Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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ClintReborn
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J'ai revu A Little Chaos hier; l'une des deux réalisations du regretté Alan Rickman et c'est fou comme ce film a une sensibilité super juste une mélancolie contemplative très maitrisée un supplément d'âme assez rare dans les films d'époques comme dans tous les matins du monde. de Corneau

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne
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weird

Pale a écrit :
jeu. 25 mai 2023 16:24
Un nouveau trailer (pas drôle) de Le Challenge :

https://www.youtube.com/watch?v=W3-slBOV84w
Tu pourrais préciser qu'il s'agit du prochain film avec Jennifer Lawrence :o
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robinne
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weird

ClintReborn a écrit :
ven. 26 mai 2023 12:46
J'ai revu A Little Chaos hier; l'une des deux réalisations du regretté Alan Rickman et c'est fou comme ce film a une sensibilité super juste une mélancolie contemplative très maitrisée un supplément d'âme assez rare dans les films d'époques comme dans tous les matins du monde. de Corneau

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Jamais entendu parler :sweat:
Il est sorti en salles ?
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ClintReborn
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robinne a écrit :
ven. 26 mai 2023 14:33
ClintReborn a écrit :
ven. 26 mai 2023 12:46
J'ai revu A Little Chaos hier; l'une des deux réalisations du regretté Alan Rickman et c'est fou comme ce film a une sensibilité super juste une mélancolie contemplative très maitrisée un supplément d'âme assez rare dans les films d'époques comme dans tous les matins du monde. de Corneau

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Jamais entendu parler :sweat:
Il est sorti en salles ?
Oui en 2015 :o Arte a du le diffuser à l'époque :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Pale
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robinne a écrit :
ven. 26 mai 2023 14:32
Pale a écrit :
jeu. 25 mai 2023 16:24
Un nouveau trailer (pas drôle) de Le Challenge :

https://www.youtube.com/watch?v=W3-slBOV84w
Tu pourrais préciser qu'il s'agit du prochain film avec Jennifer Lawrence :o
Merci de l'avoir fait :o
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Pale
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:hello:

Cannes 2023 : on a vu Elementaire, le retour enflammé de Pixar

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De quoi ça parle ? A Element City, le feu, l’eau, la terre et l’air vivent en parfaite harmonie. Lors d'un petit incident, Flam, jeune femme feu vive d’esprit, et Flack, garçon eau sentimental, se rencontrent. Leur relation naissante va alors remettre en question leurs croyances sur le monde dans lequel ils vivent.

C’était comment ? Pixar a connu une sacrée perte de vitesse ces dernières années (on se demande même régulièrement si Pixar peut être sauvé par Pete Docter) et on était donc plus que curieux de découvrir sa nouvelle création. Et ce d'autant plus que les premières images étaient plutôt intrigantes avec cet univers foisonnant, mêlant les éléments pour offrir une ville inédite et surtout ouvrir la porte à une myriade de possibilités. Au visionnage, le résultat fut plutôt à la hauteur des espérances.

En effet, difficile de ne pas tomber sous le charme d'Elémentaire (même pour l'auteur de ces lignes, loin d'être un fan du studio Pixar en général). Dès ses premiers instants, nous dévoilant doucement les différentes sections de la ville et le quotidien de son héroïne Flam, le film de Peter Sohn parvient à introduire la richesse de Element City. Qu'elle s'attarde sur une petite famille de nuages, une petite eau absorbée par une éponge ou l'étrange look des personnages terre, la caméra multiplie les détails dans ce simili-New York écolo. Et il faut dire que l'animation impressionnante aide énormément à se plonger dans l'aventure (bien accompagnée par la bande-originale de Thomas Newman).

Car si la mise en scène est parfois curieuse (l'animation semble parfois insérée dans des plans en prises de vues réelles qui surprennent), elle fourmille d'idées visuelles donnant vie à l'ensemble non sans humour. La course-poursuite entre Flack et Flam est d'ailleurs un petit tour de force, le film jouant admirablement sur les perspectives et la malléabilité des éléments capable de rétrécir leur apparence pour passer dans de minuscules interstices ou de croître pour paraître plus imposant (sans compter les jeux de loupes ou de reflets). Esthétiquement, Elementaire est particulièrement réjouissant car cela faisait longtemps qu'un Pixar n'avait pas joué avec ses personnages de manière aussi ludique et pertinente (le climax est d'ailleurs un sacré moment visuel).

Toutefois, derrière son joli atour, Elementaire veut raconter les différences culturelles, notamment la lutte des enfants d'immigrés pour se faire une place dans la société. Car les personnages Feu sont largement rejetés par les autres éléments, au point d'occuper le quartier le plus pauvre de la ville, d'être régulièrement bannis de certains lieux publics et d'être prié de retourner dans leur ville d'origine, Fireland. Au fur et à mesure, le récit va donc mettre en avant la possible harmonie des peuples dans un monde bienveillant, tout en se faisant la métaphore du racisme et de la xénophobie.

Un joli propos placé au coeur d'une petite enquête sous forme de buddy movie (rappelant un peu Zootopie) et donc en romance entre les personnages Flam et Flack, deux éléments opposés dont l'amour est, a priori, impossible. Leur relation est forcément l'un des points faibles du métrage scénaristiquement parlant, puisqu'il n'y a rien de plus classique qu'une simple histoire d'amour. Toutefois, c'est aussi leur rapprochement progressif qui provoque les émotions les plus franches. Et si l'on évitera de spoiler le film ici, l'une des scènes pivots du film décrit avec une justesse déconcertante le frisson des premiers émois à travers un montage bouillant.

