Le Cercle des profileurs disparus
Un peu dégoûté mon ciné ne diffuse pas Halloween Kills, l'une de mes plus grosses attentes de cette année
Une news assez tragique :
L'acteur Alec Baldwin tue accidentellement la directrice de la photographie de son prochain western
Halyna Hutchins, la directrice de la photographie du film Rust, est morte après un coup de feu accidentel tiré par l'acteur Alec Baldwin durant le tournage du western.
La nouvelle a de quoi être assourdissante. Le shérif de Santa Fe au Nouveau-Mexique a annoncé le 21 octobre au soir dans un communiqué que la directrice de la photographie Halyna Hutchins a été touchée par balle sur le plateau de tournage du film Rust. La femme de 42 ans a été évacuée par hélicoptère vers un hôpital proche, où elle a malheureusement succombé à ses blessures. La police locale a fait état d'une autre victime, le réalisateur Joel Souza (Night Shift: Patrouille de nuit), qui a été blessé et rapidement admis en soins intensifs, où il se trouverait actuellement dans "un état critique", d'après un porte-parole du shérif cité par The Hollywood Reporter.
Ce drame ne serait qu'un accident, les tirs provenant de l'acteur américain Alec Baldwin, qui aurait déchargé une arme à feu qui servait d'accessoire pour le tournage et devait initialement être chargée à blanc. Le ranch Bonanza Creek, qui servait de cadre au film, a été bouclé l'après-midi même, tandis que l'acteur américain de 63 ans a été "interrogé par les enquêteurs et relâché", comme l'a déclaré un responsable du département du shérif à Deadline. "Aucune arrestation ou accusation n'a été déposée".
En plus de nombreux courts-métrages dont un qu'elle a réalisé, Coco Noir, Halyna Hutchins avait notamment travaillé sur quelques longs-métrages comme Archenemy, avec Joe Manganiello en super-héros déchu. Alec Balwin est quant à lui un visage bien connu du grand écran, avec des rôles dans les films Beetlejuice, Working Girl, À la poursuite d'octobre rouge, À couteaux tirés, Pearl Harbor, Aviator, Les Infiltrés, Raisons d'état, Mission: Impossible - Rogue Nation ou encore Brooklyn Affairs.
Ces dernières années, il avait également gagné en popularité en jouant le rôle de Donald Trump dans le Saturday Night Live. Dans Rust, le western qu'il a également co-produit, l'acteur incarne un hors-la-loi célèbre, Harland Rust, dont la tête est mise à prix, mais qui vient en aide à son petit-fils de 13 ans, Lucas, condamné à la pendaison pour un meurtre accidentel. Pour l'instant, on ne sait pas encore si la production sera totalement annulée ou reprendra plus tard, tant bien que mal.
Cet accident tragique en rappelle un autre, celui de l'acteur Brandon Lee, fils de l'artiste martial Bruce Lee, également décédé après un tir accidentel de son partenaire de jeu Michael Massee sur le tournage du film The Crow, réalisé par Alex Proyas en 1994.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1634883339
L'acteur Alec Baldwin tue accidentellement la directrice de la photographie de son prochain western
Halyna Hutchins, la directrice de la photographie du film Rust, est morte après un coup de feu accidentel tiré par l'acteur Alec Baldwin durant le tournage du western.
La nouvelle a de quoi être assourdissante. Le shérif de Santa Fe au Nouveau-Mexique a annoncé le 21 octobre au soir dans un communiqué que la directrice de la photographie Halyna Hutchins a été touchée par balle sur le plateau de tournage du film Rust. La femme de 42 ans a été évacuée par hélicoptère vers un hôpital proche, où elle a malheureusement succombé à ses blessures. La police locale a fait état d'une autre victime, le réalisateur Joel Souza (Night Shift: Patrouille de nuit), qui a été blessé et rapidement admis en soins intensifs, où il se trouverait actuellement dans "un état critique", d'après un porte-parole du shérif cité par The Hollywood Reporter.
Ce drame ne serait qu'un accident, les tirs provenant de l'acteur américain Alec Baldwin, qui aurait déchargé une arme à feu qui servait d'accessoire pour le tournage et devait initialement être chargée à blanc. Le ranch Bonanza Creek, qui servait de cadre au film, a été bouclé l'après-midi même, tandis que l'acteur américain de 63 ans a été "interrogé par les enquêteurs et relâché", comme l'a déclaré un responsable du département du shérif à Deadline. "Aucune arrestation ou accusation n'a été déposée".
En plus de nombreux courts-métrages dont un qu'elle a réalisé, Coco Noir, Halyna Hutchins avait notamment travaillé sur quelques longs-métrages comme Archenemy, avec Joe Manganiello en super-héros déchu. Alec Balwin est quant à lui un visage bien connu du grand écran, avec des rôles dans les films Beetlejuice, Working Girl, À la poursuite d'octobre rouge, À couteaux tirés, Pearl Harbor, Aviator, Les Infiltrés, Raisons d'état, Mission: Impossible - Rogue Nation ou encore Brooklyn Affairs.
Ces dernières années, il avait également gagné en popularité en jouant le rôle de Donald Trump dans le Saturday Night Live. Dans Rust, le western qu'il a également co-produit, l'acteur incarne un hors-la-loi célèbre, Harland Rust, dont la tête est mise à prix, mais qui vient en aide à son petit-fils de 13 ans, Lucas, condamné à la pendaison pour un meurtre accidentel. Pour l'instant, on ne sait pas encore si la production sera totalement annulée ou reprendra plus tard, tant bien que mal.
Cet accident tragique en rappelle un autre, celui de l'acteur Brandon Lee, fils de l'artiste martial Bruce Lee, également décédé après un tir accidentel de son partenaire de jeu Michael Massee sur le tournage du film The Crow, réalisé par Alex Proyas en 1994.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1634883339
Oui j'ai lu ça ce matin...
