Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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NaughtyDog
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Après The Brutalist, le duo Brady Corbet - Mona Fastvold revient avec The Testament of Ann Lee, cette fois mis en scène par madame. Un biopic étonnant, centré sur la prophétesse d'une obscure organisation religieuse : les Shakers. Née à Manchester au milieu du XVIIIe siècle, cette dernière va rejoindre cet ordre dérivé du protestantisme, prônant la chasteté et le puritanisme, annonçant la seconde venue du Christ et versant régulièrement dans des danses rituelles basées sur le mouvement et la respiration.
D'entrée de jeu, le film impressionne pas mal : malgré là encore un budget ridicule de 10M de dollars pour un métrage historique, la photographie 35mm texturée et la reconstitution d'époque (usant même de quelques matte paintings) rend le tout extrêmement palpable.
De plus, le casting est excellent, en particulier une Amanda Seyfried complètement impliquée (accent british réussi de surcroit).
Le problème est que le film propose une dimension musicale balourde dans son utilisation (réorchestrant des psaumes de shakers), surlignant le propos et parfois même pataud en mise en scène (tandis su'à quelques moments le travail choregraphique élève la scénographie figée). Heureusement, la BO de Daniel Blumberg est de très bonne facture.
Cependant, difficile de ne pas voir en The Testament of Ann Lee autre chose qu'une illustration de la vie de cette femme : passée un mariage traumatique avec un mari déviant, le récit n'ira jamais au-delà de la surface pour expliciter les convictions de don Mouvement.
Reste un propos universel sur les persécutions de religion, la place de la femme et la sngularité du projet.

3/5
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Pale
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NaughtyDog
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Immense coup de cœur que Roofman, nouveau film écrit et mis en scène par le trop rare Derek Cianfrance (Blue Valentine, The Place Beyond the Pines, I Know This Much is True). Contant l'incroyable histoire vraie de Jeffrey Manchester, un braqueur évadé de prison qui se sera caché 6 mois dans un Toys R Us tout en vivant une histoire d'amour avec une des employées, Roofman a tout de la comédie haite en couleurs de par son simple canevas de base.
Et oui, le film est très drôle, jouant de son concept avec ludisme, mais Cianfrance joue habilement avec les registres pour en faire une "dramédie" absolument touchante sur cet homme bon (les otages diront de lui que c'était quelqu'un d'extrêmement intelligent et courtois) dont le seul désir est de subvenir aux besoins de ses enfants, et de se connecter émotionnellement avec autrui.
Dès le 1er plan du film tout y est : un sigle McDo, un drapeau américain, et un blue collar ex-vétéran n'arrivant même pas à offrir un vélo à sa fille pour don anniversaire qui perce le toit du restaurant pour s'emparer de la caisse.
La narration est un modèle du genre, la mise en scène maîtrisée au plus près des regards, et la direction d'acteurs sans faille (Lakeith Stanfield et Peter Dinklage ont le temps de briller même en rôles secondaires).
Et si la romance centrale est peut-être amenée un peu rapidement, elle fonctionne grâce à Kirsten Dunst, et bien sûr Channing Tatum dans le rôle-titre. Ce dernier trouve ici son plus beau rôle, magnifié par un Derek Cianfrance oscillant efficacement entre l'humour, la tension et l'émotion. Le tout vers quelques instants surprennament déchirants. Bref, peut-être le meilleur film de son auteur !

4/5

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Avec Blue Moon, Linklater s'attaque à un projet plus modeste, centré sur les derniers jours du parolier Lorenz Hart en 1943, alors que son ancien comparse Richard Rodgers lance avec succès sa pièce Oklahoma!. Et là où le projet est original tient dans son concept pur : le film est un huis-clos en quasi temps réel d'1h30, alors que Larenz Hart se trouve dans le bar où se déroule l'afterparty.
On est donc presque sur du théâtre filmé, bien que Linklater ne fige jamais les déplacements des personnages dans un seul endroit. Le tout est extrêmement verveux, mais assez savoureux dans l'ensemble grâce à la caractérisation de Larenz Hart, impeccablement interprêté par un Ethan Hawke grimé et rapetissé.
Blue Moon doit donc beaucoup (voire même complètement) à sa performance d'acteur, jonglant entre gouaille, grandes tirades, regrets, romantisme et envie amoureuse. Le problème est que toutes ces thématiques s'entrecroisent, s'interrompent, se reprennent au gré des discussions des personnages (Andrew Scott, Bobby Canavale et Margaret Qualley sont également bien dirigés). Certes, le rendu est naturel et crédible, mais tourne plutôt en rond au bout de 45 minutes de métrage, sans trame précise autre qu'explorer succintement la psyché du personnage. Rien de mauvais ou de particulièrement réussi donc, mais un essai avec ses forces et ses limites.

2.5/5
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Kit
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bon anniversaire à

Michael McKean 78 ans (D.A.R.Y.L., Appelez-moi Johnny 5, séries Laverne et Shirley,, X-Files : Aux frontières du réel, Smallville, Better Call Saul)
Rob Marshall 65 ans réal (Chicago, Mémoires d’une geisha, Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence, Into the Woods, Le Retour de Mary Poppins, La Petite Sirène)
Mark Gatiss 59 ans (séries Le Club des Gentlemen, Doctor Who, Sherlock, Game of Thrones)
Eminem 53 ans rappeur
Bruce Toussaint 52 ans journaliste tv
Felicity Jones 42 ans (Une merveilleuse histoire du temps, Inferno, Rogue One : A Star Wars Story, Une femme d'exception, The Aeronauts, The Brutalist)

une pensée pour

Jean Arthur, Jean Paredès, Rita Hayworth, Montgomery Clift, Julie Adams, Margot Kidder, George Wendt, Howard Rollins Jr,
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NaughtyDog
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Pur chef-d'œuvre de comédie noire que ce No Other Choice ! Après l'adaptation de The Ax par Costa-Gavras, Park Chan-wook reprend les prémices de base pour en faire un film extrêmement contemporain, alors que Lee Byung-hun joue un père de famille licencié, planifiant 3 assassinats afin d'être le favori pour un poste dans l'industrie du papier.
D'entrée de jeu, le cinéaste coréen déploie un arsenal de mise en scène absolument vertigineux pour livrer à la fois son film le plus ludique et accessible, sans jamais livrer un récit simpliste pour autant.
C'est renversant : plans subjectifs, superpositions, dutch angles, placements de caméra insolites, prises de vue à l'intérieur d'une bouche ou d'un verre d'alcool... notre cerveau a clairement besoin d'un second visionnage pour emmagasiner la maestria totale de la réalisation. À l'image de cette séquence de conversation téléphonique abdolument unique en terme de scénographie, ou une scène de meurtre virant au slapstick étouffée par la musique intra-diégétique.
Et si No Other Choice est drôle, Park Chan-wook tire un portrait au vitriol de nos sociétés capitalistes, sans jamais oublier le caractère humain.
C'est particulièrement probant via ces instants où l'écriture s'intéresse aux émotions des cibles, l'occasion d'un transfert signifiant vis-à-vis d'un Lee Byung-hun trouvant ici un de ses tous meilleurs rôles.
Jonglant de manière incroyablement maîtrisée entre les tons (capable de passer d'une hilarante séquence de beuverie à un meurtre viscéral), le film se permet même de proposer une histoire d'amour superbement écrite avec la femme du protagoniste (là aussi impeccablement joué par Son Yen-jin). Un regard sur le mariage, la famille, les sacrifices et in fine un miroir résolûment réaliste de la transformation socio-économique subie en Corée (les toutes dernières scènes abandonnent très clairement le genre).
On pourrait disséquer chaque composante de ce No Other Choice, alors que Park Chan-wook a véritablement fait son Parasite à lui.
De loin le plus grand film de l'année !