Bref, même si Elementaire est loin d'être un des joyaux du studio (à l'instar de Wall-E ou Là-haut notamment), c'est une petite réussite qui redonne foi en l'inventivité de Pixar.

Et ça sort quand ? En France, le film sortira le 21 juin au cinéma.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... j34M2jP2og

Cannes 2023 : on a vu Hypnotic, le thriller SF nanardesque de Robert Rodriguez

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De quoi ça parle ? Après la disparition soudaine de sa fille, un détective enquête sur un mystérieux braquage. Quand il découvre que l'opération semble liée à la disparition de sa fille, il va rapidement tomber dans un labyrinthe hallucinant et se confronter à un programme gouvernemental secret complètement délirant.

C’était comment ? Cela fait un bon moment que Robert Rodriguez semble perdu dans les grosses machines plus fortes que lui entre les séries Star Wars et Alita : Battle Angel. Cependant, avec Hypnotic, le cinéaste s'est justement lancé le défi d'enfin concrétiser un projet sur lequel il travaille depuis plus de vingt ans. Après en avoir écrit de nombreuses versions différentes au fil des années, l'Américain a donc réussi à lui donner vie pour un résultat complètement détonant invité à Cannes (pour une raison qui nous échappe encore, mais c’est une autre histoire).

On sent en effet devant Hypnotic tout l'amour qu'a pu mettre Robert Rodriguez dans Hypnotic. Dès la scène de braquage ouvrant presque le récit (après un petit passage chez le psy du perso de Ben Affleck), le film est terriblement généreux et annonce la couleur du thriller d'action psychotique qui attend les spectateurs. Personnages sous hypnose (ou presque, on y reviendra), méchant ultra-organisé, accident farfelu, morts absurdes et révélations inattendues, toute la séquence contient ce qui rendra Hypnotic aussi bête qu'amusant durant le reste du film.

Il faut dire que notre cher Robert Rodriguez a toujours affirmé que son Hypnotic était sa version d'un thriller hitchcockien tout en allant un peu plus loin dans l'action pour proposer “une aventure pleine de sensations fortes sous stéroïdes”. Et au visionnage, les influences de Vertigo, voire La Mort aux trousses, sont indéniables notamment à travers certains choix esthétiques (ce vert régulier) et les liens fantômes entre les personnages.

Sauf que sans surprise, Hypnotic part totalement en cacahouètes au fil de son récit. Bien sûr, outre le désir hitchcockien, le film est bouffé par ses influences (trop) nombreuses, repompant allègrement tout le cinéma de Nolan (Inception, Memento en particulier), Matrix, Resident Evil : Retribution (oui oui) ou carrément Malignant dans certaines scènes à tendance giallo du pauvre. Mais ce n'est pas tant un problème puisque la grande détresse de Hypnotic se trouve dans son scénario lui-même.

Avec son idée d'hypnotiques altérant totalement la réalité des gens "hypnotiquisés" (contrairement à l'hypnose qui modifie juste la conscience brièvement), le film de Rodriguez propose un concept alléchant et aux possibilités faramineuses (les déformations de la réalité entre flous, hallucinations, labyrinthe...). Sauf que le film s'enfonce dans un délire dont il ne comprend lui-même pas totalement les règles. Ainsi, dans un premier temps, on apprend que le personnage de Ben Affleck ne peut pas se faire "hypnotiquiser" (c'est plus pratique pour faire avancer le scénario, en gros), mais cela changera quelques instants plus tard lors d'un des nombreux twists du film.

C'est d’ailleurs ici que le bât blesse pour Hypnotic. En multipliant les twists comme on enchaine les films à Cannes, Robert Rodriguez en fait beaucoup trop et finit par se perdre (et nous avec) dans le grand labyrinthe mental qu'affrontent les personnages. C'est difficile de ne pas penser qu'en vérité, Robert Rodriguez lui-même ne sait pas vraiment où va son film et globalement ce qu'il raconte (surtout au vu du climax franchement déroutant).

Alors quand la musique fracassante et le montage torturé viennent compléter l'ensemble, le thriller hitchcockien voulu se révèle surtout une grosse série B tendance Z assez idiote. Et c'est franchement dommage tant il se cache sans doute un film très correct derrière toutes ces idées nanardesques. Reste que le film est loin d'être un affreux moment, notamment parce qu'il recèle de petites phrases tordantes (la rencontre entre Affleck et Braga est du pain bénie), que William Fichtner fait le show (en même temps, heureusement qu'il s'amuse vous nous direz) et que la bêtise de l'ensemble est parfois franchement amusante.

Le genre de film qui devrait avoir un potentiel "soirée entre amis autour d'une pizza et d'une bière" assez élevé à l'avenir. C’est presque déjà ça.

Et ça sort quand ? Le film est prévu pour le 23 août 2023.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... -omRvqUIbU
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Pale
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EL a aimé UFO Sweden (3,5 étoiles) :

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Victor Danell est un réalisateur suédois qui s’était fait modestement connaître en 2019 avec un étrange film catastrophe appelé The Unthinkable. Voilà qu’il continue sa route avec UFO Sweden, un petit OVNI qui mérite le coup d’œil, dans lequel une adolescente part à la recherche d’extra-terrestres et de son père.