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NaughtyDog
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ClintReborn
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Tir mortel sur un film d’Alec Baldwin : avant le drame, les conditions de tournage étaient déjà critiquées
https://www.leparisien.fr/culture-loisi ... NSR5OE.php
Ce Bazar il y a du y avoir un sacre je-m’en-foutisme pour en arriver a cette situation
https://www.leparisien.fr/culture-loisi ... NSR5OE.php
Ce Bazar il y a du y avoir un sacre je-m’en-foutisme pour en arriver a cette situation
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Ça fait un petit moment que ça date
Vu :
Un film qui 60 ans plus tard n'a rien perdu de sa puissance (c'est à ça que l'on reconnait les grands films). La mise en scène est somptueuse. Un film qui a certainement beaucoup inspiré Wes Craven pour son La Dernière maison sur la gauche
Une comédie tout simplement brillante, drôle et toujours aussi moderne malgré ses 90 ans au compteur. Du très grand Lubitsch.
Très bon film de procès abordant les préjugés et l'aveuglément que cela peut générer au sein de la société. La prestation de Bernard Blier est immense.
Grosse préférence pour le précédent. Celui-ci est pas loin d'être complètement nul. J'ai rarement vu des personnages aussi cons et lymphatiques, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. En fait cet épisode est à l'image des personnages, c'est à dire d'une connerie abyssale. Je sauve la bande-originale.
Malgré certains défauts et incohérences, Squid Game n'en reste pas moins une série marquante. Je comprends aisément le succès de la série tant celle-ci possède un concept fort et un cachet unique. Je salue le gros travail effectué sur le design des décors et des costumes, j'ai véritablement eu l'impression de découvrir quelque chose de nouveau. Squid Game est une série qui risque de me rester en mémoire un moment pour son ambiance si particulière et les réflexions qu'elle suscite. C'est une série qui ne laisse pas indifférent.
Top des séries vues en 2021 :
1. Norsemen - Saison 3
2. Norsemen - Saison 1
3. Norsemen - Saison 2
4. Squid Game - Saison 1
5. Cobra Kai - Saison 2
6. Cobra Kai - Saison 1
7. Cobra Kai - Saison 3
8. Sermons de minuit - Saison 1
9. Invincible - Saison 1
10. WandaVision - Saison 1
1. Norsemen - Saison 3
2. Norsemen - Saison 1
3. Norsemen - Saison 2
4. Squid Game - Saison 1
5. Cobra Kai - Saison 2
6. Cobra Kai - Saison 1
7. Cobra Kai - Saison 3
8. Sermons de minuit - Saison 1
9. Invincible - Saison 1
10. WandaVision - Saison 1
Je découvre seulement ce film dont le point de départ rappelle Stargate sauf qu'au lieu de voyager vers une autre planète, les personnages (des apprentis archéologues) voyagent à travers le temps et se retrouvent propulser en plein Moyen Âge. C'est un film d'aventure sympa qui ne manque pas de charme si on n'est pas trop regardant sur la reconstitution car on a plus l'impression que les personnages évoluent dans un festival médiéval
On est loin du Dernier Duel à ce niveau et je me suis mis à rêver à plusieurs reprises d'un tel matériel entre les mains de Ridley Scott.Ça pourrait donner lieu à un scénario de film genre À couteaux tirésClintReborn a écrit : ↑sam. 23 oct. 2021 00:58Tir mortel sur un film d’Alec Baldwin : avant le drame, les conditions de tournage étaient déjà critiquées
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ClintReborn
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Tu l'as fait exprès ?Pale a écrit : ↑dim. 24 oct. 2021 18:16Ça pourrait donner lieu à un scénario de film genre À couteaux tirésClintReborn a écrit : ↑sam. 23 oct. 2021 00:58Tir mortel sur un film d’Alec Baldwin : avant le drame, les conditions de tournage étaient déjà critiquées
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ClintReborn
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Tir mortel d’Alec Baldwin lors d’un film : l’assistant réalisateur Dave Halls sur le gril avec ses antécédents douteux
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... WSOZ5A.php
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ClintReborn
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Sur un autre topic ce jeu de mot a aussi été fait involontairement
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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DécidémentClintReborn a écrit : ↑dim. 24 oct. 2021 18:46Sur un autre topic ce jeu de mot a aussi été fait involontairement
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BoBleMexicain
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Dune vient de sortir que cette semaine aux US???Pale a écrit : ↑dim. 24 oct. 2021 20:37Le box-office US de ce week-end :
https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw
Oui.
Je pense que le but était d'éviter un piratage massif en Europe et ça a l'air d'avoir porté ses fruits.
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BoBleMexicain
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Oui depuis quelques jours suite à sa sortie sur HBO Max.BoBleMexicain a écrit : ↑lun. 25 oct. 2021 14:05il est en UHD 4K sur beaucoup de plateforme illicite
VO VF VOST
Aucune idée de la provenance mais il est bien la
Marvel : les critiques américaines des Eternels sont tombées (et elles sont très déçues)
Les critiques américaines sont loin d'être aussi emballées par le prochain film Marvel, Les Éternels, que les avis d'avant-première.
Marvel Studios a tellement martelé à qui voulait bien l'entendre que Chloé Zhao allait redéfinir l'univers cinématographique Marvel avec Les Éternels, armée de son style d'oscarisée, que même le plus grand des marvelo-sceptiques était au moins curieux du film (surtout quand on voit les influences revendiquées pour sa conception). Alors forcément, quand l'heure vient de se faire son propre avis, la chute ne peut en être que plus rude.
