Votre dernier film

Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2720
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

NaughtyDog a écrit :
jeu. 17 août 2023 23:03
Image

Wow c'est incroyablement mauvais, et la preuve que Eodriguez a définitivement lâché la rampe.
[...]
C'est aisément un des pires films récents.

1/5 (sur l'échelle de Venom un beau 9/10 donc c'est à ne pas louper par contre les gars !)
J'achète ! Quand j'aurais le temps.

Quand j'ai vu la BA, j'ai surtout pensé à l'épisode Autosuggestion/Pusher de X-Files. Bref, un objet qui a surtout l'air très en retard et pas très séduisant.

Le craquage du film aux U.S.A est violent - plus de 60 millions de budget pour à peine 5 millions de recettes. Aïe aïe aïe
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

NaughtyDog a écrit :
jeu. 17 août 2023 23:03
Image

Wow c'est incroyablement mauvais, et la preuve que Eodriguez a définitivement lâché la rampe.
C'est écrit/tourné/monté n'importe comment, en bouffant à tous les rateliers (Inception, Severance, X-Men..) sans jamais se démarquer, et c'est en plus sacrément cheapos (budget de 65 millions soit autant que Nope ou Nightmare Alley lol).
Pile l'impression que j'ai eue en voyant la BA. Ça ressemble à la vision (forcément superficielle) que des marketeux auraient d'un film de Nolan.
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2720
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Hier, c'était Anatomie d'une chute, réalisé par Justine Triet (et Palme d'Or au dernier festival de Cannes)

Image

Bon film, Palme d'Or justifiée, interprétation sans faille.

Le film idéal pour les amateurs de films de prétoire qui dépassent leur sujet. J'ai beaucoup apprécié que Triet désosse autant le couple que la mécanique d'un procès où le choix mots peut faire une sacré différence

dans notre interprétation. On traque le réel, mais tout ce qu'on a ce sont des hypothèses et théories plus ou moins solides ou probables, on doit peu à peu se prêter à ce "jeu" de mise en scène en espérant

trouver l'indice décisif.

Ça rappelle évidemment Otto Preminger (Autopsie d'un meurtre) et j'ai aussi repensé au récent (et très bon) La fille au bracelet. Curieux hasard, j'ai vu le film après avoir fini ma lecture du Criminel
de Jim Thompson, qui se sert du même canevas pour disséquer la société américaine.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7170
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Reality (2023)

Image

Une très belle surprise que ce Reality vu un peu au hasard. J'avais aperçu la critique de @Pale (pour une fois qu'on est à peu près d'accord sur un film :D ) mais je voulais surtout voir ce que donnait Sydney Sweeney, que j'ai beaucoup aimé dans Euphoria, dans un rôle supposé lancer véritablement sa carrière à Hollywood en tant que tête d'affiche.

Un film assez radical, aux partis-pris vraiment marqués, politiquement dans le fond et mais aussi dans sa façon de suivre quasi sans discontinuité l'enregistrement audio (réel) du FBI sur lequel la narration s'enracine.

Parce que oui, Reality Winner existe vraiment, et les événements du film aussi. Un encart en début de métrage précise que les dialogues suivront scrupuleusement les enregistrements audio de l'interrogatoire qui va suivre, et se voue à le prouver d'ailleurs régulièrement, le film alternant en continu entre scènes filmées, morceaux d'enregistrement et photos d'archives.

Je n'en dirais pas plus pour ceux qui, comme moi, ne connaissaient (ou ne se souviennent) pas de cette histoire tenant place en 2017. La mise en scène se savoure ici à mon sens bien mieux si on ne sait rien ou presque.
On se retrouve dans la même expectative que le personnage principal qui voit le FBI débarquer chez elle en plein milieu de son quotidien.

Ce que je peux dire en revanche, c'est que Sydney Sweeney crève l'écran et mérite tous les louanges autour de sa prestation. Ses deux compères principaux à l'écran (les deux agents du FBI) ne sont pas en reste, mais c'est bien avant tout elle qui porte le film de bout en bout.

Mais il ne faut pas oublier le travail de Tina Satter, qui parvient à insuffler durant les 1h20 de film une forme de tension et de malaise constant, quand bien même le FBI se montre parfaitement courtois avec Reality. Et elle le fait tout en simplicité, même si elle se permet quelques petits effets de style, surtout pour mieux nous faire ressentir l'état de son héroïne.

Au-delà de l'aspect documentaire de tout ça, l'ensemble est évidemment prétexte à une assez rugueuse et ouverte critique de l'administration Trump et de ses méthodes. Tina Satter y va frontalement, mettant en valeur les mécanismes de fake news qui, s'ils ont toujours existé, ont connu une véritable explosion depuis l'époque (et ça ne s'est pas arrangé depuis évidemment).

Nul doute que ça a du lui valoir quelques critiques lors de la sortie américaine, qui contrairement à nous, n'a pas eu droit à une (petite) exploitation salle mais à la plateforme HBO uniquement.

On pourrait aussi se dire qu'au vu de la forme choisie, un documentaire pouvait suffire. Mais à mon sens c'est justement l'immersion totale au sein de cet interrogatoire en huit clos qui fait tout l'intérêt du long métrage.
J'ai cru comprendre que Tina Satter en avait tiré une pièce avant le film, c'est tout aussi compréhensible.

:star: :star: :star: :star: :passtar:
Avatar du membre
Pale
Messages : 8395
Enregistré le : jeu. 8 oct. 2020 22:39

Next a écrit :
sam. 26 août 2023 18:49
(pour une fois qu'on est à peu près d'accord sur un film :D )
Peut-être que nos avis divergent davantage pour les films plus récents (je reste bon public pour la plupart des grosses productions actuelles) mais je suis certain qu'on est d'accord sur bien d'autres films :D
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7170
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Pale a écrit :
sam. 26 août 2023 19:10
Next a écrit :
sam. 26 août 2023 18:49
(pour une fois qu'on est à peu près d'accord sur un film :D )
Peut-être que nos avis divergent davantage pour les films plus récents (je reste bon public pour la plupart des grosses productions actuelles) mais je suis certain qu'on est d'accord sur bien d'autres films :D
Je grossis le trait bien sûr. :D
Mais quand même c'est souvent. Et pas que sur les gros blockbusters :lol:
Avatar du membre
PierrotDameron
Messages : 3579
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:26
Contact :

Cette semaine je me suis replongé dans les adaptions des Trois Mousquetaires.

- The Musketeer (2001)

Image

2/10

La pire adaptation. Ca commence avec les gardes du cardinal qui viennent assassiner les parents de D'Artagnan, qui se fait ensuite récupérer par Planchet (Jean-Pierre Castaldi) qui lui promet de l'entrainer et de se venger. D'Artagnan Begins :cry: :lol:
Athos, Porthos et Aramis sont à peine présent (et le premier fait de la figuration, je ne sais même plus s'il est nommé dans le film).
Milady est absente.
Constance s'appelle Francesca.
Le combat final c'est ça :



- The Man in the Iron Mask (1998)

Image

3/10

Depardieu qui parle de Q une scène sur deux :envers: :envers: (fou comment Porthos dans les adaptations américaines c'est juste un Obélix un peu dégueu).
Le reste du cast est plutôt bon (sauf Leo) mais le film est très chiant et semble être une adaptation très libre du Vicomte.
La musique est nulle (contrairement à celle du film de 2001 qui était pas mal).
Avatar du membre
BoBleMexicain
Messages : 3448
Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
Localisation : IDF 77

PierrotDameron a écrit :
lun. 28 août 2023 12:40
Cette semaine je me suis replongé dans les adaptions des Trois Mousquetaires.

- The Musketeer (2001)

Image

2/10

La pire adaptation. Ca commence avec les gardes du cardinal qui viennent assassiner les parents de D'Artagnan, qui se fait ensuite récupérer par Planchet (Jean-Pierre Castaldi) qui lui promet de l'entrainer et de se venger. D'Artagnan Begins :cry: :lol:
Athos, Porthos et Aramis sont à peine présent (et le premier fait de la figuration, je ne sais même plus s'il est nommé dans le film).
Milady est absente.
Constance s'appelle Francesca.
Le combat final c'est ça :



- The Man in the Iron Mask (1998)

Image

3/10

Depardieu qui parle de Q une scène sur deux :envers: :envers: (fou comment Porthos dans les adaptations américaines c'est juste un Obélix un peu dégueu).
Le reste du cast est plutôt bon (sauf Leo) mais le film est très chiant et semble être une adaptation très libre du Vicomte.
La musique est nulle (contrairement à celle du film de 2001 qui était pas mal).