UFO SUÉDÉ


Depuis la sortie de Super 8 en 2011 et la première saison de Stranger Things diffusée sur Netflix en 2016, les productions qui s’inspirent elles aussi d’un cinéma américain des années 80 à la Spielberg fleurissent de partout. Des bandes de gamins à vélo, des néons lumineux dans les coins et une menace extraterrestre ou fantastique, ça s’est vu dans Ça, Fear Street, Slash/Back... Et il y a un peu de ça dans UFO Sweden également.

Pourtant, ne s’agit-il que d’un énième ersatz de la série pour ado elle-même déjà épuisée ?

Pas exactement, parce que le film de Victor Danell, qui commence à imposer sa patte si particulière, pose un regard différent sur l’aventure qu’il raconte. Un regard qui ressemble d’ailleurs davantage à l’un des films originels ayant inspiré cette mode : le fameux E.T. de Spielberg sorti au cinéma en 1982. Il faut dire que, avec The Unthinkable, le réalisateur suédois avait déjà livré une œuvre au ton étrange, mêlant des séquences catastrophes impressionnantes à une mélancolie pesante, mais sans oublier d’y insérer de la poésie et de l’émotion.

Si UFO Sweden se permet beaucoup plus de moments d’humour et de second degré (ce qui le rend très accessible et agréable à suivre), il reste malgré tout empreint de mélancolie et de tristesse, lui aussi. Sa manière d’aborder les sujets difficiles est moins affectée et peut-être plus adulte que dans Stranger Things et ses succédanés, car moins gratuitement tire-larmes et plus sincère. Et si le film reste un peu bancal et fait parfois sentir une production indépendante pas totalement aboutie, il confirme le talent de son réalisateur dans cet équilibre entre émotion et spectacle.

E.T. DEVIENDRA GRAND

Si le regard du metteur en scène est davantage proche de l’E.T. originel que de ses descendants, c’est parce qu’il se frotte à la même thématique centrale : l’absence d’un parent et la difficulté à l’accepter pour l’enfant. Le film de Spielberg racontait l’histoire d’un petit garçon peinant à digérer le départ de son père après un divorce, et trouvant en l’extra-terrestre une figure de substitution. Dans UFO Sweden, le personnage principal est celui d’une adolescente appelée Denise, dont le père a disparu lorsqu’elle était enfant. Restée orpheline, Denise suppose (ou espère) que les extraterrestres que son père cherchait au moment de disparaître existent bien, et que le paternel se trouve toujours avec eux.

On pourrait croire, à la lecture de ce court synopsis, que le déroulé de l’histoire est prévisible de long en large et qu’un happy ending se trouve forcément à la clef. Sauf que Victor Danell est plus malin que ça, et que les développements du scénario ne cessent de dérouter. Si les relations entre personnages sont relativement convenues quoique plaisantes (notamment les chamailleries amicales entre Denise et les passionnés d’extraterrestres qui l’accompagnent), la tournure générale hisse UFO Sweden au-dessus du petit film d’aventure gentillet à la conclusion lisse et (trop) confortable.

En dépeignant avec justesse les effets de l’abandon sur le personnage de Denise, le film repose sur les caprices et le mal-être d’une adolescente en pleine crise ; une crise décuplée par son besoin viscéral de trouver une réponse à la disparition de son père. Un personnage parfois pénible, oui, mais touchant de réalisme (et très bien interprété par Inez Dahl Torhaug).

L’héroïne trouvera-t-elle des extraterrestres ? Prouvera-t-elle leur existence ? Peut-être. Mais peut-être comprendra-t-elle surtout que cette quête n’est pas la plus importante. UFO Sweden est en quelque sorte le E.T. de Spielberg qui aurait grandi et serait désormais pétri de considérations plus angoissantes, de questions existentielles, et rempli des frustrations et du pessimisme de l'âge adulte.

STRANGEST THINGS

Pour autant, le film est loin d’être sombre et déprimant, au contraire. Pour contrebalancer le tourbillon dépressif et obsessionnel dans lequel Denise s’enfonce, la galerie de personnages secondaires et leurs dialogues piquants font passer la pilule avec humour, un peu à la manière d’un Pixar qui amuse pour mieux faire pleurer (et vice versa). Les ambiances à la Stephen King, pour revenir à l’inspiration Stranger Things, retrouvent un souffle nouveau grâce à la patte suédoise d’un réalisateur qui retire le meilleur de influences sans tomber dans le formatage Netflix.

Le soin apporté aux couleurs 80’s et à l’atmosphère si particulière d’un film qu’on pourrait croire pour enfants, et qui ne l’est finalement pas, fait de UFO Sweden un joli objet, dont les limites de production se font parfois sentir mais sans jamais entraver l'émotion. Et là où certaines limites sont parfois visibles, d’autres sont au contraire sans cesse repoussées. Comme avec The Unthinkable, le spectateur ne peut être que surpris devant le déploiement inattendu d’effets spéciaux d’une qualité surprenante, et d’images de pure science-fiction qui propulsent le film à un autre niveau dans sa dernière partie.

Si ce ne sont pas ces effets spéciaux en eux-mêmes qui rendent le film bon, mais bien plus son scénario et la qualité de son interprétation, ils ont tout de même le mérite d’en mettre plein la vue, pour une œuvre de ce modeste calibre dans lesquels on ne les attend pas.

Si UFO Sweden n’est pas toujours d’une maîtrise parfaite, et s’il laisse une impression bâtarde de “presque” vrai bon film, il séduit et se fait une place dans la mémoire de son spectateur grâce à la manière dont il transcende et sublime les sujets et les esthétiques à la mode pour en faire cet OVNI d’originalité, dont il serait bête de se priver.