L'embargo du film ayant été levé, les critiques outre-Atlantique sont tombées et sont loin d'être aussi dithyrambiques que les premiers avis sur les réseaux sociaux (toujours quasi-unanimement positifs). Sans aller jusqu'à parler de catastrophe, ni même de ratage, on peut aisément qualifier cela de réception tiède, où la claque attendue ne fait pas son effet. Pas aussi souvent qu'espéré, en tout cas. Revue de presse.
"Chloé Zhao continue de proposer un spectacle de qualité avec son directeur de la photographie, Ben Davis. Ils délivrent avec une précision chirurgicale de somptueuses images. Pour une fois, dans ce genre de film, les vagues océaniques et les nuages portent autant que les batailles ultra-chorégraphiées entre entités cosmiques." Observer
"La sensibilité de Chloé Zhao, dans une certaine mesure, est complètement présente. Elle l'est dans la simplicité humaine de ses personnages, dans leur humour, de leurs conflits, de leurs passions, dans la beauté des effets, dans le décor minutieusement quadrillé par la réalisatrice. Zhao est une maître en la matière et Les Éternels, quoiqu'un peu long, est un spectacle amusant et gratifiant." Variety
"L'attention portée aux personnages, à leur dynamique de groupe et à ce qu'elle apporte à la texture émotionnelle du récit, rend Les Éternels plus vivant dans ses moments de calme que dans ses affrontements réguliers pleins de CGI. Mais la profondeur du film aide à contrer cette narration saccadée pour délivrer l'une des histoires les plus solides du MCU." The Hollywood Reporter
"Avec Les Éternels, Marvel transforme un pari risqué en une pièce qui doit s'intégrer dans un plus grand puzzle. Ses ambitions cosmiques, son humanisme (avec une touche de nihilisme) et ses traits matures ne suffisent pas à rendre le film autre chose qu'un énième produit qui s'intègre académiquement au moule de Marvel Studios. Toutefois, Zhao apporte une certaine élégance à son film et le casting délivre une vulnérabilité à ses personnages qui marque, même après le dernier coup porté dans une super-bataille." SlashFilm
"L'entrée de Chloé Zhao dans les univers super-héroïques est assurément ambitieuse, et conte une histoire cosmique vertigineuse. Néanmoins, le film n'évite pas tous les clichés de films de super-héros." Empire
"Les Éternels est certes d'une tonalité plus sérieuse que le film Marvel moyen, avec un rythme plus équilibré et sans caméo d'autres super-héros pour parasiter le récit, mais si vous y cherchez l'humanité et l'originalité des autres films de Chloé Zhao, vous ne trouverez pas grand-chose." BBC Culture
"En réalisant un film aussi peu aventureux sur la façon dont la crise engendre la créativité, Marvel illustre efficacement pourquoi même le plus indépendant des cinéastes ne peut pas faire évoluer cette franchise, qui n'a aucune capacité darwinienne lui permettant de sortir de ses habitudes et de s'adapter." IndieWire
"En un sens, Zhao s'oppose à la formule Marvel, mais la réalisatrice va tellement loin dans le hors-piste que tout ce qui est agréable à propos de Marvel, à savoir le divertissement, passe à la trappe pour quelque chose de beaucoup plus confus. Assez mal orchestrée, la structure malavisée du film le saborde." The Playlist
"Ce n'est pas vraiment ennuyeux, car il y a toujours quelque chose de nouveau pour relancer le film, mais ce n'est pas non plus excitant. Il manque la jovialité des meilleurs films Marvel. L'une des forces du MCU est sa capacité à prendre du temps pour caractériser individuellement chacun de ses personnages et leur dédier de grands arcs à chaque film. Ici, tout nous est jeté d'un coup à la figure." The Guardian
On notera donc qu'on est assez loin de la promesse de "révolution" de Kevin Feige. S'il y a des convaincus, pas mal de critiques modérées sont venues ternir cet idyllique tableau. Néanmoins, même parmi les semi-déçus, on constatera un certain enthousiasme face aux efforts du film pour se démarquer du reste.
Évidemment, rien n'est figé dans le marbre, mais Les Éternels pourrait bien devenir l'un des films les plus clivants du MCU pour ses partis pris à la réalisation (et comme ça, on pourra faire encore plus de parallélismes douteux avec le DCEU estampillé Snyder).
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1635165465
Les critiques américaines sont loin d'être aussi emballées par le prochain film Marvel, Les Éternels, que les avis d'avant-première.
Marvel Studios a tellement martelé à qui voulait bien l'entendre que Chloé Zhao allait redéfinir l'univers cinématographique Marvel avec Les Éternels, armée de son style d'oscarisée, que même le plus grand des marvelo-sceptiques était au moins curieux du film (surtout quand on voit les influences revendiquées pour sa conception). Alors forcément, quand l'heure vient de se faire son propre avis, la chute ne peut en être que plus rude.
L'embargo du film ayant été levé, les critiques outre-Atlantique sont tombées et sont loin d'être aussi dithyrambiques que les premiers avis sur les réseaux sociaux (toujours quasi-unanimement positifs). Sans aller jusqu'à parler de catastrophe, ni même de ratage, on peut aisément qualifier cela de réception tiède, où la claque attendue ne fait pas son effet. Pas aussi souvent qu'espéré, en tout cas. Revue de presse.