5/5
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robinne
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@NaughtyDog
Tu es dans un festival ?
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Jim Carrey ENFIN de retour avec un vrai rôle dans l’adaptation d’une série culte ?

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Le génial Jim Carrey va peut-être revenir en haut de l’affiche dans le premier rôle de l’adaptation d’une série culte. Et on est peu curieux, même si le nom du réalisateur fait peur.

Oui oui, on sait que Jim Carrey n’a jamais vraiment disparu des écrans puisqu’il a incarné le méchant docteur Robotnik dans trois films Sonic qui ont cartonné au cinéma. Comment oublier ces horreurs, qu’on a trouvé tellement affreuses qu’on s’est attiré les foudres de la communauté Sonic l’année dernière, avec notamment un formidable « les médias comme vous devraient cramer » ?

Ce rôle était d’autant plus désespérant que Jim Carrey avait déclaré en 2022 qu’il était prêt à prendre se retraite, et qu’il faudrait un super scénario pour le motiver à continuer. Gageons qu’il avait probablement oublié « ou un énorme chèque » puisqu’il n’a plus rien tourné depuis hormis les suites de Sonic, si bien que son dernier film en haut de l’affiche remonte à 2014 avec le thriller Dark Murders, où il jouait l’éternel flic désabusé en quête de rédemption. Si ça ne vous dit rien, c’est normal : il est sorti directement en VOD en France, en 2019.

Mais le comédien génial de The Truman Show, Eternal Sunshine of the Spotless Mind et Man of the Moon pourrait bien retrouver un rôle cartoonesque à la hauteur d’Ace Ventura et Bruce tout-puissant avec l’adaptation d’une vieille série culte, où cette fois il serait au premier plan, contrairement à Sonic.

The Wrap l’a révélé en exclusivité et Deadline l’a confirmé de son côté : Jim Carrey est en pourparlers pour rejoindre l’adaptation de la série Les Jetson, actuellement développée chez Warner Bros. Pictures. Et si vous ne connaissez pas cette petite merveille de l’animation, c’est bien dommage.

Née chez Hanna-Barbera Productions en 1962, Les Jetson était la version futuriste de leur gros carton Les Pierrafeu, lancé quelques années avant avec succès. À la place des dinosaures, des mammouths et des voitures en pierre, il y avait donc des robots, des hologrammes et des vaisseaux, mais avec la même idée : suivre le quotidien d’une famille américaine typique (en tout cas, pour son époque, désormais lointaine).

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Il y a donc le papa George Jetson, un employé normal, gentil et un brin anxieux, et sa chère Jane, parfaite femme au foyer fan de fringues et de gadgets, et vite fatiguée par les tâches domestiques même si elle passe le plus clair de son temps à appuyer sur des boutons. Leur fille Judy, 15 ans, est scotchée au téléphone pour parler des garçons avec ses copines, et a hérité de son mère le goût pour la mode. Et leur fils Elroy, 8 ans, est un petit surdoué, avec un goût prononcé pour les sciences.

Pour le plaisir : le générique inoubliable, qui présente les personnages en chanson, parce que pourquoi pas.

Les Jetson a duré trois saisons et 75 épisodes, d’abord dans les années 60 puis dans les années 80. Il y a ensuite eu un film sorti en 1990 pour conclure tout ça. Les « papas » de la série, William Hanna et Joseph Barbera, qui ont également réalisé le long-métrage, sont décédés en 2001 et 2006.

Jim Carrey serait donc George Jetson, et difficile de ne pas croire qu’il serait parfait dans ce rôle. Mais il y a quelques raisons de trembler puisqu’il n’est pas le seul à s’intéresser au projet : le réalisateur Colin Trevorrow est sur le coup. Depuis l’horreur Jurassic World 3 : Le Monde d’après, il a cramé les espoirs placés en lui après son premier film, Safety Not Guarateed, sachant que le premier Jurassic World avait quelques moments à peu près réussis – en étant de très bonne humeur.

Il écrirait le scénario avec Joe Epstein, surtout connu pour la série The Idol qui a énervé tout le monde (pour pas grand-chose), où il était showrunneur et producteur.

Pour rappel, Colin Trevorrow est également censé travailler sur un film mystérieux sur la Zone 51, annoncé en mai 2025 chez Paramount. Entre ça et Les Jetson, celui qui avait failli réaliser Star Wars 9 (avant d’être gentiment viré) semble donc décidé à décoller dans la science-fiction, d’une manière ou d’une autre.


https://www.ecranlarge.com/films/news/j ... lx4ggUJmCg
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NaughtyDog
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robinne a écrit : ven. 17 oct. 2025 12:56 @NaughtyDog
Tu es dans un festival ?
Yes à Londres :)
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Kathryn Bigelow prouve à nouveau qu'elle est LA réalisatrice pour ce qui est de disséquer les fêlures derrière la stature du gouvernement américain. De par un concept proche d'un Sidney Lumet, A House of Dynamite est une expérience ultra immerssive de ce qu'il pourrait se passer au sein de la Maison-Blanche, fu Pentagone, du Secret Service ou encore des plus hauts fonctionnaires de l'Armée si une menace nucléaire se déclenchait un matin sans crier gare.
Ce qui intéresse Bigelow et le scénariste Noah Oppenheim n'est pas la riposte contre l'ennemi (on soupçonne la Corée du Nord...mais également la Russie et la Chine), mais bien la fragilité étatique à chaque strate.
Le film est un modèle de tension, en particulier dans sa 1e demi-heure, avec une excellente Rebecca Ferguson au 1er plan, même s'il s'agit d'un vrai film choral doté d'un casting 4 étoiles parfait (Idris Elba, Tracy Letts, Jared Harris..).
Bigelow réussit ce qu'il y a de plus difficile à mettre en scène : des personnages parlant/téléphonant/visualisant des écrans dans des pièces. L'écriture des dialogues est telle qu'un vrai sentiment de terreur s'immisce à la vision de ces protagonistes ultra compétents voyant leur visage se déliter progressivement, abandonnant leur fonction pour contacter leurs proches.
Conçu en 3 segments parallèles qui s'entrelacent (mais narrés à la suite l'un de l'autre), A House of Dynamite se laisse néanmoins un peu amoindrir en terme d'effet alors que la fausse fin du film se fait avrupte. Trop peut-être, même si le récit se veut inquisiteur. Une vraie réussite en tout cas !

