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NaughtyDog
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Misanthrope c'est meilleur oui :)
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Redzing
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NaughtyDog a écrit :
dim. 23 avr. 2023 23:18
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Imparfait et avec des sequences en trop en milieu de film (live-action notamment) mais qqepart entre l'Enfer de Dante et 2001, Tippett livre une merveille de stop motion (premiere demi-heure assez folle) portant ce cauchemar éveillé.

Un OVNI reussi tout simplement

7/10
J'ai eu l'occasion de voir Mad God.
Effectivement, un sacré OVNI bourré d'inventivité, avec une stop motion à tomber par terre... et une noirceur qui n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Par contre l'absence de vrai récit fait vite ressortir les longueurs.
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ConFucKamus
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Hier, c'était retour à la case thriller avec Misanthrope

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Retour du cinéaste Damián Szifrón, dix ans après Les Nouveaux Sauvages. Et on voit tout de suite qu'il ne s'est pas laissé bouffer par la machine hollywoodienne.

C'est le premier gros point positif, la mise en scène. Szifrón installe d'entrée de jeu une menace sourde, et délivre plusieurs moments de pure tension.

Il connait ses classiques (Seven, Zodiac, Le Silence des Agneaux) mais Misanthrope fait surtout écho au pays dans lequel il situe son action

Tuerie de masse, législation sur les armes à feu, factions extrémistes, discriminations, horreur transformée en spectacle, récupération politique influençant la gestion de l'enquête...

C'est très réussi pendant une bonne heure vingt. Szifrón ne perd aucune minute pour caractériser, représenter sans verbaliser ou secouer l'intrigue.

Une poignée d'images fait sacrément effet (l'intro, le centre commercial, la supérette), la dissection d'une enquête par la sphère médiatique/politique est un régal et il y a même quelques traits d'humour inattendus ("ma sœur est enceinte" :lol: )

Casting en béton (Shailenne Woodley, Ben Mendelhson), très beau boulot d'ambiance, et un film assez symptomatique de son temps.

Dommage que la dernière partie flanche un peu, la clé du mystère est amenée de manière lambda et on verse dans la résolution psy un peu gauche.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

Edit : aucune interdiction...Ce qui est quand même assez choquant vu le sujet et la teneur de certaines séquences. Le - de 12 ans s'imposait
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ConFucKamus
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Dans la foulée, je me suis remis sur Les Nouveaux Sauvages, ayant un très vague souvenir du premier long de Szifrón.

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Effectivement, j'avais dû m'arrêter en cours de route. Je n'avais de souvenir que des 2 premiers segments (J'avais dû écourter mon visionnage pour une raison X ou Y, car j'aime bien ce format)

Corpus d'histoires courtes où se télescopent désespoir, cynisme et loi du talion, le film est une belle entrée en matière. Szifrón fait montre de beaucoup d'adresse et jouit d'une excellente direction d'acteurs.

Le niveau est variable. J'ai apprécié la plupart - quand bien même aucun dénouement ne m'a surpris - mais toute ont au moins une idée ou un personnage qui marque le coup.

Toutes ou presque reposent sur la même idée : on aimerait vraiment pas être à la place des personnages principaux.

L'absurde fonctionne bien sur Pasternak, l'outrance avec La Loi du plus fort et Jusqu'à ce que la mort nous sépare, le cynisme derrière La Proposition.

J'ai également beaucoup ri du personnage de la cuisinière dans Mort-au-rat[s/i], des tuiles en cascade sur le malheureux ingénieur dans la Bombe, et de l'actrice Érica Rivas dans Jusqu'à ce que la mort...

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Zefurin
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ConFucKamus a écrit :
ven. 28 avr. 2023 07:00
Hier, c'était retour à la case thriller avec Misanthrope

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Retour du cinéaste Damián Szifrón, dix ans après Les Nouveaux Sauvages. Et on voit tout de suite qu'il ne s'est pas laissé bouffer par la machine hollywoodienne.

C'est le premier gros point positif, la mise en scène. Szifrón installe d'entrée de jeu une menace sourde, et délivre plusieurs moments de pure tension.

Il connait ses classiques (Seven, Zodiac, Le Silence des Agneaux) mais Misanthrope fait surtout écho au pays dans lequel il situe son action

Tuerie de masse, législation sur les armes à feu, factions extrémistes, discriminations, horreur transformée en spectacle, récupération politique influençant la gestion de l'enquête...

C'est très réussi pendant une bonne heure vingt. Szifrón ne perd aucune minute pour caractériser, représenter sans verbaliser ou secouer l'intrigue.

Une poignée d'images fait sacrément effet (l'intro, le centre commercial, la supérette), la dissection d'une enquête par la sphère médiatique/politique est un régal et il y a même quelques traits d'humour inattendus ("ma sœur est enceinte" :lol: )

Casting en béton (Shailenne Woodley, Ben Mendelhson), très beau boulot d'ambiance, et un film assez symptomatique de son temps.

Dommage que la dernière partie flanche un peu, la clé du mystère est amenée de manière lambda et on verse dans la résolution psy un peu gauche.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

Edit : aucune interdiction...Ce qui est quand même assez choquant vu le sujet et la teneur de certaines séquences. Le - de 12 ans s'imposait
Vu hier soir. Trés bonne expérience aussi pour ma part. :jap:

La première scène est sacrément bien réalisée. Le cadrage avec les laser de la balistique pointant sur l'appartement est assez grandiose. :wut:
Rien à redire sur Shailenne Woodley et Ben Mendelhson : leurs épaules soutiennent parfaitement tout le film. Autrefois associé à des rôles de second couteau, Mendelhson sort lentement mais surement de sa case pour devenir premier rôle (la série Outsider (bien que décevante mais pour un autre aspect) a démontré qu'il savait parfaitement endosser des rôles principaux. Et Woodley a un langage facial vraiment atypique. Très expressive.

Contrairement à toi, j'ai été trés satisfait de la fin.
Le tireur et son monologue de fin a quelque chose qui capte. L'acteur qui l'interprète a une mélancolie assez hypnotisant.

Après le film m'a rappelé à quel point les thriller/film noir... sont un domaine dans lequel le cinéma Américain excelle (presque) toujours. :saint:
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Zefurin a écrit :
dim. 30 avr. 2023 10:59
Contrairement à toi, j'ai été trés satisfait de la fin.
Le tireur et son monologue de fin a quelque chose qui capte. L'acteur qui l'interprète a une mélancolie assez hypnotisant.

Après le film m'a rappelé à quel point les thriller/film noir... sont un domaine dans lequel le cinéma Américain excelle (presque) toujours. :saint:
Deux choses m'ont un peu gêné dans ce final

1) la clé pour remonter jusqu'au tueur avec cette histoire de job au noir. Ça arrive comme un cheveux sur la soupe, je trouve.

2) le côté thérapie en duo à la fin, too much.


Mais attention, j'ai beaucoup apprécié la prestation de Ralph Ineson (cette voix de malade !)

Et il y a ce retour à quelque chose de très direct, abrupt mais très bien cadré, quantité de plans sont magnifiques et les intentions passent sans un mot.

Il vieillira bien, ce thriller. Et je pense le revoir. Ce qui est à noter.
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Zefurin
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@ConFucKamus


1) Oui et non dans le sens où on voit à quelques reprise que la flic insiste sur l'enquête de cet employé. En fait, je vois ce que tu veux dire dans le sens où, elle retrouve l'info sur le tueur via un indice complètement détourné... mais je ne trouve pas qu'il vient comme un cheveux sous la soupe dans le sens où, on la voit insister sur cette piste. Et c'est vrai que moi aussi, je trouvais le personnage suspect dés qu'on le voit la première fois.
Après, je ne te cache pas que j'aurais préféré un indice beaucoup plus simple... genre un détail qu'on avait sous les yeux depuis le début et que d'un coup elle se dise : "Mais qu'est ce que ça fait là ?"
Un peu comme dans Jack Reacher (film auquel Misanthrope m'a beaucoup fait penser car le crime de départ ressemble beaucoup à ça :saint: ) quand le personnage de Reacher pige que la tuerie n'était qu'une énorme mise en scène pour masquer le mobile derrière le meurtre d'une seule personne.
Je dirais que l'enquête de Jack Reacher est plus... intéressante dans son déroulé. Par contre, quand vient la révélation du meurtrier... ben c'est clairement Misanthrope qui l'emporte car je trouve son entrée dans la cuisine assez fantastique. Surtout quand la mère raconte l'histoire de son fils, on dénote que quelque chose "cloche" dans la scène. On sent que le tueur est là... mais on ne sait pas où. Et j'ai adoré ça. :love2:

2)La thérapie de duo à la fin ne pas déplu dans le sens où : la nana est la seule encore capable de comprendre le meurtrier (vu que c'est une asociale notoire) et SURTOUT.... SURTOUT... que c'est sa seule chance de survie... de capter son empathie. et je trouve également que le film nous montre quand même pas mal son ressentiment vis à vis de l'organisation de la Police, qui merde, qui démontre son inefficacité plusieurs fois et surtout... qui provoque des catastrophes (genre le coup du gamin qui se défenestre).
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1)Pour être plus précis, disons que ce n'est pas l'intermédiaire qui me pose problème. Mais simplement la manière dont son rôle dans l'affaire est révélée. Eleanor regarde son plafond bouffé par l'humidité et pouf, elle comprend ?
Personnellement, c'est comme si on avait sauté une étape pour arriver à cette conclusion.


Je trouve que le mystère autour du tueur fonctionne très très bien. On revient un peu à cette idée sous-jacente des meilleurs thrillers 90's. Le "qui" n'est pas l'important, c'est plutôt le pourquoi.
Et son écho avec un gros problème de société aux États-Unis (en particulier celle du tueur de Las Vegas en octobre 2017 ou du Sniper de Washington en 2002) rend le film encore plus oppressant.