"Chloé Zhao continue de proposer un spectacle de qualité avec son directeur de la photographie, Ben Davis. Ils délivrent avec une précision chirurgicale de somptueuses images. Pour une fois, dans ce genre de film, les vagues océaniques et les nuages portent autant que les batailles ultra-chorégraphiées entre entités cosmiques." Observer
"La sensibilité de Chloé Zhao, dans une certaine mesure, est complètement présente. Elle l'est dans la simplicité humaine de ses personnages, dans leur humour, de leurs conflits, de leurs passions, dans la beauté des effets, dans le décor minutieusement quadrillé par la réalisatrice. Zhao est une maître en la matière et Les Éternels, quoiqu'un peu long, est un spectacle amusant et gratifiant." Variety
"L'attention portée aux personnages, à leur dynamique de groupe et à ce qu'elle apporte à la texture émotionnelle du récit, rend Les Éternels plus vivant dans ses moments de calme que dans ses affrontements réguliers pleins de CGI. Mais la profondeur du film aide à contrer cette narration saccadée pour délivrer l'une des histoires les plus solides du MCU." The Hollywood Reporter
"Avec Les Éternels, Marvel transforme un pari risqué en une pièce qui doit s'intégrer dans un plus grand puzzle. Ses ambitions cosmiques, son humanisme (avec une touche de nihilisme) et ses traits matures ne suffisent pas à rendre le film autre chose qu'un énième produit qui s'intègre académiquement au moule de Marvel Studios. Toutefois, Zhao apporte une certaine élégance à son film et le casting délivre une vulnérabilité à ses personnages qui marque, même après le dernier coup porté dans une super-bataille." SlashFilm
"L'entrée de Chloé Zhao dans les univers super-héroïques est assurément ambitieuse, et conte une histoire cosmique vertigineuse. Néanmoins, le film n'évite pas tous les clichés de films de super-héros." Empire
"Les Éternels est certes d'une tonalité plus sérieuse que le film Marvel moyen, avec un rythme plus équilibré et sans caméo d'autres super-héros pour parasiter le récit, mais si vous y cherchez l'humanité et l'originalité des autres films de Chloé Zhao, vous ne trouverez pas grand-chose." BBC Culture
"En réalisant un film aussi peu aventureux sur la façon dont la crise engendre la créativité, Marvel illustre efficacement pourquoi même le plus indépendant des cinéastes ne peut pas faire évoluer cette franchise, qui n'a aucune capacité darwinienne lui permettant de sortir de ses habitudes et de s'adapter." IndieWire
"En un sens, Zhao s'oppose à la formule Marvel, mais la réalisatrice va tellement loin dans le hors-piste que tout ce qui est agréable à propos de Marvel, à savoir le divertissement, passe à la trappe pour quelque chose de beaucoup plus confus. Assez mal orchestrée, la structure malavisée du film le saborde." The Playlist
"Ce n'est pas vraiment ennuyeux, car il y a toujours quelque chose de nouveau pour relancer le film, mais ce n'est pas non plus excitant. Il manque la jovialité des meilleurs films Marvel. L'une des forces du MCU est sa capacité à prendre du temps pour caractériser individuellement chacun de ses personnages et leur dédier de grands arcs à chaque film. Ici, tout nous est jeté d'un coup à la figure." The Guardian
On notera donc qu'on est assez loin de la promesse de "révolution" de Kevin Feige. S'il y a des convaincus, pas mal de critiques modérées sont venues ternir cet idyllique tableau. Néanmoins, même parmi les semi-déçus, on constatera un certain enthousiasme face aux efforts du film pour se démarquer du reste.
Évidemment, rien n'est figé dans le marbre, mais Les Éternels pourrait bien devenir l'un des films les plus clivants du MCU pour ses partis pris à la réalisation (et comme ça, on pourra faire encore plus de parallélismes douteux avec le DCEU estampillé Snyder).
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1635165465
EL n'a pas trop aimé la série Invasion sur Apple TV+ (2,5 étoiles) :
Beaucoup de potentiel, beaucoup d'efforts, beaucoup de gâchis. Ne sachant reconnaître ni exploiter ses évidentes qualités conceptuelles, Invasion bâcle une histoire sans originalité ni spectacle. Les classiques du genre peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le spectateur en fait déjà autant devant cette série pas désagréable, mais profondément ennuyeuse.
https://www.ecranlarge.com/saisons/crit ... 1635157999
Beaucoup de potentiel, beaucoup d'efforts, beaucoup de gâchis. Ne sachant reconnaître ni exploiter ses évidentes qualités conceptuelles, Invasion bâcle une histoire sans originalité ni spectacle. Les classiques du genre peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le spectateur en fait déjà autant devant cette série pas désagréable, mais profondément ennuyeuse.
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BoBleMexicain
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trop de Marvel tue le Marvel
on veut surfer ( sans jeu de mot) sur la planche a billet
mais un moment ça le fera plus
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ClintReborn
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Un marvel c'est bien pour une soirée popcorn... L'avantage c'est que je ne garde pratiquement aucun souvenir de ces filmsBoBleMexicain a écrit : ↑lun. 25 oct. 2021 17:45trop de Marvel tue le Marvel
on veut surfer ( sans jeu de mot) sur la planche a billet
mais un moment ça le fera plus
Donc c'est re-visionnable 
C'est comme un yaourt c'est toujours la même recette mais comme ce n'est qu'un yaourt je vais pas retenir le jour ou je le mange 
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn
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J'ai l'impression de voir des versions jeunes de Al Pacino et Jack Black
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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EL a aimé Les Éternels (3,5 étoiles) :
Marvel accueille une nouvelle équipe de super-héros et surtout super-héroïnes : Les Éternels, qui devraient rivaliser avec les Avengers vu la somme de leurs pouvoirs cosmiques. Après Black Widow et Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux, sans oublier les séries WandaVision, Falcon et le Soldat de l'Hiver et Loki, c'est une nouvelle grande porte ouverte par le MCU, pour sa Phase 4 post-Avengers : Infinity War et Endgame. Et avec la réalisatrice oscarisée Chloé Zhao (Nomadland, The Rider), et un casting inattendu (Gemma Chan, Salma Yahek, Angelina Jolie, Richard Madden, Brian Tyree Henry), Les Éternels avait de quoi frapper fort. Et c'est presque le cas.
