The Substance - Coralie Fargeat (2024)
- NaughtyDog
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[youtube]piC7VcQWVnM[/youtube]
Avec The Substance, Coralie Fargeat teansforme l'essai de Revenge et signe le plus grand body horror depuis 30 ans.
Une fable noire de 2h20 complètement tenue, où Demi Moore incarne une actrice vieillissante qui va tester une substance capable de dupliquer don ADN et créer un double d'elle plus jeune (Margaret Qualley)
Le contrat est simple : il faut switcher tous les 7 jours sinon...
Et via ses règles posées, Fargeat livre non seulement une pépite de mise en scène d'une précision redoutable (énormément de séquences sans dialogue mais tout le propos sur le jeunisme Hollywoodien est clair) et un jeu de perversité ressuscitant la grande époque de Verhoeven, De Palma, Carpenter et Cronenberg.
Le tout vers des sommets de gore et de jubilation complètement fous, gouverné par un duo Demi Moore/Margaret Qualley abdolument d'enfer.
C'est simple, c'est un petit classique instantané du genre !
4.5/5 (voire 5/5 à froid)
Avec The Substance, Coralie Fargeat teansforme l'essai de Revenge et signe le plus grand body horror depuis 30 ans.
Une fable noire de 2h20 complètement tenue, où Demi Moore incarne une actrice vieillissante qui va tester une substance capable de dupliquer don ADN et créer un double d'elle plus jeune (Margaret Qualley)
Le contrat est simple : il faut switcher tous les 7 jours sinon...
Et via ses règles posées, Fargeat livre non seulement une pépite de mise en scène d'une précision redoutable (énormément de séquences sans dialogue mais tout le propos sur le jeunisme Hollywoodien est clair) et un jeu de perversité ressuscitant la grande époque de Verhoeven, De Palma, Carpenter et Cronenberg.
Le tout vers des sommets de gore et de jubilation complètement fous, gouverné par un duo Demi Moore/Margaret Qualley abdolument d'enfer.
C'est simple, c'est un petit classique instantané du genre !
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C'est le meilleur rôle de sa carrière 
Et y a un travail assez dingue de prosthetics aussi

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- Breaking the Bat
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Et beh... ce déluge d'éloges fait plaisir à voir !
J'espère qu'on aura vite une date de sortie officielle. Je vois que beaucoup aimerait bien la palme d'or pour ce film ? Le jury aura-t-il le courage de sacrer un nouveau film de genre français, juste quelques temps après Titane ?
J'espère qu'on aura vite une date de sortie officielle. Je vois que beaucoup aimerait bien la palme d'or pour ce film ? Le jury aura-t-il le courage de sacrer un nouveau film de genre français, juste quelques temps après Titane ?
"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
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- NaughtyDog
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Pour moi le Audiard mérite + mais The Substance est aussi un excellent film dans son genre (ptet + adéquat pour un prix de la mise en scène ou un Grand Prix)
- Breaking the Bat
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Les deux auront très certainement un prix. D'autant plus que beaucoup de films de la sélection ont l'air de décevoir. J'attends encore les retours sur le Sorrentino, le Baker et l'Amour Ouf de Lellouche !
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Vous n'êtes pas prêt pour ce classique instantané du genre (le 6 novembre)
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- ConFucKamus
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Film qui divise, donc film qui donne envie !
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
- NaughtyDog
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Ai eu la chance de revoir ce film complètement dingo
Vous n'êtes pas prêt (chelou que les anglophones l'ont ce week end et la France doit attendre encore 1 mois et demi lol)
Vous n'êtes pas prêt (chelou que les anglophones l'ont ce week end et la France doit attendre encore 1 mois et demi lol)
J'avais l'occasion de le voir en projo presse jeudi mais j'étais dans l'avion.
Et celle d'aujourd'hui à laquelle je pouvais en revanche me rendre était complète, j'étais sur liste d'attente mais sans succès. Un peu deg.
Je sais qu'il y a deux autres dates prévues mais auxquelles je ne pourrai pas me rendre non plus...
Et celle d'aujourd'hui à laquelle je pouvais en revanche me rendre était complète, j'étais sur liste d'attente mais sans succès. Un peu deg.

Je sais qu'il y a deux autres dates prévues mais auxquelles je ne pourrai pas me rendre non plus...
- ConFucKamus
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Vu le film hier
J'ai bien aimé. Première chose : le style hyper "dans ta face" de Coralie Fargeat. The Substance n'a peut-être rien de neuf à dire il n'empêche que la manière de le dire est frappante.
Les influences sont claires - même parfois écrasantes - Kubrick, Cronenberg, De Palma, Verhoeven en gros. J'ai un peu pensé à Tueurs Nés pour cette réalisation très viscérale, voire agressive.
Demi Moore est superbe dedans, on a de l'empathie pour elle puis progressivement les sentiments évoluent vers...autre chose . D'autant que le film
se montre très ambigu.
Sa peinture du star-system est évidemment répugnante, odieuse et probablement véridique. La prestation de Moore (en retrait depuis début 2000) n'en est que plus évocatrice quant on jette un œil à sa carrière depuis 2000.
Margaret Qualley est elle filmée comme un pur objet sexuel, du "male gaze" comme on dit dans sa forme la plus ostentatoire. Si au début on peut trouver ça délicieux à regarder, ça devient rapidement gênant et repoussant.
Mon petit plaisir ça reste Dennis Quaid absolument tonitruant, je ne l'avais jamais vu aussi grossier et survolté. Un délice !
La dernière partie du film - qui fait énormément parler (à juste titre) - est un pur délire gorasse comme on en voit peu au cinéma. Préparez-vous, ça va très très loin. C'en est même un peu trop à mon avis
J'ai ri autant que j'ai été dégoûté par ce que tente Fargeat. Je trouve qu'elle réussit bien sa conclusion (puisque ça boucle parfaitement avec l'introduction très parlante), comme un épisode de la quatrième dimension mais en gore