« Dans l’œuvre de Dumas, Porthos épouse une veuve riche pour des raisons purement financières. Il n’éprouve aucune attirance envers elle. De même, on ne lui voit jamais de maîtresse, alors que ses compères sont toujours associés à des conquêtes féminines. D’Artagnan par exemple est un séducteur brutal et cynique. Mais a contrario de ce dernier ou d’Athos, le caractère de Porthos n’est jamais défini à travers son rapport aux femmes…
sur le dernier en date , ils ont "bisexualisé" Porthos , cette transgression peut paraitre assez curieuse voire choquante pour certains , moi je n y vois surtout aucun intérêt a part créer un buzz sur le personnage , ou peu etre satisfaire encore une fois le sempiternel laïus de la sexualité "option"
Image
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1540
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Zefurin a écrit :
sam. 19 août 2023 23:55
De retour de ce bel été... et une belle découverte !

The Long Good Friday de John Mackenzie
Merci pour l'avis @Zefurin, je me suis laissé tenté. J'adore les films de gangsters et je ne connaissais pas celui-là (il semble totalement inconnu en France, mais très connu au UK).

J'ai été un peu refroidi par la mise en scène assez sage, si ce n'est les séquences d'exécutions / interrogatoires assez percutantes.
Mais en fait l'intérêt réside vraiment dans le protagoniste. Un boss qui gère le calme plat depuis 10 ans, prêt à se lancer dans un schéma légal et ambitieux. Sauf qu'un rouage va venir enrayer sa machine... Bob Hoskins est excellent en type qui perd totalement le contrôle de son entreprise... et de ses moyens. Avec par exemple cette scène de l'abattoir, où il tente de faire parler des quidam suspendus par les pieds, alors qu'en fait, le plus terrifié... c'est lui !

Excellente BO effectivement, et un final glaçant, peut-être la meilleure scène que Bob Hoskins a jamais joué au cinéma.
2 minutes sans dialogues, juste les émotions qui lui passent à travers le visage. Le fait qu'il soit opposé à un jeune et angélique Pierce Brosnan, qui deviendra une star par la suite, rajoute un aspect "terminal" à cette scène.

Je pense que le film a fortement influencé "The Gentlemen", où l'on retrouve un boss qui perd le contrôle de son business à la veille d'un gros deal, et une scène dans un abattoir.
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Redzing a écrit :
mar. 29 août 2023 01:17
J'ai été un peu refroidi par la mise en scène assez sage, si ce n'est les séquences d'exécutions / interrogatoires assez percutantes.
Mais en fait l'intérêt réside vraiment dans le protagoniste. Un boss qui gère le calme plat depuis 10 ans, prêt à se lancer dans un schéma légal et ambitieux. Sauf qu'un rouage va venir enrayer sa machine... Bob Hoskins est excellent en type qui perd totalement le contrôle de son entreprise... et de ses moyens. Avec par exemple cette scène de l'abattoir, où il tente de faire parler des quidam suspendus par les pieds, alors qu'en fait, le plus terrifié... c'est lui !

Excellente BO effectivement, et un final glaçant, peut-être la meilleure scène que Bob Hoskins a jamais joué au cinéma.
2 minutes sans dialogues, juste les émotions qui lui passent à travers le visage. Le fait qu'il soit opposé à un jeune et angélique Pierce Brosnan, qui deviendra une star par la suite, rajoute un aspect "terminal" à cette scène.

Je pense que le film a fortement influencé "The Gentlemen", où l'on retrouve un boss qui perd le contrôle de son business à la veille d'un gros deal, et une scène dans un abattoir.
La mise en scène est très sobre oui. Il y a justement un truc assez glaçant dans les scènes et c'est ce qui ne m'a pas fait zapper :hehe: .
La scène dans l'ascenseur entre Helen Mirren et le bras droit de son mari... :scared:
Ca montre une image de la pègre totalement dénuée de tout romantisme. Non non... ce sont des flingueurs qui cèdent à la brutalité dés la première complication venue. Ils ont rien de calculateur, de méthodique ou de tacticiens... ce sont des voyous violents dans des costards. (c'est vraiment de l'anti-De-Palma).

Et oui... Bob Hoskins tient dans la dernière scène une de ses plus grandes performances (qui a effectivement un air de conclusion qui sonne la fin d'une air... et le début d'une autre).

Je checkerai The Gentlemen. :jap:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Fin de conclusion bien sympathique où Fuqua te filme Denzel tel un croisement entre 47 et Michael Myers. Du coup quand ça charcle c'est venere sans trop en faire, le tout dans un decor sicilien tout à fait inspiré. Le douci c'est que le recit est trop étiré et meritait d'etre plus reserré avec une sequence d'action intermediaire (limite tous les enjeux sont direct pliés en 30 min).

Pour le reste c'est carré en terme de fabrication, on tient compte du caractere fatigué de McCall et le fan de Man on Fire peut sourire devant l'alchimie intacte entre Denzel et Dakota Fanning.

Sympathique série B donc (meme les mafiosi sont charismatiques, et j'apprecie que plus de 60% du metrage est en italien)

3/5

PS : Ptit aparté pour dire que Fuqua fait bien depuis Emancipation de bosser avec Robert Richardson (JFK, Casino, Kill Bill, Aviator..), car la photo du film est réussie
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Un super retour pour Thomas Cailley, faisant de son Règne Animal le plus beau film de genre français que j'ai vu depuis un long moment.
En créant cet univers réaliste de mutants se découvrant une transformation inexorable vers un état animal hybride, on pense forcément à un célèbre comics Marvel. En effet la thématique de la peur de l'altérité, le rejet de la différence et de la métamorphose sont bien là, accompagné d'une relation père-fils extrêmement touchante (renforcée avec brio par l'arc narratif de la perte de la figure maternelle en début de film).

La trajectoire globale sera peut-être pas forcément complètement inédite quand on connait le genre mzis c'est clairement l'authenticité globale, son traitement des personnages, le regard sensible apposé et la mise en scène de qualité qui donnent sa personnalité au Règne Animal.
De séquences usant avec efficience des FX (excellents maquillages également) ou bien des spécificités de la région Gironde (les gardes à échasse), il y a toujours une compréhension des codes du fantastique.
Et en plus le duo Romain Duris-Paul Kircher est assez formidable, parvenant à amener l'émotion là oû je ne l'attendais.

Bref c'est très bien

4/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7170
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

NaughtyDog a écrit :
jeu. 17 août 2023 23:03


Image

Wow c'est incroyablement mauvais, et la preuve que Eodriguez a définitivement lâché la rampe.
C'est écrit/tourné/monté n'importe comment, en bouffant à tous les rateliers (Inception, Severance, X-Men..) sans jamais se démarquer, et c'est en plus sacrément cheapos (budget de 65 millions soit autant que Nope ou Nightmare Alley lol).

Je ne sais même pas vers où commencer tant tout sent l'amateurisme malgré une Alice Braga qui se démène pour donner un semblant de chair à son perso.
Affleck joue une sorte de Dominic Cobb aux abonnés absents, et la prod design fait également pitié (on a vu des séries CW mieux torchées que ça).

Le pire c'est que sir le papier l'histoire se tient (sans être originale cependant malgré ce que Rodriguez voudra faire avaler) et un autre cinéaste aurait pu donner quelque chose de correct.

Mais pas Rodriguez, qui en a définitivement rien à faire et tire vers le bas absolument chaque élément.

C'est aisément un des pires films récents.

1/5 (sur l'échelle de Venom un beau 9/10 donc c'est à ne pas louper par contre les gars !)
Vu dans l'avion. Je réagis à chaud sur mon tél : belle merde effectivement :lol:

C'est drôle j'avais complétement oublié en lançant le film que c'était Robert Rodriguez. Je ne m'en suis rendu compte qu'en voyant son nom au générique de fin. Il est dans la droite lignée de ses travaux récents. Belle constance.

Qu'il continue loin de Star Wars juste si possible.
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Cette déchéance pour Robert Rodrigez... il devrait revenir à ses premiers amours : les neo-western mexicains.
Pour m'être rematté El Mariachi, Desperado , Once Upon A Time In Mexico et From Dusk Till Dawn... je ne peux que déplorer qu'il se soit éloigné de son genre de prédilection initial.

