Y a pas de travail inutile. Car même si ce qui semble inutile d'avoir été enseigné, se révèle utile pour faire faire la démarche de séparer le bon grain de l'ivraie et le recul à avoir.Redzing a écrit : ↑mer. 12 févr. 2025 10:52 Même si sur le papier 99% de ce que j'ai vu en prépa, et 80% de ce que j'ai vu en école, ne me servent pas dans mon job, je dois avouer que :
- le contenu de prépa m'a permis d'accéder à des années d'études de spécialisation où se trouvent les 20% qui me servent quotidiennement. Sans la prépa ça aurait été beaucoup plus dur.
- la formation intellectuelle ultra bourrine m'a bien aidé à connaître et développer mes capacités de travail
- le 1% de prépa m'a déjà permis de "briller" dans certains sujets en entreprise, ça a eu son importance
- et accessoirement j'ai suivi un cours de cinéma ultra intéressant en école d'ingénieur. Rien que pour ça je ne regrette rien du tout![]()
De mon unique année de prépa, je retiens surtout une année qui m'a révélé ce que j'aimais vraiment ou alors les véritable forces et faiblesses que j'avais (et ai encore). Genre je sais que je suis fort en optique... et que j'adorais le Français ! En fait je trouvais le travail du résumé et de la synthèse (étudié en français en MPSI) absolument passionnant.
Mais alors ces centaines de théorême/postulat/axiomes...

Et surtout... c'est cette réputation de "voie royale" que ça colporte, et cette le fait qu'un tel cursus ait cette prétention de te faire accéder à telle ou telle grande école, d'accéder à tel ou tel diplôme, pour exercer tel ou tel métier... alors que des voies plus techniques (comme un BTS , ou un IUT...) peuvent te faire accéder au même métier d'ingénieur si tu décides de poursuivre dans cette voie. Et en BTS ou en IUT (pour en avoir discuté avec des collègues qui ont fait l'université), il y a un peu ce sentiment "modules de cours manquants pour approfondir des concept physiques"
En fait... c'est comme un déséquilibre où la prépa t'apprend un flot gargantuesque de chose dont 80% ne te serviront peu voir pas du tout pour la suite et les voies parallèle sont des cursus qui t'enseigne un contenu qui ne t'enseigne qui va vraiment t'apporter que le strict nécessaire... mais s'il te manque des choses, t'as un handicap..
Comme si tu devais choisir entre avoir TROP ou PAS ASSEZ, et ce sentiment culpabilisant de dire, si t'as pas assez, c'est parce que t'étais pas suffisamment bon/courageux/travailleur pour accepter te farcir la prépa.
Parfois, j'ai l'impression qu'un diplôme (BTS, master, universitaire, licence, doctorat) n'est pas seulement un certificat officialisant une compétence acquise... mais carrément un papier stipulant "t'as pas suivi tels autres voies".
Y a un côté "marqueur social" qui moi me dérange énormément.
Finalement, c'est une prolongation de cette époque du lycée où on devait choisir entre S, ES et L... et où choisir ES c'était "la voie poubelle", choisir S c'était "la voie qui ouvre toutes les portes", choisir L c'était "Maintenant tu vas à la Sorbonne pour apprendre à devenir un intellectuel".
Si t'ajoutes à ça la peur de l'échec, la pression des parents, la hantise du chômage... moi, je trouve ça navrant, parce que c'est presque une hypocrisie pour te dire "t'as le choix

