Si j'ai bien compris c'est ce que j'avais anticipé le début du règne des plateformes et de la fin des cinémas ?
Et tu es fier de ça ??
Non mais pour moi l'évolution des cinémas ce n'est pas forcément une salle avec pleins de sièges mais plutôt une machine immersive Ce sera une autre expérience alliant la VR a une sorte de "cocon" et tout cela à domicile bien sûr
Idem pour un concert... J'imagine bien des concerts a la maison par simple projection holographique du groupe
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Ce qui fait qu'en France si un film sors au cinéma, il ne peut sortir en DVD/BluRay avec X mois, et passer en télé avant Y années. Grosso modo.
Et inversement ce qui fait qu'un film Netflix ne sort pas en salles.
Non mais pour moi l'évolution des cinémas ce n'est pas forcément une salle avec pleins de sièges mais plutôt une machine immersive Ce sera une autre expérience alliant la VR a une sorte de "cocon" et tout cela à domicile bien sûr
Idem pour un concert... J'imagine bien des concerts a la maison par simple projection holographique du groupe
Autant je conçois ça depuis longtemps pour le cinéma, et même si ça m'emmerde, ça me parait globalement inéluctable et juste une question de temps (qui se retrouve accéléré par le contexte pandémique et économique).
Mais par contre pour les concerts non.
Au cinéma, l'immersion est solitaire globalement. Et tu en parles ensuite. Par contre le concert est un plaisir qui se fait dans le partage et parfois le contact dans une foule.
Et c'est quelque chose qui ne se recréera pas virtuellement de façon suffisamment tangible de sitôt.
Après pour certains trucs comme du Classique why not. Et encore... Parce que tu n'es pas prêt non plus de retrouver la qualité acoustique d'une belle salle vouée à ça.
Ce qui fait qu'en France si un film sors au cinéma, il ne peut sortir en DVD/BluRay avec X mois, et passer en télé avant Y années. Grosso modo.
Et inversement ce qui fait qu'un film Netflix ne sort pas en salles.
Non mais pour moi l'évolution des cinémas ce n'est pas forcément une salle avec pleins de sièges mais plutôt une machine immersive Ce sera une autre expérience alliant la VR a une sorte de "cocon" et tout cela à domicile bien sûr
Idem pour un concert... J'imagine bien des concerts a la maison par simple projection holographique du groupe
Autant je conçois ça depuis longtemps pour le cinéma, et même si ça m'emmerde, ça me parait globalement inéluctable et juste une question de temps (qui se retrouve accéléré par le contexte pandémique et économique).
Mais par contre pour les concerts non.
Au cinéma, l'immersion est solitaire globalement. Et tu en parles ensuite. Par contre le concert est un plaisir qui se fait dans le partage et parfois le contact dans une foule.
Et c'est quelque chose qui ne se recréera pas virtuellement de façon suffisamment tangible de sitôt.
Après pour certains trucs comme du Classique why not. Et encore... Parce que tu n'es pas prêt non plus de retrouver la qualité acoustique d'une belle salle vouée à ça.
Et si au lieu d'ammener le concert chez toi c'est toi qui est transporté dans le concert? Une RV comme dans l'attraction Arthur au Futuroscope, où tu te retrouverai au milieu des autres spectateurs, tout aussi réels que toi.
Et si au lieu d'ammener le concert chez toi c'est toi qui est transporté dans le concert? Une RV comme dans l'attraction Arthur au Futuroscope, où tu te retrouverai au milieu des autres spectateurs, tout aussi réels que toi.
Pas sûr de voir ça de manière crédible de mon vivant !
Je pense que la technologie existe, après de là à la commercialiser, à un prix suffisamment attractif pour qu'il soit généralisé dans beaucoup de foyers (quoi que le prix c'est pas trop le problème ), que les vrais concerts soient vraiment de l'histoire ancienne.. Oui c'est pas de suite! Mais j'imagine que ça peut aller vite!
