Le Cercle des profileurs disparus

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Cocu
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Pouet
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Pale
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EL a modérément apprécié Transformers : Rise of the Beasts (3 étoiles) :

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Après le foutraque Transformers : The Last Knight, Michael Bay a rangé les Autobots et Decepticons d’Hasbro dans le coffre à jouets, avant que le spin-off Bumblebee ne vienne relancer la franchise des “robots in disguise”. Dans la continuité de ce reboot pas vraiment assumé, Transformers : Rise of the Beasts signé Steven Caple Jr. remet Optimus Prime au centre de l’équation, cette fois accompagné par les Maximals de la série Beast Wars. Vous n’avez rien compris ? Pas grave, le fanboy de la rédac’ d’Ecran Large est là pour vous expliquer.

LA VIE EST MOINS BAY


“Appel à tous les Autobots et aux lecteurs d’Ecran Large !” On ne le dit jamais assez : une critique de cinéma n’a nullement pour but d’être “objective”, mot désobligeant qui résumerait toute œuvre à un consensus, à la moyenne algorithmique d’un agrégateur d’avis à la noix, voire à un résumé Wikipédia. On peut néanmoins comprendre cette mouvance à l’heure où tout le monde s’accroche à sa franchise préférée comme à un marqueur essentiel de sa personnalité, au point de réfuter tout argument qui irait contre son avis. Sauf que justement, la sensibilité de chacun y devient d’autant plus importante, sans que cela ait à sacrifier toute pensée critique.

Si cette introduction est de vigueur, c’est parce que l’auteur de ces lignes doit bien admettre avoir un faible pour la franchise Transformers. Au-delà de sa raison d’être purement mercantile et de son lore simplet – du moins en apparence –, la marque n’a cessé de développer un doux héroïsme naïf, quelques idées loin d’être bêtes (l’immigration d’aliens ayant détruit leur propre planète par la guerre), et le pouvoir purement cinégénique de ces robots capables de changer de forme. Certes, ces deux premiers points sont loin d’avoir été la priorité de Michael Bay, mais les adaptations sur grand écran des jouets d’Hasbro ont permis au roi du kaboom de profiter d’un terrain d’expérimentation sans bornes.

Passionné par ces créatures de synthèse et le magma de métal qui les compose, Bay a fait de Transformers un véritable ballet mécanique à la limite de l’abstraction, sublimé par l’hétérogénéité de son montage erratique et sensoriel. Pour beaucoup, la franchise a trouvé dans les blockbusters éreintants de l'auteur de Bad Boys une porte d’entrée, et ce malgré sa beauferie assumée, couplée à son attrait très limité pour la mythologie de la licence.

Depuis le flop du chaotique Transformers : The Last Knight, il va sans dire que la saga se cherche, surtout maintenant qu’elle a perdu son maître à bord, qui lui donnait au moins une direction esthétique. Pour être franc, Transformers : Rise of the Beasts est assez prévisible à ce niveau-là. Bien que le long-métrage soit solide sur le plan technique (notamment en termes d’effets visuels, forcément très présents), Steven Caple Jr. (Creed II) ne cherche jamais à retrouver la flamboyance de Bay, bien que celui-ci soit resté producteur lointain de la franchise.

VOITURE-BÉLIER (ET AUTRES ANIMAUX)

Pour autant, il y a presque une sorte de miroir négatif qui se dresse entre cette énième suite déguisée en reboot et ses prédécesseurs. Là où le mollasson Bumblebee essayait de se démarquer par sa manière de repomper vainement E.T., Rise of the Beasts sait que son public vient chercher un film d’action spectaculaire. La formule galvaudée de blockbuster régressif n’a pas à paraître si péjorative, surtout lorsqu’elle s’attaque littéralement à des jouets qu’on rêve de voir s’entrechoquer. La projection de cinéma devient la matérialisation de notre imaginaire enfantin, et le film devient dès lors un contrat de confiance passé avec des autorités que l’on espère compétentes pour mettre en scène nos fantasmes.

Alors oui, d’un point de vue purement cinématographique, on y perd au change. Rise of the Beasts fait un effort pour se montrer lisible et parfois épique, mais sa fabrication est très loin de la folie visuelle de son modèle, notamment dès qu’il s’agit de jouer sur la profondeur d’environnements sur lesquels les robots semblent platement calqués. Pour autant, le long-métrage a le mérite de corriger pas mal des problèmes inhérents à la vision de Michael Bay.