MARVEL PHASE 4.5
La Phase 4 a peut-être commencé dans les faits, mais en réalité, c'est du quasi-surplace depuis la fin de la saga de l'Infini (le nom officiel donné aux trois premières Phases). Les séries WandaVision, Falcon et le Soldat de l'hiver et Loki ont exploré des personnages connus, et raccroché les wagons pour teaser les films Doctor Strange 2, Captain America 4 et Ant-Man 3. Au cinéma, Black Widow a rouvert une porte magnifiquement inutile sur le passé du MCU. Seul Shang-Chi a fait figure de pas en avant avec un nouveau personnage, dont le caractère très terrien pouvait sembler bien futile après la bataille galactique de Thanos.
Les Éternels avait donc tout d'un vrai redémarrage pour la galaxie Marvel. C'est le premier film depuis Les Gardiens de la galaxie à présenter une flopée de nouveaux personnages d'un coup, avec ici dix visages sortis des étoiles. C'est le premier également à se passer de liens directs avec les Avengers et compagnie, puisque le maillon Thanos n'a plus à être rattaché. Après la guerre cosmique contre le Titan fou, c'était aussi la promesse d'une histoire aux dimensions spectaculaires, dans le temps comme dans l'espace, puisque les Éternels sont une espèce venue d'ailleurs, immortelle et surpuissante.
Dernière raison d'y croire : le choix de Chloe Zhao pour diriger le navire à 200 millions de dollars. Marvel avait déjà pioché dans le cinéma indépendant ou les auteurs (Shane Black, Jon Watts, Ryan Coogler, James Gunn, Taiki Waititi), mais jamais avec un nom si remarqué et inattendu. D'autant plus que c'est seulement la deuxième fois, après Black Widow, qu'une réalisatrice gère en solo un blockbuster Marvel (Captain Marvel a été co-réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck). Que la réalisatrice ait décroché deux oscars pour Nomadland, avant la sortie des Éternels puisque la pandémie l'a repoussé, a été le clou du spectacle.
Les étoiles semblaient alignées, et Les Éternels parvient à avoir une couleur particulière, malgré l'énorme machinerie Disney. La formule Marvel est là, que ce soit dans le groupe de personnages (rassembler une énième famille dysfonctionnelle), l'intrigue (sauver la Terre, avec quelques surprises) ou le teasing programmé (les néophytes devront aller enquêter sur Google à la fin du film). Mais le film a un petit quelque chose de presque inédit chez Marvel : l'émotion, et l'ambition.
LES ÉTERNELS DE LA GALAXIE
Inutile d'espérer que ces Eternels réinventent la formule Marvel désormais gravée dans les tables de la loi hollywoodienne. Ici comme à peu près partout, il sera question de réunir la clique, accepter les différences des uns et des autres, comprendre la menace, découvrir ce qui se cache réellement derrière, réciter quelques lourdes leçons de vie, se rappeler le sens de l'amour (platonique, mais pas que), et entendre quelques machins en CGI plus ou moins laids teaser la prochaine aventure. Quiconque a vu quelques films/épisodes du MCU sera en terrain très familier. Et à ce stade, exiger autre chose d'un Marvel relève d'un degré de candide cinéphilie quasi psychiatrique.
Mais Les Éternels trouve sa force dans son plus gros pari, précisément inédit jusque là : dix nouveaux personnages d'un coup. Le scénario co-écrit par Chloé Zhao, Patrick Burleigh, Kaz Firpo et Ryan Firpo (quatre plumes non familières du MCU) donne instantanément vie à cette bande de mercenaires cosmiques, chose qui semble presque miraculeuse vu comme Marvel a régulièrement eu du mal à gérer quelques personnages. L'intrigue est certes centrée sur Sersi et Ikaris, mais tout le monde trouve un rayon de lumière au fil de l'aventure, grâce à un équilibre assumé : les personnages sont écrits par petites touches, le plus souvent dans de courts dialogues, ou des silences lourds de sens.
Dans les meilleurs moments, il y a un peu de la magie des Gardiens de la galaxie, où James Gunn caractérisait ses personnages secondaires en quelques touches. Il suffit parfois d'un silence, d'un regard, d'une plaisanterie, d'une crise de foi ou de larmes, pour que ces Éternels prennent vie. Presque tous et toutes ont une trajectoire claire, un conflit interne et une bataille à mener, et même si le cahier des charges pose vite des limites, il y a suffisamment de détails pour que cette bande existe à l'écran. Comparé à Avengers (centré sur six personnages dont la moitié avait eu droit à des films solos) ou les problèmes de Justice League (peu importe la version), c'est une réussite remarquable.
Le choix des acteurs et actrices y est évidemment pour beaucoup, et permet de rééquilibrer ce rush narratif obligatoire. Née pour incarner une déesse, Angelina Jolie en impose même dans un coin sombre et silencieux de l'image. Dans la bataille des montagnes de charisme, Richard Madden rivalise avec elle, avec la même férocité silencieuse. Et Lauren Ridloff, Barry Keoghan et Gemma Chan sortent eux aussi du lot.
HORIZONS LOINTAINS
Le sujet de la liberté réelle des cinéastes chez Marvel a de quoi remettre en question l'héritage d'Isaac Newton. Mais même si Les Éternels est inexorablement bloqué dans une case, il y a une lumière spéciale. C'est certainement la première fois qu'une aventure Marvel filme autant d'extérieurs et d'horizons dégagés, avec une soif de matières brutes (des roches, du sable, de l'eau, du bois). Il y a bien quelques étapes classiques, notamment à Londres, mais le film s'échappe aussitôt pour respirer dans des espaces ouverts.