J'ai bien aimé. Première chose : le style hyper "dans ta face" de Coralie Fargeat. The Substance n'a peut-être rien de neuf à dire il n'empêche que la manière de le dire est frappante.
Les influences sont claires - même parfois écrasantes - Kubrick, Cronenberg, De Palma, Verhoeven en gros. J'ai un peu pensé à Tueurs Nés pour cette réalisation très viscérale, voire agressive.
Demi Moore est superbe dedans, on a de l'empathie pour elle puis progressivement les sentiments évoluent vers...autre chose . D'autant que le film
se montre très ambigu.
Sa peinture du star-system est évidemment répugnante, odieuse et probablement véridique. La prestation de Moore (en retrait depuis début 2000) n'en est que plus évocatrice quant on jette un œil à sa carrière depuis 2000.
Margaret Qualley est elle filmée comme un pur objet sexuel, du "male gaze" comme on dit dans sa forme la plus ostentatoire. Si au début on peut trouver ça délicieux à regarder, ça devient rapidement gênant et repoussant.
Mon petit plaisir ça reste Dennis Quaid absolument tonitruant, je ne l'avais jamais vu aussi grossier et survolté. Un délice !

La dernière partie du film - qui fait énormément parler (à juste titre) - est un pur délire gorasse comme on en voit peu au cinéma. Préparez-vous, ça va très très loin. C'en est même un peu trop à mon avis

J'ai ri autant que j'ai été dégoûté par ce que tente Fargeat. Je trouve qu'elle réussit bien sa conclusion (puisque ça boucle parfaitement avec l'introduction très parlante), comme un épisode de la quatrième dimension mais en gore






"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Assez d'accord avec le monsieur du dessus.
La 1ère heure est intrigante, puis après on reste dans du classique film d'horreur. Ça ne raconte et n'apporte rien de neuf au genre, cela dit la mise en scène percutante et moderne de la cinéaste sublime le tout. En gros, c'est du Cronenberg 2.0.

La 1ère heure est intrigante, puis après on reste dans du classique film d'horreur. Ça ne raconte et n'apporte rien de neuf au genre, cela dit la mise en scène percutante et moderne de la cinéaste sublime le tout. En gros, c'est du Cronenberg 2.0.





"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
J'en sors. Quelle expérience !
Une fable outrancière de A à Z, qui ne plaira clairement pas à tous vue son approche radicale.
Ca va loin dans le gore, moi-même je me suis senti mal à quelques reprises. Déjà, c'est bête mais au cinéma j'ai du mal avec les plans sur les aiguilles de seringues qui piquent les bras (oui je sais un comble vu mon avatar), là j'ai été servi.
Mais en plus j'ai du détourner le regard à plusieurs reprises au cours du final portnawak. Et encore, même sans les images, le montage sonore me filait encore la gerbe !
(à ma décharge j'étais assis au tout premier rang, je me suis pris tout le film en pleine figure)
Sinon j'ai surtout trouvé le film très drôle. Coralie Fargeat y va à fond les ballons, elle ne s'embarrasse pas trop de sous-titres dans sa critique de l'entertainment et du regard femme-objet. Mais si chaque homme est une caricature d'une variante de mec relou, notre double héroïne superficielle en prend aussi largement pour son grade.
Pour autant, il y a de l'ambigüité, notamment dans la relation entre les doubles : partagent-elles la même conscience ou non ?
Je serai plus partagé sur le final, qui va dans une outrance pas forcément nécessaire. Je pensais que le film s'arrêterait directement . Cela aurait suffit au propos.
Les visuels claquent et nous en filent plein les yeux. Le montage sonore est aux petits oignons. Les maquillages & prothèse sont juste oufissimes. D'ailleurs, pour l'anecdote, même les seins de Margaret Qualley sont faux. En réalité elle a une poitrine assez plate, j'ai lu une interview d'elle où elle racontait que le tournage avait été étrange pour elle...
Dennis Quaid est génialement écœurant en producteur abject. Ca faisait longtemps qu'il ne volait pas l'écran comme ça.
Demi Moore livre la performance la plus givrée de sa carrière (et peut-être sa meilleure ?).
Margaret Qualley apparait bien vite dangereuse en modèle aux dents longues.
- Vertigo -
- Elephant Man
- Dr Jekyll et Mr Hyde, évidemment
- Possession pour l'idée du double et les organismes chelous (Demi Moore se serait-elle inspirée d'Isabelle Adjani ?)
- Seconds de John Frankenheimer - toute la première partie est calée dessus, c'en est presque un remake. Au passage je m'attendais,
Sinon il a l'air de très bien marcher.
Plus de 45 millions au box office pour un budget de seulement 17. Et très bon marketing en France, la salle était bien pleine (je pense que beaucoup ignorait ce qu'ils allaient voir, j'ai vu des gens y aller en famille
)

Une fable outrancière de A à Z, qui ne plaira clairement pas à tous vue son approche radicale.
Ca va loin dans le gore, moi-même je me suis senti mal à quelques reprises. Déjà, c'est bête mais au cinéma j'ai du mal avec les plans sur les aiguilles de seringues qui piquent les bras (oui je sais un comble vu mon avatar), là j'ai été servi.