Netflix prépare un survival spatial avec Anna Kendrick et Toni Collette (et ça rappelle Among Us)
Netflix a annoncé le rachat de Stowaway, le nouveau survival de Joe Penna (Arctic) avec Anna Kendrick et Toni Collette.
Curieux parcours que celui de Joe Penna. D’abord guitariste star d’un YouTube balbutiant durant la deuxième moitié des années 2000, sa chaîne est rapidement devenue l’une des plus visitées du Brésil. Par la suite, le musicien s'est mis à développer des courts-métrages à succès, dont le film d’animation en stop-motion Guitar : Impossible. De projet en projet, le jeune réalisateur a fini par exploser, jusqu’à débarquer au Festival de Cannes avec son premier long-métrage : Arctic.
Si nous avions apprécié ce périlleux exercice de survival épuré porté par Mads Mikkelsen, Joe Penna a visiblement envie de revenir au genre, cette fois dans le vide effrayant de l’espace.
C’est en effet ce que promet Stowaway, qui devrait se dérouler dans un vaisseau en direction de Mars. Le pitch est simple : un passager clandestin est découvert à bord de la navette, trop éloignée de la Terre pour faire demi-tour. Alors que les services de survie de l’engin ont été mis à mal par l’arrivée de ce nouvel occupant, une seule voix va s'opposer au sombre dessein que l’équipage a prévu pour cette personne non désirée.
Ce synopsis excitant a été partagé par Netflix, qui a récupéré les droits du film, à l’origine lancé par Sony Pictures. Pour donner vie à ce scénario, qu’il a co-écrit avec Ryan Anderson (déjà à l’œuvre sur Arctic), Joe Penna s’est entouré d’Anna Kendrick et de Toni Collette. Alors que la première devrait incarner la chercheuse voulant défendre la cause du clandestin, la seconde est prévue pour jouer la commandante sans pitié du vaisseau. Elles seront accompagnées par Daniel Dae Kim (Lost) et Shamier Anderson (Dear White People) pour cette partie d'Among Us à grande échelle.
Depuis le succès mérité d’Hérédité, on peut constater que Toni Collette a assuré un retour en force, se faisant d’ailleurs une nouvelle spécialité dans des rôles osés et cruels. Elle est également devenue une nouvelle habituée des productions Netflix (ou du moins de leurs rachats) au vu de ses apparitions dans Velvet Buzzsaw ou encore dans Je veux juste en finir de Charlie Kaufman (notre critique ici).
En attendant d’en savoir plus sur Stowaway, il est clair que Netflix est particulièrement friand de survivals. Depuis le succès massif de Bird Box, la plateforme de streaming est toujours à la recherche de nouveaux high-concepts enclins à offrir des films de survie (plus ou moins) tendus. C’est d’ailleurs pour cette raison que le studio a choisi de mettre en avant pour les fêtes de Noël l'un de ses nouveaux blockbusters, à savoir Minuit dans l'univers, survival de SF réalisé par George Clooney, sur lequel on est revenus plus en détail.
Pour la première fois en 2020, j'ai posé un de mes RTT. Bon certes il ne va me servir à rien puisque confiné, mais quand même c'était important de le signaler.
C’est en effet ce que promet Stowaway, qui devrait se dérouler dans un vaisseau en direction de Mars. Le pitch est simple : un passager clandestin est découvert à bord de la navette, trop éloignée de la Terre pour faire demi-tour. Alors que les services de survie de l’engin ont été mis à mal par l’arrivée de ce nouvel occupant, une seule voix va s'opposer au sombre dessein que l’équipage a prévu pour cette personne non désirée.
Ce synopsis excitant a été partagé par Netflix, qui a récupéré les droits du film, à l’origine lancé par Sony Pictures. Pour donner vie à ce scénario, qu’il a co-écrit avec Ryan Anderson (déjà à l’œuvre sur Arctic), Joe Penna s’est entouré d’Anna Kendrick et de Toni Collette. Alors que la première devrait incarner la chercheuse voulant défendre la cause du clandestin, la seconde est prévue pour jouer la commandante sans pitié du vaisseau. Elles seront accompagnées par Daniel Dae Kim (Lost) et Shamier Anderson (Dear White People) pour cette partie d'Among Us à grande échelle.