Que ces décors soient réels ou incrustés n'est même pas la question, d'autant que le rendu à l'image est plus que réussi. Après des années de béton et verre, de centres-villes banals et d'intérieurs dignes de mauvaises sitcoms, Chloé Zhao ouvre en grand les portes du monde. Pour la première fois, la planète Terre existe, dans ses grandes dimensions, à travers le temps et l'espace - le scénario passe par la Mésopotamie et Babylone, les forêts et les déserts, et le climax ne se déroule pas dans une métropole, alléluia. Entre les paysages urbains surexploités par Marvel et l'imaginaire galactique 100% CGI, il y a donc Les Éternels, qui occupe une autre place.
Malgré la présence d'un directeur de la photographie qui fait partie des meubles chez Marvel (Ben Davis, déjà sur Avengers : L'Ere d'Ultron, Les Gardiens de la Galaxie, Doctor Strange et Captain Marvel), Chloé Zhao s'accroche tant bien que mal à son cinéma. Dans les moments les plus superficiels, c'est avec un rayon de soleil qui dessine les silhouettes des personnages, ou un flashback digne d'une publicité de sous-Terrence Malick. Dans les moments plus forts, c'est dans sa manière de longuement et simplement filmer le visage des acteurs, et s'attarder sur leurs silences et larmes.
Autre miracle à l'échelle du MCU : les scènes d'action sont claires et limpides. Pas de surdécoupage, de caméra tremblotante et de mouvements artificiellement gonflés par 15 cut à la seconde. Le film a parfois du mal à véritablement exploiter et harmoniser les pouvoirs des personnages (notamment entre Gilgamesh, Thena et Kingo), mais les affrontements sont suffisamment variés, autant dans les décors que les enjeux, pour remplir la mission. Sans génie, mais sans fausse note - ce qui relève d'une joie évidente après des trucs comme Black Widow, Captain Marvel ou Ant-Man et la Guêpe. Et jamais Chloé Zhao n'oublie d'inscrire ces entités surpuissantes dans l'immensité du monde, grâce à des paysages captivants.
ÉTERNELMARVEL
Le vrai ennemi des Éternels est finalement son propre reflet, parfois déformé entre les obligations contractuelles d'un univers étendu archi-codé, et les ambitions artistiques. C'est d'autant plus évident que le film s'étire entre les grandes sphères cosmiques et les soubresauts intimes des personnages, créant parfois une tension extrême, dans le mauvais sens.
La réalisatrice traîne ainsi derrière elle une semi-remorque d'obligations. La première et la pire : l'humour, globalement affreux. Regarder des demi-dieux sortir des blagues entre deux discours sur le cosmos est en soi une vaste blague, et le film souffre de cette obligation d'humaniser les super-héros avec l'humour de tonton Jacky. Mention spéciale au personnage de Kingo, incarné par Kumail Nanjiani, qui est un énorme ratage à tous les niveaux, et amène avec lui un des pires seconds rôles du MCU. Quand un des personnages se prend un pain dans la tronche qui met fin à son grand et abominable discours digne de Fast & Furious, difficile de ne pas se dire que c'est lourd de sens.
Même chose du côté du teasing puissance 12, avec un épilogue en trois actes qui prépare de prochains chapitres majeurs du MCU. L'effet est désormais trop familier pour retrouver la magie d'hier, et le rendu plus que douteux de certaines choses à l'écran achève d'en faire une conclusion moyennement satisfaisante.
Les Éternels tente pourtant des choses. Chloé Zhao et ses co-scénaristes essayent de dynamiser la formule, notamment avec une construction autour de flashbacks, et quelques événements moins gentillets que dans le MCU jusque là. À défaut de reprendre la folie arc-en-ciel de Jack Kirby, qui a créé ces personnages, le film installe la mythologie cosmique des héros dans des effets dorés, avec quelques images bien plus kitsch (et donc, intéressantes) que la moyenne du genre.
Avec sa première scène de "sexe", son premier super-héros gay, sa première super-héroïne sourde, et son casting diversifié, Les Éternels sera inévitablement un aimant à commentaire-connerie, avec un triple bingo pour ceux qui placeront wokisme, benetton et quotas. Alors que le film est plus simple et pur : la diversité des corps et visages des Éternels est une évidence pour cette équipe d'immortels chargée de protéger la Terre, qui se doit de ressembler à un échantillon de l'humanité.
Chloé Zhao les filme ainsi, et les meilleures scènes sont celles où elle resserre le scope sur des duos (Sersi et Irakis, Druig et Makkari, Thena et Gilgamesh, Ajak et Ikaris). C'est dans ces moments terre-à-terre que la magie cosmique des Éternels fonctionne. Et rappelle que la machine de guerre Marvel n'est jamais aussi fabuleuse que lorsqu'elle ne néglige pas le plus important : des histoires, des personnages, voire quelques larmes.
Les Éternels ne réinvente pas la formule Marvel, mais en tire certainement le meilleur à ce stade : une aventure ambitieuse et excitante, grâce à sa galerie de nouveaux personnages, ses partis pris visuels, et des élans émotionnels. Avec en plus la sensation d'un univers qui arrête de tourner en rond, en ouvrant véritablement de nouvelles portes, vers de nouveaux risques.
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Une critique beaucoup plus négative de la part de Simon Riaux (1,5 étoiles) :
Le cinéma faussement aride de Zhao se transforme ici en véritable désert, aussi déprimant lors de ses (rares) empoignades désaturées que lors de ses interminables dialogues désincarnés. Malgré de cosmiques ambitions, le récit s'évapore, la faute à une absence d'enjeu et de maîtrise qui exsude de chaque scène, jusqu'à un final au goût de cendres.
Marvel accueille une nouvelle équipe de super-héros et surtout super-héroïnes : Les Éternels, qui devraient rivaliser avec les Avengers vu la somme de leurs pouvoirs cosmiques. Après Black Widow et Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux, sans oublier les séries WandaVision, Falcon et le Soldat de l'Hiver et Loki, c'est une nouvelle grande porte ouverte par le MCU, pour sa Phase 4 post-Avengers : Infinity War et Endgame. Et avec la réalisatrice oscarisée Chloé Zhao (Nomadland, The Rider), et un casting inattendu (Gemma Chan, Salma Yahek, Angelina Jolie, Richard Madden, Brian Tyree Henry), Les Éternels avait de quoi frapper fort. Et c'est presque le cas.