3.5/5
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Nouvelle collaboration entre Yorgos Lanthimos et Emma Stone, Bugonia est un remake du film coréen Save the Green Planet!. Centré sur un complotiste psychopathe (Jesse Plemons dans une de ses meilleures performances) qui va kidnapper une riche magnat de l'industrie pharmaceutique (Emma Stone qui livre encore un trésor d'interprétation) en tentant de lui faire avouer qu'elle est une alien venue pour asservir la race humaine.
Étonnamment, toute la trame est calquée sur le film de base, en enlevant même des éléments. Du coup, passée une excellente amorce, le film accuse d'une rythmique qui aurait clairement dû rester sur une durée d'1h30 au lieu de 2h. Pour autant, malgré son récit classique, le tout vaut pour l'excellent duo d'acteurs qui porte le film, et la mise en scène du réalisateur contemporain le plus misanthrope qui soit (même si depuis Kinds of Kindness, le cinéaste grecca aussi tendance à abuser de ses effets quand il ne veut pas renouveler sa mise en scène). Pas mal, mais un Lanthimos mineur.

3/5

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Wasteman est un premier film, qui se déroule en milieu carcéral. Et si l'intrigue d'1h30 ne renouvelle strictement rien dans le genre (s'intéressant à un détenu proche de la libération, qui doit partager sa cellule avec une tête brulée s'engageant dans une mini-guerre de territoire), la qualité du film réside dans le duo David Jonsson - Tom Blyth. Tous deux confirment encore leur grand talent, tandis que derrière les quelques accès de violence, le réalisateur parvient efficacement à tenir l'ensemble de son récit dans 3-4 pièces. Sympathique !

3/5
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ClintReborn
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J'ai un peu peur de ce que cela donnera mais au moins le sujet peut être intéressant et le visuel est beau :saint:

Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne
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NaughtyDog a écrit : ven. 17 oct. 2025 19:14
robinne a écrit : ven. 17 oct. 2025 12:56 @NaughtyDog
Tu es dans un festival ?
Yes à Londres :)
Cool :bounce:
Moi, il me manquerait les sous-titres pour comprendre les subtilités :sweat:
Le festival est dans des salles de cinéma permanentes, ou dans des salles spécifiques pour le festival ?
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robinne
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ClintReborn a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:29 J'ai un peu peur de ce que cela donnera mais au moins le sujet peut être intéressant et le visuel est beau :saint:

Tu as peur de la vérité historique ? :D
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ClintReborn
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robinne a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:42
ClintReborn a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:29 J'ai un peu peur de ce que cela donnera mais au moins le sujet peut être intéressant et le visuel est beau :saint:

Tu as peur de la vérité historique ? :D
Si c'est la vérité de nolan ou de ridley scott oui :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:53
robinne a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:42
ClintReborn a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:29 J'ai un peu peur de ce que cela donnera mais au moins le sujet peut être intéressant et le visuel est beau :saint:

Tu as peur de la vérité historique ? :D
Si c'est la vérité de nolan ou de ridley scott oui :lol:
Tu penses à Dunkerque ou à Oppenheimer ? et à quels les films "historiques" de Scott (Gladiator,
1492, La chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, American Gangster, House of Gucci,... ) ?
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ClintReborn
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robinne a écrit : sam. 18 oct. 2025 10:01
ClintReborn a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:53
robinne a écrit : sam. 18 oct. 2025 09:42
Tu as peur de la vérité historique ? :D
Si c'est la vérité de nolan ou de ridley scott oui :lol:
Tu penses à Dunkerque ou à Oppenheimer ? et à quels les films "historiques" de Scott (Gladiator,
1492, La chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, American Gangster, House of Gucci,... ) ?
à Dunkerque surtout et pour Scott il a l'habitude depuis Gladiator de faire n'importe quoi et de le revendiqué ! :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Wickaël
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Enfin réussi à voir la série :D

Je ne vais pas le cacher je suis assez client pour tout ce qui concerne les affaires criminelles, alors oui j’attendais avec impatience la série Netflix sur la vie du célèbre Ed Gein, en plus incarné par Charlie Hunnam, un acteur que j’adore (Jax Teller forever). Il livre d’ailleurs une sacrée prestation, à la fois glaçante et inquiétante. Je reconnais volontiers quelques libertés prises par rapport à la réalité et ça ne m’a pas forcément dérangé.
Là où j’ai eu plus de mal c’est le parallèle avec les films Psychose, Massacre à la tronçonneuse et Le Silence des Agneaux, à mon sens inutile et parfois déplacé.
La série comporte également des scènes bien malsaines et malaisantes, et d’autres bien gores.
On voit bien qu’ils ont essayé d’humaniser Gein mais jamais dans le but de le plaindre, juste d’arriver un tant soit peu à le comprendre.

Je partais sur un 6 mais rien que pour l’interprétation de Hunnam je rajoute un point et mets un 7/10.

Et j’ai préféré Dahmer :gore:
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Ces derniers jours :

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Je m'attendais à un bon divertissement à l'ancienne, c'est juste passable. Beaucoup de facilités et des fausses pistes auxquelles on ne croit pas du tout.

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Grosse claque dans la gueule devant ce film norvégien. Il faut imaginer un croisement entre Cendrillon et The Substance par rapport aux thèmes qui sont abordés comme la quête de beauté ou l'excès de chirurgie. Il est préférable d'avoir le cœur bien accroché devant certaines scènes et j'avoue que je ne m'attendais pas à cela. À noter également une bande-originale somptueuse. The Ugly Stepsister s'impose comme l'un de mes films préférés de 2025.

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Est-ce que cette suite est meilleure que le premier épisode (que j'adore) ? Loin de là. Ce n'est pas mauvais pour autant mais ça n'arrive pas à la cheville du premier. Cela dit il y a deux points que j'ai particulièrement apprécié. Premièrement cette suite ne joue pas la carte de la redite et propose une histoire différente même si elle utilise des éléments du premier épisode. Ensuite l'histoire met davantage l'accent sur le personnage de la sœur qui avait déjà beaucoup de potentiel dans le premier épisode. Les scènes de rêve sont probablement les meilleurs moments du film avec ce côté rétro propre au réalisateur. Après voilà j'ai trouvé que c'était un peu fouillis et tiré par les cheveux dans l'ensemble.

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Très bonne surprise que ce film. Le dernier château c'est un peu Gladiator dans une prison ^^ C'est pas forcément déconnant comme comparaison car le film est sorti un an plus tard que le Ridley Scott et c'est également produit par Dreamworks. Robert Redford joue un général hautement réputé et décoré qui va être jugé et condamné à plusieurs années de prison. Il va donc être enfermé dans une prison militaire dirigée par un directeur aux méthodes un peu radicales pour faire respecter l'ordre. Forcément l'arrivée de Robert Redford va tout chambouler. C'est vraiment un très bon film de prison dans lequel il y a une bonne montée en puissance jusqu'à un final épique.