Once Upon A Time In Mexico (que j'ai découvert à l'occasion) est une vrai perle...
Image
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image
Gros gros kif kif que ce Jawan, de loin le blockbuster le plus décomplexé de l'année, où Shah Rukh Khan brille dans un fouble-rôle hyper badass, en Robin des Bois moderne face aux dérives d'un gouvernement corrompu.
Mise en scène ultra jouissive (rien que l'intro renvoie au bac-à-sable les veilléités d'iconisation d'un Snyder), scènes d'actions débridées, écriture parfois à la truelle (via un abord politique audacieux mais manquant de finesse) mais pureté d'intention intacte en + d'une BO qui déchire, c'est vraiment du lourd

7,5/10

Image
Grosse déception pour moi que ce nouveau Dupontel, manquant réellement de liant émotionnel et de rigueur dramaturgique (le film est avant tout réussi lorsqu'il se veut une comédie et qu'il tient don concept).
Le maître-mot global est l'inconstance, que ce doit l'écriture (les détours narratifs et du sub-plot mis au forceps ) et de mise en scène (jusque dans cette photographie ictère où tout le monde semble avoir la jaunisse). Dupontel arrive à apporter une mise en scène inspirée, mais parfois gratuite en dépit de réel sens (ce fameux plan-séquence CGI sur l'oiseau de voulant un exemple de transition gratos).
Heureusement le casting est bon (notamment le très bon duo Nicolas Marié-Cécile de France).
Une petite occasion manquée quoi
2 ou 2.5/5

Image
Un chouette retour du réal de New World après une petite période d'errance. The Childe place Marco, un Kopino (métis coréen-filipin) au centre de toutes les attentions : le fils d'un magnat industriel mourrant, une assassin au service de la soeur et également un mystérieux tueur sans nom. Pourquoi ?
La duite du scenario le devoilera même si on se retrouve avec une série B avec de beaux accents de badasserie, mais qui perd parfois en efficacité via de trop nombreux bouts de gras (la mise en place se veut laborieuse alors que le pitch est extremement simple).

La mise en scène est carrée sans grande fulgurance également mais au fur et à mesure arrive à séduire grace à son super perso trucculent de tueur anonyme, joué par Kim Seon-ho. De quoi donner un zeste de personnalité et d'incarnation globale jusque dans son climax bien jouissif.

Une petite pioche tout de même

3/5

Image
Un bon post apo made in Korea !
Ça ne reinvente absolument rien dans sa maniere de dissequer les travers de l'humain dès que la loi du plus fort et l'absence de société non-fondée sur la suprématie engendrent les dérives de l'humain, mais c'est carré, tantot drole tantôt plus dramatique, et soigné !
Lee Byung-hun trouve même son meilleur rôle depuis quelques années en délégué initialement sympathique, qui peu à peu se mue en despote plus sournois.

Un bon film tout simplement

7/10


Image

Très partagé sur ce Sympathy for the Devil, qui débute comme du sous-Collateral se prenant complètement au sérieux (jusque dans sa soundtrack au tempo metronomique), et avec un Nicolas Cage à cheveux rouges semblant sortir d'un tout autre film.

Puis à mi-parcours, le réalisateur trouve le ton juste dans un long passage dans un finer, et use avec savoir-faire du jeu tout en roye libre de Cage (qui pour le coup est le réel interet du film).
Sympathy for the Devil retombe ensuite dans les clous jusqu'à son final, mais bénéficie d'une fabrication globalement soignée.
Reste une écriture qui méritait d'être au niveau de Cage !
Bref 2.5/5 ou 3/5

Image
Encore une réussite que ce The Roundup 3, facilement le plus généreux de la trilo. Ça ne réinvente absolument pas la formule, et après les chinois et les vietnamiens, Don Lee distribue des bourre-pifs encore plus violents aux yakuzas.
C'est drole, c'est réjouissant, y a l'acteur de Kenshin le vagabond : c'est du bon !
3.5/5

Image
Meilleur que le 1er à presque tous les niveaux, ce Wandering Earth 2 parvient à capter l'ampleur de l'oeuvre de base, allié à un travail technique assez impressionnant (gros + que de l'avoir vu sur grand écran) et une dimension géopolitique plus prononcée (notamment l'arc impliquant Andy Lau vers la survie de l'humain dans un écrin virtuel).
Par contre c'est touffu et parfois trop étiré sur certains abords (2h50 tout de même), tandis que l'émotion à hauteur d'homme me semble un peu survolée (un peu comme le 1er même si il y a du mieux).
Cela méritait une structure de mini-série peut-être, mais bon pas mal tout de même : le 3e prévu dans 4 ans pourra être encore un step up
3/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Un bon ptit film de genre en mode home invasion faisant forcément penser à Signes/War of the Worlds, mais appliquant le concept sur près d'1h30 et ce sans ligne de dialogue. Un pari bien tenu, porté par une impeccable Kaitlyn Dever et une mise en scène qui drive vraiment l'ensemble du film.
Le tout commence avec une vraie efficacité, avant de prendre une tournure plutôt singulière (jusqu'à un final ouvert à interprétation semblant sortir d'un Twilight Zone).
Je regrette un look quand même très générique pour les aliens, même s'ils se révèlent quand même menaçants (en particulier une certaine forme lors de la seconde partie).
On évite pas quelques deus ex machinas, mais à part cela, une série B tout à fait recommandable qui offre une tournure rafraichissante au genre !

6,5/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7170
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

C'est l'histoire de producteurs et scénaristes qui ont décidé de tout mélanger pour leur nouvelle série B : un peu de Taken, un soupçon de Speed, une pincée de Phone Game voire du Transporteur et bien évidemment quelques relents de Die Hard.

Et le plus drôle dans tout ça, c'est que Retribution est lui-même le remake d'un film espagnol que je n'ai pas vu. :D

Bref, c'est le dernier gagne-pain de Liam Neeson, c'est écrit avec les pieds (il y a tellement peu de personnages qu'il est difficile de ne pas deviner qui est le méchant secret dès les premiers instants du film) et c'est en pilote automatique tout du long.

Mais bon, est-ce qu'on en demande vraiment plus à ces DTV des temps modernes ?
Moi, pas vraiment.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
Avatar du membre
Next
Administrateur du site
Messages : 7170
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

NaughtyDog a écrit :
ven. 22 sept. 2023 23:12
Image
Effectivement très sympathique. Limite j'aurais aimé voir ça en salle pour frissonner un peu plus !
La difficulté de ce genre de film d'invasion extra-terrestre assumée tient souvent dans le dernier acte qui a tendance à être bâclé ou expédié. Cette fois j'ai pourtant trouvé le final assez juste et ficelé comme il fallait.

Le gimmick de n'avoir aucun dialogue tient à 90% (pour répondre aussi à @Pale :D ). Je serais du genre à ne pas dire un mot je pense dans la plupart des cas représentés dans le film. Il n'y a que la scène du bus qui m'a un peu fait tiquer, même si à sa place je me dirais que de toute façon on me prendrait pour une dingue si j'essayais d'expliquer.

Le côté survival se tient bien dans la durée. Aidé par le bestiaire, on n'a pas vraiment de sensation de répétition qui pouvait être craint.
Ok sur le fait que le design manque un peu d'originalité, mais en même temps ça colle pas si mal au côté volontairement un peu vieillot et anachronique de l'héroïne, du coup pas dérangeant.
Quelques CGI un peu pétés aussi ou du moins inégaux, mais dans l'ensemble ça marche.

Rafraîchissant est le bon mot, je te rejoins !