2) Là encore, la "connexion" ne me pose pas de problème. Plus la manière dont elle s'insère. Peut-être que j'aurais davantage apprécié quelque chose de moins verbal, de plus subtil.
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J'ai revu avec grand plaisir Starship Troopers, pour la 1ère fois en HD.
Près de 30 ans après sa sortie, j'avais peur que les FX passent mal, mais il n'en est rien. Quelques plans CGI ont mal vieilli, mais dans l'ensemble pour un film de 1997 ça tient encore très bien la route ! Surtout les séquences de bataille, toujours épiques (et puis Basil Pledouris à la BO :love: ).

Le fond en forme de farce anti-fasciste est toujours aussi jouissif. Il est particulièrement ironique de constater que l'enchaînement [Chute de l'astéroïde sur Buenos Aires --> sentiment revanchard et exterminateur --> discours fasco --> on fonce tête baissée dans le tas --> on se prend une gamelle et on tente de réfléchir] corresponde à peu près à ce qui s'est passé entre le 11/09 et le retrait d'Afghanistan...
Et je ne comprends toujours pas comment ce film a pu être "controversé" à sa sortie. Comment des gens ont-il pu prendre le discours fasciste au sérieux ??? D'autant plus que Paul Verhoeven a lui-même connu l'Occupation !

Amusant aussi de voir que peu d'acteurs ont eu une carrière ensuite. En particulier Casper van Dien, clairement embauché pour son allure à la Ken (histoire de se moquer des soap opera et de faire une référence de plus au cinéma de propagande nazi). Et dont la carrière se résume à du navet/nanar en série.

Sinon, j'en ai profité pour (re)voir les scènes coupées (pas sûr de les avoir déjà vu avant ?).
C'est assez drôle, ils ont coupé les "errements" romantiques de Denise Richards. Qui dans ses scènes finit au lit avec Zander juste après avoir appris la "mort" de Rico, puis embrasse Rico peu après la trépanation de Zander. :crazy: Apparemment le public test n'avait pas apprécié que le film la laisse en vie, alors que Dizzy est tuée ! :lol:
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NaughtyDog
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Eh bien c'est pas terrible du tout et le film le plus mauvais de Lowery.

La faute à sa facture de TVfilm de luxe (pq Disney cantonne ça à D+ alors que c'est typiquement le type de film qui demande un peu d'ambition.
Le bat blesse énormément dans sa manière de représenter le Pays Imaginaire : c'est gris, frisquet, désert, y a 4 décors différents et ca ressemble à n'importe quelle lande ecossaise.

Niveau cast je trouve que Jude Law se démène comme il peut mais ne correspond pas du tout au perso de Crochet, et l'acteur jouant Peter Pan manque d'entrain et de coffre.

Bonne surprise pour Wendy ceci dit (la fille de Milla Jovovich et Paul W.S. Anderson, qui porte très bien le rôle comme il faut).

Niveau FX c'est ultra inconstant (Clochette surtout, en plus de ne servir à rien), et ça manque tout simplement saveur, d'aventure, de charme et de chaleur.

Il y a quand même quelques discrets moments où la sensibilité de Lowery fait surface (le passage entre les 2 mondes), et un discours intéressant sur la nécessité de perdre son innocence (et donc renier la prison dorée qu'est l'enfance), en abordant le passif entre Crochet et Peter.

Mais même là ça reste peu (1h30 le film!), et c'est totalement oubliable.

Même Hook ou le film de 2003 sont meilleurs

1.5 ou 2/5

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Un chouette ptit film d'action/thriller FR (meilleur que les 2 Balle Perdue selon moi), avec un Alban Lenoir toujours des plus efficaces. C'est perfectible sur plein de points mais tout à fait honnête, même si ça semble vouloir pomper Man on Fire (sans l'égratigner outre mesure).

3/5 ou 3,5/5

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Bcp aimé ce 3e opus qui "clot" la trilogie assez admirablement, avec émotion et une vraie maitrise. Après The Suicide Squad, James Gunn montre encore une fois qu'il est un des réals de blockbuster les plus compétents à Hollywood, en proposant un film techniquement impeccable et aux scènes d'action inventives (je pense notamment à un passage de bastonnade plan-séquence en corridor absolument jouissif qui semble sorti d'un The Villainess).
Tous les persos brillent ici (Nebula, Star-Lord, Drax, Mantis...), mais Rocket est LE personnage, avec une backstory surprenante de noirceur pour un film PG-13 (il y a d'ailleurs toute une composante de plaidoyer animalier qu'un Okja n'aurait pas renié, avec probablement l'arc le plus émotionnel tout MU/DCEU confondu), supportée par un des meilleurs méchants du MCU (même si le High Evolutionary reste ultra premier degré sans nécessité de développement). Iwuju fait le pont depuis Peacemaker (d'ailleurs on peut voir toute la clique des habitués de Gunn jusque dans quelques caméos) et montre son passif théâtral shakespearien dans un personnage profondément détestable et sadique (bref une réussite) !

Alors il y a qqes mini défauts tout de même, notamment dans l'exploitation de certains persos secondaires (les Ravagers qui font coucou, et aussi Adam Warlock). Ce dernier a beau avoir des scènes de vol bien prometteuses pour le futur Superman Legacy, mais le perso est finalement réduit à la blague et l'évacuation facile (dommage !). Heureusement, ces scènes d'action sont toutes réussies !

La BO est encore une fois top (John Muphy lâche les manivelles niveau gravitas), et l'humour marche toujours globalement (même si dans la première partie, Gunn les étire parfois outre-mesure).

Difficile de trop en parler sans spoiler mais on tient aisément un Top 3 MCU selon moi.
Une très bonne "conclusion" tout simplement et le film le plus émouvant du MCU (ainsi que son plus violent, vraiment quelques passages qui flirtent avec le R
3,5 ou 4/5
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ConFucKamus
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Je viens aussi de voir le dernier volet des Gardiens de la Galaxie

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Bien fan du premier, un peu moins fan du deuxième (qui reste pas mal), je situerai celui-là entre les deux.

On sera tous d'accord sur plusieurs points, je pense :

-> C'est le plus émouvant des 3.
-> Rocket acquiert une dimension inespérée.
-> Dave Bautista est décidément génial.
-> C'est trop long.
-> Warlock ne sert à rien.

Le film ne perd pas de temps pour poser les enjeux. Par contre, il s'emmêle un peu les pieds pour avancer.

James Gunn a du mal à se dépêtrer de Quill, à lui faire boucler sa boucle sans que ça paraisse forcé (hélas, ça coince) C'est notamment perceptible avec Gamora (manifestement, les évènements de la doublette Avengers 3/4 n'arrange pas Gunn). J'ai également trouvé que le passage sur la counter-earth un peu faiblard.

Niveau spectacle, soyez rassurés, il propose de beaux morceaux. On est pas du niveau de The Suicide Squad, c'est pas toujours super lisible. GOG3 a quand même deux trois scènes très sympas, (la baston dans le couloir).

Mais le film marque ses plus beaux points sur l'émotion. Là, c'est fort. Un simple plan sur un regard et vous sentez les larmes monter. Ce qui arrive plusieurs fois dans le film.
La mort de Lylla, Teefs et Sol. On a beau la voir venir, elle fait très mal. Rebelote quand Rocket vient sauver ses petits congénères.
Je ne m'attendais pas à ce que Gunn se pose en défenseur acharné de la cause animale, mais là c'est fait avec sincérité


Ce qui donne une conclusion agréable en cela qu'elle boucle plus ou moins bien les arcs solos. Oui, une ère vient de s'achever.

Avec le départ de Gunn (leur dernière caution artistique), j'ai comme l'impression que c'est l'ère Marvel qui va lentement s'éteindre.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
jeu. 4 mai 2023 22:15
Avec le départ de Gunn (leur dernière caution artistique), j'ai comme l'impression que c'est l'ère Marvel qui va lentement s'éteindre.
Et une qui s'ouvre chez DC peut-être. C'est quand même un sacré coup de leur part d'être allé le chercher.
Sur l'artistique, parce que commercialement ce n'est pas le mec le plus vendeur.

Je verrai le film demain normalement.
Question sans spoil : le film s'imbrique dans la phase 5 ou il se voue juste à terminer sa trilogie ?
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Il clot la saga
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Next a écrit :
ven. 5 mai 2023 12:55
ConFucKamus a écrit :
jeu. 4 mai 2023 22:15
Avec le départ de Gunn (leur dernière caution artistique), j'ai comme l'impression que c'est l'ère Marvel qui va lentement s'éteindre.
Et une qui s'ouvre chez DC peut-être. C'est quand même un sacré coup de leur part d'être allé le chercher.
Sur l'artistique, parce que commercialement ce n'est pas le mec le plus vendeur.

Je verrai le film demain normalement.
Question sans spoil : le film s'imbrique dans la phase 5 ou il se voue juste à terminer sa trilogie ?
On verra pour Superman, mais je ne serai pas étonné que Gunn aille dans une autre veine (en tout cas, il semble l'affirmer)

Sinon les GOG3 clôture la trilogie. Je pense que Gunn se fout du reste.
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Et ben pas plus mal si Gunn se borne juste à finir ce qu'il a commencé ! Et que Disney ne lui a pas imposé plus.

Je vous dirai ce que j'en ai pensé demain :D
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Redzing
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Je reste halluciné quand même par le parcours de James Gunn.
Le type a démarré chez Trauma, spécialisé dans la série Z bien trachouille. Il a carburé à l'humour trash (ce qui lui a valu des années plus tard un suspension du MCU). Il a produit une web série "PG Porn", jouant notamment aux côté de Sasha Grey. :wut:
Et maintenant il fait tranquillement la pluie et le beau temps entre les mastodontes MCU et DCEU, virant des acteurs AAA et en embauchant d'autres. Il doit bien se marrer ! :lol:
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Redzing a écrit :
ven. 5 mai 2023 17:21
Je reste halluciné quand même par le parcours de James Gunn.
Le type a démarré chez Trauma, spécialisé dans la série Z bien trachouille. Il a carburé à l'humour trash (ce qui lui a valu des années plus tard un suspension du MCU). Il a produit une web série "PG Porn", jouant notamment aux côté de Sasha Grey. :wut:
Sacré parcours en effet.

Je suis fan depuis Super.