A part le fait que ça se passe dans un vaisseau spatial, je ne vois pas le moindre rapport avec Among Us dans le synopsis.
La bande-annonce de Lupin mais doublée en anglais :
Même les américains sont choqués dans les commentaires
Je crois qu'il faut mettre le synopsis
Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop est bouleversée lorsque son père meurt après avoir été accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Aujourd’hui, Assane va s'inspirer de son héros, Arsène Lupin - Gentleman Cambrioleur, pour le venger…
C'est moi ou on avait vendu ce film comme une adaptation d'Arsène Lupin a un moment ? Mais cela n'a rien à voir; vu la bande annonce ce scénario parait quand même assez bidon et assez fauché vu qu'on en fait un truc contemporain complètement tiré par les cheveux Et puis le mec est fan d'Arsène Lupin mais il n'a pas calculé la flamboyance du personnage qui s'habille comme un dandy à la ville et utilise de nombreux déguisements pour intégrer les sphères bourgeoises...
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Je me suis rarement autant fait chier devant un film Oui David Fincher est un virtuose mais ce film transpire l'aigreur de son réalisateur et a l'allure d'un cadavre horriblement verbeux. Sérieusement, après 20 minutes je ne prenais même plus la peine d'être attentif aux dialogues et de savoir qui est qui. Il n'y a pas non plus de scènes particulières que je retiens, que du blabla encore une fois. Enfin, les personnages s'avèrent parfois touchants mais ça reste bien chiant quand même.
Je me suis rarement autant fait chier devant un film Oui David Fincher est un virtuose mais ce film transpire l'aigreur de son réalisateur et a l'allure d'un cadavre horriblement verbeux. Sérieusement, après 20 minutes je ne prenais même plus la peine d'être attentif aux dialogues et de savoir qui est qui. Il n'y a pas non plus de scènes particulières que je retiens, que du blabla encore une fois. Enfin, les personnages s'avèrent parfois touchants mais ça reste bien chiant quand même.
je mets +1 point pour l'affiche quand même
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Non mais pour moi l'évolution des cinémas ce n'est pas forcément une salle avec pleins de sièges mais plutôt une machine immersive Ce sera une autre expérience alliant la VR a une sorte de "cocon" et tout cela à domicile bien sûr
Idem pour un concert... J'imagine bien des concerts a la maison par simple projection holographique du groupe
Autant je conçois ça depuis longtemps pour le cinéma, et même si ça m'emmerde, ça me parait globalement inéluctable et juste une question de temps (qui se retrouve accéléré par le contexte pandémique et économique).
Mais par contre pour les concerts non.
Au cinéma, l'immersion est solitaire globalement. Et tu en parles ensuite. Par contre le concert est un plaisir qui se fait dans le partage et parfois le contact dans une foule.
Et c'est quelque chose qui ne se recréera pas virtuellement de façon suffisamment tangible de sitôt.
Après pour certains trucs comme du Classique why not. Et encore... Parce que tu n'es pas prêt non plus de retrouver la qualité acoustique d'une belle salle vouée à ça.
J'imagine la chose de cette façon :
Imaginons qu'un artiste ou plutôt un producteur vende a plusieurs petites villes lors d'un direct la retranscription holographique d'un concert qui se passe à Paris par exemple; tout cela dans une salle avec un équipement spécialisé et démontable bien sûr le prix des places sera beaucoup moins cher mais l’illusion fera le reste avec les progrès de la 3d et les spectateurs auront un meilleur angle pour voir l'artiste ou les musiciens de près tout en profitant d'un traitement sonore qui sera peut être plus aboutit que sur le concert original
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Ce qui est drôle c'est qu'il voulait faire tellement moderne auprès des électeurs qu'il est allé trop loin... Je ne connais pas le budget mais il a quand même perdu !