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
aureliagreen
Messages : 618
Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

Je viens de voir Emancipation, produit par Apple TV, un nouveau film sur l'esclavage des Noirs aux USA ; cette fois-ci, en Louisiane en plein cœur de la Guerre de Sécession, peu après que le président Lincoln ait émis sa proclamation d'émancipation de tous les esclaves en territoire rebelles. Cela au sein d'un Sud profond où la dite proclamation n'a évidemment aucune portée, mais donne des envies de fuite à nombre d'esclaves. Il se concentre sur la vie putative d'un d'entre eux, au sein de la plantation Lyons dont la photo du dos couvert de marques de lanière fit à l'époque le tour du monde, devenant le symbole de la lutte pour l'abolition. On voit tout le périple de l'esclave Peter alias Gordon, depuis sa vie comme travailleur rétif sur la plantation, ce qui lui vaut les multiples sévices qui marquèrent sa chair, puis sa réquisition sur un chantier ferroviaire militaire, où les conditions de travail sont toutes aussi dures, jusqu'à son engagement dans un régiment de l'Union constitué d'esclaves noirs après sa fuite dans les marais. Engagement qui le mènera de nouveau à sa plantation d'origine, mais cette fois en tant que libérateur.
Will Smith est certainement très appliqué dans son interprétation de l'esclave Peter, en raison de son importance historique symbolique. Il porte une grande partie du film sur lui. Antoine Fuqua signe de son côté une réalisation assez musclée, entre scènes de fuite et de combats, comme à son habitude, sans trop verser dans le sensationnalisme, tout en faisant sentir son propos très engagé. Les blancs ne sont pas dépeints à leur avantage, mais bon, c'est certainement historique. Les sudistes sont évidemment des brutes haineuses et satisfaites d'elles-mêmes, racistes en diable, et les nordistes ne valent guère mieux, arrogants envers les noirs, et se prêtant au pillage et aux exécutions sommaires. Si la reconstitution des conditions de vie dans les plantations, sur les champs de bataille et en arrière de ceux-ci est sans doute juste, la description du déroulement de l'assaut sur Port-Hudson est cependant fausse : le Premier Régiment des Gardes de Louisiane ne parvint pas à enfoncer les positions confédérées le 27 mai 1863, et Port-Hudson ne tomba pas avant le 9 juillet de cette année (en fait au moment du tournant de la guerre, quand les batailles cruciales de Gettysburg et de Vicksburg venaient de se terminer). Si ces scènes de bataille sont bien filmées, leur conclusion blesse gravement le film. Par contre, il est exact qu'il était un des rares régiments noirs à avoir un officier noir, ces unités étant le plus souvent commandées par des blancs. Ces erreurs me laissent cependant sur une impression mitigée, en dépit de l'engagement des auteurs.
11/20
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Rachel se Marie de Jonathan Demme (2008)

Image

Vu hier en replay.
Je ne connaissais pas, mais le visage de Hathaway suffit à me faire regarder. Et bien je ne regrette pas.
Hathaway y tient une performance SUPERBE. Elle et Rosemarie DeWitt (dans le rôle de la soeur qui se marie) portent le film avec brio... dans des phases de dialogue assez sublimes : tension, ressentiment, émotion, amour, colère... y a tout. Le film semble s'éterniser... mais en fait... on s'intéresse car le "secret de famille" se révèle peu à peu avec brio. La surface du paraitre se désagrège progressivement et la nature paumée du personnage de Kym est un superbe vaisseau pour entrer dans cette famille dont les relations tiennent sur un équilibre fascinant de non-dits, frustration et remords... alors évidemment quand ça pète lors d'un mariage... c'est encore mieux. :D
C'est beau... parce que c'est très réaliste. Et Anne Hathaway est magnifique. :love2:

Je regrette par contre un choix de prise de vue en "camera à l'épaule". C'était à la mode en 2008... mais c'était pas toujours un choix judicieux. Dans le cadre du "found footage"... C'EST UN GRAND OUI (Cloverfield, Blair Witch, [REC]...). Mais quand c'est pas le cas... ben c'est plus épuisant qu'autre chose. Et dans Rachel se Marie, j'ai du mal à trouver le procédé judicieux.
Pour représenter la psychologie assez désordonnée et bouleversée de Kym... je comprends la démarche. Mais il était parfaitement possible pour Demme (qui est un cinéaste de grand talent... quand tu réalises Le Silence des Agneaux... t'as prouvé je pense que tu peux filmer convenablement la dépression et le désespoir sans donner mal au crâne).
C'est d'autant plus dommage que certains cadrage sont superbes (y en a un où Hathaway se prélasse dans un hamac vert... mais mince... la caméra qui tremble gâche tout)

Superbe film donc, mais surtout grâce aux acteurs qui jouent vrai (ON JUERERAIT voir une vrai famille à l'écran).
Et y a une scène de baiser à la fin que j'ai trouvé magnifique. :love2: C'est presque une bouffée d'air frais.

7-8/10
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

je ne connais pas du tout ce film de Demme, tu as donc piqué ma curiosité Zef !
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Tu peux y aller les yeux fermer mon @NaughtyDog d'amuuuur. :love2:
Enfin ouvre les yeux qu'en même... c'est un film... ça se regarde... et y a Hathaway dedans donc oui c'est forcément regarder.

En tout cas y a une scène superbe où Hathaway sort l'un de ses plus beaux textes... et elle m'a fait larmoyer. :hap:
(Un indice... c'est là où elle lache l'INFORMATION CRUCIALE de l'intrigue)
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2720
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

Aujourd'hui, j'ai jeté mon dévolu sur Le Procès Goldman de Cédric Kahn

Image

Deuxième gros film de prétoire après Anatomie d'une Chute, sauf que lui ne nous libérera pas du tribunal (allez, cinq minutes et encore)

Le format, l'approche et l'épure (pas de musique, peu d'effets) nous "oblige" à décortiquer les mots, les modes opératoires et les visages de Goldman (Arieh Worthalter, monstrueux)

d'un de ses avocats Georges Kiejman (Arthur Harrari, co-scénariste d'Anatomie d'une chute, tiens donc), et celles des témoins appelées à la barre et à charge.

Cédric Kahn décompose minutieusement le petit jeu de la défense et de l'accusation, et rappelle comment le grain de sable Goldman va peu à peu enrayer la mécanique, faire sauter les coutures d'un 2nd procès trop guindé

pour faire une chambre d'écho aux troubles de son temps (racisme, antisémitisme).

Il y a quelques effets de mise en scène qui m'ont beaucoup plu. Une sorte d'effet "miroir" ou le protagoniste au premier plan face caméra observe une scène se déroulant sur le côté ou derrière lui.
Désolé si ce n'est pas très clair :lol:

Sur le principe, j'ai légèrement préféré le film de Triet. Le Procès Goldman est plus court mais vers la fin, ça commence à tirer un peu. Sûrement le fait de tout contenir au même endroit sur 2h.
Mais à revoir, tout de même. Il en vaut la peine.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

ConFucKamus a écrit :
jeu. 28 sept. 2023 19:41
Aujourd'hui, j'ai jeté mon dévolu sur Le Procès Goldman de Cédric Kahn

Image

C'est le prochain sur ma liste ! :bounce:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2720
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

J'ai fini Reptile, réalisé par Grant Singer dispo sur Netflix

Image

Un bon gros casting, la promesse d'un polar "à la True Detective" (et il y a de ça, c'est vrai).

Bon le truc, c'est que la narration diffère grandement entre films et séries. Oui, 2h14 c'est pas long face à 8 X 1h d'une anthologie.

Mais comme ça ne fonctionne pas pareil, on accepte plus facilement le cours "lent" d'une série parce qu'elle va couvrir une large zone, travailler son ambiance, ses personnage en profondeur, ménager quelques surprises etc...

Le truc de Reptile, c'est qu'elle a moins de temps, mais répète beaucoup trop ses pairs (Curtis Hanson ou Mangold et les polars de James Ellroy)donc on devine assez rapidement comment ça va tourner.

Quelque clichés n'arrangent rien, liées aux personnages de Michael Pitt et Frances Fisher.


La première partie m'a paru à la fois décousue et trop familière. La seconde remonte un peu la barre avec quelques sueurs froides.

Il faut se rabattre sur l'interprétation de Del Toro, excellent. Et un travail à la caméra et la photo assez correct (même si bon, ça ressemble quand même pas mal à la série Pizzolatto...encore)

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

poucenlair

Neuf ans après le très réussi et sympathique Les Combattants, le prometteur Thomas Cailley nous revient avec Le Règne animal. Le pitch ? Alors qu'une mystérieuse maladie transforme les êtres humains en animaux, un père accompagné de son fils partent à la recherche de l'épouse disparue du premier.

Image

Le premier défaut que j'ai relevé (et qui m'a sauté aux yeux dès la scène d'intro) concerne le jeu des deux acteurs principaux, à savoir Romain Duris, que je n'ai pas trouvé très convaincant en père hippie citant René Char à tout bout de champ, et Paul Kircher. Ce dernier reste dans le même registre de demeuré durant tout le film et ce, même avant qu'il ne commence à se transformer en animal. J'ai eu l'impression que le réalisateur lui avait demandé de calquer toute sa performance sur les séquences où il "joue" l'animal, ce qui rend son jeu assez déstabilisant en tout début de film.