Les Gardiens de la Galaxie m'a laissé espérer un renouvellement. Au final, il aura été le seul à porter un esprit fait de tendresse et d’irrévérence (Taïka Waititi n'aura pas tenu longtemps à côté).

J'aime moins le vol 2 mais même ses défauts le rendent sympathiques car ils sont liés à une ambition d'écriture(la filiation) et elle est sincère.

Le Vol 3 a plusieurs trucs à raconter, mais Rocket est de très très loin ce qu'il y a de plus intéressant.

Mon préféré reste The Suicide Squad, pur concentré de fun et sa meilleure mise en scène

J'ai un peu de réserves sur Peacemaker. J'en suis à 3 épisodes. J'adore certains trucs (Cena, Robert Patrick) mais je me semble un peu déconnecté du ton vraiment vulgos.
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Et bien j'ai passé un très bon moment devant ces Gardiens.
Peut-être même la première fois que j'ai vraiment été ému et un chouilla pris à la gorge sur 2 scènes dans un film du MCU !

Alors ce n'est pas parfait avec un léger ventre mou, mais c'est clairement dans le haut du panier de 15 ans d'univers étendu. Et je le trouve au-dessus du deuxième épisode de la trilogie.

Parce que oui il s'agit clairement d'une trilogie. Comme dit précédemment sur le topic, le film se soucie très peu des événements passés en dehors et prend plutôt la suite quasi directe du second film et aussi du "MCU Special" sorti il y a quelques semaines sur Disney+ (pour le cadre, pas le scénario).
James Gunn doit juste faire avec les événements concernant Gamorra, et on sent bien que la destinée du couple qu'elle formait avec Star-Lord ne lui plait pas. Il ne s'en cache pas d'ailleurs en interview du fait que selon lui l'écriture de Star-Lord dans les Avengers a un peu flingué le personnage. J'ai même senti dans le film sur une tirade une petite pique envers Disney lorsque justement Star-Lord fait un petit résumé des épisodes précédents à une inconnue.

On sent aussi qu'il traine un peu comme un boulot l'introduction de Adam Warlock. C'est un peu le seul élément du film où j'ai la sensation que la présence a été imposée par la production. Du coup, sans non plus complètement le ridiculiser, il en fait un gamin fort mais concon. Et fait tout pour le laisser de côté le plus longtemps possible pour pouvoir mieux se concentrer sur les personnages qu'il aime vraiment.

Parce que oui au-delà de ça GOTG3 transpire par tous les pores de sincérité et d'amour pour ses personnages. Gunn tient à ce que chacun d'eux aient une finalité et une sorte d'apaisement vis à vis de leur background (souvent très chargé et sombre quand on fait le bilant).

Il fait ici de Rocket Racoon un personnage tout simplement majeur du MCU dans son ensemble. Finalement le plus humain de tous alors qu'il est de base l'un des moins. Il est le personnage principal de ce film et sa background story me restera forcément longtemps.

Gunn permet à Batista de cabotiner comme un fou en Drax, tout en laissant transparaitre enfin de l'émotion. Ce plan final le concernant (ça ne spoile rien) m'a un peu déchiré je dois le dire. Bien aidé par Mantis qui forme un beau duo avec lui.

Nebula n'est pas en reste. J'aime vraiment ce personnage un peu plus après chaque film, et elle est maintenant indissociable du reste du groupe.

Par ailleurs, c'est assez terrible de voir comme son High Evolutionary enterre tout ce qu'on a vu de Kang jusqu'ici alors qu'il n'est pas supposé être un grand vilain du MCU dans le futur.

On retrouve au global tout ce qui fait le sel du Cinéma de James Gunn : son goût pour les loosers magnifiques, les bestioles moches mais attachantes, la musique (très bon score de John Murphy), la danse, les blagues bas de plafond mais avec son sens du rythme si particulier, une certaine violence graphique (rare dans le MCU et plus globalement chez Disney de voir si frontalement la violence)... Mais surtout derrière tout ça une profond amour pour le Vivant (et pas seulement l'Humanité).

Techniquement, Gunn se permet quelques belles envolées et tout le monde parlera forcément de la scène du couloir. Même si au-delà je l'ai trouvé un peu moins virtuose que d'habitude sur d'autres scènes d'action. A se demander s'il n'a pas été suppléé de temps en temps par les équipes techniques.

En sortant je trouvais ça vraiment paradoxal qu'après le premier film des Gardiens et son succès, Disney Marvel a voulu s'engouffrer au maximum dans cette brèche plus comique et spatiale de son univers super-héroïque.
Pourtant quand on compare ce film aux derniers rejetons de la firme, on voit à quel point ils n'ont en fait pas compris grand chose et que leur lissage et la façon de traiter leurs personnage ne ressemble en rien au travail de James Gunn.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:




Je ne sais pas trop ce que donnera Superman Legacy tant le personnage semble éloigné de ce qu'aime développer Gunn habituellement. Avec le pote qui m'accompagnait cet après-midi, on se disait que probablement le film se concentrerait plus sur le côté looser et maladroit de Clark Kent que de Superman à proprement parler. Et ce ne serait pas déconnant.
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poucenlair

Pour la première fois depuis longtemps, je suis retourné voir un film Marvel au cinéma. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu du voyage, cette troisième mission des Gardiens de la Galaxie confirmant qu'ils resteront dans les mémoires comme ce que le MCU a fait de meilleur. :love2:

Un poil plus sombre et sérieux que ses deux prédécesseurs, le film bénéficie d'une belle tonalité élégiaque, que l'on ressent dès ses premières minutes, ainsi que d'une dimension quasi-horrifique et cronenbergienne à travers le design de ses créatures rafistolées. Le film constitue à ce titre (et de manière surprenante) un réquisitoire contre la maltraitance animale, tout en célébrant l'amitié et la communication entre ses héros, toujours aussi attachants.

Que de dire de plus sinon que les touches d'humour marchent aussi bien que les moments d'émotion, que chaque personnage jusqu'au plus secondaire a le droit à son propre arc narratif, que les effets spéciaux semblent léchés et irréprochables par rapport aux autres films de la franchise et que les adieux aux persos sont aussi déchirants que leur dénouement s'avère doux-amer, ce qu'aucun autre film du MCU n'a réussi à me faire ressentir jusqu'ici.

Ce que James Gunn est parvenu à accomplir au sein du moule imposé par Marvel tient purement et simplement du miracle, tant cette troisième (et dernière ?) aventure des Gardiens de la Galaxie se rapproche du chef-d'œuvre à l'échelle du MCU. Le DCU est décidément entre de bonnes mains. :jap:
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@Tulio
Merci pour ta critique. :jap:
Ca me motive à aller voir ce Marvel qui me tente bien.
Je ne suis plus retourné voir un Marvel depuis Doctor Strange Multivers Madness (qui m'avait déçu).
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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Tulio
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@Zefurin Mais de rien. ;) Il faut le dire : quand c'est réussi, c'est réussi ! Du même niveau que Logan en termes d'intensité émotionnelle. :love2:

Avant Spider-Man: No Way Home (que je suis allé voir, comme beaucoup, pour Tobey et Andrew), je n'y étais pas retourné depuis Iron Man 3. :sweat:
Modifié en dernier par Tulio le jeu. 11 mai 2023 13:40, modifié 1 fois.
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Zefurin
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@Tulio
D'autant plus que les avis positifs ont l'air de faire pas mal consensus sur ce 3ème film (c'était plus arrivé depuis un certain temps dans une superproduction du MCU depuis... Infinity War ?).
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NaughtyDog a écrit :
dim. 23 avr. 2023 23:18
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Très partagé sur ce Sakra, qui d'un côté bénéficie d'une mise en scène et de choregraphies de combat assez sidérantes par moments, mais aussi d'une narration qui manque régulièrement de maîtrise et d'emphase émotionnelle.

Déjà Donnie Yen semble assez peu intéressé par le contexte de guerre entre clans interposés, qui est rapidement évacué en début de film pour mieux se concentrer sur le personnage principal aux allures de demi-dieu. La première heure est globalement maitrisée, en introduisant une figure féminine à protéger face au reste. Mais très vite le voyage accélère en deuxième heure et délocalise son action avec d'autres personnages de manière peu organique dans la narration, et l'émotion amenée trop artificiellement.

C'est dommage car les ingrédients sont là, mais le manque d'expérience de Donnie derrière la caméra se fait sentir...jusqu'à un faux-final usant de scène post-générique pour teaser une suite de manière encore plus grossière que dans un comic book movie lambda !

Mais à côté de ça,le pognon est parfaitement utilisé, proposant des panoramas et une facture visuelles léchés, mais surtout les meilleurs combats vus dans un wu xia pian depuis les derniers Zhang Yimou dignes de ce nom ! Vraiment à ce niveau c'est un gros plaisir, mais cela n'excuse pas tout selon moi

5 ou 6/10
Vu hier soir en salle. Parce qu'on a tellement peu de film du genre qui arrive jusque là venant de Hong Kong ces dernières années que c'est trop dommage de s'en priver.

Pour autant, pas vraiment convaincu par le résultat. Le film souffre de vrais gros problèmes d'écriture.
Je ne sais pas à quoi ressemblent les bouquins dont le film est adapté, mais trop d'éléments clochent ici. Les personnages, déjà, ne sont que survolés et il est difficile de s'attacher à quiconque. Ce ne sont même plus des archétypes mais plutôt des caricatures à ce stade, même si ça fait un peu partie du genre.

Et la construction scénaristique est vraiment peu claire. Les personnages apparaissent et disparaissent au gré des besoins. De même pour le rythme qui s'attarde sur des éléments assez futiles tout en oubliant de régler la plupart de ses arcs, au point de devoir les expédier dans un montage étrange quasiment post-générique qui ressemble à une suite conclusive mal fichue. Et le pire c'est que tout ça prend un temps fou à l'écran. Le film dure un peu plus de 2h, mais il m'en a paru 30 bonnes minutes de plus. Tout en ayant la sensation qu'il manquait des morceaux, ce qui est doublement embêtant.
De fait je trouve par exemple que le relation Qiao et Azhu peine à être crédible tant elle est faite de raccourcis.