(à ma décharge j'étais assis au tout premier rang, je me suis pris tout le film en pleine figure)
Sinon j'ai surtout trouvé le film très drôle. Coralie Fargeat y va à fond les ballons, elle ne s'embarrasse pas trop de sous-titres dans sa critique de l'entertainment et du regard femme-objet. Mais si chaque homme est une caricature d'une variante de mec relou, notre double héroïne superficielle en prend aussi largement pour son grade.
Pour autant, il y a de l'ambigüité, notamment dans la relation entre les doubles : partagent-elles la même conscience ou non ?
Je serai plus partagé sur le final, qui va dans une outrance pas forcément nécessaire. Je pensais que le film s'arrêterait directement . Cela aurait suffit au propos.
Les visuels claquent et nous en filent plein les yeux. Le montage sonore est aux petits oignons. Les maquillages & prothèse sont juste oufissimes. D'ailleurs, pour l'anecdote, même les seins de Margaret Qualley sont faux. En réalité elle a une poitrine assez plate, j'ai lu une interview d'elle où elle racontait que le tournage avait été étrange pour elle...

Dennis Quaid est génialement écœurant en producteur abject. Ca faisait longtemps qu'il ne volait pas l'écran comme ça.
Demi Moore livre la performance la plus givrée de sa carrière (et peut-être sa meilleure ?).
Margaret Qualley apparait bien vite dangereuse en modèle aux dents longues.
Yep, je rajouterai :ConFucKamus a écrit : ↑ven. 1 nov. 2024 13:53 Les influences sont claires - même parfois écrasantes - Kubrick, Cronenberg, De Palma, Verhoeven en gros. J'ai un peu pensé à Tueurs Nés pour cette réalisation très viscérale, voire agressive.
- Vertigo -
- Elephant Man
- Dr Jekyll et Mr Hyde, évidemment
- Possession pour l'idée du double et les organismes chelous (Demi Moore se serait-elle inspirée d'Isabelle Adjani ?)
- Seconds de John Frankenheimer - toute la première partie est calée dessus, c'en est presque un remake. Au passage je m'attendais,
Sinon il a l'air de très bien marcher.
Plus de 45 millions au box office pour un budget de seulement 17. Et très bon marketing en France, la salle était bien pleine (je pense que beaucoup ignorait ce qu'ils allaient voir, j'ai vu des gens y aller en famille

Modifié en dernier par Redzing le sam. 9 nov. 2024 01:08, modifié 1 fois.
C'était pas des gamins non plus. Plutôt des ados avec les parents, mais clairement ils ne savaient pas pourquoi ils signaient. J'ai entendu des "non mais c'est une actrice, ne t'inquiète pas ma chérie, elle ne fait pas vraiment ça". Des "laissez-moi sortir, ça fait 30 minutes que me retiens de vomir, vite les toilettes !".
A côté de moi il y avait un couple tout mignon, la fille a passé la moitié du film à se cacher le visage. Le mec ne faisait pas le fier non plus.
Franchement il n'aurait pas volé un -16.

Pourtant, ça se voyait en 2016 dans cette publicité pour Kenzo World signée Spike Jonze.
Fille d’Andie MacDowell, pour ceux qui l’ignoreraient.
Soit dit en passant magnifique pub signée Spike Jonze.

[youtube]lEUxLAwhC4c[/youtube]
Qui se positionne par ailleurs en auto-réponse au tout aussi incroyable clip de Weapon of Choice de Fatboy Slim, également réalisé par Spike Jonze
[youtube]wCDIYvFmgW8[/youtube]
Tant que j'y suis, autre superbe clip avec Margaret Qualley, cette fois pour sa sœur Rainy Qualley aka. Rainsford. Avec ce bon Shia Labeouf
[youtube]SwYUz7hbC8s[/youtube]
(la version non censurée se trouve aisément sur Vimeo notamment)
[youtube]SwYUz7hbC8s[/youtube]
(la version non censurée se trouve aisément sur Vimeo notamment)
- ConFucKamus
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La classe absolue. Ce clip, je l'ai vu ado et il ne m'a jamais quitté.
"Bloodshot est la meilleure chose qui soit arrivée au cinéma en 2020 " - ©MisterM
Je l'ignorais !

Je l'avais vu en second rôle dans quelques films, mais je ne l'avais pas repérée.
La première fois que je l'ai vu, je me suis dit "tiens, pourquoi le G-man de Half Life danse dans un niveau vide ?"ConFucKamus a écrit : ↑sam. 9 nov. 2024 09:07 La classe absolue. Ce clip, je l'ai vu ado et il ne m'a jamais quitté.