Déjà, il embrasse avec générosité sa mythologie, sans pour autant se complaire dans une tonne de fan-service lourdaud. Excepté pour son final ubuesque, qui voudrait ouvrir les vannes d’un énième univers étendu opportuniste, l’ensemble se montre assez sobre. Cette fois, les Autobots exilés sur Terre (toujours menés par le valeureux Optimus Prime) découvrent l’existence des Maximals, des Transformers-animaux qui ont fui leur planète pour échapper à Unicron, une entité cosmique géante qui boulotte des astres au petit-déjeuner.

Pour empêcher son arrivée dans notre galaxie, tout ce beau monde apprend donc le travail d’équipe, en embarquant malgré eux dans l’aventure Noah (Anthony Ramos), un ancien militaire désœuvré de Brooklyn, et Elena (Dominique Fishback), une archéologue en manque de considération. De ce duo sommairement croqué, Rise of the Beasts puise son autre force : celle de dépeindre un New York cosmopolite en plein cœur des années 90, en convoquant dans son sillage une certaine contre-culture hip-hop (appuyée par le choix de chansons évidentes, mais jouissives). On est pour le coup loin des tendances “xénophobes pour la blague” du passé de la saga, et Caple Jr. s'approprie cet élément pour le mettre en perspective de cette race alien qui se cache pour éviter le rejet des humains.

DE PRIME ABORD

Bien sûr, l’idée ne reste qu’une simple ébauche passée l’introduction du film et de son contexte, et le résultat final se contente de construire une progression logique vers l’acceptation des autres et le combat “en famille” que ne renierait pas Dom Toretto. Pour autant, le réalisateur tient la barre de cette cohérence thématique, et en profite pour faire ce qu’aucun autre film Transformers n’a osé auparavant : effacer un peu les humains pour offrir un arc narratif consistant aux robots.

C’est même la première fois qu’Optimus Prime a droit à une telle évolution. Le leader des Autobots ne démarre pas cette aventure comme l’habituel parangon d’héroïsme béat et humaniste, mais bien comme un chef de guerre méfiant, qui souffre de porter le poids de son monde sur ses épaules. L'occasion pour son éternel doubleur, le génial Peter Cullen, de faire une nouvelle fois des merveilles avec sa voix caverneuse teintée de tristesse.

Sa confrontation avec son homologue Maximal, Optimus Primal (doublé par Ron Perlman, comme à l’époque du dessin animé Beast Wars), n’en est que plus réussie et marque la distinction idéologique des deux faces d’une même pièce, qui n’ont pas encore la même sagesse ni la même abnégation face au monde natal qu’ils ont perdu. Voilà ce qui fait la particularité de Rise of the Beasts : ce qu’il perd en virtuosité technique, il le gagne en cœur et en tendresse pour son univers, plus contemporain que jamais dans son rapport à la préservation d’une culture défunte.

Steven Caple Jr. a beau le traiter simplement, il développe son film avec la sincérité des dessins animés d’antan, avec une candeur qui nous rappelle pourquoi on a aimé Transformers. Cela passe par l’émerveillement que le cinéaste a lorsqu’il filme les paysages enivrants du Pérou (le lieu principal de l’action dans sa seconde moitié) ou par son amusement à mettre en scène Mirage (Pete Davidson), Autobot blagueur qui sert de sidekick au récit.

LAISSEZ-MOI RÊVER QUE J'AI DIX ANS

Cette énergie n’est néanmoins pas sans contreparties. D’un côté, ce nouveau Transformers évite de prendre trop au sérieux ses MacGuffins et autres ressorts narratifs, et préfère condenser sur deux petites heures son histoire. Même s’il ne va pas toujours au bout de ses idées, le film enchaîne avec efficacité sa suite de péripéties rondement menées – en particulier une course-poursuite à flanc de colline, où la bataille se joue sur plusieurs niveaux.

De l’autre, cette précipitation a un impact non négligeable sur les personnages principaux, qui resteront à l’état d’esquisses mal dégrossies. Il en va de même pour certains des robots, négligemment limités à de la figuration de luxe (pauvres Bumblebee et Arcee, abandonnées sur la bande d’arrêt d’urgence).

Tout ça pour dire qu’entre l’héritage de la franchise, des précédents films et des contraintes de son cahier des charges, Transformers : Rise of the Beasts ne peut qu’inciter à voir le verre à moitié vide ou à moitié plein (ou à le vider lorsqu’on entend l'horrible chanson de MC Solaar pour le générique de fin). C’est pourquoi l’introduction de cette critique était nécessaire, afin de comprendre pourquoi son auteur régressif fera toujours primer l’optimisme.