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
Je me suis rarement autant fait chier devant un film Oui David Fincher est un virtuose mais ce film transpire l'aigreur de son réalisateur et a l'allure d'un cadavre horriblement verbeux. Sérieusement, après 20 minutes je ne prenais même plus la peine d'être attentif aux dialogues et de savoir qui est qui. Il n'y a pas non plus de scènes particulières que je retiens, que du blabla encore une fois. Enfin, les personnages s'avèrent parfois touchants mais ça reste bien chiant quand même.
Comme j'ai lu quelque part, si tu mets des cinéphiles aguerris dans une salle et que tu diffuses le film sans dire au préalable le nom du réalisateur, personne ne saurait que c'est Fincher tant on ne reconnait à aucun moment sa patte. Et alors le coup des élections et la portée politique pour surfer sur l'actu américaine de cette année, qu'est ce qu'on s'en branle.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je l'ai revu une seconde fois ce soir car ça m'énervait d'être passé à ce point à côté. Bon, je reviens en partie sur mes dires. En réalité lors du premier visionnage, j'étais frustré d'être complètement paumé parmi tous ces détails et informations. Comme le stipule la critique de Ecran Large, Mank ne nous prend pas par la main concernant les personnages qui parsèment le film et je suis passé à côté de beaucoup de choses. Bref, ce second visionnage fut beaucoup plus convaincant, le film m'a paru nettement plus limpide et j'ai pu savourer davantage le travail orchestré par le réalisateur. Cela dit c'est quand même loin de faire partie de mes Fincher préférés mais c'est malgré tout une œuvre très riche et instructive.
Cinéma vs streaming : les salles explosent de rage après l’annonce de la Warner
Alors que Warner a annoncé la sortie de tous ses films à la fois en salles et sur HBO Max, les exploitants ont décidé de montrer les dents.
L’information a fait l’effet d’une bombe : Warner Bros a annoncé que toutes ses productions, dont les dates de sortie ont été décalées en 2021 suite à la pandémie, auront droit à une distribution hybride, à la fois en salles et sur la plateforme HBO Max (on est revenus en détail sur les conditions et la liste de films concernés ici).
Pour rappel, Warner est le seul studio hollywoodien à avoir joué l’une de ses grosses cartes durant l’été 2020 : Tenet. Pour autant, le crash-test assumé de Christopher Nolan ne s’est pas révélé payant, au vu des 350 millions de dollars de recettes du film, très insuffisants pour ce type de bulldozer.
Dès lors, la major a penché pour un entre-deux. Là où Disney a créé la discorde en choisissant de sortir certains de ses films (Mulan, Soul) uniquement sur leur plateforme de streaming, Warner a décidé de distribuer Wonder Woman 1984 dans les salles qui pourront l’accueillir, tout en ayant un énorme tremplin pour mettre en avant HBO Max, qui a peiné jusque-là à proposer des contenus nouveaux et porteurs.
Cette stratégie (qu'on a étudié dans un article dédié) a pour principal but de ne froisser personne, mais les exploitants de salles ont bien conscience d’être la cinquième roue du carrosse. Alors que l’état sanitaire de l’Amérique est encore bien incertain, et qu’il est désormais possible de voir un blockbuster attendu dans son canapé, voire de le faire circuler sur Internet le jour de sa sortie, pourquoi les gens continueraient-ils de se déplacer vers le grand écran pour voir Dune, The Suicide Squad ou encore Godzilla vs. Kong ?
Si les gérants de salles se sont déjà montrés alarmistes quant à leur situation, Adam Aron, le PDG des cinémas AMC (l’une des grandes chaînes américaines) a tapé du poing au travers d’un communiqué :
“Clairement, Warner Media a l’intention de sacrifier une portion considérable des profits de sa branche de studio de cinéma et celle de ses partenaires de production et des cinéastes, pour subventionner le lancement d'HBO Max. Quant à AMC, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que Warner ne le fasse pas à nos dépens. Nous allons nous engager agressivement dans des conditions économiques pour préserver notre business.”