Reste la partie technique et les grandes scènes de combat et là c'est de suite bien plus intéressant !
Certes ce ne sont pas les plus belles chorégraphies vues dans le genre, mais ça reste visuellement à la fois impressionnant avec ses grands décors très destructibles, son action filmée avec ampleur et précision. Un vrai plaisir pour les yeux !
Donnie Yen s'en donne à coeur-joie (bien plus que dans JW4 à mon goût) et pas uniquement lorsqu'il s'agit de bagarre. Je pense notamment à la "scène du vin", trop longue certes mais dans laquelle il rayonne.

Un peu déçu donc. Pour autant j'espère qu'on aura encore quelques essais du genre à voir en salle dans les mois et années à venir.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
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Je viens de terminer Air, réalisé par Ben Affleck

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Un film sur la genèse des Air Jordan, le modèle de chaussure ? Ok...Autrement dit célébrer l'esprit Nike ? Chaud.

Rassurez-vous, c'est pas le cas. Affleck ne va pas jusqu'à tailler en profondeur la marque, il choisit de centrer sur les employés qui par leur esprit rebelle, leur endurance et leur créativité ont permis à un objet de devenir autre chose.
N'attendez pas de voir Michael Jordan, le film s'évertue à le cacher car le sujet est entièrement dévoué à ceux qu'on a pas retenu.

Sur ce point, le film est étonnamment proche d'Argo.

Un feel-good movie, oui. Mais j'aime bien ces petits moments où Sonny (Matt Damon, à son meilleur) enlève ses œillères et réalise la portée de ce qu'il mise, lors d'un dialogue avec Rob (Patrick Bateman, succulent) ou
quand il retourne à la réalité d'une plateforme où on se partage un bureau parmi ceux de dizaines et des dizaines d'autres employés.

Le casting est vraiment le coup de pouce :
-> Matt Damon qui s'offre un monologue pas loin d'aller chatouiller celui d'Al Pacino dans L'Enfer du Dimanche (j'en tremble rien qu'à l'évoquer :love2: )
-> Chris Messina, en agent du genre caractériel qui se prend pour Gordon Gekko
-> Ben Affleck, jamais mieux dirigé que par lui-même. C'est étonnamment la façon dont il parvient à se rendre beau malgré un coupe improbable dans Argo ou l'accoutrement de ce PDG mal dans ses costards.
-> Viola Davis, merveilleuse

Par contre, j'ai pas trouvé la mise en scène très énergique. Une simple commande pour Affleck ? Je veux bien que l'idée soit d'enlever le strass, les paillettes et tout le bastinguage marketing mais c'était peut-être pas nécessaire
de paraître aussi quelconque sur la forme.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit :
dim. 14 mai 2023 16:21
Je viens de terminer Air, réalisé par Ben Affleck

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Un film sur la genèse des Air Jordan, le modèle de chaussure ? Ok...Autrement dit célébrer l'esprit Nike ? Chaud.

Rassurez-vous, c'est pas le cas. Affleck ne va pas jusqu'à tailler en profondeur la marque, il choisit de centrer sur les employés qui par leur esprit rebelle, leur endurance et leur créativité ont permis à un objet de devenir autre chose.
N'attendez pas de voir Michael Jordan, le film s'évertue à le cacher car le sujet est entièrement dévoué à ceux qu'on a pas retenu.

Sur ce point, le film est étonnamment proche d'Argo.

Un feel-good movie, oui. Mais j'aime bien ces petits moments où Sonny (Matt Damon, à son meilleur) enlève ses œillères et réalise la portée de ce qu'il mise, lors d'un dialogue avec Rob (Patrick Bateman, succulent) ou
quand il retourne à la réalité d'une plateforme où on se partage un bureau parmi ceux de dizaines et des dizaines d'autres employés.

Le casting est vraiment le coup de pouce :
-> Matt Damon qui s'offre un monologue pas loin d'aller chatouiller celui d'Al Pacino dans L'Enfer du Dimanche (j'en tremble rien qu'à l'évoquer :love2: )
-> Chris Messina, en agent du genre caractériel qui se prend pour Gordon Gekko
-> Ben Affleck, jamais mieux dirigé que par lui-même. C'est étonnamment la façon dont il parvient à se rendre beau malgré un coupe improbable dans Argo ou l'accoutrement de ce PDG mal dans ses costards.
-> Viola Davis, merveilleuse

Par contre, j'ai pas trouvé la mise en scène très énergique. Une simple commande pour Affleck ? Je veux bien que l'idée soit d'enlever le strass, les paillettes et tout le bastinguage marketing mais c'était peut-être pas nécessaire
de paraître aussi quelconque sur la forme.

:star: :star: :star: :passtar: :passtar:
Un peu le même avis
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Petit retour plaisant de la part d'Affleck avec Air, success story à l'américaine sur les origines de la mythique Air Jordan. Dedans il y a tout ce qu'il faut en terme de feel good movie et d'entreprenariat inspirant lié à une histoire vraie (comme King Richard l'an dernier) pour créer un film intéressant et plaisant.
Néanmoins, même si c'est bien écrit, on passe à côte d'un potentiel sous-texte vis-à-vis de ce récit condistant à faire du profit sur l'image d'un joueur. Air a des allures d'hagiographie par moments, sans réellement explorer plus en profondeur les rouages corporates (j'aurai aimé qu'on détaille la conception de la chaussure plutôt que de montrer firect le résultat). Des petits détails qui l'empêchent d'accéder au niveau supérieur et c'est bien dommage.
Je comprends aussi que Ben Affleck n'ait pas voulu un jeune acteur pour incarner Jordan (car tu peux pas faire un fake du plus grand athlète de l'Histoire) mais le placer en hors-champ à chaque fois et sans dialogue crée un certain décalage (et là encore une certaine dichotomie d'intention).

Heureusement, le cast est super (Matt Damon, Chris Tucker et Chris Messina en tête), même Affleck reste le plus en retrait dans l'incarnation du PDG excentrique qu'il est censé représenter.
La fabrication est carrée, avec une chouette photo de Richardson...mais j'aurai préféré un tournage pelloche pour emuler les 80's plutot que le numérique (du chipotage !).

Pour le reste on ne s'ennuie pas et il y a de belles joutes verbales parfois écrites comme dans un Sorkin..mais sans son génie non plus.

Bref sympathique tout de même

6.5/10


sinon j'ai vu 2-3 autres choses avant que le Festival de Cannes débute
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Pas terrible du tout malgré quelques éléments interessants (la relation abusive avec Dracula au centre), un Nicolas Cage parfait qu'on apprécie voir cabotiner (mais on le voit pas assez à mon goût, il est relégué au 3e plan alors que sa relation avec Renfield devrait être centrale) et quelques ruptures de ton et autres effusions gores sympathiques.
Paradoxalement le tout reste quand même assez timide en l'état (alors qu'on est sur du R), et il faudra juste un arrachage de membres pour s'en servir d'armes de poing pour voir où Renfield aurait pu aller si la bride créative était lâchée.
Hoult et Awkwafina ont de bons moments, mais pareil leur relation et leur lien semble survolé, et les bad guys du film.autres que Dracula prennent trop de place au détriment de ce dernier.

Dommage mais c'est un nouvel échec de Chris McKay selon moi
2/5

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pour ma part, c'est dans le haut du panier des adaptations live-Disney...mais bon cet argument ne veut rien dire tant La Petite Sirène tombe globalement dans les mêmes pièges que les précédents (avec toutefois quelques mini-qualités en +).

Tout d'abord, Rob Marshall a l'habitude des comédies musicales, et cela se ressent a quelques moments. De l'autre, je trouve le film techniquement réussi (visuellement/artistiquement par contre ça oscille entre le chaud et le froid..),que ce soit l'animation d'Eureka/Sébastien/polochon ou bien Ursula (jusque dans le climax qui est très fidèle sans paraître cheap comme dans Aladdin 2019).


Le souci vient donc des séquences sous-marines dans le Royaume des Sirènes, repris tel quel, sauf que sorti d'un film d'animation, on se retrouve avec du décorum vide et sans vie, seulement peuplé d'une petite famille de sirènes benetton (clairement, voir Javier Bardem assis sur son rocher dans une "salle vide" entouré de 2 gardes qui servent à rien fait bizarre). Heureusement, ces passages ne sont pas majoritaires, et passé le cringe du premier quart d'heures la suite est de meilleure tenue.


Le casting est plutôt bon : Halle Bailey est surprenante en bien, campant une Ariel différente certes, mais globalement fidèle au tempérament de l'ancienne version. De plus, il faut avouer que vocalement, elle a des capacités assez impressionnantes (bien plus que n'importe quel acteur de remake-live par le passé). l'alchimie fonctionne avec Jonah Hauer-King (qui ressemble comme 2 gouttes d'eau au Prince Eric par contre), et McCarthy est aussi parfaitement employée en Ursula.


Niveau musiques pas de surprises,c'est les mêmes (avec de nouveaux arrangements), mais avec 2 nouvelles chansons (dont une où on sent clairement que c'est du Lin-Manuel Miranda tant on reconnait sa patte kinétique et moderne).


Daveed Diggs et Awkwafina parviennent à amener un soupçon d'humanité à leurs avatars animaliers, malgré le fait que là encore le film a la nageoire entre 2 chaises, ne voulant pas faire trop réaliste ni trop cartoon (résultat, ça manque de personnalité).

La partie terrestre a été développée et rallongée (permettant de voir cette fois un setting uchronique caribéen), et tout ce qui est filmé en dur est plus beau (car c'est Dion Beebe à la photo).


Pour le reste, pas de surprise, ça reste du 2.5 pour moi car de base ce genre de film ne sert pas à autre chose que se replonger dans leurs œuvres mères...mais c'est bien mieux incarné que les lives de La Belle et la Bête, Alice, Peter Pan, Pinocchio, Roi Lion, Mulan etc !

