Enola Holmes
Posté : mer. 23 sept. 2020 11:19
- Réalisateur : Harry Bradbeer
- Scénario : Jack Thorne
- Casting : Millie Bobby Brown, Helena Bonham Carter, Henry Cavill, Sam Claflin, Fiona Shaw, Frances de la Tour
- Musique : Daniel Pemberton
CINEMATEASER :
CLONEWEB:Jamais ENOLA HOLMES n’est-il poussiéreux ou rébarbatif. Tout y est ludique, facétieux – quoique le récit est fait de moments bien plus mélancoliques et bien plus sombres –, frétillant. Le message est clair : le monde appartient aux jeunes qui ont un peu de jugeotte. Un petit plaisir de cinéma.
PREMIERE :Harry Bradbeer ne cherche pas à rivaliser avec ses prédécesseurs. Ni avec Guy Ritchie ni encore moins avec la série portée par Benedict Cumberbatch. Il livre une petite production familiale taillée pour Netflix, un film familial sympathique qui aura -on n’en doute pas et on sera de la partie- une suite prochaine.
ECRAN LARGE:Bien aidé par l’alchimie évidente entre ses acteurs et le charisme de Millie Bobby Brown, le réalisateur Harry Bradbeer (qui s’est illustré avec des épisodes des séries Fleabag, Killing Eve et Ramy) forge un coming of age movie divertissant et assez habile, dont le sous-texte féministe évident parvient toujours à se replacer au coeur du récit. Engoncée dans une époque victorienne où la place de la femme lui semble ridicule - elle a été élevée par une mère qui ne faisait pas de distinction de genre -, Enola cherche l’émancipation à tout prix. L’héroïne forçant au passage ceux qui l’entourent à se questionner sur leur responsabilité face à cette (r)évolution de société. Malin.
Enola Holmes manque souvent d'énergie, et s'affranchit mal de son matériau originel, au risque de nous anesthésier à coups de dialogues trop lourds. Cependant, le film surprend également grâce à l'énergie de son interprète, de ses quelques scènes d'action, et un discours plutôt malin sur la place des femmes au sein de son récit et de la société victorienne.