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La révélation de ce début cannois (avec Furiosa)
J'en reparle après
Rien ne devrait marcher dans cette comédie musicale trans-identitaire sur fond de cartel. Mais l'incroyable sophistication de mise en scène d'#EmiliaPérez allié à son cast (Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) en font une petite claque
Pourtant rien ne devrait fonctionner dans ce mélange de telenovela/thriller/film de cartel/comédie musicale aux accents baroques.
Emilia Pérez réussit un superbe numéro d'équilibriste constant dans cette histoire livrement inspirée d'un fait réel (un narcos qui fait sa transition) jamais dans le grotesque, jamais dans le pathos.
Mais dès la superbe introduction, Jacques Audiard renouvelle sa mise en scène en proposant une recherche constante dans la forme, en particulier via les divers numéros musicaux (excellentes musique de Camille et chorégraphies de Damien Jalet) qui proposent littéralement des idées jamais vues au cinéma auparavant dans le genre.
Audiard décrit cela comme un opéra, mais Emilia Pérez ne verse jamais dans le classicisme ample ou grandiloquent, restant toujours à hauteur de ses personnages.
Et il faut le dire, le trio d'actrices (Zoe Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) est réellement savoureux, portant fièrement l'ensemble jusqu'à un final aux proportions tragiques extrêmement bien filmées. On se croirait presque dans un mélange incongru d'Almodòvar, Michael Mann ou Bob Fosse, supportée par l'incroyable sophistication de la mise en scène.
Un vrai OVNI assez unique en son genre auquel il faut adhérer à la note d'intention, mais une petite claque quand même !
Je ne parle pas forcément de la qualité (chacun jugera) mais de la variété (plus que sur certaines éditions en tout cas) des films sélectionnés: il y a du film bourrin, il y a du film d'auteur, du film de genre. J'ai l'impression qu'il y a un juste équilibre, qui représente le cinéma dans sa globalité.
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Ah sur ce plan, oui, effectivement !
Quoique j’ai l’impression que c’est un peu la tendance / la ligne vers laquelle s’oriente le Festival depuis quelques années (pour moi, le déclic s’est fait avec le sacre de Parasite en 2019 qui, a mon avis, à insufflé un peu de vie dans cet événement qui ronronnait gentiment depuis quelques temps).