On l’avait déjà pressenti avec la sortie de Mulan, mais il est maintenant clair que les studios ont pris conscience des revenus énormes que leur permettent leurs plateformes de streaming, existant sans intermédiaires et sans avoir à prendre en compte les aléas de la pandémie. Disney a eu beau annoncer que Mulan ne serait qu’une exception, la société a depuis assumé de prévoir des sorties similaires sur le long terme. Voir Warner surenchérir de la sorte n’est donc en aucun cas une surprise, et il est plus que probable que d’autres studios vont s’adapter à ce nouveau système.
“Ces temps impactés par le coronavirus nous amènent tous dans des eaux inexplorées, et c’est pour cela qu’AMC a signé un accord d’exception avec HBO Max sur un seul film, Wonder Woman 1984, distribué par Warner Bros à Noël alors que la pandémie semble être à son pic”, a précisé Adam Aron. “Mais maintenant, Warner espère le faire pour toutes ses sorties de 2021, et ce malgré la probabilité de voir l’industrie des salles se remettre avec l’arrivée prochaine de vaccins.”
Faute d’une chronologie des médias, les États-Unis se sont retrouvés dans une situation qui les a poussés vers des contrats exceptionnels. Avant Wonder Woman 1984, AMC a déjà fait un deal avec Universal pour accélérer la sortie en VOD de certains films.
En tout cas, l’annonce de Warner est clairement une mauvaise nouvelle pour les salles. Si en France, l’absence d’HBO Max et la chronologie des médias ne permettront pas de copier (du moins dans un court terme) ce mode de diffusion, il est clair que les salles de cinéma françaises vont en subir les retombées, d’une manière ou d’une autre.
Il aura donc fallu attendre six longues années pour se replonger dans un film de David Fincher après l'exceptionnel Gone Girl. Loin des grands écran, son long-métrage Mank débarque directement sur Netflix après ses fructueuses collaborations avec la plateforme sur les séries Mindhunter et Love, Death & Robots.
EN MANK de FINCHER
Pour évoquer Mank, on pourrait simplement discuter des heures du noir et blanc sublimement éclairé par Erik Messerschmidt. On pourrait s'attarder longuement sur les nombreuses techniques utilisées pour recréer l'atmosphère typique des années 30 tout en créant un style unique : dégrader l'incroyable numérique 8K pour retrouver la texture des films de cette époque tout en ajoutant des égratignures, des rayures et même de fameuses brûlures de cigarettes pour simuler un changement de bobine, mais sans jamais se refuser l'ampleur de sa caméra Red Ranger.
On pourrait aussi se concentrer sur le travail dingue accompli sur l'ambiance sonore du film. La manière dont Fincher et son ingénieur son Ren Klyce se sont amusés à compresser les sons pour retrouver une sonorité proche des films de l'époque entre leurs grésillements, leurs soubresauts, leurs crépitements, le pop du renouvellement de bobines et ressusciter leur patine très reconnaissable. On pourrait, en conséquence, louer le travail du duo Trent Reznor-Atticus Ross sur la bande-originale enregistrée avec des microphones anciens et composée uniquement avec des instruments d'époque pour mieux s'en imprégner.
On pourrait également aborder la performance de Gary Oldman dans la peau de Herman J. Mankiewicz, sans doute bien plus impressionnante que celle qui lui aura valu l'Oscar du meilleur acteur pour Les Heures sombres en 2018, et ce sans postiche ; voire la sublime partition d'Amanda Seyfried (son meilleur rôle à ce jour) prouvant encore une fois à quel point Fincher est un grand directeur d'acteur.