Sinon oui, excellente idée d'avoir pris Walken, lui-même ancien danseur. Et le clip est totalement random alors que la chanson parle de Dune

Par exemple la récente pub pour un vodka avec Daniel Craig
[youtube]ekESZIn4y18[/youtube]
Vu le film à mon tour et rejoins les avis globalement positifs. Un bon mix de body horror et film de "monstre", avec sa métaphore efficace (à défaut d'être foncièrement originale), une mise en scène réussie, un casting fort bien vu et une montée en pression vers un final grandiloquent comme on en voit peu.
En somme probablement l'oeuvre horrifique (et un peu satirique) la plus marquante de cette année 2024 à date.
Même si... Elle n'est pas parfaite pour autant.
Outre le défaut d'originalité sur le fond qui ne m'a pas dérangé plus que ça, je trouve que film explicite voire surligne un peu trop ses références tout du long et qu'à la fin le résultat y perd un peu trop en singularité.
Je ne vais pas toutes les dire à nouveau, vous avez donné la plupart des noms (Kubrick étant la citation la plus récurrente du film clairement), mais je peux encore en ajouter deux ou trois :
- le Cinéma de Darren Aronofsky (j'ai pensé à Requiem for a Dream et à Black Swan pendant la séance en terme d'imagerie et montage).
- le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, non seulement pour les effets de la substance et les jeux de miroirs, mais aussi plus simplement pour la présence assez constante de plans sur le portrait géant de Demi Moore.
- le jeu vidéo Inside Je ne sais pas si celle-ci est volontaire ou non, mais l'idée est proche.
Ca et tous les autres rappels visuels et thématiques alourdissent un peu inutilement le film.
D'autant plus qu'en parallèle le concept est peut-être laissé un peu trop minimaliste pour totalement tenir la durée et aider au développement du (des?) personnages. On connait vite les règles, et on reste peut-être un peu trop là.
L'ambiguïté de conscience entre les deux personnages (presque Severance dans l'esprit) ne me dérange pas. J'y vois une façon de dire que malgré toutes les tentatives possibles de rajeunir, c'est impossible.
J'adore en revanche ce lâché prise total du climax complètement over the top et quasi comique. Le film se soucie de toute façon peu de son réalisme très rapidement donc Coralie Fargeat a raison d'aller au bout de tous les excès. Aussi une façon de nous "détendre" après 2h remplies à ras bord de malaise et dégoût.

En somme probablement l'oeuvre horrifique (et un peu satirique) la plus marquante de cette année 2024 à date.
Même si... Elle n'est pas parfaite pour autant.
Outre le défaut d'originalité sur le fond qui ne m'a pas dérangé plus que ça, je trouve que film explicite voire surligne un peu trop ses références tout du long et qu'à la fin le résultat y perd un peu trop en singularité.
Je ne vais pas toutes les dire à nouveau, vous avez donné la plupart des noms (Kubrick étant la citation la plus récurrente du film clairement), mais je peux encore en ajouter deux ou trois :
- le Cinéma de Darren Aronofsky (j'ai pensé à Requiem for a Dream et à Black Swan pendant la séance en terme d'imagerie et montage).
- le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, non seulement pour les effets de la substance et les jeux de miroirs, mais aussi plus simplement pour la présence assez constante de plans sur le portrait géant de Demi Moore.
- le jeu vidéo Inside Je ne sais pas si celle-ci est volontaire ou non, mais l'idée est proche.
Ca et tous les autres rappels visuels et thématiques alourdissent un peu inutilement le film.
D'autant plus qu'en parallèle le concept est peut-être laissé un peu trop minimaliste pour totalement tenir la durée et aider au développement du (des?) personnages. On connait vite les règles, et on reste peut-être un peu trop là.
L'ambiguïté de conscience entre les deux personnages (presque Severance dans l'esprit) ne me dérange pas. J'y vois une façon de dire que malgré toutes les tentatives possibles de rajeunir, c'est impossible.
J'adore en revanche ce lâché prise total du climax complètement over the top et quasi comique. Le film se soucie de toute façon peu de son réalisme très rapidement donc Coralie Fargeat a raison d'aller au bout de tous les excès. Aussi une façon de nous "détendre" après 2h remplies à ras bord de malaise et dégoût.





Par certains aspects, et j'y pense seulement après coup, mais The Substance a aussi des connexions avec Starry Eyes, budget sans doute plus modeste que j'avais découvert sur Shadowz il y a quelques années.
Même thématique de diktat de la beauté à Hollywood avec une bonne sauce de body horror mais vu par le prisme inverse d'une jeune américaine qui galère à pénétrer le milieu.
Pas revu mais j'avais bien apprécié à l'époque.
[youtube]2JbO0eIc3jM[/youtube]
Même thématique de diktat de la beauté à Hollywood avec une bonne sauce de body horror mais vu par le prisme inverse d'une jeune américaine qui galère à pénétrer le milieu.
Pas revu mais j'avais bien apprécié à l'époque.
[youtube]2JbO0eIc3jM[/youtube]
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Vu le bousin ce week-end et j'ai particulièrement apprécié !
La Coralie, elle fait pas le voyage à vide, nous en met plein la gueule et va jusqu'au bout de ses idées ! Moi qui avait moyennement apprécié son revenge, je ne pensais pas autant adoré son Substance !
Déjà, pour pleinement aimé cette séance, je pense qu'il ne faut pas trop questionner le film et son scénario. Ce qui n'a pas été mon cas pour ma part !
Et après, ça déroule. Un film dans l'excès, qui rentre dans le lard, visuellement outrancier, idem pour les persos. Comme évoqué ici et là, la scène la plus dégueu du film reste Dennis Quaid (dément) qui mange des crevettes
Mention spéciale à Margaret Qualley, filmée comme un pur objet sexuel mais à un point où on en frôle l'écœurement !
Critique du regard masculin sur les actrices, le vieillissement, l'acceptation de soi... Frageat brasse pas mal de thématiques intéressantes avec sa caméra toujours aussi rentre dedans !
Tout l'aspect body horror est à la hauteur des attentes pour un final où elle se lache complètement. Bien aidée par le duo Demi Moore / Margaret Qualley !
Bref, un des meilleurs films de l'année ! Dans mon top 10, et il sera pas 10e !