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Si j'ai quelques réserves sur l'angle choisi pour dresser la fin de l'ère coloniale française à Madagascar, Robin Campillo signe ici son film le mieux mis en scène ! En usant de ses souvenirs d'enfance, il fait de l'Île Rouge une coming-of-age story à l'approche sensorielle, jonglant entre personnages enfants (imaginant des aventures de Fantomette qui font un pont thématique avec la face cachée de leur vie au cadre idyllique), les parents (Nadia Teresckiewic et Quim Guttierez portent le film, en couple empli de non-dits qui bat de l'aile) et de manière fugace un regard sur la population malgache reprenant peu à peu son emprise sur son île (aussi grande en superficie que la France comme précisé au début).
Campillo place son regard au sein de la base militaire et auprès des familles, mais semble justement pleinement s'intéresser aux malgaches que lors de son épilogue (réussi ceci dit), là où faire de la place de manière plus régulière pour son ultime personnage central aurait permis un liant supplémentaire selon moi.

Quoi qu'il en soit, un nouveau film réussi, qui aurait pu être encore meilleur si la cellule familiale avait pris moins de place !

7/10
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NaughtyDog
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Un documentaire souvent rude de 4h, et assez déséquilibré dans sa double-narration, mais le regard chirurgical de Steve McQueen (Shame, 12 Years a Slave) offre de sacrés plans pour au final dresser un portrait authentique de sa ville Amsterdam.
La voix-off explore parfois de manière redondante les lieux de la ville en explicitant leur fonction lors de l'occupation nazie (sans image d'archive) mais la narration visuelle et photographique de McQueen l'emporte, proposant parfois de sacrés moments d'incarnation dont on se demande comment il a obtenu certains plans

Pas mal du tout mais pour public averti
6,5/10


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Déçu par ce nouveau Catherine Corsini, qui peine à rendre authentique sa Corse natale dans un drame familial aux sentiers battus. Le versant coming-of-age story est cependant plus réussi (bien que très classique là encore),dans la trajectoire opposée (mais finalement complémentaire) des deux soeurs Farah et Jessica. Cela tombe bien, le casting est très réussi, en particulier le trio principal qui amène un degré supplémentaire d'authenticité à l'ensemble (qui il faut le dire, ressemble à du Kechiche-lite).

Pour le reste, on tient des vacances finalement un peu vaines et relativement sages, et c'est bien dommage

2/5 ou 2,5/5


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Encore une belle réussite que ce Kore-eda, qui livre avec Monster un drame à la structure Rashomon qui désarçonne au premier abord, avant de se révéler de plus en plus touchant à mesure que le puzzle se dévoile. Sans trop en dévoiler, Kore-eda explore avant tout la notion de point de vue face à l'adversité (d'abord via une mère, puis un professeur et enfin celui à hauteur d'enfant qui cristallise le cœur du récit).

Il y a quelques pistes narratives là-dedans qui peuvent être un tantinet attendues, mais le réalisateur amène son savoir-faire et sa sensibilité dans un travail formel très travaillé (des scènes de pluie absolument splendides par le chef op' du déjà très bon Une Affaire de Famille). Et outre un casting réussi,i lfaut saluer la musique de Ryuichi Sakamoto (Furyo, Le Dernier Empereur)qui nous abreuve d'un dernier score de toute beauté (RIP...).


Bref encore une belle réussite


7,5/10
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Vu à Cannes sans la moindre information...et choc monumental et indescriptible. Je suis un fan de Glazer et aime tous ses films (notamment le grand Under the Skin), mais The Zone of Interest fait partie de ces objets cinématographiques qui non seulement marquent instantanément une vie de cinéphile, mais qui s'installent directement comme une pierre maîtresse dans l'Histoire du cinéma.


Des superlatifs qui semblent sortis de nulle part, mais Glazer affiche un niveau que seul un Kubrick avait réussi à atteindre jusqu'ici en traitant ici l'antichambre de la Shoah..et bien plus encore !


Évidemment maintenant je pourrai analyser, décortiquer et aborder chaque élément de cette œuvre d'art qui place sa caméra dans chaque recoin d'Auschwitz pour y suivre une famille, et ce sans jamais montrer l'horreur frontalement (je crois n'avoir jamais vu un film aussi bien user du contre-champ ou du sound design d'une manière aussi absolue).

Le style de Glazer fait penser à Kubrick, met applique aussi la grammaire d'un Pasolini pour créer son propre langage, si bien qu'on a l'impression pendant 1h45 (équilibre narratif absolument parfait) d'être des extra-terrestres ou des anthropologues qui remontent le temps en pleine Allemagne nazie pour étudier la noirceur absolue de l'humain.

C'est dérangeant, parfois drôle (dans un humour noir tu te demandes comment un cinéaste peut écrire cela), fascinant et au final inoubliable (les 5 dernières minutes en mindfuck qui amènent l'ensemble du film vers un niveau cinégénique supérieur, et vers des grilles de lecture inédites à propos du regard au cinéma, de ce que l'on peut narrer, etc).


Bref c'est le film absolu sur la Shoah, et à chaud un des 3 plus grands films que j'ai vu sortis au XIXe siècle (et on pourrait aller au-delà aisément).


10/10

Bref Palme d'Or obligatoire
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Oh j'avais oublié que Glazer était dans la sélection.
Attente énorme évidemment.

Ses clips et Under The Skin me hantent en continu.
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ConFucKamus
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NaughtyDog a écrit :
ven. 19 mai 2023 22:25


Bref c'est le film absolu sur la Shoah, et à chaud un des 3 plus grands films que j'ai vu sortis au XIXe siècle (et on pourrait aller au-delà aisément).


10/10

Bref Palme d'Or obligatoire
Nom de Dieu, tu étais là dès la naissance du cinéma ?? :D

Okay, j'irai le voir. Même si je ne suis pas très client d'Under the Skin. Un univers, des images qui frappent mais j'ai trouvé ça long.
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Merci @NaughtyDog pour la recommandation. En plus j'aime beaucoup Under the Skin et Sexy Beast, Glazer le surprend à chaque fois !
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ConFucKamus a écrit :
sam. 20 mai 2023 10:37
NaughtyDog a écrit :
ven. 19 mai 2023 22:25


Bref c'est le film absolu sur la Shoah, et à chaud un des 3 plus grands films que j'ai vu sortis au XIXe siècle (et on pourrait aller au-delà aisément).


10/10

Bref Palme d'Or obligatoire
Nom de Dieu, tu étais là dès la naissance du cinéma ?? :D

Okay, j'irai le voir. Même si je ne suis pas très client d'Under the Skin. Un univers, des images qui frappent mais j'ai trouvé ça long.
Je dors 5h par nuit donc oui ptit couac ^^


Bon sinon ce soir mon avis sur le Scorsese !
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Redzing
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@NaughtyDog
Au fait, question bête que je me suis toujours posée : tu es obligé de porter un costard pour aller voir chaque film ? :D
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Redzing a écrit :
sam. 20 mai 2023 16:17
@NaughtyDog
Au fait, question bête que je me suis toujours posée : tu es obligé de porter un costard pour aller voir chaque film ? :D
Pour la quinzaine non déjà 😁
Qui est à Cannes cette année ? :bounce:
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Cocu a écrit :
sam. 20 mai 2023 18:03
Redzing a écrit :
sam. 20 mai 2023 16:17
@NaughtyDog
Au fait, question bête que je me suis toujours posée : tu es obligé de porter un costard pour aller voir chaque film ? :D
Pour la quinzaine non déjà 😁
Qui est à Cannes cette année ? :bounce:
la police :lol:
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BoBleMexicain a écrit :
sam. 20 mai 2023 18:18

la police :lol:
J'ai des problèmes de sons je n'entends pas trop, mais j'adore le gars qui attrape le flic par son gilet, il a la foi 🤣
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Redzing a écrit :
sam. 20 mai 2023 16:17
@NaughtyDog
Au fait, question bête que je me suis toujours posée : tu es obligé de porter un costard pour aller voir chaque film ? :D
seulement les séances gala du soir, mais perso je les évite, préférant les séances presse :)
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ConFucKamus a écrit :
ven. 28 avr. 2023 07:00
Hier, c'était retour à la case thriller avec Misanthrope

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:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
Bon, même si j'ai vu l'étron Fast X cet après-midi (cf le topic dédié), la vraie raison de mon passage en salles aujourd'hui était d'aller voir ce Misanthrope dont je n'avais rien vu si ce n'est de belles notes par ici (sans lire en détail le contenu de vos critiques pour ne pas trop déflorer la chose). :D

Je ne peux que vous remercier de m'avoir donné envie d'y aller.
Un bon polar comme on n'en voit plus assez ces dernières années. Qui sait créer une tension insoutenable (l'intro, le centre commercial) et parvient à tenir son récit autour de tueries de masse tout en évoquant tous les maux de la Société américaine (voire mondiale pour une bonne partie des points). Ce n'est pas toujours complètement subtil, mais ça n'en est pas moins à chaque fois pertinent. Jusque dans les motivations du tueur. Le travail de mise en scène et d'écriture est à ce titre assez remarquable.

La fin qui a pu décevoir un peu @ConFucKamus et @NaughtyDog ne m'a pas choqué plus que ça. Du moins elle me semble cohérente avec la mise en place faite tout du long. Elle manque peut-être juste de tension par rapport à ce que l'on peut ressentir 1h avant.

Le casting est irréprochable.
Juste deux petits points : j'attendais un peu plus du personnage de Mackenzie, un peu laissé pour compte dans la dernière partie du film.
Et là c'est beaucoup plus personnel mais j'ai reconnu instantanément la voix de Ralph Ineson, au premier mot qu'il prononce dans le film alors que son identité est encore secrète. Même si on n'est pas dans un whodunnit, ça m'a un chouillé gâché la scène de la supérette puisque j'ai bien vu qu'il n'y était pas.

Vraiment triste que ce film soit distribué de façon aussi discrète. Certes on n'est pas au niveau de Fincher, mais ça reste un polar de qualité supérieure qui mériterait un minimum d'engouement.