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Vu ce soir et j'ai modérément apprécié cette comédie faussement subversive. Il y a heureusement quelques scènes drôles ici et là mais c'est pas dingue.
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Deux musiques que l'on peut entendre dans The Ugly Stepsister :



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bon anniversaire à

John Lithgow 80 ans (Obsession, Blow Out, Le Monde selon Garp, Cliffhanger : Traque au sommet, Interstellar, séries Troisième planète après le Soleil, Dexter, Perry Mason, The Crown)
Sabine Haudepin 70 ans (Passe ton bac d'abord, Le Dernier Métro, Hôtel des Amériques, Force majeure)
Thierry Beccaro 69 ans (animateur tv "Motus)
Agnès Jaoui 61 ans (Un air de famille, On connaît la chanson, Le Goût des autres)
Jon Favreau 59 ans (Swingers, Le Roi Lion, Le Livre de la Jungle, Iron Man 1, 2, 3, Spider-Man avec Tom Holland)
Vincent Macaigne 47 ans (La Bataille de Solférino, La Loi de la jungle, Les Choses qu'on dit, les Choses qu'on fait, Le Sens de la fête, Médecin de nuit, Chronique d’une liaison passagère)
Rebecca Ferguson 42 ans (Mission impossible (5,6,7), Life : Origine inconnue, Doctor Sleep, The Greatest Showman, Dune (saga))
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Récit très classique centré sur la période 97-2000 de Mark Kerr, pionnier de l'UFC, jonglant entre ses aspirations à être champion et une relation dysfonctionnelle (Emily Blunt impeccable en bimbo légèrement borderline). Car même si la trame enchaîne des codes du genre inhérents au biopic sportif, The Smashing Machine bénéficie de la caméra près des corps de Brnny Safdie : le parfait écrin pour un The Rock se métamorphosant dans un portrait brut et sensible du champion. Le film lui appartient clairement et montre que bien dirigé il peut faire des merveilles.

3/5
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J'ai adoré ce film de Sean Ellis. Il ne faut pas s'attendre à un film de boxe traditionnel, le film s'attarde surtout sur la période de sèche, c'est à dire le programme d'entrainement pour perdre du poids. Sauf que dans ce film, ce programme délivré par John Turturro va être radicale. Au fur et à mesure, on a vraiment l'impression de perdre pied, un peu au même titre que le personnage après ce qu'il endure. C'est très intense et la performance de Orlando Bloom est très impressionnante.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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En VOD :

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En VOD il y a également ce film qui sort :

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"The Elixir" chez nous. Si les critiques sont bonnes je regarderais probablement.
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Pale a écrit : dim. 19 oct. 2025 17:17 Mon programme ciné du week-end prochain :

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En VOD :

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Seul le 2ème ne me tente pas. Je n'ai jamais 100 % accroché à la série, je n'ai pas pas vu le 1er volet des films :sweat:
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robinne a écrit : dim. 19 oct. 2025 18:25 Seul le 2ème ne me tente pas. Je n'ai jamais 100 % accroché à la série, je n'ai pas pas vu le 1er volet des films :sweat:
En réalité je n'ai jamais suivi activement la série, j'ai juste vu des épisodes de manière sporadique (j'ai même pas vu les épisodes qui font 50 minutes) mais j'ai quand même été voir le premier film au ciné, donc j'irai voir la suite :D
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Première heure très très bonne, la seconde plus classique car on en voit les coutures. Pourtant, Chloe Zhao propose 3 acmés émotionnels complètement dévastateurs dans ce Hamnet, retraçant l'histoire d'amour entre William Shakespeare et sa femme, avant que la tragédie soit catalyseur d'une catharsis par la fiction.
Du "Hamlet Origins" en un sens, mais d'une pureté lyrique telle que le film parvient à nous emporter dans cette romance vendue comme contraire à Dieu, tandis que la naissance et la mort dont traitées de manière égale en terme de processus alchimique.
Mon regret tiendra peut-être dans le fait que la seconde partie se concentre évidemment sur l'intimité du couple principal, en laissant justement peu de place au reste des personnages ou à l'éventualité d'un discours plus ample sur la naissance du théâtre moderne.
Paul Mescal est excellent, la réalisation sobre et maîtrisée, mais c'est Jessie Buckley qui emporte tout dans son passage dans une prestation assez exceptionnelle (j'ai rarement vu une séquence d'accouchement aussi bien jouée).
Bref, une réussite !

7/10

PS : ça chialait bien dans la salle
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Pale a écrit : dim. 19 oct. 2025 19:17 En réalité je n'ai jamais suivi activement la série, j'ai juste vu des épisodes de manière sporadique (j'ai même pas vu les épisodes qui font 50 minutes) mais j'ai quand même été voir le premier film au ciné, donc j'irai voir la suite :D
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robinne
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Pale a écrit : dim. 19 oct. 2025 19:17
robinne a écrit : dim. 19 oct. 2025 18:25 Seul le 2ème ne me tente pas. Je n'ai jamais 100 % accroché à la série, je n'ai pas pas vu le 1er volet des films :sweat:
En réalité je n'ai jamais suivi activement la série, j'ai juste vu des épisodes de manière sporadique (j'ai même pas vu les épisodes qui font 50 minutes) mais j'ai quand même été voir le premier film au ciné, donc j'irai voir la suite :D
Je ne savais même pas qu’il y avait des épisodes de 50 minutes :lol:
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ClintReborn
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robinne a écrit : lun. 20 oct. 2025 09:38
Pale a écrit : dim. 19 oct. 2025 19:17
robinne a écrit : dim. 19 oct. 2025 18:25 Seul le 2ème ne me tente pas. Je n'ai jamais 100 % accroché à la série, je n'ai pas pas vu le 1er volet des films :sweat:
En réalité je n'ai jamais suivi activement la série, j'ai juste vu des épisodes de manière sporadique (j'ai même pas vu les épisodes qui font 50 minutes) mais j'ai quand même été voir le premier film au ciné, donc j'irai voir la suite :D
Je ne savais même pas qu’il y avait des épisodes de 50 minutes :lol:
:lol: Astier a fait tous les formats du plus court au plus long ...

Dies Iræ (court-métrage) 14min16
Saisons I à III : 100 épisodes de 3 min 30 s
Saison IV : 98 épisodes de 3 min 30 s et 1 de 7 min
Saison V : 50 épisodes de 7 min (8 épisodes de 52 min dans le director's cut)
Saison VI : 9 épisodes de 40 min
Kaamelott : Premier Volet 120min
Kaamelott : Deuxième volet, partie 1 139min

:lol:
...

Jamais satisfait la trilogie a été transformée en quadrilogie ...
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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L'homme qui rétrécit : les retrouvailles gagnantes de Dujardin et Kounen [critique]

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Dix huit ans après 99 francs, ils signent un remake sensoriel de la série B de Jack Arnold. Un grand film sur la mort, à la fois prouesse technique et méditation intime.

On pourrait s’arrêter au défi techno raconté dans le nouveau numéro de Première (mercredi en kiosque) : les plans de motion control, les décors géants retravaillés, ces matières réinventées pour qu’une goutte d’eau ou une allumette retrouvent une échelle crédible. L’homme qui rétrécit version Jan Kounen / Jean Dujardin aurait pu n’être qu’un numéro de haute voltige visuelle. Mais derrière la révolution se cache un grand film poétique et spirituel : une tentative étrange et bouleversante de raconter comment un homme se retranche du monde pour mieux accepter sa disparition.

Kounen prend le parti radical de ne jamais quitter le point de vue du héros. Et il tire le récit vers son cinéma illuminé, ultra-sensoriel : plans longs et ouatés, silences habités, gestes amplifiés. Ce qui était une épopée chez Arnold devient une traversée plus intime : un escalier, une allumette ou une simple fuite d’eau suffisent à mesurer la faiblesse et la fragilité de l’homme.

Face à ce dispositif, Dujardin livre une de ses plus grandes performances récentes. Presque muet, beau comme jamais et seul en scène, il joue avec son souffle, sa fatigue, ses tremblements. Il transforme la survie en prouesse physique et en mélo existentiel : mari, père, homme ordinaire, il apprend à se détacher. Il y a du Buster Keaton dans ce personnage qui court vers sa perte et sa renaissance.