UFO Sweden, disponible en VOD chez Wild Side depuis le 25 mai

L'une des propositions post-E.T. les plus intéressantes que le film de Spielberg ait pu inspirer. Si les finitions sont imparfaites, le charme du film dû à son originalité, à son casting et à sa conclusion mi-émouvante mi-angoissante en font une sucrerie amère dont le goût ne s'oublie pas.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... SJ7ZKh9oOc

De mémoire je n'avais pas trop aimé The Unthinkable mais j'ai quand même très envie de voir ce nouveau film du réalisateur.
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Pale
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Vu ces derniers jours :

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Beaucoup aimé, autant ou voire plus que le film d'animation que j'ai seulement découvert l'année dernière. Visuellement c'est de toute beauté et j'ai apprécié les changements qui ont été opéré durant la seconde partie, lorsque Ariel a des jambes. Tout n'est pas sans défauts mais la magie a fonctionné sur moi :o

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Je découvre seulement ce film. Malgré sa réputation, je ne connaissais que deux scènes, celle avec le chevalier noir et le lapin bien évidemment. L'ensemble est hilarant mais outre l'humour, j'ai bien aimé cette ambiance moyenâgeuse bien dégueulasse :D

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Le film est plus ou moins constitué de 4 actes. Les 3 premiers actes sont assez fabuleux dans l'ensemble (surtout le premier qui est vraiment une dinguerie) mais je trouve que le film se casse un peu la gueule sur la fin, genre tout ça pour ça. Tant de virtuosité pour au final un propos assez vain et pauvre. Mais bon le film vaut quand même le coup d’œil pour ses deux premières heures de folie.
Modifié en dernier par Pale le lun. 29 mai 2023 09:15, modifié 1 fois.
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Je pars le week-end prochain, donc mon programme ciné pour dans deux semaines :

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Mon programme ciné du mois de juin :

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Peut-être :

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Ce dernier est programmé au mois de juin en Belgique mais j'ai quand même de gros doutes.

En VOD :

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Ma plus grosse attente : Indiana Jones et le Cadran de la Destinée
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robinne
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weird

Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 08:48
Je pars le week-end prochain
Tu pars où ? ^^
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robinne a écrit :
lun. 29 mai 2023 19:03
Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 08:48
Je pars le week-end prochain
Tu pars où ? ^^
Porto :hot:
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Kit
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Localisation : où est né William Wyler

^^

Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 20:21
robinne a écrit :
lun. 29 mai 2023 19:03
Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 08:48
Je pars le week-end prochain
Tu pars où ? ^^
Porto :hot:
:hello: Bon voyage :)
j'allais mettre une connerie mais je me suis abstenu
Vosg'patt de cœur
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Kit a écrit :
mar. 30 mai 2023 05:08
:hello: Bon voyage :)
j'allais mettre une connerie mais je me suis abstenu
:hello: Merci.

Mais non fallait pas te priver :D
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weird

Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 20:21
robinne a écrit :
lun. 29 mai 2023 19:03
Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 08:48
Je pars le week-end prochain
Tu pars où ? ^^
Porto :hot:
Sympa !
Pour le week-end uniquement ?
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robinne
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weird

Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 08:40

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Le film est plus ou moins constitué de 4 actes. Les 3 premiers actes sont assez fabuleux dans l'ensemble (surtout le premier qui est vraiment une dinguerie) mais je trouve que le film se casse un peu la gueule sur la fin, genre tout ça pour ça. Tant de virtuosité pour au final un propos assez vain et pauvre. Mais bon le film vaut quand même le coup d’œil pour ses deux premières heures de folie.
Et sinon, tu as compris l'intrigue ? (s'il faut comprendre quelque chose :o )
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Un excellent film et un de mes favoris de cette cuvée Cannoise de 2023. Avec La Passion de Dodin Bouffant, Tran Anh Hung signe une romance en mode "In The Food for Love", où la poésie ambiante, la délicatesse de la mise en scène et l'excellent duo Magimel-Binoche signent une déclaration d'amour culinaire de haute volée.
Dès les 20 premières minutes où la caméra capte la préparation des mets, le film parvient à saisir, sublimée par une photographie travaillée.
Au fur et à mesure, on comprend que le postulat est de mettre sur le même plan l'art culinaire et la romance, faite sans cynisme.
Magimel est excellent en gourmet philosophe (avec son lot d'humour), tandis que Binoche est encore une fois impeccable.
Même la conclusion offre une légèreté bienvenue
Si Hark filmait la gastronomie comme un film de kung-fu, Tran Anh Hung la filme telle du Wong Kar-wai

8,5/10
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Une bonne comédie signée Kim Jee-woon que ce Cobweb, qui ne côtoie toujours pas le sommet de sa filmo (la décennie 00's) mais qui se révèle drôle, rythmée, maîtrisée formellement et à charge contre les producteurs. Une déclaration d'amour au chaos et aux réalisateurs artisans,quelque part entre Coupez!, La Nuit Américaine et Ave César!

Song Kang-ho est comme d'hab impeccable en cinéaste démiurge voulant reshooter l'entiéreté de son film, et le reste du casting propose là aussi son lot de rires, jusqu'à son final salvateur.
C'est peut-être un chouilla long 2h15 pour ce que c'est, mais le plaisir reste là : une belle pioche

7/10
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Grosse déception ce Kennedy, un revenge movie dous forme de film noir qui s'étire inutilement dans un plot ultra classique.
Alors le début laisse qd même une belle impression via une forme plutot propre, son protagoniste badass et ses accès d'humour/violence inspirée.