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le meilleur film de Justine Triet, qui fait preuve ici d'un vrai gain en terme de mise en scène et d'écriture (co-scénarisé par Arthur Harari). Anatomie d'une Chute part d'un canevas tout simple : la chute d'un homme par la fenêtre du 2e étage, et la découverte du corps par sa femme (Sarah Hüller) et leur fils (Milo Machado-Gra).

Le reste du métrage consistera à la fois au procès de la première, aux répercussions qu'il a sur le 2nd, tout en explorant la précédente relation de couple (avec à la clé les réponses attendues). L'issue du procès 'savoir si le personnage principal de Sandra est coupable ou non) reste bien secondaire, tant le film tourne littéralement autour de son interprète principale, afin de dresser un beau portrait de femme.


C'est certes un peu froid et cela mériterait peut-être plus d'emphase émotionnelle plutôt qu'intellectuelle/théorique, mais que ce soient l'écriture des dialogues, la précision des plans et surtout l'acting (Swann Arlaud et surtout Sandra Hüller qui vole le Prix d'interprétation à toutes les autres), c'est de l'assez haut niveau.


7,5/10

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très partagé sur ce segment 1 de Jeunesse par Wang Bing à la durée pachydermique, que je trouve moins poignant qu'un Les Âmes Mortes. On passe vraiment 3h30 à suivre le quotidien de jeunes employés dans des usines de textile...et Wang Bing n'utilise finalement pas l'outil cinéma pour véhiculer les émotions, préférant le naturalisme et l'observation à outrance pour que le spectateur s'immerge (ou non d'ailleurs) dans leur quotidien (leur solitude, leur travail rébarbatif, etc).

Sauf que 3h30 c'est aussi extrêmement redondant, et je suis pas certain que les immenses bouts de gras du film soient complètement nécessaires (tout comme tenter de comprendre tout cela en 3h30 n'est sans doute pas la réponse non plus).

Un objet filmique déroutant en tout cas

2,5 ou 3/5

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Le meilleur film de Nuri Bilge Ceylan pour moi avec Il était une fois en Anatolie. Ici le réalisateur turque dévoile tout son savoir-faire en terme de direction d'acteurs, d'écriture de dialogues, de réflexions existentialistes, et de plans-séquences fixes complexes.

La photo parvient à intervalles réguliers à capter l'immensité des décors : ce coin perdu de Turquie où l'hiver dure la moitié de l'année, et setting propice aux questionnements du personnage principal.

Cela met un peu de temps à trouver son rythme au début, mais les 2 dernières heures sont relativement passionnantes, et la dernière-heure souvent brillante. Le tout jusqu'à un final qui est peut-être le meilleur de la carrière de Ceylan.


4/5

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sympathique que ce Sleep, premier film de Jason Yu (assistant-réalisateur de Bong Joon-ho), proposant un canevas de film de genre assez accrocheur : un couple voit sa vie perturbée par le sommeil du mari (Sun Kyun-lee), qui commence à avoir de violents accès de somnambulisme. Grattages jusqu'au sang, menaces dites en dormant, déplacements à caractère suicidaire, ingurgitations d'aliments crus...


La paranoïa s'installe pour sa conjointe (Yu Mi-jeong), qui va rapidement apprendre qu'un individu est décédé dans l'appartement juste en-dessous, et va rapidement suspecter que la nature de ce phénomène provient en réalité d'un fantôme.


Sleep est très solide pendant 30 min, parvenant à créer un vrai mystère, sublimé par une fabrication impeccable (en terme de photo on se croirait parfois dans Parasite), aidé par une mise en scène efficace, un humour qui fonctionne et un vrai bon duo d'acteurs.


Par la suite ça diminue en qualité, usant d'effets horrifiques plus attendus jusque dans sa conclusion, et préférant bazarder son affrontement entre foi et raison (un peu comme dans le dernier Shyamalan par exemple).

Heureusement le rythme est parfaitement géré via 3 actes distincts, et de bonne tenue globale.

Sympatoche quoi !


3/5

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Bcp aimé ce Black Flies où Sauvaire montre encore ses talents de metteur en scène : c'est ultra viscéral et hard-boiled, tout en étant bien documenté pour + de réalisme. Dès l'intro, la caméra est au plus près des persos, de la putréfaction New-Yorkaise (on sent l'inspiration Abel Ferrara/À Tombeau Ouvert) et de leur lente agonie imposée par la nature de leur métier.

Tye Sheridan livre peut-être la meilleure interprétation de sa carrière, et si Sean Penn est parfois sur la limite, don rôle de vieux briscard reste tout à fait incarné (comme un Michael Pitt à la limite du psycho).
Même les acteurs des divers patients ou quidams encontrés fait preuve de réalisme, avec des éléments assez durs (que je ne spoilerai pas)

Alors il y a malheureusement un certain recyclage d'éléments narratifs dans sa 2nde partie (ce qui est bien dommage) mais la fabrication globale parvient à maintenir à flot ce vrai bon film de genre

7/10

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Firebrand a beau être un drame historique plutôt classique dans sa trame (on y suit donc Catherine Parr, 6e épouse d'Henry VIII, qui tente de naviguer dans cette monarchie masculiniste et violente), mais il faut avouer que Karim Aïnouz emballe ce simili-Game of Thrones avec un soin assez admirable.


Déjà, visuellement, c'est un des plus beaux films que j'ai vu récemment, avec une photographie léchée signée Hélène Louvart qui donne un aspect pictural marqué (dans un style assez évocateur de Vittorio Storare). Bref c'est parfois assez sidérant (ces rouges qui ressortent, et la lumière naturelle employée en extérieur), doublé d'une mise en scène sobre mais carrée, captant les décors et les costumes comme il faut, ainsi qu'un duo Alicia Vikander-Jude Law assez admirable.


La première amène de la fragilité, de la grâce et un caractère pro-actif à Catherine Parr, tandis que le second livre une de ses meilleures perfs. Un Jude Law dépeint comme ogre vile (beau travail des prothésistes pour le rendre gras et dégoutant), qui tourne peut-être à la répétition mais qui demeure une des grosses forces du film.


Mon avis est qu'après avoir vu des séries comme GoT, Rome ou des films comme La Chair et le Sang etc, ce Firebrand est peut-être un peu sage en comparaison, et n'apporte finalement pas énormément.


Reste une fabrication de belle tenue, des très bons acteurs, et un beau score là aussi bein évocateur de ce qu'a fait Djawadi


6,5/10

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Superbe découverte que ce Mars Express,que j'attends depuis un moment en tant que gros fan de Périn (Lastman). Réalisateur de talent dont j'ai eu la chance de faire une interview de 45 minutes, détaillant son parcours, les germes de son premier long-métrage, la fabrication entre 5 studios, le processus créatif sur plus de 5 ans, et même des éléments non-présents dans la version finale d'1h20.


Car il faut le dire, c'est pas tous les jours qu'on voit de la SF adulte en animation (et encore moins français), au budget plutôt confortable de 7 millions d'euros.

Et Mars Express amène tout l'artisanat et la patine de Je Suis Bien Content pour proposer une déclaration d'amour à tout un pan de la hard-SF et du cyberpunk (pêle-mêle on y trouve du Robocop, Ghost in the Shell, 2001, Blade Runner, Asimov...) mêlé à du polar (Chinatown en tête, mais aussi du Live and Die in LA).


L'histoire est simple : on est en 2200, alors que l'Homme à coloniser plusieurs planètes et que l'IA fait partie intégrante de notre mode de vie. On suit l'agent Aline Ruby (Léa Drucker), ainsi que son comparse Carlos Riviera (Daniel Njo Lobé), un "sauvegardé" (concrètement un personnage décédé quelques années plus tôt dont on a sauvegardé les données mémorielles, et implanté dans un corps robotique).

Alors que les 2 personnages tombent sur un cas de robot "déboulonné" (il s'est affranchi des programmes d'asservissement et de non-autonomie, très Asimov dans l'âme donc), le duo va enquêter sur une plus grande machination encore prenant place sur Mars.

Tueurs cybernétiques ultra-violents, étudiante en robotique traquées pour des raisons obscures, explorations des diverses strates de la ville Noctis (des strip-clubs jusqu'aux méga-corporations), Périn et Sarfati convoquent tous les codes pour créer cependant une intrigue inspirée qui ne sent jamais le réchauffé.


Cela vient bien sûr du ton employé (c'est moins transgressif que leurs précédents travaux mais l'hémoglobine est de mise, tous comme les insultes ou les quelques allusions sexuelles), de la qualité d'animation (toujours ce style ancré dans le réel, avec des saillies de mise en scène comme les POV, les plans caméra à l'épaule, etc), de l'écriture des dialogues (on évite pas des bonnes doses d'humour noir également) et bien sûr de la directionartistique flamboyante signée Mikael Robert.


Grosses influences Syd Mead (avec des idées à la Verhoeven ou Cronenberg), c'est un vrai festin pour tout amateur de SF : architecture rétro-futuriste de Silicon Valley du XIIIe siècle, voitures magnétiques, robots-secouristes... ça fourmille de détails dans un monde curieusement crédible malgré soncaractère fastueux de geek-porn.


Le principal défaut du film selon moi tient dans sa durée d'1h20 (limitation liée au budget selon ce que m'a dit Périn), ne permettant pas toujours de totalement exploiter divers persos (je pense à notamment à Chris Roybacher, doublé par Mathieu Amalric). Néanmoins, cela permet un rythme ramassé et une grande efficacité globale, même si j'aurai aimé en apprendre plus sur le personnage d'Aline (là où Carlos cristallise grosso modo toutes les thématiques du métrage, avec une certaine aura tragique).


Une épaisseur globale qui caractérise à merveille ce Mars Express, digérant ses influences dans un très bon film d'animation (même le score ambiant de Fred Avril et Philippe Monthaye participe à cette immersion, en particulier dans des séquences d'action bien péchues).


4/5

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Peu convaincu par ce nouveau Todd Haynes, qui est aisément le moins bon de sa filmo selon moi. En voulant détourner les codes du jeu de double (une actrice s'immisce dans la vie d'une ancienne gloire ayant défrayé la chronique pour une romance avec une personne mineure), Haynes livre un portrait de femme tombant dans le déséquilibre et aux ruptures de ton trop nombreuses. Le cul entre deux chaises avec un aspect finalement vain, malgré une excellente facture visuelle, et un duo Natalie Portman-Julianne Moore tout à fait excellent.