Entre deux répliques sentencieuses de Peter Cullen et quelques plans de transformations inventifs et grisants, ce nouvel opus reste émaillé de fulgurances pour tout fan des “robots in disguise”. Difficile de ne pas saluer son climax, qui troque son absence d’originalité par son abondance d’idées cool, au point même de faire péter le thème musical iconique de Steve Jablonsky (Arrival to Earth) pour le plaisir des oreilles. “Fin de l’appel, on part ressortir les jouets.”

Sans la maestria technique de Michael Bay, Transformers perd beaucoup de sa cinégénie mécanique. Mais Rise of the Beasts compense par le soin porté à son univers, et par l’efficacité de sa course effrénée. Imparfait et régressif, mais diablement satisfaisant pour les grands enfants en manque de gros robots.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 3bUa2EXmnY
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Prisoner
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Les autres critiques en fin de transformers sont pas modérées 😂
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Prisoner a écrit :
mar. 6 juin 2023 21:50
Les autres critiques en fin de transformers sont pas modérées 😂
En effet c'est moins la joie :D
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Ça a l'air mieux que le précédent film avec Sandra Bullock. Après les frères Pastor sont des habitués du genre, ils ont déjà fait les bons Infectés et Les Derniers jours.
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Un dernier trailer qui déménage, j'ai quand même hâte de voir ça :D
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Une comédie d'action Netflix qui a l'air bien lourde mais sympa grâce à Pierce Brosnan :D
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Des photos de Rebel Moon :

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Encore du grand Nicolas Cage en perspective.
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Miamsolo
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Pale a écrit :
mar. 6 juin 2023 21:43
Bonsoir les amis :hello:

Me voilà de retour de Porto, c'était magnifique :love:

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J'espère que tu as bien profité! :hot: :hot: :hot: :hello:
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Miamsolo a écrit :
mer. 7 juin 2023 10:14
Pale a écrit :
mar. 6 juin 2023 21:43
Bonsoir les amis :hello:

Me voilà de retour de Porto, c'était magnifique :love:

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J'espère que tu as bien profité! :hot: :hot: :hot: :hello:
:hello: Oui même si mes pieds ont beaucoup souffert :D J'ai rarement autant marché mais j'ai adoré. Très envie de découvrir Lisbonne maintenant, probablement l'année prochaine.
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EL n'a pas aimé The Flash (1,5 étoiles) :

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Après une dizaine d'années d'annonces, de retards et de problèmes innombrables, le film The Flash est "enfin" arrivé. Apparu dans Batman v Superman et surtout Justice League et le Snyder Cut, Ezra Miller reprend son rôle de super-héros DC dans un premier film solo qui marque aussi la fin d'une époque : l'univers DC est plus ou moins officiellement rebooté, puisque Henry Cavill (Superman) et Gal Gadot (Wonder Woman) ne reviendront pas, et qu'Aquaman 2 (sortie en décembre 2023) est le dernier clou dans le cercueil. Et si tout ça semble a l'air complètement chaotique, rassurez-vous : le film The Flash est tout aussi chaotique.

FLASH INFO


C'est bientôt la fin des films de super-héros. Mais c'est "bientôt" depuis environ 10 ans, quand Spielberg a commencé à parier sur la fin d'un cycle, comme à l'époque des westerns qui se sont écroulés après avoir été inarrêtables. Depuis que Black Adam, Shazam 2 et Ant-Man 3 se sont ramassés au box-office en l'espace de quelques mois, l'horizon semble de moins en moins lointain. Sauf si tout ça n'est qu'un passage à vide, et que nos arrières-arrières-petits-enfants ont la chance d'être bercés par Avengers 95 : Partie 1 - Alinéa 3 / X-Men Mania.

The Flash viendra t-il prouver que tout va pour le mieux ? A priori, non. Avec son développement chaotique (le film a été annoncé en 2014, devait sortir en 2018, et a changé au moins trois fois de réalisateur) et son arrivée dans un univers DC en ruines, le blockbuster à 200 millions tombe tout sauf à pic. Mais c'est peut-être aussi son joker : The Flash semble accepter voire célébrer la fin potentielle des super-héros dans une course contre la montre perdue d'avance, qui se transforme en fête foraine mi-amusante mi-minable.