Mais ensuite cela devient cruellement neurasthénique jusqu'à son final attendu

Pas terrible

3,5/10

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Un beau Wes Anderson, qui laisse augurer du meilleur dès son excellente introduction, où l'artisanat du bonhomme se déploie dans de beaux plans-séquences détaillant cette ville fictive dans les 50's.

Par la suite une double-narration méta intervient (pas nécessairement justifiée selon moi) allié à diverses sxénettes exploitant l'imposant (et excellent) casting.

Mais un peu comme French Fispatch, c'est assez inconstant selon l'arc narratif, mais heureusement mieux tenu que sans on précédent film.

C'est drole et humain, et pour moi Schwartzmann et Johansson volent la vedette aux autres, tandis qu'une séance de soucoupe représente l'acmé de Asteroid City.

Au final maintenant on le connait le Wes, et s'il surprend peu, cela reste de la vraie bonne pioche d'un des cinéastes américains les plus singuliers qui soit

6,5 ou 7/10

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Immense plaisir que ce nouveau Michel Gondry !
Une très bonne comédie sur l'effervescence créative, où un Pierre Niney absolument parfait incarne un réalisateur maniaco-lunatique faisant vivre l'enfer à son entourage, et bien décidé à faire son film de manière indépendante.
Ainsi la majeure partie du métrage est sacrément drole, avant de progressivement bifurquer vers quelque chose de beaucoup plus touchant (comme souvent chez Gondry).
Et derrière son vernis relativement simple, Le Livre des Solutions devient à la fois une belle construction de personnages enfermé dans sa logique interne, et une petite pépite créative à intervalles réguliers.
En terme de narration, de montage et de justesse émotionnelle, on est sir de l'assez haut niveau.

Je regrette simplement que la romance introduite ne soit pas mieux amorcée (10 min de film en + n'étaient pas de refus).
À part ça un très bon film de Gondry !
8/10

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Avec les Feuilles Mortes, on tient un Prix du Jury mérité pour ce Kaurismäki abordant le genre de la rom-com via un regard atypique. On y suit 2 âmes égarées empêtrées dans leur solitude extrême, qui vont se rencontrer. Et sur 1h20, le réal finlandais déploie une mise en scène sobre mais maîtrisée, un humour fin et une certaine mélancholie globale pour un cocktail détonnant

7/10
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Après un Tre Pianni décevant, Nanni Moretti revient devant et derrière la caméra pour une belle réussite : Il Sol dell'avvenire est une comédie feel good où un réalisateur en pleine crise maritale va remettre en question son monde, ses relations mais aussi sa nature de réalisateur..pour finalement se questionner sur l'après, et comment s'y engager de manière optimiste.

Cela ne révolutionne rien dans sa carrière, mais c'est drôle, bien interprêté (mention spéciale à un Amalric assez hilarant), rythmé et optimiste.

6,5/10
Fincher-addict, Cameron-sexuel, Cuaron-gourmet
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Pale
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robinne a écrit :
mar. 30 mai 2023 08:47
Pale a écrit :
lun. 29 mai 2023 20:21
robinne a écrit :
lun. 29 mai 2023 19:03

Tu pars où ? ^^
Porto :hot:
Sympa !
Pour le week-end uniquement ?
De samedi à mardi en fait :D
Et sinon, tu as compris l'intrigue ? (s'il faut comprendre quelque chose :o )
L'intrigue est minimaliste, faut voir ça comme une sorte de trip à base de métaphores. Il y a certainement beaucoup de choses qui me sont passés au dessus de la tête mais la fin m'a paru assez vaine malgré tout par rapport à tout ce qui a été bâti jusque là :D

Sinon il y a certains plans qui m'ont fait flipper comme celui avec la femme qui se retrouve morte après l'acte :wut:
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EL a modérément apprécié Le Croque-Mitaine (3 étoiles) :

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Les adaptations de Stephen King se succèdent à un rythme qui commence à approcher la fréquence de sortie de ses best-sellers. La dernière en date est Le Croque-Mitaine, tirée de la nouvelle du même nom trouvable dans le recueil Danse Macabre et déjà déclinée en court-métrage en 1982. Cette fois-ci, c'est le prometteur Rob Savage qui s'y colle, avec Chris Messina, Sophie Thatcher et la très jeune Vivien Lyra Blair, déjà forte d'une grosse carrière hollywoodienne du haut de ses 10 ans.

HAIL TO THE KING


Comme d'autres films d'épouvante avant lui, sortis plus ou moins discrètement ces derniers mois, Le Croque-Mitaine a été quelque peu malmené lors de l'acquisition de la Fox par Disney. Annoncé en 2018 dans le sillage du succès de Sans un Bruit, écrit par ses auteurs Scott Beck et Bryan Woods (ils ont réalisé depuis le pas terrible 65) accompagnés par Akela Cooper (Malignant, M3GAN), le projet fut comptabilisé par la presse américaine parmi les victimes de la grande purge qui a accompagné la laborieuse passation de pouvoir. Du moins avant qu'il ne refasse parler de lui avec un nouveau scénariste pour remanier la première version et le petit malin du found footage 2.0, Rob Savage, à la mise en scène.

Aurait-il été conformé aux standards Disney durant ce parcours accidenté ? Toujours est-il que ses choix d'adaptations témoignent d'une absence de prise de risque très hollywoodienne. La nouvelle est l'un des textes les plus lovecraftiens de King, non seulement parce qu'elle ne s'attarde pas trop sur la description de son monstre, mais surtout parce qu'elle est structurée comme un long témoignage oral, confié par un père de famille toxique à un psychanalyste. Le bougre accuse une mystérieuse entité d'avoir décimé sa progéniture.

