le 10e Film de Quentin Tarantino (2025)

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Kahled
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Tulio a écrit :
mer. 24 avr. 2024 13:51
Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 12:28
Avec le temps les gens se rendront compte à quel point Jackie Brown est mésestimé dans sa filmographie ! :cool:

Tout comme Death Proof d’ailleurs qui n’est pas loin d’être son film le plus théorique et passionnant à analyser, celui dans lequel il pousse la matière cinéphilique qui caractérise son cinéma jusqu’à atteindre un point de rupture.
Tu m'excuseras, mais ça me rappelle l'argumentaire de certains critiques voulant avoir l'air plus intelligents et originaux que la moyenne (*tousse* Simon Riaux *tousse*).

"Tel film de tel réalisateur est plus intéressant que les tous autres parce qu'il n'a pas été pas été jugé à sa juste valeur au moment de sa sortie."

Je suis sûr que si n'importe quel autre film de Tarantino avait été reçu aussi tièdement que Boulevard de la mort, d'autres utiliseraient exactement le même argument pour le réhabiliter. :saint:

Après, je te rejoins sur le fait que Jackie Brown est son film le plus mésestimé (à raison selon moi :D) et que Boulevard de la mort est intéressant analyser. Je l'avais d'ailleurs étudié en cours de ciné.
Sans allez jusqu’à dire qu’ils ont été reçus aussi tièdement, ses deux derniers films n’ont pas fait l’unanimité critique du tout (surtout quand on les compare à un film comme Django Unchained qui, qu’on puisse en penser aujourd’hui, avait fait l’effet d’une dynamite a sa sortie).

Pourtant, personne ne les réhabilite spécialement (peut-être parce qu’ils sont encore trop récents - quoique Les Huit Salopards a presque une dizaine d’années maintenant quand même). Désolé mais je ne peux donc pas accepter cet argument. :D

Pour beaucoup de monde, ces deux films avaient fait l’impression d’un système qui arrivait à bout et commençait à rouiller. Je ne suis pas d’accord avec ça pour Once Upon a Time in Hollywood qui est un film qui régénère son cinéma là où son précédent, The Hateful Eight, commençait à l’emmener vers une certaine forme de muséification assez pachydermique : durée extrême, complaisance dans des débits de dialogue qui frôlaient la caricature de son cinéma, vulgarité un peu trop appuyée (la scène de la fellation). Après je considère le film très bon parce qu’il finit quand même par tirer parti de ces défauts en devenant quasiment un pur film de genre entre western et film d’horreur et surtout en assumant pleinement ces défauts. Mais je suis content que Tarantino ne ce soit pas enfermé dedans. :saint:

Quant à Boulevard de la mort, sur le simple plan de la mise en scène, je trouve juste que c’est l’un de ses films les plus fluides et les plus carrés qui soit avec sa structure en miroir avec ces deux parties qui se complètes et se répondent l’une et l’autre (avec l’une des plus belles scènes de courses poursuites de ces 20 dernières années à mes yeux si ce n’est la meilleure). Plus j’y repense et plus je l’aime ce mal-aimé de sa filmographie.
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Redzing
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Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:17
The Hateful Eight, commençait à l’emmener vers une certaine forme de muséification assez pachydermique : durée extrême, complaisance dans des débits de dialogue qui frôlaient la caricature de son cinéma, vulgarité un peu trop appuyée (la scène de la fellation).
Rhoo j'adore la scène de la fellation enneigée ! :lol:
Le truc qui sort de nulle part, impossible à anticiper, d'autant que c'est le seul vrai flashback du film (mis à part l'acte qui explique ce qui s'est passé juste avant l'arrivée de la diligence). L'idée est excellente : imaginer ce gros raciste qui fait une pipe à un homme noir, faut le faire ! L'anecdote est sûrement fausse, mais elle est tellement énorme et absurde qu'elle rend fout le général sudiste jusque là totalement impassible. Cette image de Samuel L Jackson qui fait "yeewee !" dans la neige avec un type entre ses jambes, j'en ris encore ! :lol: Ca renvoie au pouvoir de la narration - peu importe le fond d'une histoire, c'est comment on la raconte et comment on impacte son public.
Kahled
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Redzing a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:34
Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:17
The Hateful Eight, commençait à l’emmener vers une certaine forme de muséification assez pachydermique : durée extrême, complaisance dans des débits de dialogue qui frôlaient la caricature de son cinéma, vulgarité un peu trop appuyée (la scène de la fellation).
Rhoo j'adore la scène de la fellation enneigée ! :lol:
Le truc qui sort de nulle part, impossible à anticiper, d'autant que c'est le seul vrai flashback du film (mis à part l'acte qui explique ce qui s'est passé juste avant l'arrivée de la diligence). L'idée est excellente : imaginer ce gros raciste qui fait une pipe à un homme noir, faut le faire ! L'anecdote est sûrement fausse, mais elle est tellement énorme et absurde qu'elle rend fout le général sudiste jusque là totalement impassible. Cette image de Samuel L Jackson qui fait "yeewee !" dans la neige avec un type entre ses jambes, j'en ris encore ! :lol: Ca renvoie au pouvoir de la narration - peu importe le fond d'une histoire, c'est comment on la raconte et comment on impacte son public.
Mais même la, je ne trouve pas que ça sort de nulle part cette scène. Justement, on connaît assez Quentin Tarantino pour s’attendre à un pas de côté de ce genre a un moment ou à un autre dans son film. Je l’ai juste trouvée gratuite cette scène et assez artificielle dans sa manière de la relier au reste de l’intrigue. :saint:
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Zefurin
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Redzing a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:34
Rhoo j'adore la scène de la fellation enneigée ! :lol:
On tient là une superbe signature ! :love2: :love2: :love2: :love2:
Redzing a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:34
Le truc qui sort de nulle part, impossible à anticiper, d'autant que c'est le seul vrai flashback du film (mis à part l'acte qui explique ce qui s'est passé juste avant l'arrivée de la diligence). L'idée est excellente : imaginer ce gros raciste qui fait une pipe à un homme noir, faut le faire ! L'anecdote est sûrement fausse, mais elle est tellement énorme et absurde qu'elle rend fout le général sudiste jusque là totalement impassible. Cette image de Samuel L Jackson qui fait "yeewee !" dans la neige avec un type entre ses jambes, j'en ris encore ! :lol: Ca renvoie au pouvoir de la narration - peu importe le fond d'une histoire, c'est comment on la raconte et comment on impacte son public.
C'est surtout que ça ressemble bien à son personnage de raconter un énorme mytho sur la question vu qu'il se vante d'avoir une lettre d'Abraham Lincoln qui lui est destinée alors qu'il est admis lors du souper que c'est une fausse. :lol:
Oh la vache faut que je revois ce film... :love2: :love2: :love2:

Rien que pour ré-écouter la tirade que je préfère :
Vous voulez savoir ce que disait l'écriteau, señor Bob ? "Interdit aux chiens et aux Mexicains". Minnie, elle a accroché cet écriteau le jour qu'elle a ouvert sa mercerie. Et il est resté au-dessus de ce bar, jour après jour, jusqu'à ce qu'elle le décroche il y a un peu plus de deux ans. Pourquoi elle l'a décroché ? Elle a décidé de laisser entrer les chiens.
:rofl: :rofl: :rofl: :rofl:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Nonore
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Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 12:28
Avec le temps les gens se rendront compte à quel point Jackie Brown est mésestimé dans sa filmographie ! :cool:

Tout comme Death Proof d’ailleurs qui n’est pas loin d’être son film le plus théorique et passionnant à analyser, celui dans lequel il pousse la matière cinéphilique qui caractérise son cinéma jusqu’à atteindre un point de rupture.

A ce titre, le dernier plan du film est à mes yeux le plus beau de toute sa filmo.
Bien sûr que c'est un des plus beaux plans de la filmographie de Tarantino. ;)

Et tout à fait d'accord avec le reste, Once Upon... a emmené le réalisateur vers des émotions nouvelles, alors que Les Huit Salopards frôlait la caricature (mais j'aime tout, hein, et c'est grâce à son dernier que je le considère comme un de mes cinéastes américains préférés).