Dans cette adaptation très libre des comics Flashpoint de Geoff Johns, il s'agit certes de sauver maman Allen dans une énième variation de Retour vers le futur, avec un double Barry Allen (l'un doit découvrir ses pouvoirs et l'autre, les récupérer), un Batman et une Supergirl réunis pour l'apocalypse. Mais au fond, il faut surtout assister aux morts et renaissances des super-héros, et regarder la méga-collision des univers, des nostalgies, des rêves et des désespoirs. C'en serait presque beau et malin si le film n'était pas aussi bancal, insipide et finalement incompréhensible.

BATMANUTENTION

Au moins, Warner Bros. n'a pas menti sur l'importance de Batman, placé au centre de la promo. Le retour de Michael Keaton (et dans une moindre mesure, celui de Ben Affleck) est un argument de vente, mais le Batman de Tim Burton a bel et bien un rôle central dans The Flash. Tant mieux pour les fans mais tant pis pour le film, qui ne sait pas quoi en faire.

Après un démarrage trop bavard mais très carré, Batman arrive tel le messie pour booster The Flash. Avec lui, une équipe à la Justice League se reforme, le public mouille son slip, et nul doute que les producteurs rêvaient d'un effet à la Spider-Man : No Way Home. En réalité, le récit commence à sérieusement patiner dès que ce Bruce Wayne arrive. Coincé entre sa stature de héros et son temps de présence limité, l'homme chauve-souris devient un simple chef scout pour les deux Flash. Son arc se résume à trois répliques et ses exploits, à quelques scènes d'action vues mille fois. Sa présence est surtout réduite à sa Bat-quincaillerie, bien utile pour l'histoire. Inutile de dire que Michael Keaton est aussi investi que si c'était une publicité McDo, sachant qu'il est aidé dans sa léthargie par une écriture parfaitement insipide.

Batman peut néanmoins remercier Supergirl, meilleure diversion possible puisque c'est l'un des pires aspects du film. La pauvre Sasha Calle ne peut rien en faire, puisqu'elle n'a rien à faire. Entre ses cinq répliques, censées expliquer pourquoi elle a une bonne raison de rester là et s'énerver, la super-héroïne se transforme en chewing-gum numérique incrusté sur à la va-vite sur des décors génériques. Supergirl est le symptôme d'un film qui brandit des jouets sans savoir quoi en faire, comme en témoigne son rôle risible dans le climax. Ressortir la carte Supergirl pour en faire ça en 2023, après le désastre du film de 1984 qui a freiné les super-héroïnes au cinéma, c'est soit irresponsable, soit machiavélique.

Derrière Ezra Miller, qui pourrait se mesurer à Zachary Levi/Shazam dans un concours de teckel shooté au sucre (copyright Antoine Desrues), rien n'existe. Ni Batman, ni Supergirl, et encore moins Iris West, Henry Allen, Alfred Pennyworth, Zod et les autres invités "surprise". Tout le monde semble là par obligation, un peu comme à l'enterrement d'un vieil oncle dont on avait oublié le prénom. Et ce ne sont pas les caméos réellement inattendus qui vont faire passer cette impression de fête foraine.

FÉTISHIT

The Flash passe un cap dans le fléau du fan service pour atteindre un autre stade de la mutation : celui du film-fétichisme, qui ferait presque passer Spider-Man : No Way Home pour Les Sept samouraïs. Ici, on filme mieux la Batmobile (mieux éclairée, plus iconisée) que Supergirl. On replace le batsignal dans le ciel comme si c'était un fond d'écran. On ramène, ressuscite et recréé des personnages pour quelques plans, comme si c'était une étagère de Funko Pop (logique, puisque c'est tout aussi laid que les Funko Pop).

On se mesure à ses modèles sans chercher à éviter la comparaison, et encore moins en essayant de les égaler. L'hommage est réduit au néant de la citation, de l'apparition, du shoot de sucre. On rappelle le grand méchant Zod pour rejouer (en beaucoup moins bien) Man of Steel dans un décor de bac à sable. On réutilise piétine les thèmes de John Williams (Superman) et Danny Elfman (Batman), pour rajouter au brouhaha. On met sur un même plan ce qui a existé et ce qui a été fantasmé, ce qui est et ce qui n'est plus, comme si plus rien n'avait de sens. La guerre des mondes vendue sur l'affiche est en réalité une zombification des univers, traduite par un abominable lissage numérique. Un peu comme les profanateurs de sépulture, qui créent des copies censées être parfaites, mais qui sont monstrueuses.