Le Croque-Mitaine version 2023 préfère partir de ce postulat pour ensuite construire son propre récit, bien moins tragique, ce qui lui évite de montrer la mort d'enfants à l'écran et lui garantit un joli petit classement PG-13, soit la norme du divertissement américain. Histoire de rester dans les clous, elle élimine aussi la composante sociale – certes caricaturale, mais qui fait l'originalité de la nouvelle – au profit d'une énième allégorie du processus de deuil.

On suit donc le psychanalyste en question, lequel vient de perdre sa femme, et ses deux filles, dont le quotidien est chamboulé par ce patient pas comme les autres (David Dastmalchian), puis par une mystérieuse entité, le Boogeyman du titre. Et leur cauchemar coche toutes les cases de la production fantastique américaine, dépourvue de la moindre aspérité ou du plus petit dérapage méchant, entièrement à la gloire d'une cellule familiale indivisible et très convenue lorsqu'il s'agit d'aborder frontalement l'horreur, l'antagoniste pâtissant d'un design peu original. Le Croque-Mitaine fait donc preuve d'un certain classicisme. Mais il le fait bien.

UN DEUIL DANS LA FAMILLE

En effet, faute d'audace, Rob Savage et ses scénaristes se concentrent sur l'efficacité du film, souvent avec brio. L'obligatoire thématique du deuil est développée de manière presque schématique par les trois personnages. Chacun réagit différemment : l'un se laisse engloutir, l'une cherche une présence, l'autre a peur. Et ils vont devoir apprendre à communiquer pour s'en sortir. Une symbolique limpide, voire simpliste, mais fournissant un canevas idéal au réalisateur : rien d'étonnant de la part de l'auteur engagé pour réécrire le premier scénario, Mark Heyman, connu pour la métaphore filée hyper bourrin de Black Swan.

Ces enjeux simples offrent à Savage, dont c'est le premier gros projet hollywoodien, l'occasion de prouver son habilité avec une mise en scène plus traditionnelle et un budget conséquent, lui qui s'est fait connaître des amateurs d'horreur avec les found footage fauchés Host et Dashcam. Le Croque-Mitaine est très généreux, enchainant à un rythme étonnant les séquences de trouille, surtout dans les premières quarante minutes, qui laissent rarement le temps de respirer.

Au-delà, la révélation du monstre atténue un peu l'atmosphère pesante et le recours à beaucoup de procédés similaires (la fausse frayeur notamment) donne une légère impression de répétitivité. Toutefois, le cinéaste s'affirme en bon artisan de l'horreur qui, malgré le cahier des charges évident à respecter (on s'inquiète rarement pour les deux héroïnes), provoque quelques jolies frousses et laisse peu de répit au spectateur. Et ce, sans pour autant tomber systématiquement dans les pires travers du genre. Les rares jump-scares, par exemple, sont judicieusement utilisés.

Désormais réserve quasi illimitée d'histoires à adapter, à modifier ou à exploiter pour l'industrie, l'oeuvre de King persiste tout de même à révéler quelques metteurs en scène émergents, aussi lisse soit le résultat. Une petite bulle de frissons coincée entre les ratages récents (Firestarter, Simetierre) et l'imminent Salem, réalisé par l'un des architectes de la saga Annabelle. Profitons-en.

Une adaptation qui évite soigneusement de prendre le moindre risque, mais qui comporte quelques beaux moments de frousse.


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Pale
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EL a modérément apprécié Renfield (3 étoiles) :

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Le célèbre vampire Dracula, on l’adore, mais on le connaît surtout en long, en large et en travers tant il a inspiré le cinéma et la fiction en général depuis que Bram Stoker a couché ses aventures sur papier en 1897. Celui dont on parle moins, c’est son serviteur soumis et mangeur de mouches, Renfield, condamné au rôle secondaire de bouffon du comte. Désormais, il a son propre film : une comédie sobrement intitulée Renfield et réalisée par Chris McKay (LEGO Batman : Le film, The Tomorrow War). Nicholas Hoult y prête ses traits au personnage éponyme, face à un Dracula interprété par Nicolas Cage. Une vraie revanche humoristique sur la littérature ?

PERVERS VAMPIRIQUE


Le concept du film est si charmant et évident qu’il est presque étonnant qu’il n’ait jamais été mis en scène avant. Bien sûr, tous les films ayant auparavant inclus le personnage de Renfield dans leur récit l’ont dépeint comme un homme maladivement soumis à l’emprise maléfique de Dracula, n’attendant qu’une chose : que le prince des ténèbres lui accorde la vie éternelle et le transforme en vampire lui aussi.

Mais ici, il s’agit beaucoup plus d’étudier avec humour cette emprise à travers le prisme d’une relation toxique tel qu’on le comprend aujourd’hui, avec pervers narcissique, gaslighting et tous les nouveaux outils que l’on a désormais pour identifier les gens qui poussent le bouchon trop loin avec leurs partenaires, amis ou employés. Renfield, que l'on retrouve donc de nos jours, est devenu bien conscient de ce qu'il subit, contrairement aux versions traditionnelles, et en a marre d’être traité comme de la vermine par Dracula.