Tout en restant fidèle à l’esprit du classique, ce remake passe de la fable postapo à la méditation pour la fin des temps. C’est le sens du plus beau plan du film, l’apparition fragile d’un papillon qui remplace la voix cosmique d’Arnold. Tout s’y condense : la beauté mélancolique, l’acceptation, et la réflexion lumineuse sur la mort. Derrière l’exploit technique se révèle alors un grand film qui rappelle qu’accepter la fin, c’est encore une façon de vivre.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... GtkFd6fItw
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Pale a écrit : lun. 20 oct. 2025 16:34 L'homme qui rétrécit : les retrouvailles gagnantes de Dujardin et Kounen [critique]

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Dix huit ans après 99 francs, ils signent un remake sensoriel de la série B de Jack Arnold. Un grand film sur la mort, à la fois prouesse technique et méditation intime.

On pourrait s’arrêter au défi techno raconté dans le nouveau numéro de Première (mercredi en kiosque) : les plans de motion control, les décors géants retravaillés, ces matières réinventées pour qu’une goutte d’eau ou une allumette retrouvent une échelle crédible. L’homme qui rétrécit version Jan Kounen / Jean Dujardin aurait pu n’être qu’un numéro de haute voltige visuelle. Mais derrière la révolution se cache un grand film poétique et spirituel : une tentative étrange et bouleversante de raconter comment un homme se retranche du monde pour mieux accepter sa disparition.

Kounen prend le parti radical de ne jamais quitter le point de vue du héros. Et il tire le récit vers son cinéma illuminé, ultra-sensoriel : plans longs et ouatés, silences habités, gestes amplifiés. Ce qui était une épopée chez Arnold devient une traversée plus intime : un escalier, une allumette ou une simple fuite d’eau suffisent à mesurer la faiblesse et la fragilité de l’homme.

Face à ce dispositif, Dujardin livre une de ses plus grandes performances récentes. Presque muet, beau comme jamais et seul en scène, il joue avec son souffle, sa fatigue, ses tremblements. Il transforme la survie en prouesse physique et en mélo existentiel : mari, père, homme ordinaire, il apprend à se détacher. Il y a du Buster Keaton dans ce personnage qui court vers sa perte et sa renaissance.

Tout en restant fidèle à l’esprit du classique, ce remake passe de la fable postapo à la méditation pour la fin des temps. C’est le sens du plus beau plan du film, l’apparition fragile d’un papillon qui remplace la voix cosmique d’Arnold. Tout s’y condense : la beauté mélancolique, l’acceptation, et la réflexion lumineuse sur la mort. Derrière l’exploit technique se révèle alors un grand film qui rappelle qu’accepter la fin, c’est encore une façon de vivre.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... GtkFd6fItw
Le film me tente bien même si la critique est assez mortifère et redondante sur "l'acceptation de la mort" au contraire j'imagine plutôt une adaptation de la vie humaine quelque soit le défit aussi absurde qu'il puisse paraitre a la manière d'un voyage Jules Vernien ou d'un expérimentateur fou à la chérie j'ai rétréci les gosses :D Et puis au final est ce que nous ne sommes pas déjà des poussières insignifiantes dans un univers des milliards de fois plus vaste ? :o
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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EL n'a pas trop aimé Kaamelott : Deuxième Volet (première partie) (2 étoiles) :

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Kaamelott : Deuxième volet (première partie) est ENFIN arrivé en salles, plus de quatre ans après le premier film réalisé et écrit (et produit et composé) par Alexandre Astier. Arthur Pendragon est donc de retour, plombé par sa mauvaise humeur et sa nonchalance de roi démissionnaire. Avec lui : Joëlle Sevilla, Lionnel Astier, Audrey Fleurot, Thomas Cousseau, Anne Girouard, Jean-Christophe Hembert ou encore Daniel Mesguich parmi les nouvelles têtes. Malheureusement, si les retrouvailles étaient attendus, cette suite ne tient toujours pas ses promesses de spectacle cinématographique. En salles ce 22 octobre 2025. ATTENTION : RISQUE DE SPOILERS !

L’HISTOIRE SANS FIN


On se souvient encore de la petite gêne après le premier volet de Kaamelott, véritable arlésienne du cinéma français qui a mis plus de 12 ans à voir le jour. L’attente était énorme, et la déception aussi pour bon nombre de spectateurs et spectatrices. Entre son récit fragmenté qui servait surtout de réintroduction, son fan service généreux mais encombrant, son trop-plein de personnages et son découpage hasardeux, le film donnait paradoxalement l’impression d’avoir été fait à la va-vite, ou en tout cas d’avoir trébuché dans la salle de montage.

Alexandre Astier, le réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et acteur principal du film, avait ainsi échoué à donner une dimension cinématographique à son œuvre, dont la théâtralité des six Livres allait naturellement de pair avec une réalisation et un montage plus minimalistes. Toutefois, on pouvait encore se planquer derrière l’euphorie momentanée et les promesses futures (comme la rédactrice de ces lignes), arguant avec optimisme que les choses sérieuses viendraient avec cette première partie de deuxième volet.

Sauf qu’à l’évidence, Alexandre Astier s’est, une fois de plus, laissé dépasser par sa création, de plus en plus pantagruélique. La gêne s’est donc transformée en exaspération, et l’indulgence a déserté, comme Franck Pitiot, l’interprète de Perceval.

D’une part, ce deuxième volet retrouve les faiblesses et impasses de son prédécesseur avec une histoire toujours incomplète, qui multiplie les sous-intrigues sans aller au bout des précédentes, la plus frustrante étant certainement cette histoire de dragon et la nouvelle prophétie des dieux installée dès le premier acte. Il est aussi assez incompréhensible d’avoir amené autant de nouveaux personnages alors que les autres se marchent déjà continuellement sur les pieds. Mais pas plus que d’avoir passé deux heures à réunir tout le monde dans le premier film, pour ensuite jeter un pavé dans la mare en envoyant les troupes bourlinguer aux quatre coins du Royaume de Logres.

Rebelote, donc : le scénario se retrouve morcelé et passe son temps à faire des allers-retours pénibles entre ses différents petits groupes, donnant à la fois un désagréable sentiment d’inertie et de désordre. Certes, ces deux mots peuvent coller à l’état d’esprit de la nouvelle Table Ronde, et même à l’état de l’univers depuis les événements du Livre VI, mais l’excuse est un peu facile. Surtout que le but est de suivre des personnages qui partent à l’Aventure avec un grand A… sans vivre ladite aventure.

C’est tout au plus un concept, une idée exposée par Arthur dans un long monologue, mais en aucun cas une expérience, étant donné que le scénario préfère les tourner au ridicule et en montrer les facettes les moins nobles, pour rester fidèle à l’ADN burlesque de Kaamelott. C’est donc un problème identitaire que traverse la franchise, et qu’elle devra régler avant le dernier long-métrage pour espérer gagner en ampleur, et en crédibilité.

