Devs (Alex Garland, 2020)

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Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Une fois n'est pas coutume, je créé un topic pour une série qui n'est pas nouvelle, puisque datant de 2020.

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Amateur d'Alex Garland, j'avais commencé la mini-série (8 épisodes) il y a quelques temps, mais je ne me sentais pas dans le bon mood pour le regarder dans son ensemble donc j'ai choisi d'attendre.
C'est désormais chose faite et je créé donc ce petit topic pour hautement vous la conseiller ! :love:
Je ne mettrai pas le trailer ici parce qu'il en dévoile presque trop sur le premier épisode.

Devs fonctionne presque en diptyque avec Ex-Machina puisqu'on tourne une fois encore autour de la création d'un supposé génie de l'informatique et du rôle des GAFAM dans nos sociétés actuelles et futures. En dehors du fait que Sonoya Mizuno joue deux rôles bien distincts dans les deux œuvres, on pourrait même aisément penser qu'ils partagent le même univers.

Là où le premier film de Garland puisait son récit sur l'évolution de l'IA (et quand on voit le nombre de choses qui sortent à ce sujet ces derniers mois, il est encore plus d'actualité aujourd'hui qu'à sa sortie clairement), le sujet prend cette fois racine autour du Big Data et de l'utilisation qui peut être faite de la collecte incessante de nos données dans un futur plus ou moins lointain.

Pour autant, et même si Devs est loin d'être tout rose dans son propos et sa vision du monde vers lequel on tend, il est peut-être moins pessimiste que ne l'était Ex-Machina à mon sens.
Parce que derrière cette volonté de prédéterminisme imposée par les GAFAM à travers tous leurs algorithmes, tout au long de la série les personnages restent avant tout motivés par l'amour qu'ils portent à d'autres. Amour au sens large, qu'il soit platonique ou non, filial ou amical. Parfois cela les amène dans le bon sens, parfois sur un mauvais chemin, mais cela reste finalement leur choix dans tous les cas.

Formellement parlant, certains trouveront peut-être cela un peu "froid", peut-être pompeuse, la série étant assez contemplative et lente en terme de rythme. Elle veut laisser le temps au spectateur de se questionner et ses choix artistiques sont marqués et assumés jusqu'au bout. En ce sens on pourrait un peu la rapprocher de The Leftovers, même si je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle l'atteint non plus en terme de qualité.
J'ai trouvé ça dans tous les cas personnellement vraiment beau, certaines scènes vont me hanter longtemps je pense, autant par le fond que la forme.
Chaque personnage, même secondaire, possède un véritable intérêt lié au propos, un background propre et aussi une forme de finalité, ce qui est plaisant et montre le travail scénaristique important derrière la façade.

L'ensemble est assez verbeux et nécessite donc quand même une certaine attention pour être apprécié. Vraiment pas le genre de série que tu peux visionner en faisant autre chose, mais elle mérite amplement ses 400h (environs) d'attention. :D
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