MARVEL PHASE 4.5
La Phase 4 a peut-être commencé dans les faits, mais en réalité, c'est du quasi-surplace depuis la fin de la saga de l'Infini (le nom officiel donné aux trois premières Phases). Les séries WandaVision, Falcon et le Soldat de l'hiver et Loki ont exploré des personnages connus, et raccroché les wagons pour teaser les films Doctor Strange 2, Captain America 4 et Ant-Man 3. Au cinéma, Black Widow a rouvert une porte magnifiquement inutile sur le passé du MCU. Seul Shang-Chi a fait figure de pas en avant avec un nouveau personnage, dont le caractère très terrien pouvait sembler bien futile après la bataille galactique de Thanos.
Les Éternels avait donc tout d'un vrai redémarrage pour la galaxie Marvel. C'est le premier film depuis Les Gardiens de la galaxie à présenter une flopée de nouveaux personnages d'un coup, avec ici dix visages sortis des étoiles. C'est le premier également à se passer de liens directs avec les Avengers et compagnie, puisque le maillon Thanos n'a plus à être rattaché. Après la guerre cosmique contre le Titan fou, c'était aussi la promesse d'une histoire aux dimensions spectaculaires, dans le temps comme dans l'espace, puisque les Éternels sont une espèce venue d'ailleurs, immortelle et surpuissante.
Dernière raison d'y croire : le choix de Chloe Zhao pour diriger le navire à 200 millions de dollars. Marvel avait déjà pioché dans le cinéma indépendant ou les auteurs (Shane Black, Jon Watts, Ryan Coogler, James Gunn, Taiki Waititi), mais jamais avec un nom si remarqué et inattendu. D'autant plus que c'est seulement la deuxième fois, après Black Widow, qu'une réalisatrice gère en solo un blockbuster Marvel (Captain Marvel a été co-réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck). Que la réalisatrice ait décroché deux oscars pour Nomadland, avant la sortie des Éternels puisque la pandémie l'a repoussé, a été le clou du spectacle.
Les étoiles semblaient alignées, et Les Éternels parvient à avoir une couleur particulière, malgré l'énorme machinerie Disney. La formule Marvel est là, que ce soit dans le groupe de personnages (rassembler une énième famille dysfonctionnelle), l'intrigue (sauver la Terre, avec quelques surprises) ou le teasing programmé (les néophytes devront aller enquêter sur Google à la fin du film). Mais le film a un petit quelque chose de presque inédit chez Marvel : l'émotion, et l'ambition.
LES ÉTERNELS DE LA GALAXIE
Inutile d'espérer que ces Eternels réinventent la formule Marvel désormais gravée dans les tables de la loi hollywoodienne. Ici comme à peu près partout, il sera question de réunir la clique, accepter les différences des uns et des autres, comprendre la menace, découvrir ce qui se cache réellement derrière, réciter quelques lourdes leçons de vie, se rappeler le sens de l'amour (platonique, mais pas que), et entendre quelques machins en CGI plus ou moins laids teaser la prochaine aventure. Quiconque a vu quelques films/épisodes du MCU sera en terrain très familier. Et à ce stade, exiger autre chose d'un Marvel relève d'un degré de candide cinéphilie quasi psychiatrique.
Mais Les Éternels trouve sa force dans son plus gros pari, précisément inédit jusque là : dix nouveaux personnages d'un coup. Le scénario co-écrit par Chloé Zhao, Patrick Burleigh, Kaz Firpo et Ryan Firpo (quatre plumes non familières du MCU) donne instantanément vie à cette bande de mercenaires cosmiques, chose qui semble presque miraculeuse vu comme Marvel a régulièrement eu du mal à gérer quelques personnages. L'intrigue est certes centrée sur Sersi et Ikaris, mais tout le monde trouve un rayon de lumière au fil de l'aventure, grâce à un équilibre assumé : les personnages sont écrits par petites touches, le plus souvent dans de courts dialogues, ou des silences lourds de sens.
Dans les meilleurs moments, il y a un peu de la magie des Gardiens de la galaxie, où James Gunn caractérisait ses personnages secondaires en quelques touches. Il suffit parfois d'un silence, d'un regard, d'une plaisanterie, d'une crise de foi ou de larmes, pour que ces Éternels prennent vie. Presque tous et toutes ont une trajectoire claire, un conflit interne et une bataille à mener, et même si le cahier des charges pose vite des limites, il y a suffisamment de détails pour que cette bande existe à l'écran. Comparé à Avengers (centré sur six personnages dont la moitié avait eu droit à des films solos) ou les problèmes de Justice League (peu importe la version), c'est une réussite remarquable.
Le choix des acteurs et actrices y est évidemment pour beaucoup, et permet de rééquilibrer ce rush narratif obligatoire. Née pour incarner une déesse, Angelina Jolie en impose même dans un coin sombre et silencieux de l'image. Dans la bataille des montagnes de charisme, Richard Madden rivalise avec elle, avec la même férocité silencieuse. Et Lauren Ridloff, Barry Keoghan et Gemma Chan sortent eux aussi du lot.
HORIZONS LOINTAINS
Le sujet de la liberté réelle des cinéastes chez Marvel a de quoi remettre en question l'héritage d'Isaac Newton. Mais même si Les Éternels est inexorablement bloqué dans une case, il y a une lumière spéciale. C'est certainement la première fois qu'une aventure Marvel filme autant d'extérieurs et d'horizons dégagés, avec une soif de matières brutes (des roches, du sable, de l'eau, du bois). Il y a bien quelques étapes classiques, notamment à Londres, mais le film s'échappe aussitôt pour respirer dans des espaces ouverts.