Nul doute que dans une réalité alternative où tout est possible, le studio aurait convoqué encore plus de personnages et écrasé absolument toutes les particularités (les époques, les visions, les visages), afin de créer une parfaite armée. Et de toute évidence, certains caméos ont été coupés lors de la post-production compliquée du film.

Mais c'est finalement ça qui rend The Flash si étrange et incompréhensible. Non seulement l'entreprise est douteuse, mais elle n'est même pas assumée et exploitée à fond. En plus de paresseusement recycler quantités d'idées et scènes vues milles fois (expliquer le multivers et le voyage dans le temps oui, mais avec des sphaghettis), le scénario certainement écrit par 72 mains perd le contrôle de son bout d'univers. Plus le film avance, et plus l'évidence d'un immense bordel en coulisses saute aux yeux.

The Flash s'accroche néanmoins à une chose : l'illusion que tout va bien, que tout ira bien, que le soleil se lèvera demain et que tout le monde sera là pour le voir. Alors que tout le monde voyait dans The Flash un reboot facile et évident de l'univers, surtout avec la fin d'un chapitre officialisée avec l'arrivée de James Gunn et Peter Safran à la tête de DC Studios, le film refuse de s'arrêter. Au lieu de déposer les armes, lâcher le micro et offrir une digne conclusion, il rouvre une porte. Mon royaume pour un rire ou même un sourire, tant que ça repousse l'échéance de l'évidence – la fête est finie. La maison est en train de cramer, mais on continue à remplir même si y'a plus personne.

Un long, lent et laid désastre à observer au ralenti, comme quelqu'un qui tombe dans les escaliers pendant 2h24. Et un objet de pop culture vertigineux, qui semble raconter voire célébrer le chaos de l'industrie des super-héros dans une espèce de fête foraine kamikaze.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... fPc9dc_tWg
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Pale
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Park Chan-wook a produit un film pour Netflix (et ça donne envie)

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Park Chan-wook, le réalisateur d'Old Boy s'est associé pour la première fois avec Netflix pour écrire et produire War and Revolt, un film d'action historique qui promet.

Au début des années 2000, la "nouvelle vague" du cinéma coréen a fait bien des émules du côté des cinéphiles avec le choc Old Boy de Park Chan-wook, le réalisateur du bouleversant Decision To Leave. Presque 20 ans plus tard et le succès phénoménal de son compatriote Bong Joon-ho avec la Palme d'Or Parasite, la Corée du Sud est devenue le nouvel eldorado pour les spectateurs fatigués du spandex et des capes rouges.

Et alors que Park Chan-wook s'apprête à faire son retour aux États-Unis (après le fascinant Stoker et la série d'espionnage The Little Drummer Girl) avec The Sympathizer, qui a dévoilé sa bande-annonce démente pour HBO, il a également trouvé le temps de coécrire et produire un film pour Netflix, et le projet fait envie.

LA DYNASTIE PARK CHAN-WOOK

Le film racontera la rivalité entre deux amis d'enfance devenus ennemis par la force du destin. Le premier, Cheon-young, interpreté par Gang Dongwon (Peninsula, Les Bonnes Étoiles), est un mystérieux personnage, qui se sert de son charme et de ses prouesses martiales pour s'émanciper et faire oublier ses origines d'esclave.

Quant au second, c'est Park Jeong-Min (Hellbound, Decision To Leave) qui prête ses traits à Jong-ryeo, l'ancien maître de Cheon-young et membre de la plus influente famille militaire de la dynastie Joseon. Après avoir passé l'examen d'entrée de l'armée, il s'enrôle dans la garde personnelle du roi Seonjo, ce qui le poussera à recroiser le chemin de son ancien ami devenu adversaire dans des retrouvailles déchirantes.

Le film devrait donc explorer les tourments de ces anciens amis, tiraillés entre l'émotion de retrouver les bribes d'un passé tendre et juvénile et la dure réalité politique de leurs allégeances respectives. On peut compter sur le réalisateur de Mademoiselle pour livrer une intrigue qui n'hésitera pas à se perdre dans les psychés torturées de ses personnages. Le cinéaste a coécrit War and Revolt avec Chul Shin, et Kim Sang-Man (Midnight FM avec Ma Dong-Seok) est chargé de la réalisation de ce film d'époque qui promet.