Adèle Exarchopoulos se voit également reléguée au second plan et ne sert pas à grand chose (à part pour baver sur Romain Duris :D).

Le film frôlant le ridicule à plusieurs reprises, certaines scènes étaient à deux doigts de me rappeler le côté candide/débile léger et un peu neuneu des films de Besson (sans pour autant atteindre la nullité et la niaiserie consternantes de ceux-ci) bien que je comprenne l'idée et l'intention qu'il y a derrière, à savoir retranscrire la dimension maladroite, gênée et gênante, qu'il peut y avoir dans le comportement d'un adolescent via des dialogues lunaires et des situations involontairement comiques. Mais le film est suffisamment bon dans son ensemble pour qu'on lui pardonne ses petites imperfections.

Car oui, passés ces défauts, Le Règne animal m'a séduit sur de nombreux aspects. Déjà, j'ai beaucoup apprécié l'utilisation de prothèses combinées à des rehaussements numériques, qui m'ont rappelé la grande époque des films de Jim Henson. La scène de poursuite dans le champ de maïs, avec ses assaillants juchés sur des échasses, évoque assez explicitement les Landstriders de Dark Crystal. Les meilleures scènes ne sont d'ailleurs pas celles mettant en scène les humains mais les fameuses créatures tant redoutées par ces derniers, au point que j'aurais aimé en voir plus (à l'instar de cette superbe séquence vers la fin, où l'on voit plusieurs bestioles cohabiter en harmonie dans une sorte de paradis terrestre reconstitué).

En résulte un blockbuster à la française filmé de manière réaliste et terre-à-terre, qui n'oublie jamais de mettre les émotions humaines au cœur de son récit d'apprentissage, passant d'abord d'un retour à l'état sauvage à une véritable chasse aux monstres. Le film fonctionne à plusieurs niveaux comme une métaphore de toute forme de marginalité, de différence et d'exclusion, de l'homosexualité à la pauvreté en passant par l'immigration et le handicap.

Après Les Trois Mousquetaires et Acide, ça fait plaisir de voir d'autres films de divertissement français audacieux et ambitieux (Astérix ne compte pas :o) même si, dans le cas du Règne animal, on est loin du "chef-d'œuvre étourdissant" vendu par la bande-annonce et certains critiques dithyrambiques.
Avatar du membre
ConFucKamus
Messages : 2720
Enregistré le : lun. 31 août 2020 12:17

@Tulio

Je suis allé le voir aussi aujourd'hui.

Une belle surprise et jolie proposition d'un cinéma hybridant S.F, drame familiale et fable sociale. J'aime le concept, j'ai apprécié Romain Duris, le mélange de prothèses/maquillages et VFX sont très agréables.

Plusieurs titres de la bande originale m'ont plu, notamment dans la dernière partie (il y a un très beau thème mélancolique à la guitare).

Par contre, le film a les yeux plus gros que le ventre, sur le plan scénaristique. Beaucoup de pistes, elles sont toutes intéressantes ça c'est indéniable.

On aurait pu faire trois films différents avec les idées qu'on aperçoit.

1) L'odyssée d'un père qui va devoir accepter de laisser partir sa femme et son fils
2) La transformation d'un adolescent (coming of age ?)
3) La gestion et traque d'une population traversant une évolution incontrôlable


À titre personnel, je m'intéressai plus au point de vue de François (R. Duris) Et je ressors un peu frustré parce qu'elle est un peu survolée.

Le segment consacré au fils a quelques belles scènes mais on l'a déjà tellement "vécu" ce film-là, dommage qu'il grignote autant de place sur François.

Puis j'étais un peu troublé par la mutation qui est d'abord assez rapide (les ongles, les poils, l'appétit,etc...) et passé un seuil, plus rien...

Bon bah le perso d'Adèle Exarchopoulos (bien d'ailleurs), vu l'utilité on aurait pu s'en passer...

Mais je suis quand même convaincu par cette belle initiative.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

ConFucKamus a écrit :
jeu. 5 oct. 2023 21:14
Par contre, le film a les yeux plus gros que le ventre, sur le plan scénaristique. Beaucoup de pistes, elles sont toutes intéressantes ça c'est indéniable.

On aurait pu faire trois films différents avec les idées qu'on aperçoit.
Le film mélangeant en effet de nombreux genres (fantastique, action, horreur, romance, comédie), cela le rend certes très riche mais peut aussi donner l'impression qu'il ne sait pas sur quel pied danser ! Mais je te rejoins sur l'essentiel : cela reste une belle proposition de cinéma, en dépit de ses scories.
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

belle pioche que ce All of Us Strangers, proposant aussi la meilleure performance de la carrière d'Andrew Scott. Une histoire que je trouve globalement un tantinet programmatique lors de son amorce, mais qui construit petit à petit une touchante thérapie mémorielle pour son protagoniste, coincé entre le deuil de ses parents et le souvenir relationnel de son grand amour (un Paul Mescal également excellent).

C'est sensuel, atmosphérique, bien mis en scène, extrêmement bien dirigé, et globalement devrait arriver à humidifier pas mal de cornées.


6,5 ou 7/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

effectivement on est dans la droite lignée des Misérables (l'aspect coup de poing en moins), avec le titre international "Les Indésirables" beaucoup plus raccord qu'un vulgaire "Bâtiment 5".


Le film est d'ailleurs vraiment pertinent les 3/4 du temps, en plaçant justement Alexis Manenti en nouveau maire issu d'un milieu aisé devant gérer la commune de Montvilliers , en parallèle de la révélation Anta Diaw (c'est elle le cœur du métrage) qui veut se mettre au service des petites gens suite aux expulsions forcées pour la rénovation des quartiers.


La mise en scène est solide, Ladj Ly trouve toujours le focus humain avant tout, et comme pour Les Misérables ne pointe pas de coupable : la situation est complexe de chaque côté, tandis que l'animosité vient de toute part.


Je suis un peu moins séduit par le climax du film, qui globalement amène la violence de manière un peu trop schématique et moins pertinente que le reste du métrage (en mode David Simon-light).


Pour le reste, c'est plutôt good


3/5 ou 3,5/5


Image

Bien impressionné par ce Maestro, très bonne production Scorsese/Spielberg (ils ont failli s'y atteler), qui confirme les talents de metteur en scène de Bradley Cooper après A Star is Bord. En résulte un vrai beau biopic sur le légendaire Leonard Bernstein, tiraillé entre l'amour pour sa femme Felicia (Carey Mulligan absolument majestueuse qui livre une des performances de l'année),son homosexualité refoulée, mais avant tout gouverné par sa passion pour la musique classique.

Co-écrit avec Josh Singer (First Man, Spotlight), Maestro demeure heureusement loin de l'hagiographie ou du biopic programmatique, en évitant de compiler les grands moments de sa carrière (West Side Story est par exemple rapidement évoqué en 1 ligne de dialogue ou un thème musical), préférant avant tout se concentrer sur l'homme et son intimité.

La BO est évidemment de très grande qualité (que des musiques composées par Bernstein), tout comme la superbe photographie de Libatique (en noir & blanc puis en couleurs..pour illustrer de manière un peu on the nose la dégringolade familiale), une des plus belles de l'année.

Mais c'est surtout Bradley Cooper et Mulligan qui portent merveilleusement le film, dopé par une mise en scène classieuse et inspirée (vraiment selon moi c'est la vraie surprise du film tant Cooper est totalement assuré dans sa fonction de réalisateur).

Bref, c'est très bien


7,5/10 donc 4/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image
joli retour pour Sofia Coppola que ce Priscilla, bénéficiant d'une incroyable sophistication visuelle (la photo de Philippe le Sourd est assez incroyable) et d'une mise en scène classieuse pour poser un anti-conte de fée et un anti-success story derrière les paillettes du luxe.

C'est d'ailleurs assez passionnant de comparer le film Elvis de 2022, et ce revers féministe centré sur Priscilla (une enfant sortie de son quotidien pour être mise dans une prison dorée, et au final être délaissée par un Elvis toxique).

Dans le fond le film ne réinvente absolument rien, mais c'est dans la manière de nous montrer son personnage principal (Cailee Spaeny est vraiment excellente, toute en fragilité qui s'étiole), d'ado innocente à épouse mise sur le carreau.

Et Jacob Elordi joue toujours aussi bien les mascus toxiques.

ça manque peut-être d'une ouverture finale plus ample, mais globalement pari réussi !


