe un train déjà en marche" que j'aime bien.

Mon avis est extrêmement policé comparé à ce qu'en pensent les cinéphiles. Il y a un paquet de choses que j'ai bien aimées, comme ce départ sans exposition en effet, d'où mon 4/10 et pas un 3 ou un 2.

Et pourquoi soudainement je n'aimerais pas Superman parce que je n'aime pas UN de ses films ? Très très léger comme défense, d'ailleurs j'ai aimé la plupart de ses itérations populaires, de Donner à Snyder en passant par Loïs et Clark (mais pas Smallville, qui est très objectivement de la merde je pense qu'on peut en convenir ).

Par contre j'assume : cet esprit de beaucoup de comics DC, bourré de n'importe quelle connerie phalliquissime (plus gros plus gros PLUS GROOOSSSS!!!!), l'antithèse des principes élémentaires de fabrication d'univers cohérents, effectivement je le vomis sans complexe.

Également d'accord avec l'analyse de @MisterM.
Et j'ai pourtant apprécié la trilogie des Gardiens et TSS, donc on ne pourra pas m'accuser de tropisme anti-Gunn.

Tulio a écrit : ↑sam. 13 sept. 2025 11:44 Également d'accord avec l'analyse de @MisterM.
Et j'ai pourtant apprécié la trilogie des Gardiens et TSS, donc on ne pourra pas m'accuser de tropisme anti-Gunn.

Mais c'est qu'avec Superman, Gunn s'est attaqué à un personnage, et derrière à tout un mini-univers, avec un arrière-plan beaucoup plus empli que les Gardiens de la Galaxie, personnages mineurs avec peu de références. Il était facile de surfer sur celles -ci, avec peu de risques de déplaire, vu le peu d'épaisseur du matériau d'origine, alors que sur l'Homme d'Acier, il se retrouve avec un énorme volume d'antécédents scénaristiques, empruntant en plus à plusieurs médias (BD, radio, télévision, cinéma...), en fait avec ce qu'il convient d'appeler un véritable géant de la culture récente. Il est inévitable que ses nombreuses interprétations, qu'on peut qualifier de vraiment proliférantes tellement il s'en trouve à tout coin de pellicule, entraînent des contestations beaucoup plus virulentes qu'avec les Gardiens. Cela bien qu'il ait eu à mes yeux de nombreux coups de génie, avec force références bien senties. Mais il est vrai aussi que je ne goûte pas certains de ses choix artistiques, par exemple le choix de quelques musiques en effet, qui se calquent bien, trop bien en fait sur le rythme endiablé des idées qui parsèment ce film, là où il aurait mieux valu parfois calmer le jeu. Un défaut qu'on retrouvait parfois sur la trilogie des Gardiens, on l'oublie, mais cela n'était pas aussi rédhibitoire, les références étant assez peu remarquées.