DES ÉPINES DANS LES PIEDS

Au-delà de l’histoire qui pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponse (Méléagant inclus), le plus problématique est que le nœud dramatique principal ne s’est pas démêlé d’un fil. À la fin du Livre VI, on quittait Arthur dépressif, Lancelot frustré et les dieux en colère. À la fin du Deuxième volet, on quitte Arthur toujours dépressif, Lancelot toujours frustré, et les dieux toujours en colère… Il faut attendre les 10 ou 15 dernières minutes pour que le rythme et les événements s’emballent. Sur un film de presque 2h20, ça laisse donc pas mal de temps pour s’ennuyer.

Quant à Arthur, il se contente de tourner en rond, mais cette indolence n’est pas tant due à un choix qu’à une indécision d’Astier. Le meilleur exemple reste Excalibur, qu’il planque dans un placard et replante dans le rocher à défaut de savoir quoi en faire. Comme si, au fond, le créateur rechignait à mettre fin à sa création, comme si Astier se glissait dans la peau de Perceval et lui empruntait ses histoires sans queue ni tête, faite de digressions, d’approximations et de détails inutiles. Sauf que ce n’est pas pour la vanne.

Le film reprend donc les problèmes du précédent, mais laisse aussi de côté ses quelques qualités, notamment le personnage de Guenièvre. L’ancienne reine jouée par Anne Girouard était la réussite incontestable du précédent volet. Elle avait eu droit à des retrouvailles touchantes avec Arthur et surtout une belle réhabilitation, le film ayant mis en avant son dévouement sincère avant sa bêtise congénitale. La suite rétropédale un peu, la laissant en arrière-plan et rejouant les mêmes gags sur sa virginité et sa méconnaissance de la sexualité, un trope qu’on espérait avoir dépassé depuis.

Malgré tout, on se doit de préciser, pour finir, rien ne pourra enlever au projet ses belles et folles ambitions artistiques, narratives et industrielles (pas même quelques critiques négatives). Kaamelott est et restera une marque à part dans le paysage audiovisuel français, qui occupe toujours une place aussi importante dans la culture populaire tricolore. Signée : une fan déçue, mais résiliente.

Bah… on en a gros, encore.


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Kit
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Pale
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EL a moyennement apprécié L’Homme qui rétrécit (2,5 étoiles) :

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Une nouvelle adaptation franco-belge de L’Homme qui rétrécit, remakant de facto le chef-d’œuvre de 1957 ? Pas de panique, elle est réalisée par Jan Kounen (Dobermann, 99 Francs, Blueberry), qui avait promis de ne pas bafouer l’héritage de Richard Matheson et Jack Arnold. Cette version contemporaine avec Jean Dujardin est-elle à la… hauteur pour autant ? C’est compliqué. Le film est en salles depuis le 12 octobre 2025.

JEAN PETIT QUI PENSE


La première adaptation du roman de Richard Matheson a bientôt 70 ans, mais elle n’a pas vieilli. Spécialiste de la série B, catégorie de cinéma alors considérée comme de seconde zone, Jack Arnold avait pourtant tenu à mettre en scène le vertige conceptuel du roman, avec l’auteur en personne au scénario.

L’Homme qui rétrécit ne s’amuse pas seulement à montrer les effets d’un changement de taille, il évoque une malédiction qui force littéralement à changer de perspective. Chez Richard Matheson, elle était aussi sociale. L’homme américain, dominateur de sa famille et de son environnement, tombait de son piédestal. Dans la dernière partie, il s’interrogeait : allait-il devenir un moins que rien ?

De toute évidence plein d’admiration pour ses prédécesseurs et ravi d’avoir enfin l’occasion de réaliser un film fantastique (les précurseurs du genre sont cités nommément dans le générique) grâce à Jean Dujardin, Jan Kounen entend bien conserver tous les thèmes et l’intensité dramatique du récit. Pas de vanne débile, pas de référence déplacée (même si l’intrigue se déroule à notre époque)… on ne peut que lui en être reconnaissant. Ambitieux sur le plan formel, il joue cartes sur table.

Malheureusement, le long-métrage échoue à vraiment s’emparer de la dimension métaphysique, à cause de choix assez incompréhensibles, le plus flagrant étant évidemment cette voix off catastrophique balançant des citations inspirantes telles qu’on en trouve sur les pages Facebook encore actives, entre un Jésus en pain de mie et une pub pour Temu.

Les péripéties du héros impliquent aussi une diminution des dialogues. Mais c’est comme si le scénario n’assumait pas une potentielle bifurcation vers le cinéma muet, qui aurait pourtant pu distinguer cette version de celle d’Arnold. En l’état, la philosophie de comptoir qu’on nous inflige ici tient de la parodie comparée à la poésie très 50’s de Matheson (« To God, there is no zero »).

Des demi-mesures de la sorte, la première partie en est remplie. Le scénario passe très, très vite sur la résignation de Paul. Ses interrogations vis-à-vis de sa famille, de son statut, de son métier, des médecins qu’il éconduit dès ses premières consultations… sont balayées d’un panoramique temporel du plus bel effet, mais assez frustrant. Ne reste donc que le jeu, quelque part entre le désespoir et l’introspection de Dujardin, ainsi que cette satanée voix off, bien sûr.

LA TAILLE QUI COMPTE

On dirait que Kounen et son co-scénariste Christophe Deslandes (collaborateur privilégié de Mélanie Laurent) étaient pressés de passer sous la barre des 30 centimètres. On les comprend : le film de 1957 brillait aussi grâce à ses effets spéciaux révolutionnaires, la cave de la maison familiale devenant une sorte de gigantesque bac à sable tout à la fois vertigineux et terrifiant. Une fois que les meubles sont devenus des falaises, les araignées des monstres, cette nouvelle adaptation se suit effectivement sans déplaisir.

L’Homme qui rétrécit est en fait dans sa majorité un survival taille réduite, qui s’amuse avec son décor en permanente croissance. Il y a une vraie jouissance à multiplier les trompe-l’œil et à exhiber les objets XXL, sans oublier bien sûr d’invoquer les nouveaux ennemis de Paul, qui font parfois même gentiment virer le récit vers l’horreur. Les effets spéciaux étant de bonne facture, ça fonctionne plutôt bien. Mais en l’absence d’engagement émotionnel, le film reste un simple exercice de style technique.

De temps à autre, une scène touche du doigt l’émerveillement gâché auparavant par la voix off et les enjeux expédiés à la va-vite, notamment lors d’une rencontre sous-marine fortuite. Pendant quelques secondes, la beauté de cette histoire intemporelle nous ressaute aux yeux, alors que ce héros improbable se surprend à contempler avec admiration ce qu’il a toujours jugé avec dédain. La nature qu’il avait l’habitude de dompter gagne en puissance et on comprend enfin ce nouveau regard qu’il porte sur le monde.

Quelques touches de justesse au milieu d’une adaptation à peu près aussi ambitieuse et fidèle que bancale, qui aurait pu réconcilier les grosses productions à la française et le cinéma d’auteur fantastique. Il semblerait qu’une telle entreprise soit condamnée à ployer sous le poids des compromis. D’ailleurs, Universal Pictures avait annoncé il y a quelques mois, sinon stoppé complètement, au moins limiter sérieusement ses investissements en France. Un aveu d’échec qui confirme à quel point L’Homme qui rétrécit est une anomalie.

La première partie de L’homme qui rétrécit et sa voix off infernale échouent à se réapproprier les thèmes sociaux et métaphysiques du récit original. Reste un divertissement vidé de sa substance, très bancal, mais assez ambitieux et honnête pour s’attirer une certaine sympathie.