1. Kill Bill, volume 1
2. Kill Bill, volume 2
3. Once Upon a Time... in Hollywood
4. Reservoir Dogs
5. Django Unchained
6. Jackie Brown
7. Boulevard de la Mort
8. Les Huit Salopards
9. Pulp Fiction
10. Inglourious Basterds
"Le cinéma est la musique de l'œil." - Germaine Dulac.
Kahled
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Nonore a écrit :
mer. 24 avr. 2024 15:01
Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 12:28
Avec le temps les gens se rendront compte à quel point Jackie Brown est mésestimé dans sa filmographie ! :cool:

Tout comme Death Proof d’ailleurs qui n’est pas loin d’être son film le plus théorique et passionnant à analyser, celui dans lequel il pousse la matière cinéphilique qui caractérise son cinéma jusqu’à atteindre un point de rupture.

A ce titre, le dernier plan du film est à mes yeux le plus beau de toute sa filmo.
Bien sûr que c'est un des plus beaux plans de la filmographie de Tarantino. ;)

Et tout à fait d'accord avec le reste, Once Upon... a emmené le réalisateur vers des émotions nouvelles, alors que Les Huit Salopards frôlait la caricature (mais j'aime tout, hein, et c'est grâce à son dernier que je le considère comme un de mes cinéastes américains préférés).

1. Kill Bill, volume 1
2. Kill Bill, volume 2
3. Once Upon a Time... in Hollywood
4. Reservoir Dogs
5. Django Unchained
6. Jackie Brown
7. Boulevard de la Mort
8. Les Huit Salopards
9. Pulp Fiction
10. Inglourious Basterds
Nonore toujours du bon côté ! :sol:

Et un top encore très différent des précédents avec les deux Kill Bill en tête ! :D
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Tulio
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Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:17
Sans allez jusqu’à dire qu’ils ont été reçus aussi tièdement, ses deux derniers films n’ont pas fait l’unanimité critique du tout
Les deux ont été globalement bien accueillis par la critique, mais c'est vrai qu'ils ont déstabilisé une partie du public habitué au Tarantino des années 2000 (jusqu'à Django en gros).

A contrario, j'ai déjà entendu plusieurs personnes considérer Les Huit Salopards comme le "film de la maturité" de Tarantino (expression que j'ai toujours trouvée galvaudée, mais passons).

Pour Once Upon a Time, la rupture a été encore plus radicale : combien de personnes se sont plaintes qu'il ne s'y passait rien, et que le film manquait de la verve tarantienne habituelle...
Kahled
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Tulio a écrit :
mer. 24 avr. 2024 16:14
Kahled a écrit :
mer. 24 avr. 2024 14:17
Sans allez jusqu’à dire qu’ils ont été reçus aussi tièdement, ses deux derniers films n’ont pas fait l’unanimité critique du tout
Les deux ont été globalement bien accueillis par la critique, mais c'est vrai qu'ils ont déstabilisé une partie du public habitué au Tarantino des années 2000 (jusqu'à Django en gros).

A contrario, j'ai déjà entendu plusieurs personnes considérer Les Huit Salopards comme le "film de la maturité" de Tarantino (expression que j'ai toujours trouvée galvaudée, mais passons).

Pour Once Upon a Time, la rupture a été encore plus radicale : combien de personnes se sont plaintes qu'il ne s'y passait rien, et que le film manquait de la verve tarantienne habituelle...
Pour moi sa maturité il l’avait déjà acquise avec Jackie Brown justement. Son film le plus sobre, le plus simple (pour un Tarantino) et son plus émouvant. Même si on a bien sûr affaire à des dialogues hyper ciselés et à une narration très construite et sophistiquée (entre autres marques de fabrique du cinéaste), c’est bien avec ce film que je me suis dit que Tarantino ne recherchait plus l’épate à tout prix mais juste l’expression d’une véritable authenticité cinématographique dans laquelle ses influences étaient digérées et davantage en arrière-plan. On retrouve d’ailleurs beaucoup de ça dans Once upon a Time in Hollywood (qui équilibre très bien ces deux aspects) même si le fait de se dérouler dans le milieu du cinéma l’amène à jouer avec ses références avec davantage de ludisme. Je suis très curieux de voir à quoi ressemblera son prochain film.
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