La Coralie, elle fait pas le voyage à vide, nous en met plein la gueule et va jusqu'au bout de ses idées ! Moi qui avait moyennement apprécié son revenge, je ne pensais pas autant adoré son Substance !
Déjà, pour pleinement aimé cette séance, je pense qu'il ne faut pas trop questionner le film et son scénario. Ce qui n'a pas été mon cas pour ma part !
Et après, ça déroule. Un film dans l'excès, qui rentre dans le lard, visuellement outrancier, idem pour les persos. Comme évoqué ici et là, la scène la plus dégueu du film reste Dennis Quaid (dément) qui mange des crevettes

Critique du regard masculin sur les actrices, le vieillissement, l'acceptation de soi... Frageat brasse pas mal de thématiques intéressantes avec sa caméra toujours aussi rentre dedans !
Tout l'aspect body horror est à la hauteur des attentes pour un final où elle se lache complètement. Bien aidée par le duo Demi Moore / Margaret Qualley !
Bref, un des meilleurs films de l'année ! Dans mon top 10, et il sera pas 10e !





"- Tu fumes après l'amour ?
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
- J'en sais rien baby, j'ai jamais regardé !"
Un film cruel, voire violent, sur la condition féminine et le caractère éphémère de la beauté, doublé d'un sacré exercice de mise à nu de la part de Demi Moore. J'avais presque de la peine pour elle tellement le film va loin dans la représentation d'un corps vieilli : fesses flétries, ventre ridé, dos osseux...
Pour son second long-métrage, Coralie Fargeat opte pour une mise en scène à la fois radicale et référencée, citant tour à tour Cronenberg, Kubrick, Lynch et De Palma, adoptant un regard vulgaire et racoleur lorsqu'il s'agit de dénoncer l'hypersexualisation dont les jeunes femmes font l'objet. Et si le film s'étire inutilement dans sa dernière partie, qui souligne grossièrement que l'on avait déjà compris, cela n'enlève rien à la bonne tenue de l'ensemble.
Certes, le sujet et le procédé n'ont rien d'originaux, mais force est de constater que Coralie Fargeat n'y va pas de main morte !
Mes principaux reproches sont les suivants :
-le film se veut tellement référencé qu'il est un peu écrasé par le poids de ses influences et peine à trouver sa propre singularité.
-le reste de l'univers est tellement caricatural et exagéré que l'on a du mal à prendre au sérieux la métamorphose subie par son héroïne.
The Substance est finalement assez symptomatique du cinéma actuel, où tout n'est que clin d'œils, commentaires, références et citations, là où ce genre d'hommages appuyés étaient auparavant bien plus résidentiels ).
Je remarque que j'ai utilisé trois fois l'adverbe "tellement" dans cette critique, ce qui résume plutôt bien l'intention du film.
Pour son second long-métrage, Coralie Fargeat opte pour une mise en scène à la fois radicale et référencée, citant tour à tour Cronenberg, Kubrick, Lynch et De Palma, adoptant un regard vulgaire et racoleur lorsqu'il s'agit de dénoncer l'hypersexualisation dont les jeunes femmes font l'objet. Et si le film s'étire inutilement dans sa dernière partie, qui souligne grossièrement que l'on avait déjà compris, cela n'enlève rien à la bonne tenue de l'ensemble.
Certes, le sujet et le procédé n'ont rien d'originaux, mais force est de constater que Coralie Fargeat n'y va pas de main morte !
Mes principaux reproches sont les suivants :
-le film se veut tellement référencé qu'il est un peu écrasé par le poids de ses influences et peine à trouver sa propre singularité.
-le reste de l'univers est tellement caricatural et exagéré que l'on a du mal à prendre au sérieux la métamorphose subie par son héroïne.
The Substance est finalement assez symptomatique du cinéma actuel, où tout n'est que clin d'œils, commentaires, références et citations, là où ce genre d'hommages appuyés étaient auparavant bien plus résidentiels ).
Je remarque que j'ai utilisé trois fois l'adverbe "tellement" dans cette critique, ce qui résume plutôt bien l'intention du film.

Pour moi le cinéma, depuis au moins le Nouvel Hollywood, fait du clin d'oeil et de la référence ostensible. C'est juste que l'on s'en rend moins compte car on connait moins les références que des cinéastes de la génération de nos parents font par rapport à des films de la génération de nos grand-parents.
A ce petit jeu, je suis persuadé que le grand public et l'immense majorité des moins de 25 ans ne va capter les références dans The Substance.
Il y a aussi le fait que les films des années 70/80 pouvaient se permettre des références très explicites, car à côté ils proposaient du contenu original qui donnaient à leur film une belle identité. Je pense typiquement à Star Wars ou Indiana Jones, dont de trèèèèès nombreuses idées sont référencées d'ailleurs.
Il ne faut pas se leurrer, à mesure que le cinéma avance et s'enrichit, il est très difficile d'innover. Vu son sujet, Coralie Fargeat ne pouvait pas ignorer tous ces films qui planaient sur elle. Cronenberg c'était inévitable, certaines c'est certes du luxe (Vertigo, Kubrick...). Elle a choisit de les référencer frontalement pour s'en amuser.
.
Ca ne m'a pas gêné outre mesure, mais je comprends que l'on puisse trouver ça lourd.
- Zefurin
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Perso, j'ai jamais aimé cette pub...