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EL a apprécié Springsteen, Deliver Me from Nowhere (3,5 étoiles) :

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Quitte à étouffer le public sous une avalanche de biopics d’icônes de la chanson depuis des années, il fallait bien, un jour où l’autre, que ce soit aur tour de Bruce Springsteen de passer à la casserole. C’est désormais chose faite grâce au film de Scott Cooper, qui revient au portrait de musicien 16 ans après Crazy Heart, et après s’être brillamment illustré dans le drame (Les Brasiers de la Colère, Hostiles) et moins brillamment dans l’horreur (Affamés, The Pale Blue Eye). De son côté, Jeremy Allen White a temporairement quitté les cuisines de The Bear pour prêter ses traits à la légende du rock’n’roll, tandis que Jeremy Strong s’est vu confié le rôle de son manager Jon Landau. Un biopic pas complètement parfait, mais qui se place aisément dans le haut du panier.

UN BIOPIC QUI N’EN EST HEUREUSEMENT PAS UN


Malgré l’interprétation convaincante de Timothée Chalamet et la mise en scène experte de James Mangold, Un parfait inconnu n’était pas parvenu à vraiment échapper à la formule biopic Wikipédia qui avait déjà vérolé tant de films du même genre avant lui. Une erreur qui était d’autant plus impardonnable que le film s’attaquait à Bob Dylan, figure iconoclaste et protéiforme. Il n’était pas impossible que Deliver Me from Nowhere fasse subir le même sort à Springsteen.

Mais, fort heureusement, Scott Cooper s’en tire bien mieux que Mangold en termes d’originalité et de sensibilité dans l’approche. Peut-être est-ce d’ailleurs parce que le film n’est en réalité pas un biopic : incroyable mais vrai, Springsteen réussit réellement à se concentrer sur l’humain et sur le processus de création artistique le temps d’un court segment de vie, plutôt que d’élargir sur l’icône dans une approche plus impersonnelle. Cooper le pense jusque dans sa mise en scène, qui fait jouer les décors (de ville ou de studio) avec la psyché de son personnage et approche le chanteur de façon intime, comme un homme et non pas comme une statue de cire.

Dans un rythme lent et austère qui fait écho au style que Springsteen tente d’imprimer à son album Nebraska, le film parvient à trouver un équilibre qui berce et qui laisse passer ses deux heures de temps sans aucune difficulté. Et si ce Nebraska filmé se digère si bien, c’est aussi grâce à l’interprétation de Jeremy Allen White, qui se glisse dans la peau du chanteur et s’en approprie les attitudes sans non plus chercher à le singer à la mimique près. Enfin une performance centrale dans un biopic qui court plus après l’authenticité qu’après un Oscar…

Une fois acceptée l’idée de voir un Springsteen différent, plus fidèle dans l’énergie que dans le physique, l’œil s’adapte et le public peut (et doit) se concentrer une nouvelle fois davantage sur l’artiste que sur la star. Et c’est tant mieux. Notons aussi la force tranquille de Jeremy Strong, qui incarne avec justesse et retenue le rôle du manager qui se veut un soutien indéfectible à son artiste. On en avait presque oublié que les belles relations entre créateurs et producteurs existent parfois, et qu’elles valent aussi le coup qu’on raconte leur histoire.

UNE FIN IN FINE PAS SI FINE

C’est presque à cause de toutes ces qualités que la fin du film pique autant. L’histoire s’arrête, en réalité, presque au moment où on pense qu’elle commence (et, encore une fois, même après 2h de films, on aurait été tout à fait partant pour la voir continuer encore longtemps). Lorsque la conclusion arrive, et qu’une ellipse douloureusement facile et abrupte permet d’esquiver le gros sujet auquel tout le récit nous avait préparés jusque-là, le public reste sur l’impression d’une longue introduction qui n’a finalement fait qu’introduire.

Pourquoi une fin aussi précipitée et maladroite pour fermer le livre d’une histoire aussi bien narrée et construite ? Même si, avec le recul, les aspects réussis du film laissent une empreinte plus puissante que ses maladresses, il y a de quoi regretter d’être laissé sur une dernière impression aussi faible.

L’autre « défaut » évident, c’est le manque de chansons. Le film balance un petit morceau live de Born to Run dans lequel on a à peine le temps de rentrer qu’il se termine déjà (avec un saxophone malheureusement très sous-mixé, alors que la partition de cet instrument en particulier était sublime dans la bande-annonce), ainsi qu’une scène d’enregistrement de Born in the USA, mais qui sonnent plus comme des passages obligés qu’autre chose. Quand ça arrive, ça fait vibrer, bien sûr, mais Deliver Me from Nowhere fait bien comprendre que l’intention n’est pas de nous caresser le sens du poil à coup de gros tubes.

Le reste du film est habillé uniquement de quelques passages folks tirés de Nebraska qui viennent illustrer la recherche artistique du boss, celui-ci cherchant à s’éloigner, à cette période de sa vie, de ses titres plus commerciaux. Une absence de titres rock qui n’est donc pas du tout incohérente avec la démarche du film, mais qui fait presque arriver Born to Run en plein milieu comme un cheveu sur la soupe. Est-ce qu’on en aurait voulu davantage, ou finalement pas du tout ? Difficile à dire.

Avantage non-négligeable de ce parti pris : il y a très peu d’enjeux autour de la reproduction de la voix chantée de Springsteen, qu’on entend finalement assez peu. White n’a donc pas à lui faire vocalement concurrence longtemps, et comme personne ne peut remplacer le véritable Springsteen, c’est sûrement pour le mieux.

UNE BAL(L)ADE SAUVAGE

Une autre des nombreuses raisons pour lesquelles Deliver Me from Nowhere est particulièrement remarquable dans le paysage des biopics musicaux, c’est aussi par son traitement des flashbacks. Peu de procédés narratifs auront fait autant de mal au cinéma que les flashbacks en noir et blanc (ou sépia) truffés de ralentis et de contours floutés pour raconter des événements passés, et Springsteen laisse à penser, un instant, qu’il s’engouffre la tête la première dans cette facilité grossière. Et dans un premier temps, c’est vrai. Ce qui reste dommage.

Mais bien vite, le film parvient à hisser ses scènes de flashbacks d’enfance à un niveau d’intelligence insoupçonné : le jeune Bruce est terrorisé par son père violent, et le jour où celui-ci l’emmène voir La Nuit du Chasseur au cinéma, le futur chanteur se met à faire un amalgame entre le terrible personnage de Robert Micthum et son propre père. Dès lors, les passages en noir et blanc prennent tout leur sens, se font le miroir du film de Charles Laughton et se font le symbole de ce traumatisme que le personnage a pu assimiler et identifier grâce à la force du cinéma.

Une idée assez géniale, dont on regrette finalement qu’elle ne soit pas un peu plus poussée (notamment dans le traitement de ce fameux noir et blanc qui aurait pu ressembler beaucoup plus à celui, très sombre, du chef-d’œuvre intemporel). Cooper s’amuse d’ailleurs beaucoup à mêler influence musicale et influence cinématographique, puisqu’il cite aussi allègrement La Balade sauvage de Terrence Malick pour illustrer l’inspiration naissante de son Springsteen.