On pourrait aussi parler du superbe montage de Kirk Baxter (qui travaille exclusivement avec Fincher depuis L'étrange histoire de Benjamin Button) venant dynamiser, agrémenter ou surligner le scénario dense du film. On pourrait, enfin, glorifier uniquement la mise en scène de David Fincher. Indéniablement, en six ans d'absence au cinéma, David Fincher n'a rien perdu de sa maestria, la construction de ses plans (l'anniversaire de Mayer, le dîner final) et la chorégraphie de ses scènes (la soirée électorale) sont autant de merveilles à contempler.
Non, parler de tout ça serait finalement trop simple pour critiquer Mank, onzième long-métrage de David Fincher et premier du réalisateur pour Netflix. Car, même si tous ces éléments contribuent à la magnificence de Mank, ce n'est pas ce qui interpelle réellement ici.
CITIZEN MANK
Avant de pleinement rentrer dans le vif du sujet, il est important de souligner à quel point le long-métrage de David Fincher est âpre et rude. Dès son entrée en matière, par son noir et blanc, ses longues plages de dialogues et sa myriade de personnages, Mank laissera indubitablement des spectateurs sur le côté de la route. Au bout d'une demi-heure, le message est d'ailleurs adressé quasi-directement aux spectateurs à travers un échange entre John Houseman (Sam Troughton), l'assistant d'Orson Welles, et Mank.
Le premier donne son avis sur les premières pages du scénario du futur Citizen Kane à Mank par ses mots : "L'écriture est remarquable, mais vous le savez. Sa soif de pouvoir, son besoin d'être aimé par ceux qui craignent ses excès, mais... vous exigez beaucoup du spectateur de cinéma. C'est un peu méli-mélo. Un fatras de bavardages, de bouts de scènes qui s'agitent comme des pois sauteurs. Le récit est éparpillé, il va falloir une carte. Daignerez-vous de simplifier ?"
Ce à quoi Mankiewicz répondra : "Bienvenue dans mon cerveau, mon vieux. Le récit est un grand cercle, comme un immense cinnamon roll. Pas une ligne droite vers la sortie. On ne résume pas la vie d'un homme en deux heures, au mieux en donne-t-on un aperçu."
L'intention est donc limpide et claire : David Fincher (et intrinsèquement Jack Fincher) n'ont pas pour objectif de guider les spectateurs en présentant tout en long et en large. Ainsi, les introductions d'Irving Thalberg, Louis B. Mayer, Ben Hecht ou encore Charles Lederer seront quasi-inexistantes et chaque spectateur se devra de faire un travail personnel pour remettre tout en place lui-même.
Car oui, Mank est exigeant, demandera l'attention des spectateurs et surtout leur envie de s'accrocher, David Fincher se refusant à transformer son film en simple fiche Wikipedia (et heureusement) et de rentrer dans les carcans du divertissement basique et fade qui envahit Hollywood.
En effet, quand Houseman critique Citizen Kane (alors titré American), fils et père Fincher parlent finalement de Mank. Le film est construit un peu à la manière du chef-d'oeuvre d'Orson Welles dont il raconte la conception. Sa structure en flashback n'est pas aussi ambitieuse que Citizen Kane (peut-être pour ne pas perdre l'intégralité du public) avec seulement deux temporalités et un déroulé chronologique, mais elle demande un investissement de tous les instants pour pouvoir y comprendre les tenants et les aboutissants.
À ce propos, même si rien n'empêche de regarder Mank sans avoir vu Citizen Kane, en connaître les grandes lignes est plus que le bienvenu tant cela offre une perspective et surtout une aide précieuse pour mieux appréhender les desseins de Fincher. Il faut donc en vouloir pour se jeter dans le long-métrage Netflix de Fincher tant il pourra paraître inaccessible à bien des abonnés qui le lanceront sur la plateforme.
ON THE OTHER SIDE OF MOVIES
Toutefois, malgré tout ça, Mank n'est pas seulement un film pour les cinéphiles. Le long-métrage a longtemps été présenté, à tort, comme une oeuvre centrée sur la paternité de Citizen Kane et sur la collaboration houleuse entre le jeune loup de 24 ans, Orson Welles (Tom Burke) et le clownesque Herman J. Mankiewicz. Au final, leur confrontation est brève et se résume à une minuscule séquence dans le dernier quart du long-métrage.