L'approche camp globale est audacieuse (y a même du Michel Legrand) mais le tout demeure finalement assez brouillon, désamorçant trop régulièrement son étude de personnages pour la dérision.


2,5/5
Modifié en dernier par NaughtyDog le lun. 22 mai 2023 21:06, modifié 1 fois.
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Rattrapé deux films

Un, Burning Days

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Thriller suffocant qui prend bien son temps pour poser les pions et les amener au tournant. Emin Alper compose de superbes cadres, sait étirer les conversations supposément badines pour laisser filtrer un poison lent.
Il construit un énigme autour un évènement dont on doit trouver la pièce manquante mais les perspectives nous compliquent la tâche.
Je trouve Selahattin Paşalı absolument fascinant à regarder. Il me rappelle un peu le Jonathan Groff de Mindhunter.

En revanche, Emin Aper veut traiter trop de choses en même temps, le film s'emmêle les pieds. Les 2h11 sont excessives. Et je suis peu convaincu par ce final, on a l'impression que Aper ne savait pas bien comment finir ce film.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:

deux, Knock at the cabin

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Shyamalan remonte un peu la pente après un décevant Old. Il a trouvé un sujet qui renforce sa mise en scène (beaucoup mieux cadrée que sur son précédent), avec quelques belles sueurs froides.
Superbes prestations des comédiens, en particulier Dave Bautista et Ben Aldridge.

Par contre, au niveau du script et des thématiques, c'est du vu et revu notamment chez Shyamalan (Signes, Le Village). Il est toujours question de foi et sacrifice, et pour quiconque a suivi un peu la filmo de Shyamalan, tout cela ressemblera à du rabâchage
J'ai trouvé que ça manquait vraiment de subtilité. Ce qui rend son message un peu obscur.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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C'est mieux que La Nuée, mais c'est toujours pas ça ce nouveau film de Just Philippot. Acide part d'un point de départ excitant, et se révèle bien efficace pendant 45 bonnes minutes. On a même un Guillaume Canet bien employé, tout en distillant ça et là des séquences de survie dans la droite lignée du post-apo. Malheureusement, arrivée à la dernière demi-heure, les incohérences s'enchaînent tout comme l'aspect baclé d'un scénario expédiant certains personnages et même sa fin.
Un potentiel inexploité donc, malgré une facture visuelle respectable, une tension bien dosée et un très bon sound design.

2.5/5


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Après Little Joe, Jessica Hausner poursuit son exploration d'un cinéma clinique, où l'Homme se délite face à un mal précis. Exit les fleurs modifiant l'affect, ici c'est l'excellente Mia Wasikowska qui campe une prof nutritionniste adepte d'une fameuse philosophie "l'alimentation consciente".

Un mode consistant à diminuer drastiquement se consommation alimentaire, jusqu'à finalement totalement arrêter de "polluer notre organisme".

Ce faisant elle va convertir plusieurs adolescents (ayant tous une problématique précise) et les amener vers leurs derniers retranchements au sein de ce fameux Club Zero.


On est finalement pas loin d'un épisode de Black Mirror, mais étiré sur 2h.

C'est bien mis en scène, avec un très bon score à la Utopia, et des séquences que les boulimiques/anorexiques ne devraient pas forcément regarder.

ça manque ceci dit d'une vraie gradation, et d'une fin plus marquante


mais bon ça reste pas mal


3/5

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Un Kitano mineur (comme tous ses films depuis 20 ans) qui est détonnant car on traite la fin du règne d'Oda Nobunaga sous le prisme de la comédie. Il y a toujours eu de l'humour chez Kitano, mais avant tout au service de l'émotion, la poésie, la noirceur et la violence.

Alors oui c'est violent et même gore (réjouissant donc), mais on est plus sur du Beat Takeshi que du Kitano.

De plus, en terme de fabrication est plutôt sur de la grosse série B avec une mise en scène finalement imperosnnelle dans les scènes d'intérieur.

Cependant, Kubi (qui veut dire "tête") déploie de vraies fulgurances en terme de reconstitution d'époque et notamment dans des scènes de bataille brutales et portant l'influence de Kurosawa (toute proportion gardée).

Les acteurs sont bons (même Nishijima qui en fait des caisses en Nobunaga), c'est souvent drôle (notamment tout ce qui consiste à détourner les codes du chanbara et du film de samouraï pour mieux faire ressortir le comique situationnel de l'époque) et assez jubilatoire...mais aussi assez confus au début avec le nombre de personnages présents et le peu d'indications de lieu présentes.


Bref ça reste fun et tout à fait recommandable, mais on attend un nouveau grand film de Kitano


6/10


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Pas mal pour un premier film que ce Hopeless, petit crime drama coréen appliqué à la lettre, mais globalement assez balisé et timoré.

L'histoire d'un jeune ado qui va se retrouver au sein d'un gang, et va découvrir l'envers du décor : l'intrigue surprend finalement assez peu, mais heureusement c'est soigné en terme de mise en scène (sans être du génie), d'acting (mention spéciale à Song Ki-joong qu'on a vu dans Battleship Island et Space Sweepers), de sound design et de violence (rien d'ultra graphique mais ça a le mérite d'être là).


Cela aurait mérité un meilleur focus sur l'émotion, et une intrigue un peu plus ramassée, mais pour un premier métrage de genre c'est tout à fait correct


6/10
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Pour ma part, j'ai vu L'amour et les Forêts de Valérie Donzelli

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Je n'ai pas lu le livre donc pour aucune analyse sur la transposition. Quoiqu'il en soit, je trouve le travail effectué brillant.

Merci à Audrey Diwan, qui nous plonge petit à petit dans l'engrenage subit par Blanche, à travers ses yeux et son ressenti.

Et la mise en scène à la fois subtile et très visuelle : la symbolique des couleurs qui file à travers les 105 minutes, le jeu sur la voix et les respirations qui vampirisent l'héroïne.

Très bonne prestation de Virginie Efira et Melvil Poupaud. Ça a beau être couru d'avance, et parfois les coupes sont manifestes ou embêtantes (le rôle de la jumelle finalement ?), mais on se laisse facilement embarquer

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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NaughtyDog a écrit :
mer. 24 mai 2023 21:44
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Après Little Joe, Jessica Hausner poursuit son exploration d'un cinéma clinique, où l'Homme se délite face à un mal précis. Exit les fleurs modifiant l'affect, ici c'est l'excellente Mia Wasikowska qui campe une prof nutritionniste adepte d'une fameuse philosophie "l'alimentation consciente".

Un mode consistant à diminuer drastiquement se consommation alimentaire, jusqu'à finalement totalement arrêter de "polluer notre organisme".

Ce faisant elle va convertir plusieurs adolescents (ayant tous une problématique précise) et les amener vers leurs derniers retranchements au sein de ce fameux Club Zero.


On est finalement pas loin d'un épisode de Black Mirror, mais étiré sur 2h.

C'est bien mis en scène, avec un très bon score à la Utopia, et des séquences que les boulimiques/anorexiques ne devraient pas forcément regarder.

ça manque ceci dit d'une vraie gradation, et d'une fin plus marquante


mais bon ça reste pas mal
Ca m'a l'air intéressant... mais il a un nom ce film ? :D
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MisterM a écrit :
ven. 26 mai 2023 17:53
NaughtyDog a écrit :
mer. 24 mai 2023 21:44
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Après Little Joe, Jessica Hausner poursuit son exploration d'un cinéma clinique, où l'Homme se délite face à un mal précis. Exit les fleurs modifiant l'affect, ici c'est l'excellente Mia Wasikowska qui campe une prof nutritionniste adepte d'une fameuse philosophie "l'alimentation consciente".

Un mode consistant à diminuer drastiquement se consommation alimentaire, jusqu'à finalement totalement arrêter de "polluer notre organisme".

Ce faisant elle va convertir plusieurs adolescents (ayant tous une problématique précise) et les amener vers leurs derniers retranchements au sein de ce fameux Club Zero.


On est finalement pas loin d'un épisode de Black Mirror, mais étiré sur 2h.

C'est bien mis en scène, avec un très bon score à la Utopia, et des séquences que les boulimiques/anorexiques ne devraient pas forcément regarder.

ça manque ceci dit d'une vraie gradation, et d'une fin plus marquante


mais bon ça reste pas mal
Ca m'a l'air intéressant... mais il a un nom ce film ? :D
Oui Club Zero ^^
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J'ai profité de la sortie en salles de Sisu de par chez moi pour aller le voir. On en avait rapidement parlé sur le topic des actualités cinéma.
Je m'attendais à un film d'action moyen mais fendard --> grosse surprise j'ai beaucoup aimé ! :bounce:

Jalmari Helander livre un hommage assumé à Rambo, premier du nom, dont il reprend la structure narrative.
En pleine guerre de Laponie, un orpailleur vagabond se fait harcelé par des nazis, qui cherchent à voler son or. Ils ignorent qu'ils ont affaire à un ex commando. Et malgré l'avertissement de leur général, ils le pourchasseront !
On retrouve d'ailleurs également un scène de cautérisation à la flamme. Et un dernier acte où notre héros revient alors que ses ennemis pensent l'avoir tué !

Sisu contient un qualité que j'apprécie beaucoup au cinéma, peut-être celle que j'apprécie le plus quand elle est présente : il mise tout sur la narration visuelle.
Les dialogues seront peu présents (d'ailleurs le protagoniste est pratiquement muet), et sont rarement nécessaires. Tout passe par les postures, l'imagerie (les nazis, l'or) et surtout la mise en scène. J'ai vraiment été bluffé par le film, qui joue sur un montage sonore étouffant, une BO au tambour et aux chants gutturaux, et de magnifiques paysages âpres de Laponie (on a l'impression de voir un film post-apocalyptique).