6,5/10 ou 7/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Genla
Messages : 264
Enregistré le : lun. 11 janv. 2021 10:11
Localisation : Lyon

NaughtyDog a écrit :
mar. 10 oct. 2023 18:59
Image
joli retour pour Sofia Coppola que ce Priscilla, bénéficiant d'une incroyable sophistication visuelle (la photo de Philippe le Sourd est assez incroyable) et d'une mise en scène classieuse pour poser un anti-conte de fée et un anti-success story derrière les paillettes du luxe.

C'est d'ailleurs assez passionnant de comparer le film Elvis de 2022, et ce revers féministe centré sur Priscilla (une enfant sortie de son quotidien pour être mise dans une prison dorée, et au final être délaissée par un Elvis toxique).

Dans le fond le film ne réinvente absolument rien, mais c'est dans la manière de nous montrer son personnage principal (Cailee Spaeny est vraiment excellente, toute en fragilité qui s'étiole), d'ado innocente à épouse mise sur le carreau.

Et Jacob Elordi joue toujours aussi bien les mascus toxiques.

ça manque peut-être d'une ouverture finale plus ample, mais globalement pari réussi !


6,5/10 ou 7/10
Yop ! T'aurais pas vu par hasard "It Lives Inside" ? Il vient de sortir en VOD, envie de le look mais les critiques IMDB sont catastrophiques.

En ce moment je ne suis pas trop sévère avec les films, ça peut passer en film d'horreur lambda ? Thanks !
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

hello, non je ne l'ai pas vu ^^
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Genla
Messages : 264
Enregistré le : lun. 11 janv. 2021 10:11
Localisation : Lyon

Zut ! Bon bah je me le lancerais ce soir quand même. :D
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris

Image

Belle réussite que Vincent Doit Mourir, proposition de film de genre bien tenue, et impeccablement portée par Karim Leklou.
Ce qui débute presque comme un gag (avec un comique de situation appuyé) vire peu à peu au drame dans un climat de paranoïa total.
C'est tenu en terme de mise en scène, avec une belle BO, et quelques scènes qui montrent que Castang sait déployer son concept (à l'image de ce duel en fosse septique).
Le récit perd un peu de rythme au moment où il souhaite se poser avec Vimala Pons (qui est très bonne) et amener plus d'émotion.
Mais jusque dans sa finalité, c'est la preuve qu'en France on peut faire du vrai bon film de genre français

3,5/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
NaughtyDog
Messages : 2102
Enregistré le : lun. 26 oct. 2020 12:34
Localisation : Paris



Après The Harder They Fall, The Book of Clarence est une nouvelle réussite de Jeymes Samuel, faisant un film biblique révisionniste tendance blaxploitation et relecture de péplum.
C'est drôle, c'est bien filmé, c'est impeccablement joué (tout le casting) et la BO de Jeymes Samuel (qui compose aussi) est vraiment excellente, offrant un côté opératique enlevé qui porte vraiment beaucoup de séquences.
On pense à la Vie de Brian évidemment, et le film n'hésite pas à opérer des ruptures de ton ou de style (une scène de chorégraphie en simili-boîte de nuit, une séquence en apesanteur après prise de weed..) bien jubilatoires quifont de ce Book of Clarence un objet filmique vraiment pertinent dans sa manière de questionner la foi et les idoles antiques.
Du moins jusqu'à sa dernière partie qui prend réellement parti (et amenuise un peu l'exercice d'équilibriste tenu jusqu'alors) mais qui offre une finalité assez hilarante sur la manière de peindre Jésus.
Et plus encore, Lakeith Stanfield est encore une fois tout à fait excellent !
3,5/5
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Black Book de Paul Verhoeven

Image

Film que je vois bien tardivement... et vue la qualité du bouson... c'est scandaleux !
Film prenant jusqu'à la dernière seconde et peut-être le plus immersif que j'ai vu sur la 2nd Guerre Mondiale.
Espionage. Thriller. Romance. Drame. Guerre. En cochant toutes les cases... Black Book réussit le brio d'éviter d'appartenir à un seul genre.
On se prend énormément au jeu de manipulation... et la succession de rebondissement est épatant.
Là où je pensais que Tarantino avait été innovant avec son Inglorious Basterd... je découvre ce soir que Verhoeven lui avait complètement coupé l'herbe sous le pied 3 ans plus tôt.
Black Book est un étonnant film qui évolue dans des directions de plus en plus étonnante. On croirait voir un film sur le combat de la résistance contre l'occupation nazie... c'est au contraire un film d'amour et de survie dans le monde de l'espionage.
Carice van Houten et Sebastian Koch sont effarants : leur ydille à l'écran arrive totalement à convaincre... et je me suis surpris à croiser de tous mes doigts pour qu'ils s'en tirent tous les deux. Bon par contre Munsch se fait arrêter pour une raison complètement débile. Je suspecte les scénaristes de ne pas avoir su trouver une méthode pour le tuer, alros ils ont sorti celle-ci... alors qu'elle n'a aucun sens.

Mais c'est un détail à ce niveau là.
Trés bon film.
Entre 7 et 8/10
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Genla
Messages : 264
Enregistré le : lun. 11 janv. 2021 10:11
Localisation : Lyon

Zefurin a écrit :
dim. 15 oct. 2023 23:45
Black Book de Paul Verhoeven

Image

Film que je vois bien tardivement... et vue la qualité du bouson... c'est scandaleux !
Film prenant jusqu'à la dernière seconde et peut-être le plus immersif que j'ai vu sur la 2nd Guerre Mondiale.
Espionage. Thriller. Romance. Drame. Guerre. En cochant toutes les cases... Black Book réussit le brio d'éviter d'appartenir à un seul genre.
On se prend énormément au jeu de manipulation... et la succession de rebondissement est épatant.
Là où je pensais que Tarantino avait été innovant avec son Inglorious Basterd... je découvre ce soir que Verhoeven lui avait complètement coupé l'herbe sous le pied 3 ans plus tôt.
Black Book est un étonnant film qui évolue dans des directions de plus en plus étonnante. On croirait voir un film sur le combat de la résistance contre l'occupation nazie... c'est au contraire un film d'amour et de survie dans le monde de l'espionage.
Carice van Houten et Sebastian Koch sont effarants : leur ydille à l'écran arrive totalement à convaincre... et je me suis surpris à croiser de tous mes doigts pour qu'ils s'en tirent tous les deux. Bon par contre Munsch se fait arrêter pour une raison complètement débile. Je suspecte les scénaristes de ne pas avoir su trouver une méthode pour le tuer, alros ils ont sorti celle-ci... alors qu'elle n'a aucun sens.

Mais c'est un détail à ce niveau là.
Trés bon film.
Entre 7 et 8/10
Ptain je devais l'enregistrer quand il est passé a la TV (je ne sais plus quel chaine) mais zappé.. Bon bah je vais le trouver ailleurs.
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

@Genla
Il est disponible sur ArteTV

http://www.arte.tv/fr/videos/065274-000-A/black-book/
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

À l'occasion des 100 ans des studios Disney, le Pathé de ma ville rediffusait le premier Pirates des Caraïbes, que je n'avais pas revu depuis des années.

Image

Le constat est sans appel : on tient là avec ce premier opus (ainsi qu'avec Le Masque de Zorro de Martin Campbell, également écrit par Ted Elliott et Terry Rossio) l'une des dernières grandes productions hollywoodiennes à l'ancienne, et le chant du cygne du cinéma d'aventure et de cape et d'épée.

Absolument TOUS les personnages, jusqu'aux plus secondaires, sont attachants, du trio Jack/Will/Elizabeth (les Han/Luke/Leia de toute une génération et qui, dans ce film en particulier, étaient tous les trois au sommet de leur beauté) à l'équipage de bras cassés composé de Gibbs, Cotton et Anamaria (quelle dommage que Zoe Saldaña ne revienne dans aucune suite :() en passant par Barbossa, Pintel et Ragetti, Murtogg et Mullroy, Norrington et le gouverneur Swann. Lorsque même les méchants s'avèrent attachants, on peut être certain de la qualité de l'écriture comme du talent des interprètes !