Que ces décors soient réels ou incrustés n'est même pas la question, d'autant que le rendu à l'image est plus que réussi. Après des années de béton et verre, de centres-villes banals et d'intérieurs dignes de mauvaises sitcoms, Chloé Zhao ouvre en grand les portes du monde. Pour la première fois, la planète Terre existe, dans ses grandes dimensions, à travers le temps et l'espace - le scénario passe par la Mésopotamie et Babylone, les forêts et les déserts, et le climax ne se déroule pas dans une métropole, alléluia. Entre les paysages urbains surexploités par Marvel et l'imaginaire galactique 100% CGI, il y a donc Les Éternels, qui occupe une autre place.
Malgré la présence d'un directeur de la photographie qui fait partie des meubles chez Marvel (Ben Davis, déjà sur Avengers : L'Ere d'Ultron, Les Gardiens de la Galaxie, Doctor Strange et Captain Marvel), Chloé Zhao s'accroche tant bien que mal à son cinéma. Dans les moments les plus superficiels, c'est avec un rayon de soleil qui dessine les silhouettes des personnages, ou un flashback digne d'une publicité de sous-Terrence Malick. Dans les moments plus forts, c'est dans sa manière de longuement et simplement filmer le visage des acteurs, et s'attarder sur leurs silences et larmes.
Autre miracle à l'échelle du MCU : les scènes d'action sont claires et limpides. Pas de surdécoupage, de caméra tremblotante et de mouvements artificiellement gonflés par 15 cut à la seconde. Le film a parfois du mal à véritablement exploiter et harmoniser les pouvoirs des personnages (notamment entre Gilgamesh, Thena et Kingo), mais les affrontements sont suffisamment variés, autant dans les décors que les enjeux, pour remplir la mission. Sans génie, mais sans fausse note - ce qui relève d'une joie évidente après des trucs comme Black Widow, Captain Marvel ou Ant-Man et la Guêpe. Et jamais Chloé Zhao n'oublie d'inscrire ces entités surpuissantes dans l'immensité du monde, grâce à des paysages captivants.
ÉTERNELMARVEL
Le vrai ennemi des Éternels est finalement son propre reflet, parfois déformé entre les obligations contractuelles d'un univers étendu archi-codé, et les ambitions artistiques. C'est d'autant plus évident que le film s'étire entre les grandes sphères cosmiques et les soubresauts intimes des personnages, créant parfois une tension extrême, dans le mauvais sens.
La réalisatrice traîne ainsi derrière elle une semi-remorque d'obligations. La première et la pire : l'humour, globalement affreux. Regarder des demi-dieux sortir des blagues entre deux discours sur le cosmos est en soi une vaste blague, et le film souffre de cette obligation d'humaniser les super-héros avec l'humour de tonton Jacky. Mention spéciale au personnage de Kingo, incarné par Kumail Nanjiani, qui est un énorme ratage à tous les niveaux, et amène avec lui un des pires seconds rôles du MCU. Quand un des personnages se prend un pain dans la tronche qui met fin à son grand et abominable discours digne de Fast & Furious, difficile de ne pas se dire que c'est lourd de sens.
Même chose du côté du teasing puissance 12, avec un épilogue en trois actes qui prépare de prochains chapitres majeurs du MCU. L'effet est désormais trop familier pour retrouver la magie d'hier, et le rendu plus que douteux de certaines choses à l'écran achève d'en faire une conclusion moyennement satisfaisante.
Les Éternels tente pourtant des choses. Chloé Zhao et ses co-scénaristes essayent de dynamiser la formule, notamment avec une construction autour de flashbacks, et quelques événements moins gentillets que dans le MCU jusque là. À défaut de reprendre la folie arc-en-ciel de Jack Kirby, qui a créé ces personnages, le film installe la mythologie cosmique des héros dans des effets dorés, avec quelques images bien plus kitsch (et donc, intéressantes) que la moyenne du genre.
Avec sa première scène de "sexe", son premier super-héros gay, sa première super-héroïne sourde, et son casting diversifié, Les Éternels sera inévitablement un aimant à commentaire-connerie, avec un triple bingo pour ceux qui placeront wokisme, benetton et quotas. Alors que le film est plus simple et pur : la diversité des corps et visages des Éternels est une évidence pour cette équipe d'immortels chargée de protéger la Terre, qui se doit de ressembler à un échantillon de l'humanité.
Chloé Zhao les filme ainsi, et les meilleures scènes sont celles où elle resserre le scope sur des duos (Sersi et Irakis, Druig et Makkari, Thena et Gilgamesh, Ajak et Ikaris). C'est dans ces moments terre-à-terre que la magie cosmique des Éternels fonctionne. Et rappelle que la machine de guerre Marvel n'est jamais aussi fabuleuse que lorsqu'elle ne néglige pas le plus important : des histoires, des personnages, voire quelques larmes.
Les Éternels ne réinvente pas la formule Marvel, mais en tire certainement le meilleur à ce stade : une aventure ambitieuse et excitante, grâce à sa galerie de nouveaux personnages, ses partis pris visuels, et des élans émotionnels. Avec en plus la sensation d'un univers qui arrête de tourner en rond, en ouvrant véritablement de nouvelles portes, vers de nouveaux risques.
https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1635251746
Une critique beaucoup plus négative de la part de Simon Riaux (1,5 étoiles) :
Le cinéma faussement aride de Zhao se transforme ici en véritable désert, aussi déprimant lors de ses (rares) empoignades désaturées que lors de ses interminables dialogues désincarnés. Malgré de cosmiques ambitions, le récit s'évapore, la faute à une absence d'enjeu et de maîtrise qui exsude de chaque scène, jusqu'à un final au goût de cendres.