Ce qui intéresse pleinement David Fincher, c'est avant tout l'histoire de Mankiewicz lui-même et le combat intérieur qui le mènera à écrire Citizen Kane. Loin d'être un simple biopic, Mank est une oeuvre fine et sincère sur la création et surtout l'idée même d'être un artiste dans un système aussi cloisonné et pourri par l'argent que peut l'être Hollywood (déjà à l'époque, et encore aujourd'hui).
Ainsi, David Fincher raconte avant tout l'histoire d'un homme en pleine déchéance, qui ne croit plus en ce qu'Hollywood est devenu et qui va, dans un dernier geste épique, décider de faire ce que bon lui semble ("tell the story he knows") pour lutter (pour la première fois de sa vie) contre ce système vérolé, indigne des talents qui le composent. Une manière pour lui de renaître mentalement et physiquement (le personnage d'Oldman, alité et convalescent en début de film, finira debout avec la plus belle des récompenses en main) et de surtout prendre conscience du rôle qu'il a à jouer.
En plongeant dans les méandres de l'esprit et des souvenirs de Mankiewicz, David Fincher s'amuse alors à reconstruire le puzzle derrière la création de Citizen Kane tout en rendant hommage à son père Jack Fincher. Mank n'est pas un simple hommage à l'âge d'or hollywoodien (dont il est d'ailleurs plutôt une critique amère), c'est une ode au père de David et au métier de scénariste.
Lors de la première rencontre entre Marion Davies et Mank, Thalberg présente Mank à Louis B. Mayer d'un méprisant "C'est un simple scénariste". Et justement, ce mépris pour ce métier des coulisses, destiné à rester loin des lumières projetées sur les réalisateurs, acteurs ou producteurs, David Fincher se fait la promesse de le stopper en en montrant le pouvoir et l'héroïsme. Car si l'argent a une puissance incontestable (capable de fausser des élections), la puissance d'une plume et de l'art (le vrai, l'authentique) est sans doute bien plus grande, bien plus belle et par-dessus tout plus honnête.
Et si, à travers un "simple" scénario, le scénariste bousculait les hiérarchies, modifiait les mentalités et finalement bouleversait la phase du monde ? Le réalisateur de Seven livre, dès lors, une révérence à son père et surtout à tous les scénaristes qui l'ont accompagné, lui qui n'a jamais écrit un seul de ses longs-métrages en vingt-cinq ans de carrière. Et si c'était surtout eux, les vrais artistes derrière ses films ?
LE MAGICIEN OSE
Derrière cet hommage poignant et mélancolique, le cinéaste propose donc, in fine, une réflexion grandiose et humble sur lui-même. À travers le personnage de Mank, David Fincher se remet en cause, questionnant son propre talent et son propre mérite. Mank, cet homme qui exècre la course à l'argent de la MGM, répudie cette manipulation de l'art à des fins politiques, ne comprend pas les reproches envers son écriture "trop exigeante pour le spectateur" et largement désabusé par ce qui l'a tant animé, c'est finalement Fincher en personne.
Lui qui, dès son premier long-métrage Alien 3, a vu ses désirs bloqués par des producteurs aigris et autoritaires, n'a cessé, ces dernières années, de pointer du doigt le chemin pris par Hollywood. La multitude des projets qu'il a dû abandonner, les studios "en manque d'imagination" et leur refus de faire Mank, ont forcé Fincher à trouver refuge ailleurs, chez le salvateur Netflix, (faux-)producteur lui laissant carte blanche et maître de son art.
L'occasion de lui donner les mains libres pour livrer son film le plus personnel (il y travaille depuis le début des années 90) et surtout un film pour lui. Pour se donner, enfin, la possibilité de conclure un projet de longue haleine et de déployer tout ce qu'il a sur le coeur en tant qu'artiste (évidemment, sa critique de Hollywood), mais aussi en tant qu'homme et citoyen.