Le long-métrage fait ainsi partie de la longue liste de projets coréens de Netflix, qui s'est engagé à réinvestir 2,5 milliards dans des productions du pays du matin calme. Après Okja de Bong Joon-ho, le N rouge s'octroie donc à nouveau les services d'un des piliers du cinéma du pays, et on a hâte de découvrir ce que réserve War and Revolt, qui n'a malheureusement pas encore de date de sortie.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... rMJIRUq6Xo
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Pale a écrit :
jeu. 8 juin 2023 16:55
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Cela fait un moment que j'avais pas vu un concept aussi intéressant :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Vu ces derniers jours :

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Après les désastreux épisodes 4 et 5, Bumblebee avait fait l'effet d'une bouffée d'air frais et avait réussit à provoquer un regain d'intérêt pour l'univers Transformers. Malheureusement de l'eau a coulé sous les ponts depuis et ce nouveau épisode prouve que l'univers n'a plus rien à apporter. Ce n'est pas un mauvais film pour autant, ça reste un blockbuster divertissant qui fait le taf, c'est bien rythmé mais il n'y a aucunes surprises, d'autant plus que cet épisode pompe allégrement sur Marvel ou encore la Snyder Cut de Justice League. La seule originalité c'est le cadre péruvien qui offre des décors assez sympas.

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La première partie est très drôle mais la seconde partie vire un peu trop dans le sérieux et l'improbable, ce qui fait que la sauce ne prend plus vraiment.

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Je vais pas être très original mais c'est une grosse dinguerie. Sur le plan graphique, scénaristique et musical c'est une grosse claque, Spider-Man : Across The Spider-Verse est ce qui se fait de mieux dans le genre super-héroïque. Outre la claque visuelle, on retrouve énormément de profondeur, de sensibilité et de mélancolie.
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weird

Pale a écrit :
lun. 12 juin 2023 21:38
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Intrigant !
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Pas ouf.
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Miamsolo
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Pale a écrit :
mar. 13 juin 2023 20:43
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Il lui manque son petit nœud papillon rouge :D
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Miamsolo a écrit :
mer. 14 juin 2023 17:43
Pale a écrit :
mar. 13 juin 2023 20:43
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Il lui manque son petit nœud papillon rouge :D
La version belge :

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:D
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robinne
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weird

Pour celles et ceux qui n'auraient pas immédiatement la référence belge, @Pale et @Miamsolo parlent d'un homme politique : Elio DI RUPO - https://fr.wikipedia.org/wiki/Elio_Di_Rupo

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Pale
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Miamsolo
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Pale a écrit :
mer. 14 juin 2023 17:59
Miamsolo a écrit :
mer. 14 juin 2023 17:43
Pale a écrit :
mar. 13 juin 2023 20:43
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Il lui manque son petit nœud papillon rouge :D
La version belge :

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:D
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
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Voici une bande-annonce très flippante :

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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QYrqPs2whM
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Scarlett Johansson et Margot Robbie à l’avant première de Asteroid City :

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L'affiche française de La Maison du mal :

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robinne
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weird

Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:47
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QYrqPs2whM
Je n'ai vu qu'un film de cette liste :o
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:56
Scarlett Johansson et Margot Robbie à l’avant première de Asteroid City :

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:love:
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robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:31
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:47
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QYrqPs2whM
Je n'ai vu qu'un film de cette liste :o
5 et probablement un sixième ce week-end :D
robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:31
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:56
Scarlett Johansson et Margot Robbie à l’avant première de Asteroid City :

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:love:
Respectivement Madame Pale et Madame Robinne :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:44
robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:31
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:47
Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... QYrqPs2whM
Je n'ai vu qu'un film de cette liste :o
5 et probablement un sixième ce week-end :D
tu n'as pas honte ? :D
Ne me dis pas que tu as vu Wahou ! :lol:
robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:31
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 16:56
Scarlett Johansson et Margot Robbie à l’avant première de Asteroid City :

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:love:
Respectivement Madame Pale et Madame Robinne :D
Et inversement :saint: :lol:
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robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:49
Pale a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:44
robinne a écrit :
jeu. 15 juin 2023 18:31


Je n'ai vu qu'un film de cette liste :o
5 et probablement un sixième ce week-end :D
tu n'as pas honte ? :D
Ne me dis pas que tu as vu Wahou ! :lol:
D'en avoir vu si peu ? :D

Non pour Wahou, c'est sûrement sympa mais pas envie de voir ça au ciné :D
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