Comme pour ne pas trop toucher à la musique intouchable, le réalisateur parle du processus créatif avec les mots qu’il connaît, c’est-à-dire les images. Et cette sincérité fonctionne, achevant de faire adhérer le spectateur à cet objet mi-dépressif mi-réconfortant, qui donne bien plus l’impression d’être l’histoire de tout le monde que l’épopée de Bruce Springsteen, ce qui était sans nul doute l’effet recherché. Une démarche aussi rafraîchissante que belle et honnête, et qui aura le mérite de parler même à ceux qui ne connaissent pas le chanteur.

Un biopic qui évite miraculeusement les pires écueils de son genres pour s’adonner à l’étude passionnante d’une dépression couplée à une recherche artistique qui ne l’est pas moins. Dommage que la fin ne soit pas à la hauteur du reste.


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Pale a écrit : mar. 21 oct. 2025 21:15 EL n'a pas trop aimé Kaamelott : Deuxième Volet (première partie) (2 étoiles) :

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Kaamelott : Deuxième volet (première partie) est ENFIN arrivé en salles, plus de quatre ans après le premier film réalisé et écrit (et produit et composé) par Alexandre Astier. Arthur Pendragon est donc de retour, plombé par sa mauvaise humeur et sa nonchalance de roi démissionnaire. Avec lui : Joëlle Sevilla, Lionnel Astier, Audrey Fleurot, Thomas Cousseau, Anne Girouard, Jean-Christophe Hembert ou encore Daniel Mesguich parmi les nouvelles têtes. Malheureusement, si les retrouvailles étaient attendus, cette suite ne tient toujours pas ses promesses de spectacle cinématographique. En salles ce 22 octobre 2025. ATTENTION : RISQUE DE SPOILERS !

L’HISTOIRE SANS FIN


On se souvient encore de la petite gêne après le premier volet de Kaamelott, véritable arlésienne du cinéma français qui a mis plus de 12 ans à voir le jour. L’attente était énorme, et la déception aussi pour bon nombre de spectateurs et spectatrices. Entre son récit fragmenté qui servait surtout de réintroduction, son fan service généreux mais encombrant, son trop-plein de personnages et son découpage hasardeux, le film donnait paradoxalement l’impression d’avoir été fait à la va-vite, ou en tout cas d’avoir trébuché dans la salle de montage.

Alexandre Astier, le réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et acteur principal du film, avait ainsi échoué à donner une dimension cinématographique à son œuvre, dont la théâtralité des six Livres allait naturellement de pair avec une réalisation et un montage plus minimalistes. Toutefois, on pouvait encore se planquer derrière l’euphorie momentanée et les promesses futures (comme la rédactrice de ces lignes), arguant avec optimisme que les choses sérieuses viendraient avec cette première partie de deuxième volet.

Sauf qu’à l’évidence, Alexandre Astier s’est, une fois de plus, laissé dépasser par sa création, de plus en plus pantagruélique. La gêne s’est donc transformée en exaspération, et l’indulgence a déserté, comme Franck Pitiot, l’interprète de Perceval.

D’une part, ce deuxième volet retrouve les faiblesses et impasses de son prédécesseur avec une histoire toujours incomplète, qui multiplie les sous-intrigues sans aller au bout des précédentes, la plus frustrante étant certainement cette histoire de dragon et la nouvelle prophétie des dieux installée dès le premier acte. Il est aussi assez incompréhensible d’avoir amené autant de nouveaux personnages alors que les autres se marchent déjà continuellement sur les pieds. Mais pas plus que d’avoir passé deux heures à réunir tout le monde dans le premier film, pour ensuite jeter un pavé dans la mare en envoyant les troupes bourlinguer aux quatre coins du Royaume de Logres.

Rebelote, donc : le scénario se retrouve morcelé et passe son temps à faire des allers-retours pénibles entre ses différents petits groupes, donnant à la fois un désagréable sentiment d’inertie et de désordre. Certes, ces deux mots peuvent coller à l’état d’esprit de la nouvelle Table Ronde, et même à l’état de l’univers depuis les événements du Livre VI, mais l’excuse est un peu facile. Surtout que le but est de suivre des personnages qui partent à l’Aventure avec un grand A… sans vivre ladite aventure.

C’est tout au plus un concept, une idée exposée par Arthur dans un long monologue, mais en aucun cas une expérience, étant donné que le scénario préfère les tourner au ridicule et en montrer les facettes les moins nobles, pour rester fidèle à l’ADN burlesque de Kaamelott. C’est donc un problème identitaire que traverse la franchise, et qu’elle devra régler avant le dernier long-métrage pour espérer gagner en ampleur, et en crédibilité.

DES ÉPINES DANS LES PIEDS

Au-delà de l’histoire qui pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponse (Méléagant inclus), le plus problématique est que le nœud dramatique principal ne s’est pas démêlé d’un fil. À la fin du Livre VI, on quittait Arthur dépressif, Lancelot frustré et les dieux en colère. À la fin du Deuxième volet, on quitte Arthur toujours dépressif, Lancelot toujours frustré, et les dieux toujours en colère… Il faut attendre les 10 ou 15 dernières minutes pour que le rythme et les événements s’emballent. Sur un film de presque 2h20, ça laisse donc pas mal de temps pour s’ennuyer.

Quant à Arthur, il se contente de tourner en rond, mais cette indolence n’est pas tant due à un choix qu’à une indécision d’Astier. Le meilleur exemple reste Excalibur, qu’il planque dans un placard et replante dans le rocher à défaut de savoir quoi en faire. Comme si, au fond, le créateur rechignait à mettre fin à sa création, comme si Astier se glissait dans la peau de Perceval et lui empruntait ses histoires sans queue ni tête, faite de digressions, d’approximations et de détails inutiles. Sauf que ce n’est pas pour la vanne.

Le film reprend donc les problèmes du précédent, mais laisse aussi de côté ses quelques qualités, notamment le personnage de Guenièvre. L’ancienne reine jouée par Anne Girouard était la réussite incontestable du précédent volet. Elle avait eu droit à des retrouvailles touchantes avec Arthur et surtout une belle réhabilitation, le film ayant mis en avant son dévouement sincère avant sa bêtise congénitale. La suite rétropédale un peu, la laissant en arrière-plan et rejouant les mêmes gags sur sa virginité et sa méconnaissance de la sexualité, un trope qu’on espérait avoir dépassé depuis.

Malgré tout, on se doit de préciser, pour finir, rien ne pourra enlever au projet ses belles et folles ambitions artistiques, narratives et industrielles (pas même quelques critiques négatives). Kaamelott est et restera une marque à part dans le paysage audiovisuel français, qui occupe toujours une place aussi importante dans la culture populaire tricolore. Signée : une fan déçue, mais résiliente.

Bah… on en a gros, encore.


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Je verrais la saga ciné quand tous les films seront sortis. Bon vu les notations allociné les critiques n'ont pas été trop dures dans la presse c'est globalement positif sur du 4 et 3 étoiles :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit : mer. 22 oct. 2025 17:24 Je verrais la saga ciné quand tous les films seront sortis. Bon vu les notations allociné les critiques n'ont pas été trop dures dans la presse c'est globalement positif sur du 4 et 3 étoiles :saint:
Depuis hier il y a eu une mise à jour et c'est moins positif :

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J'avoue que les retours m'ont un peu refroidi. Je vais probablement faire l'impasse, du moins au cinéma.
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