Si Mank est incontestablement le film le plus dur d'accès du cinéaste, il s'agit également d'un de ses (le ?) plus riches. Il est clairement question de cinéma, d'art et de création dans cette sublime balade spirituelle en noir et blanc, mais c'est aussi une réflexion sur la solitude, la manipulation des médias, la rédemption, la quête de vérité, d'idéal, de reconnaissance, de dignité... Il serait donc audacieux, voire présomptueux, d'imaginer une seule seconde pouvoir décrire tout ce que raconte Mank en un seul texte (déjà beaucoup trop long).
En revanche, une chose est sûre : le cinéma est encore magique et le dernier film de David Fincher est une des plus belles choses qui lui soit arrivée de mémoire récente.
Mank est disponible sur Netflix depuis le 4 décembre sur Netflix en France.
Mank est une lettre d'amour cinéphile fascinante, mélancolique, créative, exigeante et ensorcellante. Un des plus beaux tours de magie de David Fincher.
Un avis avis moins enthousiaste mais positif (3,5 étoiles) :
"S'il s'attarde parfois trop à rejouer les classiques, s'efface plus que de raison derrière son scénario ou les auteurs qu'il convoque, David Fincher narre une fable plus amère et émouvante qu'attendue, traversée d'images stupéfiantes. "
Très bon film de Noël rappelant les productions des années 80 ou 90. Bon après c'est sorti en 2004 mais voilà, il y a un vrai charme à l’œuvre et c'est très drôle aussi. Déjà le concept est marrant : une famille dont la fille vient de partir pour un an à l'étranger veut boycotter les fêtes de noël pour partir en croisière. Le mari refuse obstinément de décorer sa maison alors que c'est une véritable tradition dans le quartier et il va forcément se mettre à dos le voisinage. Tout ça donne bien évidemment lieu à quelques scènes hilarantes. Bon gros divertissement de Noël oblige, inutile de dire que les plans vont forcément changer en cours de route mais c'est un excellent moment et de plus Jamie Lee Curtis est absolument canon dans ce film
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je l'ai revu une seconde fois ce soir car ça m'énervait d'être passé à ce point à côté. Bon, je reviens en partie sur mes dires. En réalité lors du premier visionnage, j'étais frustré d'être complètement paumé parmi tous ces détails et informations. Comme le stipule la critique de Ecran Large, Mank ne nous prend pas par la main concernant les personnages qui parsèment le film et je suis passé à côté de beaucoup de choses. Bref, ce second visionnage fut beaucoup plus convaincant, le film m'a paru nettement plus limpide et j'ai pu savourer davantage le travail orchestré par le réalisateur. Cela dit c'est quand même loin de faire partie de mes Fincher préférés mais c'est malgré tout une œuvre très riche et instructive.
tu l’as déjà vu 2 fois ?!
Chapeau de laisser une chance au produit
tu l’as déjà vu 2 fois ?!
Chapeau de laisser une chance au produit
Oui je l'ai vu au matin et puis au soir. Comme je disais dans ma première critique, j'ai eu énormément de mal à suivre ce qui fait que j'étais assez énervé à la fin Puis je me suis renseigné un tantinet sur certains détails comme l'histoire de certains personnages et ça m'a permis de tout comprendre la seconde fois
Pas mal même si je suis pas convaincu de l'apparition de Laurent Deutsch dans le Fan art
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
tu l’as déjà vu 2 fois ?!
Chapeau de laisser une chance au produit
Oui je l'ai vu au matin et puis au soir. Comme je disais dans ma première critique, j'ai eu énormément de mal à suivre ce qui fait que j'étais assez énervé à la fin Puis je me suis renseigné un tantinet sur certains détails comme l'histoire de certains personnages et ça m'a permis de tout comprendre la seconde fois