Le film regorge de petits détails cachés et anecdotiques que l'on prend plaisir à redécouvrir, sans compter que chaque accessoire et chaque décor sont exploités au maximum de ce que ceux-ci peuvent offrir en termes d'action. Le duel dans la forge demeure une leçon de mise en scène à ce niveau. :love:

Le seul bémol que j'ai relèverais est que le film a tellement contribué à revigorer un genre tombé en désuétude depuis plusieurs années que personne n'est parvenu à faire mieux depuis (à part peut-être Spielberg, le temps d'une séquence des Aventures de Tintin) et qu'il est désormais impossible d'imaginer un film de pirates qui ne s'inscrive pas dans la veine de celui-ci, c'est-à-dire sans humour et sans éléments surnaturels. Même Spielberg s'est senti obligé de rajouter une histoire de malédiction dans le Secret de La Licorne, c'est dire ! Et c'est sans doute pour cette raison que Master and Commander s'est planté, et que le projet d'adaptation de Pirates Latitudes de Michael Crichton (toujours porté par Spielberg) ne s'est jamais concrétisé.

Par contre, c'est assez fou de constater à quel point l'influence de ce film continue de se faire ressentir, ne serait-ce qu'avec la première partie des Trois Mousquetaires sortie plus tôt cette année. Et puis, quoi que l'on puisse penser des choix de carrière de Johnny Depp et de ses récents déboires qui ont pas mal entaché son image, Jack Sparrow est et restera l'un des héros cinématographiques les plus marquants et iconiques de ce début de siècle. :love2:
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1540
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

@Tulio Ne pas oublier tout de même que son scénario n'est rien d'autre qu'un plagiat éhonté de Jack Burton :o :D
(jamais su si c'est volontaire, d'ailleurs !)
Tulio a écrit :
mer. 18 oct. 2023 14:56
Anamaria (quelle dommage que Zoe Saldaña ne revienne dans aucune suite :()
J'ai lu quelques part qu'elle avait détesté le tournage, au point d'envisager de quitter le métier d'actrice. D'où, j'imagine, son absence dans les suites.
Tulio a écrit :
mer. 18 oct. 2023 14:56
Le seul bémol que j'ai relèverais est que le film a tellement contribué à revigorer un genre tombé en désuétude depuis plusieurs années que personne n'est parvenu à faire mieux depuis (à part peut-être Spielberg, le temps d'une séquence des Aventures de Tintin) et qu'il est désormais impossible d'imaginer un film de pirates qui ne s'inscrive pas dans la veine de celui-ci, c'est-à-dire sans humour et sans éléments surnaturels. Même Spielberg s'est senti obligé de rajouter une histoire de malédiction dans le Secret de La Licorne, c'est dire ! Et c'est sans doute pour cette raison que Master and Commander s'est planté, et que le projet d'adaptation de Pirates Latitudes de Michael Crichton (toujours porté par Spielberg) ne s'est jamais concrétisé.
Oui, d'autant plus que les films de pirates coûtent très cher à tourner (costumes + décors + tout coûte beaucoup plus cher sur l'eau). C'est déjà un miracle que Disney ait validé ce projet, alors que l'échec cuisant de Cutthroat Island avait coulé la Carolco quelques années auparavant.
Tulio a écrit :
mer. 18 oct. 2023 14:56
Et puis, quoi que l'on puisse penser des choix de carrière de Johnny Depp et de ses récents déboires qui ont pas mal entaché son image, Jack Sparrow est et restera l'un des héros cinématographiques les plus marquants et iconiques de ce début de siècle.
C'est amusant car ce perso est devenu indissociable de l'acteur, au point d'avoir pourri sa filmographie en emprisonnant Depp dans des variantes de Jack Sparrow.
Alors qu'à la base, c'est bien Depp qui l'a imposé ! Les producteurs étaient effarés par son interprétation, heureusement pour lui le réalisateur l'a soutenu.
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Tulio a écrit :
mer. 18 oct. 2023 14:56
À l'occasion des 100 ans des studios Disney, le Pathé de ma ville rediffusait le premier Pirates des Caraïbes, que je n'avais pas revu depuis des années.

Image

Le constat est sans appel : on tient là avec ce premier opus (ainsi qu'avec Le Masque de Zorro de Martin Campbell, également écrit par Ted Elliott et Terry Rossio) l'une des dernières grandes productions hollywoodiennes à l'ancienne, et le chant du cygne du cinéma d'aventure et de cape et d'épée.
Tu cites à raison le Masque de Zorro de Campbell... qui vieillit trééééééés bien. Je me dis souvent que Pirate des Caraïbes, La Momie et le Masque de Zorro (que j'ai rajouté récemment) comme les trois derniers grand films de divertissement/aventure d'Hollywood.
Ils ont ce côté fun/sérieux, aventure/fantasque génial tout en voulant prendre au sérieux une époque et un contexte vraiment travaillé. L'âge d'or de la Piraterie pour l'un avec les grandes compagnies marchandes, l'impérialisme espagnole et français sur le Mexique et le colonialisme occidental en Egypte.
Non seulement les scénarios sont rythmés, fun et trés fouillés (la Masque de Zorro... c'est presque un film d'espionnage :wut: ).

Il y a aussi dans Pirate des Caraïbes un petit côté cynique envers Hollywood : la façon dont le film reprend quasi-totalement le scénario de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin... un film que la 20th Century fox avait renié... en bousillant la carrière de Carpenter au passage. :sarcastic:
Le succès de Pirate des Caraïbes est pour moi la preuve que si le film de Carpenter est un flop, c'est la faute de la prod' qui n'a pas su faire confiance à son cinéaste.
C'est un film qui me donne la pêche, mais qui ne manque jamais de me faire dire : le succès qu'a connu ce film... c'est Big Trouble in Little China qui aurait dû le connaitre en premier.

Le système d'Hollywood est une sacré garce.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Et je vois que @Redzing a eu la même pensé que moi... on doit être connecté mentalement ! :lol: :lol: :lol: :lol:
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Cocu
Messages : 2021
Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 21:15

Tulio a écrit :
mer. 18 oct. 2023 14:56
À l'occasion des 100 ans des studios Disney, le Pathé de ma ville rediffusait le premier Pirates des Caraïbes, que je n'avais pas revu depuis des années.

Image
Je me suis refait toute la série avec ma fille il y a quelques jours 😁

Et hier soir on s'est fait Edward aux mains d'argents 😍🥰
Pouet
Avatar du membre
Redzing
Messages : 1540
Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Je regarde pas mal de films, je poste rarement ici tous ceux que je découvre, je voulais juste faire part de 2 découvertes récentes très sympathiques.

Elvira, Mistress of the dark

Image

Image

Je ne connaissais d'Elvira que son apparence (qui, vais-je dire, soulève les sens).
J'ai eu l'occasion de voir son premier film où Cassandra Peterson reprend ce personnage d'animatrice qui commente les séries B d'horreur et de SF. Et qui se retrouve coincée dans une petite ville conservatrice.

Je dois dire que j'ai été agréablement surpris. Je m'attendais à un truc potache et en fait pas du tout (enfin pas trop). C'est très féministe avant l'heure. Tout le monde (ou presque) veut se tapper Elvira, et elle passe son temps à repousser les hommes avec des réflexions très sexualisées malicieuses. En gros, "ce n'est pas parce que je suis habillée comme un objet sexuel que j'en suis un".
Avec en prime une intrigue fantastique, et une critique gentille de l'Amérique puritaine. Et plusieurs vannes bien écrites, mais par contre il faut un très bon niveau d'anglais pour saisir tous les sous-entendus (je n'ose imaginer le carnage en VF).

Exemple de dialogue entre Elvira et le seul mec dont elle a envie, qui est aussi le seul à ne pas lui sauter dessus :
Lui : I could tell you about my life, but that would be boring.
Elvira : Bore me !
:lol: :lol: :lol:


Daniel Isn't Real

Image

Ca fait un moment que ce titre simple et efficace et cette affiche étrange me travaillaient, je les voyais souvent dans les magasins de bluray. J'ai sauté le pas.
Première étrangeté, les deux acteurs principaux sont des "fils de" : Miles Robbins et Patrick Schwarzenegger (!!!). (ils auraient pu s'amuser sur l'affiche :D ).
Je n'en dis pas grand chose mais je le recommande. C'est une histoire d'ami imaginaire qui dérape vite. Ca a des allures de thriller psychologique mais ça lâche complètement les chevaux dans le dernier acte, en mode full surnaturel.
La mise en scène est maîtrisée, et il y a des scènes horrifiques bien barrées.