Pourtant c'était presque systématique à une période de devoir se la prendre plein pot au cinéma (donc avec une sono de compèt')... et comment dire... d'un point de vue sonore, je trouvais ça d'un agressif.

La musique de Sam Spiegel & Ape Drums - Mutant Brain gâche tout je trouve.
La chorégraphie est chaotique... mais j'y vois rien de joli.

Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
MisterM 06/02/2024
Perso j'aime beaucoup le morceau, donc forcément ça joue aussi. Mais je conçois que ce soit plus clivant.Zefurin a écrit : ↑mar. 19 nov. 2024 15:49Perso, j'ai jamais aimé cette pub...![]()
Pourtant c'était presque systématique à une période de devoir se la prendre plein pot au cinéma (donc avec une sono de compèt')... et comment dire... d'un point de vue sonore, je trouvais ça d'un agressif.![]()
La musique de Sam Spiegel & Ape Drums - Mutant Brain gâche tout je trouve.
La chorégraphie est chaotique... mais j'y vois rien de joli.![]()
Et la choré est pas mal liée à l'imagerie assez volontairement et ouvertement "satanique" de l'ensemble à mon sens.
C'est un peu l'antithèse de l'autre clip à tous les niveaux, mais avec la même idée d'évasion du protagoniste par la danse.
Visiblement on ne fréquent pas le même genre de salles, je n'ai JAMAIS vu ce genre de pub/clip au cinéma

Et pourtant à l'époque où c'est sorti (2015/2016), j'y allais au moins une fois par mois. Surtout dans du CGR et des petites salles art & essais.
Sinon oui moi aussi je trouverais ça hyper agressif de mes prendre ça dans la tronche pendant 4 minutes alors que j'ai payé pour voir un film

- Zefurin
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[mention]Gekko[/mention]
[mention]Redzing[/mention]
Dans les salles de cinéma, ils diffusaient généralement une "version courte" de la pub... mais même ça c'était trop car c'était le moment où le son devenait tonitruant. Mais oui à une période c'était aussi systématique que la fameuse pub orangina avec des animaux qui dansaient dans une chorégraphie très érotique.
Bon après, faut dire je suis pas fan des pub... encore moins des pubs de parfum... et encore moins quand c'est cacophonique... donc en fait la pub de Kenzo World cumule tout ce que j'aime pas.
[mention]Redzing[/mention]
Dans les salles de cinéma, ils diffusaient généralement une "version courte" de la pub... mais même ça c'était trop car c'était le moment où le son devenait tonitruant. Mais oui à une période c'était aussi systématique que la fameuse pub orangina avec des animaux qui dansaient dans une chorégraphie très érotique.
Bon après, faut dire je suis pas fan des pub... encore moins des pubs de parfum... et encore moins quand c'est cacophonique... donc en fait la pub de Kenzo World cumule tout ce que j'aime pas.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
MisterM 06/02/2024
Certes, à ceci près que les références des films des années 70/80 étaient plus implicites que celles des années 2010/2020, car plus confidentielles.Redzing a écrit : ↑mar. 19 nov. 2024 14:33Il y a aussi le fait que les films des années 70/80 pouvaient se permettre des références très explicites, car à côté ils proposaient du contenu original qui donnaient à leur film une belle identité. Je pense typiquement à Star Wars ou Indiana Jones, dont de trèèèèès nombreuses idées sont référencées d'ailleurs.
Lorsque Spielberg reproduit (quasiment case par case) une page de Picsou dans l'intro des Aventuriers de l'arche perdu, le spectateur qui n'a pas lu la BD ne passe pas à côté du sens de la scène. Aujourd'hui, Indy te sortirait une réplique qui ferait explicitement référence au passage en question. À l'inverse, je ne suis pas sûr qu'un spectateur lambda de 77 s'est dit en découvrant Star Wars : "Mais bien sûr, c'est clairement inspiré de Kurosawa !".

Pour en revenir à The Substance, j'ai trouvé le déluge de citations visuelles à la limite de l'indigeste, ce qui était sûrement le but recherché par Fargeat.
Justement je ne suis pas certain qu'à l'époque c'était considéré comme plus confidentiel.
Plus difficile à retrouver peut-être. Car dans les années 70/80 il était beaucoup plus difficile pour le grand public de revoir les films référencés (avant l'avènement de la VHS), et plus difficile de trouver des gens calés pour en parler.
Le coup de la BD Picsou c'est un peu vache.Tulio a écrit : ↑mer. 20 nov. 2024 15:20 Lorsque Spielberg reproduit (quasiment case par case) une page de Picsou dans l'intro des Aventuriers de l'arche perdu, le spectateur qui n'a pas lu la BD ne passe pas à côté du sens de la scène. Aujourd'hui, Indy te sortirait une réplique qui ferait explicitement référence au passage en question. À l'inverse, je ne suis pas sûr qu'un spectateur lambda de 77 s'est dit en découvrant Star Wars : "Mais bien sûr, c'est clairement inspiré de Kurosawa !".