L’histoire commence dans une réunion d’anonymes cherchant à se soustraire de l’emprise d’une relation toxique et c’est logique, car au fond, Renfield a les mêmes soucis que les autres, à ceci près que son patron est immortel et qu’il faut lui trouver chaque jour du sang frais. L’exposition est habile, rythmée et drôle, exactement ce que le spectateur peut attendre du pitch du film. Renfield décrit tout ce qu’il ne supporte plus en des termes génériques de relation toxique tandis que le montage nous montre les extravagances fantastiques auxquelles le soumet Dracula, représenté par un Nicolas Cage plus flamboyant que jamais dans son cabotinage ténébreux.

Dans ces premières séquences résident les meilleures idées du film, dont la reprise d’images cultes de vieux films ou vieilles représentations de Dracula avec Cage pour protagoniste, afin de resituer à coup de clins d’œil mi-historiques mi-pop culture l’envergure du pervers narcissique qui malmène le pauvre Renfield. Bref, un départ sur les chapeaux de roues, qui laisse penser que le film va parfaitement remplir son contrat de comédie moderne aux dents longues à la fois franchement drôle et très maligne. Sauf que tout n’est pas si simple...

VAMPIROUETTE

Car le gros problème, c’est que le scénario semble effrayé par son propre pitch au point de s’en détourner extrêmement rapidement. Alors que le postulat de départ semblait être une mine inépuisable de gags et de dialogues piquants, la substance de celui-ci ne demeure finalement que dans la séquence d’introduction, dans deux-trois références et surtout dans le marketing du film. En effet, le film bascule très vite vers une intrigue vaguement policière, au cours de laquelle Renfield va aider une aspirante inspectrice (jouée par Awkwafina) à démanteler un réseau de trafiquants de drogue.

A partir de là, il sera davantage question de mettre des coups de tatane dans la tronche de méchants qui n’ont rien à voir avec le mythe draculéen que de démêler les rouages d’une relation toxique. Les deux aspects de l’histoire auraient peut-être pu cohabiter, mais ce n’est pas le cas ici et ce qui devait être une psycho-comédie gothique vire à la parodie de film de kung-fu au scénario extrêmement convenu. Il y a donc, pour le moins, tromperie sur la marchandise, et tout spectateur un tant soit peu attiré par le pitch originel aura de quoi être déçu par cette esquive malhonnête.

Renfield aurait pu être le spin-off du Guillermo de What we do in the Shadows qu’on attendait, mais la série de Jemaine Clement reste donc, à ce jour, la meilleure réécriture moderne d’un personnage “renfieldien”. D’autant que même la caractérisation du personnage de “familier” du vampire est vite balayée dans le film de McKay. Renfield apparaît finalement peu comme un homme en souffrance et dépendant des pouvoirs de Dracula, et le simple fait de croquer une mouche le change en une sorte de super-héros pâlichon capable d’anéantir quiconque se trouve sur son passage. Plus loin de la promesse de départ, tu meurs.

ÉTUDE (V)EMPIRIQUE

Et pourtant, est-ce si raté que ça ? Sur le papier, oui, indéniablement, puisque le film passe à côté de toutes ses promesses alléchantes et que la personne qui écrit ces lignes ne décolère toujours pas de cette arnaque. Mais il faut reconnaître que, malgré tout, le film fait passer un très bon moment à son spectateur. Pas celui qu’il espérait, certes, mais c'est toujours ça de pris. Parmi les aspects réussis qui rachètent Renfield, il faut citer les scènes de combat, qui relèvent le pari d’être à la fois bien chorégraphiées, bien rythmées, mais aussi souvent belles et très drôles. On lui en pardonnerait presque de s’être travesti en film de kung-fu.

Autre atout majeur du film : le casting. Nicholas Hoult est parfait en gendre idéal miné par la vie qui met des pulls roses pour redonner du goût à celle-ci. Nicolas Cage, qui apparaît malheureusement beaucoup trop peu, donne tout ce qu’il a dans son costume délicieusement répugnant de vampire à moitié décomposé. Enfin, Awkwafina donne un coup de pied dans la fourmilière vampirique en incarnant avec fougue un personnage à la fois râleur comme on les aime et aussi touchant dans son ambition, à des années lumières des love interests classiques et fragilement diaphanes des films de vampires.

Ajoutez à ça la photographie macabrement colorée comme la maison hantée de Disneyland, qui plonge le spectateur dans une atmosphère de train-fantôme où l’on frissonne plus de plaisir que de peur, et voilà que le pari est presque gagné. Que de bons points, donc, pour rattraper la catastrophe, et force est de constater que l’ensemble fonctionne à peu près et que l’équilibre se fait.

Si Renfield passe à côté du chef-d'œuvre (ou au moins grand film) de comédie noire qu’il aurait pu être, il n’en demeure pas moins une friandise certes un peu trop sucrée, mais à laquelle il serait trop bête de résister.

Si Renfield passe complètement à côté de son sujet pour se reposer sur une ébauche de scénario cliché n’ayant rien à voir avec les vampires, il n’en est pas moins un défouloir réconfortant, grâce à ses scènes de baston aussi sanguinolentes que drôles et son casting idéal.


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Kit
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Pale a écrit :
mar. 30 mai 2023 08:22
Kit a écrit :
mar. 30 mai 2023 05:08
:hello: Bon voyage :)
j'allais mettre une connerie mais je me suis abstenu
:hello: Merci.

Mais non fallait pas te priver :D
:lol: :jap: je voulais rajouter que tu n'allais pas vérifier si l'herbe y était plus verte mais si le gazon féminin était vraiment plus velu :saint:
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NaughtyDog
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C'était une de mes grosses attentes depuis quelques années vu comment j'avais pété un câble sur le 1er à l'époque.