(ce sont les producteurs de Mandy mais ce n'est pas trop la même vibe, si ce n'est 2/3 images)
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

Redzing a écrit :
mer. 18 oct. 2023 16:09
Ne pas oublier tout de même que son scénario n'est rien d'autre qu'un plagiat éhonté de Jack Burton
C'est vrai que leurs structures sont très similaires, mais je trouve que le film s'en démarque suffisamment pour trouver sa propre voie et s'en émanciper par petites touches : pas de love interest pour Jack (alors qu'il aurait été facile de faire remplir ce rôle à Anamaria), pas de divinité exotique apparaissant explicitement à l'écran (alors qu'il est plusieurs fois fait mention des dieux aztèques qui ont maudit l'équipage du Pearl), un passif entre le héros et le vilain laissé hors-champ et dont le public est libre d'imaginer les tenants et aboutissants, etc. Et si l'on rajoute à ça le cadre idyllique des Caraïbes... :love:

Il est clair que le succès du film et du personnage de Jack ont contribué à ternir la carrière de Depp, qui était plutôt un acteur indé dans les années 1990. Sa trajectoire me fait beaucoup penser à celle de Tom Cruise, qui a également démarré comme idole pour midinettes avant de travailler avec d'illustres réalisateurs, puis de s'enfermer dans l'image qu'il s'est construite au fil des années, à la différence qu'il a bien mieux géré sa carrière récente que Depp.

Ce qui me fait penser que les deux ont souvent tourné sous la houlette de Bruckheimer, mais jamais dans un même film (sûrement trop d'ego en jeu :o).
Zefurin a écrit :
mer. 18 oct. 2023 16:18
Tu cites à raison le Masque de Zorro de Campbell... qui vieillit trééééééés bien. Je me dis souvent que Pirate des Caraïbes, La Momie et le Masque de Zorro (que j'ai rajouté récemment) comme les trois derniers grand films de divertissement/aventure d'Hollywood.
Entièrement d'accord avec ce classement ! On pourrait y ajouter Lone Ranger (également de Verbinski) mais je crois que les avis divergent à son sujet.

Ted Elliott et Terry Rossio, c'étaient vraiment les maîtres de la comédie d'aventure au tournant des années 90-2000, et ils se sont autant illustrés en prise de vues réelles qu'en animation (Aladdin, La Route d'El Dorado, le premier Shrek). C'est bien simple : j'aime tous les films sur lesquels ils ont travaillé ! :love2:
Avatar du membre
Zefurin
Messages : 3239
Enregistré le : lun. 31 août 2020 11:49
Localisation : Voie Lactée - Système Solaire - Paris 17

Tulio a écrit :
jeu. 19 oct. 2023 15:14
Redzing a écrit :
mer. 18 oct. 2023 16:09
Ne pas oublier tout de même que son scénario n'est rien d'autre qu'un plagiat éhonté de Jack Burton
C'est vrai que leurs structures sont très similaires, mais je trouve que le film s'en démarque suffisamment pour trouver sa propre voie et s'en émanciper par petites touches : pas de love interest pour Jack (alors qu'il aurait été facile de faire remplir ce rôle à Anamaria), pas de divinité exotique apparaissant explicitement à l'écran (alors qu'il est plusieurs fois fait mention des dieux aztèques qui ont maudit l'équipage du Pearl), un passif entre le héros et le vilain laissé hors-champ et dont le public est libre d'imaginer les tenants et aboutissants, etc. Et si l'on rajoute à ça le cadre idyllique des Caraïbes... :love:
C'est tellement du détail que franchement c'est difficile de parler d'émancipation.
- Jack Burton... au final... sa love interest principale est un leurre puisqu'à la fin du film, il repart (presque) seul. Les véritables love interest des deux Jack... ce sont leurs moyens de transport.
- Pas de divinités dans présentes dans Pirates de Caraiïbes... seulement sur le premier film :saint: ... après, ça sort le Kraken, Davi Jones (tu penses tout de suite à du Cthulu), Calypso... donc au final, c'est un film qui ne s'émancipe de son film de départ que sur un film... pour mieux les embrasser dans les suites.
- Pas de passif entre le héros et le méchant... ça c'est vrai ! En fait, dans Big Trouble in little China, c'est plutôt entre Egg Shen et Lo Pan qu'il y a un passif. Jack Sparrow, occupe à la fois le rôle de Jack Burton et Egg Shen.
- Le changement de cadre par contre... c'est absolument pas suffisant. (à titre de comparaison le fait que Eragon se déroule dans un univers d'heroic fantasy ne l'empêche pas d'être un plagia de Star Wars qui se passe dans l'espace)

Ce sont des détails... mais auquel je rétorquerai d'autres détails comme... l'arme qui porte le coup fatal au méchant.
Dans les deux films, il s'agit de l'arme que Jack évite d'utiliser ou loupe l'opportunité d'utiliser pendant tout le film (alors qu'à plusieurs moment il dégaine l'arme en question... mais les circonstances font qu'il ne l'utilise pas).
Même la scène de fin où il est question de la pendaison de Sparrow... ben c'est le point de départ de la relation entre Jack et son pote qui coche toutes les cases du héros brave qui veut sauver la demoiselle en détresse ! Lorsqu'ils s'affrontent dans la forge, William Turner promet d'amener Jack à la potence... et dans Big Trouble in Little China, il est question d'un pari que Jack et Weng se font avec une bouteille. La dernière scène du film fait écho à cette promesse qui n'est pas résolu... car c'est le moment où les deux héros règles leurs dettes.
Donc non non... c'est pas seulement la structure, je suis d'accord avec @Redzing : un niveau pareil de similitude... moi j'appelle ça du plagia.

Ca ne retire en rien la qualité de Pirates de Caraïbes...

D'ailleurs, le premier film de la franchise a été visé par plusieurs procès au sujet de violation de droits d'auteur (au sujets d'esquisses et de scripts de personnages...). Les plaintes ne sont jamais allée jusqu'au bout. Mais j'y vois néanmoins une certaine forme de cynisme de la part de Disney qui n'a que très peu de scrupule à réexploiter des idées sans se soucier de leurs auteurs. Ce n'est pas la première fois que Disney fait ça... Le Bossus de Notre-Dame... les descendants de Victor Hugo s'en souviennent... et pas en bien.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Avatar du membre
Genla
Messages : 264
Enregistré le : lun. 11 janv. 2021 10:11
Localisation : Lyon

Image

Quelle daube putain.

Je l'attendais vraiment car fan du réal (Hard Candy, 30 Jours de nuit) et que c'était daubé.

Je m'attendais à un énorme défouloir à la Jeepers Creepers 2 et ... finalement non.

Tous les acteurs sont horriblement mauvais. C'est mal écrit. Une relation amoureuse bidon tout le film. Le twist grillé ... dés les 15 premières minutes.

Dommage.

Poubelle.

Image
Avatar du membre
Genla
Messages : 264
Enregistré le : lun. 11 janv. 2021 10:11
Localisation : Lyon

Zefurin a écrit :
lun. 16 oct. 2023 22:40
@Genla
Il est disponible sur ArteTV

http://www.arte.tv/fr/videos/065274-000-A/black-book/
Ah ! Merci j'avais pas vu le post. J'ai mon film pour ce soir du coup.
Avatar du membre
Tulio
Messages : 1457
Enregistré le : lun. 31 août 2020 22:14

@Zefurin Après réflexion, il y a bien un élément de Pirates des Caraïbes que l'on ne retrouve pas dans Jack Burton : le personnage de Norrington. En effet, il n'y a pas de gardien de l'ordre moral ou d'homme ordinaire qui viendrait contrebalancer la nonchalance de Jack et la folie furieuse de Chinatown.

Ayant d'abord vu PdC avant Jack Burton, je n'avais jamais fait le rapprochement entre les deux oeuvres, même leurs similitudes semblent évidentes lorsqu'on les compare point par point. Pour autant, j'ai du mal à blâmer PdC parce que je trouve que le film parvient à créer autre chose à partir d'un même postulat : Jack Sparrow n'est pas Jack Burton, Barbossa n'est pas Lo Pan, etc. Il n'y a que Will/Elizabeth et Wang Chi/Miao Yin qui sont vraiment interchangeables, puisque ce sont des personnages d'amoureux à la personnalité peu fouillée (encore que, Elizabeth est plus développée que Miao Yin).

Les similitudes sont d'autant plus cocasses lorsqu'on sait que Jack Burton devait être un western... donc un film d'époque. Dans une réalité alternative, Jack Burton est LE film qui a revigoré le western (au point de ne plus pouvoir l'imaginer sans éléments surnaturels) et non PdC avec le film de pirates. :crazy:
Répondre