Le rapport de Star Wars à Kurosawa, idem, je sais pas. Les films de Kurosawa ont eu un grand succès, 20 ans avant la sortie de Star Wars. En l'occurrence Star Wars est un quasi copié collé de La Forteresse Cachée, je suis persuadé que beaucoup s'en sont aperçus. Peut-être autant que les références de The Substance ?
Pour le coup l'exemple de Spielberg c'est exactement ce qui se passe dans The Substance.Tulio a écrit : ↑mer. 20 nov. 2024 15:20 Lorsque Spielberg reproduit (quasiment case par case) une page de Picsou dans l'intro des Aventuriers de l'arche perdu, le spectateur qui n'a pas lu la BD ne passe pas à côté du sens de la scène. Aujourd'hui, Indy te sortirait une réplique qui ferait explicitement référence au passage en question. À l'inverse, je ne suis pas sûr qu'un spectateur lambda de 77 s'est dit en découvrant Star Wars : "Mais bien sûr, c'est clairement inspiré de Kurosawa !".![]()
Pour en revenir à The Substance, j'ai trouvé le déluge de citations visuelles à la limite de l'indigeste, ce qui était sûrement le but recherché par Fargeat.
Si tu as les références tant mieux (ou tant pis dans mon cas vu que c'est le point qui m'a le plus emmerdé à la longue), mais beaucoup de spectateurs autour de moi n'ont absolument rien remarqué avec leur bagage cinématographique moins pointu ou juste moins axé sur des films avant les années 90.
Les multiples citations visuelles à Kubrick, il y a ceux qui savent et pour les autres ça ne change absolument rien au film et ils n'ont aucun indice / aucun effet forcé qui leur donne une sensation de louper une réf.
[mention]Redzing[/mention] Les cinéphiles les plus pointus ont toujours repéré les renvois des réalisateurs à d'autres films, ça je te l'accorde. Mais je maintiens que la façon de faire du clin d'œil et de l'hommage a drastiquement changé par rapport à l'époque évoquée plus haut, notamment dans le cinéma grand public.
Celui qui en parle le mieux reste encore Orson Welles (il y a pourtant plus de 40 ans !) :
[youtube]dg-qaeIcuyI[/youtube]
Tarantino ferait une syncope en voyant cette vidéo.
Sinon, vu que [mention]Zefurin[/mention] a lancé un sujet parallèle sur les pubs au cinéma, vous vous souvenez de La Légende de Shalimar ?
[youtube]_MVf6YlltrA[/youtube]
Ça avait exaspéré plus d'un spectateur à l'époque, alors que je trouve le spot plutôt joli (bien que 100% porté par la musique d'Hans Zimmer).
Celui qui en parle le mieux reste encore Orson Welles (il y a pourtant plus de 40 ans !) :
[youtube]dg-qaeIcuyI[/youtube]
Tarantino ferait une syncope en voyant cette vidéo.

Oui, mon exemple était mal choisi, même si je parlais du cinéma actuel en général et non de The Substance en particulier.
Sinon, vu que [mention]Zefurin[/mention] a lancé un sujet parallèle sur les pubs au cinéma, vous vous souvenez de La Légende de Shalimar ?

[youtube]_MVf6YlltrA[/youtube]
Ça avait exaspéré plus d'un spectateur à l'époque, alors que je trouve le spot plutôt joli (bien que 100% porté par la musique d'Hans Zimmer).

En vrai, Welles parlent à un public de cinéastes en herbe. Il leur dit simplement de ne pas chercher à faire des références, car elles viendront inconsciemment.
Il ne s'adresse pas aux spectateurs, même si sortis de leur contexte ses propos ont toute leur pertinence dans une génération qui s'empiffre de films (et moi le premier).
Je ne savais pas que c'était Fargeat qui avait réalisé Substance avant de le voir (et deviner la parenté). Heureusement car Revenge fait partie de ces rares films dont j'ai interrompu le visionnage, et regretté de ne pas l'avoir fait plus tôt.
Et en vrai... je n'ai pas été loin de le faire aussi pour Substance.
Mais pas pour les mêmes raisons : ça m'a impliqué tellement profondément, et horrifié jusqu'à la répulsion, que ça en devenait quasiment insupportable. C'est donc difficile de dire que j'ai passé une bonne séance...
... mais quel film ! Le concept est génial et surtout traité par tous les pores imaginables, toutes les métaphores et ouvertures possibles (enfin celles auxquelles j'aurais pu penser). Ca faisait très longtemps qu'un film ne m'avait pas autant secoué (oui, plus que La Zone d'intérêt).
Après j'ai toujours des réserves concernant le style de Fargeat : un montage sonore grossier (surtout au début où il se remarque davantage) et surtout la complaisance des images, le film est trop long non pas à cause de son scénario mais de l'étirement de ses scènes.
Par contre rien à redire sur la mise en scène et l'image, c'est impeccable et implacable, et aussi énorme bravo à l'équipe du maquillage/prothèses dont le sens du détail contribue énormément à l'angoisse viscérale du film.
Et en vrai... je n'ai pas été loin de le faire aussi pour Substance.