Le ton est pour le moins surprenant. Les morts sont graphiques et gores au possible, une sorte d'humour noir alors que le film se prend très au sérieux.
Ils n'ont même pas capitalisé sur une réplique que j'ai trouvé drôlissime "FInish him !" :lol: :lol: :lol:
Cependant les péripéties sont, je préviens, TOTALEMENT invraisemblables. :D Si les quelques anachronismes vous gênent (le tank allemand est clairement post-WW2 par exemple), accrochez-vous, car le protagoniste survit à un déferlement de situations auxquelles la moitié des Avengers ne surviraient pas. Et quand on pense avoir atteint les limites de la suspension de crédulité, ils en rajoutent ! :D
Clairement, ça laissera des spectateurs sur le carreau. Perso j'ai fait avec, et surtout j'ai vu cela comme cohérent avec le message et le titre du film : Sisu. Un concept finlandais comme quoi, tant qu'on a pas décidé d'abandonner, on peut trouver un courage et une énergie infinie (du moins c'est comme cela que l'explique le film).

Sinon les acteurs sont plutôt bons. J'ai été surpris de retrouver Aksel Hennie, campant d'habitude des personnages doux, dans le rôle du chef des SS.

Enfin, il faut quand même souligner que Sisu a été produit pour seulement 6 millions d'euros ! :ouch:
Alors que l'action n'arrête pas sur 1h30, et qu'il y a quelques idées bien dingos. A comparer aux 60 millions du dernier Astérix, ça fait mal !
Je pense d'ailleurs qu'il n'aura aucun mal à se rentabiliser, malgré le déferlement de grosses sorties en juin/juillet (il a déjà tapé les 10 millions aux box office mondial). Et je salue que l'on puisse encore découvrir des oeuvres comme ça au cinoche.
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J'ai vu La prophétie de l'horloge. Voilà un film qui se veut généreux, mais ne proposera guère d'émotions, en dépit de la complexité de ses enjeux. C'est assez lénifiant, et traité de façon vraiment très tiède, en bref un spectacle complètement et inoffensif. Il est curieux de voir Cate Blanchett dans ce film, sans doute le plus fade de sa carrière. Il peut cependant certainement plaire à un public familial.
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aureliagreen a écrit :
lun. 29 mai 2023 22:22
J'ai vu La prophétie de l'horloge. Voilà un film qui se veut généreux, mais ne proposera guère d'émotions, en dépit de la complexité de ses enjeux. C'est assez lénifiant, et traité de façon vraiment très tiède, en bref un spectacle complètement et inoffensif. Il est curieux de voir Cate Blanchett dans ce film, sans doute le plus fade de sa carrière. Il peut cependant certainement plaire à un public familial.
Elle doit aimer bosser avec Eli Roth, car elle rempile avec lui sur Borderlands, autre projet où sa présence est improbable !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Un excellent film et un de mes favoris de cette cuvée Cannoise de 2023. Avec La Passion de Dodin Bouffant, Tran Anh Hung signe une romance en mode "In The Food for Love", où la poésie ambiante, la délicatesse de la mise en scène et l'excellent duo Magimel-Binoche signent une déclaration d'amour culinaire de haute volée.
Dès les 20 premières minutes où la caméra capte la préparation des mets, le film parvient à saisir, sublimée par une photographie travaillée.
Au fur et à mesure, on comprend que le postulat est de mettre sur le même plan l'art culinaire et la romance, faite sans cynisme.
Magimel est excellent en gourmet philosophe (avec son lot d'humour), tandis que Binoche est encore une fois impeccable.
Même la conclusion offre une légèreté bienvenue
Si Hark filmait la gastronomie comme un film de kung-fu, Tran Anh Hung la filme telle du Wong Kar-wai

8,5/10
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Une bonne comédie signée Kim Jee-woon que ce Cobweb, qui ne côtoie toujours pas le sommet de sa filmo (la décennie 00's) mais qui se révèle drôle, rythmée, maîtrisée formellement et à charge contre les producteurs. Une déclaration d'amour au chaos et aux réalisateurs artisans,quelque part entre Coupez!, La Nuit Américaine et Ave César!

Song Kang-ho est comme d'hab impeccable en cinéaste démiurge voulant reshooter l'entiéreté de son film, et le reste du casting propose là aussi son lot de rires, jusqu'à son final salvateur.
C'est peut-être un chouilla long 2h15 pour ce que c'est, mais le plaisir reste là : une belle pioche

7/10
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Grosse déception ce Kennedy, un revenge movie dous forme de film noir qui s'étire inutilement dans un plot ultra classique.
Alors le début laisse qd même une belle impression via une forme plutot propre, son protagoniste badass et ses accès d'humour/violence inspirée.

Mais ensuite cela devient cruellement neurasthénique jusqu'à son final attendu

Pas terrible

3,5/10

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Un beau Wes Anderson, qui laisse augurer du meilleur dès son excellente introduction, où l'artisanat du bonhomme se déploie dans de beaux plans-séquences détaillant cette ville fictive dans les 50's.

Par la suite une double-narration méta intervient (pas nécessairement justifiée selon moi) allié à diverses sxénettes exploitant l'imposant (et excellent) casting.

Mais un peu comme French Fispatch, c'est assez inconstant selon l'arc narratif, mais heureusement mieux tenu que sans on précédent film.

C'est drole et humain, et pour moi Schwartzmann et Johansson volent la vedette aux autres, tandis qu'une séance de soucoupe représente l'acmé de Asteroid City.

Au final maintenant on le connait le Wes, et s'il surprend peu, cela reste de la vraie bonne pioche d'un des cinéastes américains les plus singuliers qui soit

6,5 ou 7/10

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Immense plaisir que ce nouveau Michel Gondry !
Une très bonne comédie sur l'effervescence créative, où un Pierre Niney absolument parfait incarne un réalisateur maniaco-lunatique faisant vivre l'enfer à son entourage, et bien décidé à faire son film de manière indépendante.
Ainsi la majeure partie du métrage est sacrément drole, avant de progressivement bifurquer vers quelque chose de beaucoup plus touchant (comme souvent chez Gondry).
Et derrière son vernis relativement simple, Le Livre des Solutions devient à la fois une belle construction de personnages enfermé dans sa logique interne, et une petite pépite créative à intervalles réguliers.
En terme de narration, de montage et de justesse émotionnelle, on est sir de l'assez haut niveau.

Je regrette simplement que la romance introduite ne soit pas mieux amorcée (10 min de film en + n'étaient pas de refus).
À part ça un très bon film de Gondry !
8/10

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Avec les Feuilles Mortes, on tient un Prix du Jury mérité pour ce Kaurismäki abordant le genre de la rom-com via un regard atypique. On y suit 2 âmes égarées empêtrées dans leur solitude extrême, qui vont se rencontrer. Et sur 1h20, le réal finlandais déploie une mise en scène sobre mais maîtrisée, un humour fin et une certaine mélancholie globale pour un cocktail détonnant

7/10
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Après un Tre Pianni décevant, Nanni Moretti revient devant et derrière la caméra pour une belle réussite : Il Sol dell'avvenire est une comédie feel good où un réalisateur en pleine crise maritale va remettre en question son monde, ses relations mais aussi sa nature de réalisateur..pour finalement se questionner sur l'après, et comment s'y engager de manière optimiste.

Cela ne révolutionne rien dans sa carrière, mais c'est drôle, bien interprêté (mention spéciale à un Amalric assez hilarant), rythmé et optimiste.

6,5/10
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Vous vous souvenez de Tyler Rake aka Extraction ? Perso, je l'avais oublié. Ben, il a droit à une suite alors j'ai regardé

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Je ne garde que très peu de souvenirs du premier (son plan-séquence et basta). Ce sera pareil avec sa suite, voire pire.

Une énième prod Netflix encadrée et scénarisée par un frère Russo (The Gray Man), autrement dit un produit sans âme, à la photographie passe-partout et très très bête.

Un script bien périmé avec de grands méchants georgiens, un rejeton passablement con et une belle volée de poncifs...©Russo :D

C. Hemsworth ne se foule pas, les autres non plus d'ailleurs. Idris Elba fait coucou, et Olga Kurylenko se contente d'une apparition de 3 minutes.

Oui, il y a un (faux) plan-séquence de 21 minutes. Qui démontre à lui tout seul pourquoi il faut arrêter de systématiser la technique.

Objectivement, il est inégal, parfois raccordé très salement et devient même ennuyeux. Le morceau de bravoure du 1er m'a semblé plus abouti et fendard à regarder.

Après ce gros segment, le reste sera fonctionne, avec 2/3 morts amusantes sinon c'est RAS.

La comparaison est inévitable mais John Wick (surtout le 2 et 4) supplante Tyler Rake 2 à tous points de vue.

Sincèrement, rien à signaler. J'ai même réussi à bailler devant.

:star: :star: :passtar: :passtar: :passtar:
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J'ai rattrapé le dernier Dario Argento, Occhiali Neri (Les Lunettes Noires en VF).
Franchement je n'en attendais rien, j'ai été agréablement surpris. Un giallo à l'ancienne, tourné au premier degré, sans cynisme, sans méta.
C'est du déjà vu : une prostituée devient aveugle et se retrouve menacée par un tueur en série. Mais le traitement de la cécité est presque dramatique (isolement de quelqu'un habitué aux rencontres sociales). Et j'ai retrouvé avec plaisir les ingrédients du giallo, même si c'est évidemment moins baroque que dans l'âge d'or (années 70).

Au passage, j'ai à peine reconnu Asia Argento, il m'aura presque fallu le générique de fin ! :wut:

Sinon un BO très sympa, de l'électro façon retrowave / synthwave. Apparemment Argento voulait les Daft Punk... et il se sont séparés avant qu'il ne puisse les embaucher...

Edit : j'ajoute des extraits de la BO, ça vaut le coup d'oreille curieuse



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le dimanche , comme dab , on dépoussière .
comment master Ridley a t il pu chié autant la fin de son film !!!!!!
tout est absolument parfait jusque la pseudo guéguerre en Lybie qui sonne faux comme pas possible .
un peu comme un beau diner qui finit avec un dessert de merde .
comme dirait Demi
suck my dick ....
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