... mais quel film ! Le concept est génial et surtout traité par tous les pores imaginables, toutes les métaphores et ouvertures possibles (enfin celles auxquelles j'aurais pu penser). Ca faisait très longtemps qu'un film ne m'avait pas autant secoué (oui, plus que La Zone d'intérêt).
Après j'ai toujours des réserves concernant le style de Fargeat : un montage sonore grossier (surtout au début où il se remarque davantage) et surtout la complaisance des images, le film est trop long non pas à cause de son scénario mais de l'étirement de ses scènes.
Par contre rien à redire sur la mise en scène et l'image, c'est impeccable et implacable, et aussi énorme bravo à l'équipe du maquillage/prothèses dont le sens du détail contribue énormément à l'angoisse viscérale du film.
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Une bonne surprise à mes yeux.
Se voulant thématiquement un peu comme un Sunset Boulevard à la sauce Cronenberg ou Ducournau, lorgnant aussi du côté de The neon demon par ce ciblage par le biais de l'épouvante du milieu hollywoodien et de sa quête éperdue du jeunisme et de la vacuité, empruntant à The Thing, La mouche de Cronenberg, Elephant Man du point de vue de l'horreur organique visuelle, agrémentée d'une grosse dose d'humour très noir sur la fin, ce travail très caustique de Coralie Fargeat laisse le spectateur sur le carreau. C'en est même éprouvant à regarder par moments, et moins à mes yeux ceux d'horreur pure, les scènes finales sur la scène devant le gratin du showbiz relevant du pur jubilatoire (et rappelant le cinéma de De Palma), que ceux où est filmé sous toutes les coutures le corps dansant de Margaret Qualley, avec une telle insistance que c'en devient écœurant. Manifestement, Fargeat a pris plaisir à prendre à rebours tous les codes du vain culte de la beauté, les démontant par deux extrémités, aussi bien celle de la caricature de cette exploitation de la jeunesse ruisselante que par celle de sa déformation. Et elle parvient à semer la consternation au sujet de cette icône sur le déclin qui ne parvient pas à surmonter sa perte d'influence auprès de ses producteurs (et est évidemment trop faible pour renoncer à sa jeunesse retrouvée et donc se montrer capable de respecter la règle de l'alternance), aussi bien qu'à celui de ces derniers, la séquence où l'impresario incarné par Dennis Quaid (sur lequel aussi elle réussit un beau travail visant à le rendre aussi répugnant que possible) présente "Sue" à ses cyniques actionnaires (tous vieux comme il se doit) étant un petit bijou.
Alors, même s'il est parfois un peu long, et empreint de quelques facilités de scénario (comment le monstre parvient-il à se rendre sur scène avec juste une photo et une couverture comme déguisement ?), cet exercice de démontage empli de références m'a beaucoup marqué.
15/20
Se voulant thématiquement un peu comme un Sunset Boulevard à la sauce Cronenberg ou Ducournau, lorgnant aussi du côté de The neon demon par ce ciblage par le biais de l'épouvante du milieu hollywoodien et de sa quête éperdue du jeunisme et de la vacuité, empruntant à The Thing, La mouche de Cronenberg, Elephant Man du point de vue de l'horreur organique visuelle, agrémentée d'une grosse dose d'humour très noir sur la fin, ce travail très caustique de Coralie Fargeat laisse le spectateur sur le carreau. C'en est même éprouvant à regarder par moments, et moins à mes yeux ceux d'horreur pure, les scènes finales sur la scène devant le gratin du showbiz relevant du pur jubilatoire (et rappelant le cinéma de De Palma), que ceux où est filmé sous toutes les coutures le corps dansant de Margaret Qualley, avec une telle insistance que c'en devient écœurant. Manifestement, Fargeat a pris plaisir à prendre à rebours tous les codes du vain culte de la beauté, les démontant par deux extrémités, aussi bien celle de la caricature de cette exploitation de la jeunesse ruisselante que par celle de sa déformation. Et elle parvient à semer la consternation au sujet de cette icône sur le déclin qui ne parvient pas à surmonter sa perte d'influence auprès de ses producteurs (et est évidemment trop faible pour renoncer à sa jeunesse retrouvée et donc se montrer capable de respecter la règle de l'alternance), aussi bien qu'à celui de ces derniers, la séquence où l'impresario incarné par Dennis Quaid (sur lequel aussi elle réussit un beau travail visant à le rendre aussi répugnant que possible) présente "Sue" à ses cyniques actionnaires (tous vieux comme il se doit) étant un petit bijou.
Alors, même s'il est parfois un peu long, et empreint de quelques facilités de scénario (comment le monstre parvient-il à se rendre sur scène avec juste une photo et une couverture comme déguisement ?), cet exercice de démontage empli de références m'a beaucoup marqué.
15/20
- BoBleMexicain
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- Enregistré le : mer. 15 juil. 2020 11:43
- Localisation : IDF 77
le moins qu on puisse dire c'est qu il ne laisse pas indiffèrent , casting intéressant voire surprenant entre autre pour Demi (a mille lieux de l imaginer dans ce type de film) elle s en sort remarquablement , a soixante et un an c'est un sacré challenge de sa part , le role est pas simple et demande beaucoup (meme si la nudité elle a deja donné mais jamais a ce point si je ne me trompe )
on sent bien a quoi a été biberonné Coralie Fargeat , le premier univers qui me vient a l esprit est forcément Cronenberg , meme si la elle pousse le curseur bien au dela .
excellent choix de bande son bien lancinante qui ajoute du stress a la vision . le final est un peu granguignolesque a mon gout (ptet le surplus de la première vision qui s'estompera a la deuxieme ) mais ca m a semblé too much , en meme temps on est tellement dans l excès durant les
2H20
une bonne grosse claque , ma femme a pu aller au bout )
on sent bien a quoi a été biberonné Coralie Fargeat , le premier univers qui me vient a l esprit est forcément Cronenberg , meme si la elle pousse le curseur bien au dela .
excellent choix de bande son bien lancinante qui ajoute du stress a la vision . le final est un peu granguignolesque a mon gout (ptet le surplus de la première vision qui s'estompera a la deuxieme ) mais ca m a semblé too much , en meme temps on est tellement dans l excès durant les
2H20
une bonne grosse claque , ma femme a pu aller au bout )
- NaughtyDog
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