Et Across the Spider-Verse pousse les possibles encore plus loin : plus long, plus dense, plus fou, plus virtuose...
C'est un festival de mise en scène, de son prologue émotionnel émulant des planches à la Bendis, jusque dans ses scènes d'action absolument ahurissantes de Mumbattan à Nueva York (Syd Mead style)...
Et cela va encore plus loin avec certes parfois une certaine course à l'easter egg (+ que le 1er) mais qui ne détachent jamais le récit de son coeur : Miles Morales !
Gagnant en maturité, cette nouvelle histoire poursuit une certaine quête identitaire en tant qu'ado et super-héros, vers des priportions plus folles mais aussi + de gravitas.

Les nemesis (que je spoilerai pas) dont d'ailleurs bien trouvés, jouant à la fois sur les conséquences d'actes héroïques, mais aussi sur ce qui pourrait arriver.

Alors le défaut sera sans doute qu'il s'agit d'une 1e moitié d'histoire (à la Retour vers le Futur 2 ou Pirates des Caraïbes 2) avec un sacré cliffhanger, mais aussi le sentiment que certains persos sont mis en place pour les exploiter ensuite.

Car oui c'est la foire aux Spider-men, et si Gwen est admirablement traitée (tout comme sa relation avec Miles), Peter B. ou Jessica Drew restent plus en retrait (en attendant l'an prochain). Gros kiff ceci dit sur Hobart Brown/Spider-Punk, où le timbre de Daniel Kaluuya vole souvent la vedette.

L'humour fonctionne toujours autant (merci Phil Lord & Chris Miller), et la BO de Pemberton est déjà la soundtrack de l'année : virtuose et métamorphe, comme le film.

Bref je veux pas trop en dire non plus mais en attendant Beyond the Spider-Verse, on tient quand même une pépite d'animation, et le nec plus ultra du comic book movie.

Du jamais vu tout simplement

4.5/5
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Cocu
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@NaughtyDog penses-tu qu'il soit pour les enfants ? :)
Pouet
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S'ils ont vu le 1er ils peuvent voir le 2e
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Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Lui il m'énerve déjà avec son duvet :D
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Hidden Strike : Jackie Chan et John Cena font équipe dans une bande-annonce explosive

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Avant un hypothétique Rush Hour 4, Jackie Chan forme un nouveau duo avec John Cena dans la bande-annonce enflammée de Hidden Strike.

Véritable icône de Hong-Kong, fort d'une filmographie riche de plus de 130 films dont Police Story, sa saga passionnante entre Buster Keaton et Bad Boys, Jackie Chan n'a jamais vraiment trouvé de projets américains à la hauteur de son talent. L'acteur-producteur-acrobate est plus connu du côté de chez nous pour la série des buddy-movie Rush Hour - dont on a fait un classement, que pour des pépites comme Combats de maître.

Et après Chris Tucker, l'artiste de bientôt 70 ans a décidé de former une nouvelle équipe de choc avec John Cena, actuellement à l'affiche de Fast X (le pire épisode de la saga). Les deux hommes vont ainsi partager l'affiche de Hidden Strike, et XYZ Films a dévoilé une première bande-annonce remplie de blagues et d'explosions.



MAD JACKIE : CENA ROAD

Au programme : beaucoup de fonds verts et de carambolages numériques qui voudraient singer l'intensité stratosphérique de Mad Max : Fury Road (mais n'est pas George Miller qui veut), quelques acrobaties qui devraient satisfaire les fans les moins voraces de l'acteur hongkongais et un duo qui s'annonce fort sympathique sur fond de compétition testostéronée.

Les deux acteurs incarnent deux anciens agents des forces spéciales dans un futur proche où la guerre pour le pétrole fait rage. Ils vont devoir escorter des civils sur l'une des routes les plus dangereuses au monde, "l'autoroute de la mort" à Bagdad, tout en faisant face aux nombreuses menaces qui viendront leur mettre des bâtons de dynamite dans les roues, tout en apprenant le pouvoir de l'amitié et des crochets du droit au passage.

Le film devrait rester loin derrière les nombreux classiques de Jackie Chan, mais il pourrait néanmoins proposer un bon mélange d'action et de comédie sans prétention, en espérant simplement que le numérique ne prenne pas le pas sur la sueur et le rire de son duo. Pilou Asbæk est également venu cabotiner aux côtés des deux stars de l'action, et devrait s'amuser comme un petit fou pour stopper avec fracas leur course folle au milieu du désert.

À noter que c'est Scott Waugh, derrière le futur Expendables 4, qui s'est chargé de mettre en boîte l'aventure. Hidden Strike n'a pas encore de date de sortie, mais pour patienter, les amateurs de versions originales pourront entendre Jackie Chan dans le rôle de Splinter dans Ninja Turtles Teenage Years, dont la sortie est prévue pour le 9 août 2023 en France.


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robinne
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weird

Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Plagiat de Mad Max: Fury Road ? :D

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robinne
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weird

Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:21
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Lui il m'énerve déjà avec son duvet :D
:lol:
Le délit de faciès :lol:
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ClintReborn
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robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:35
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Plagiat de Mad Max: Fury Road ? :D

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Clairement :lol:

Après c'est une configuration classique qu'on retrouve antérieurement

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne
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ClintReborn a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:42
robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:35
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Plagiat de Mad Max: Fury Road ? :D

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Clairement :lol:

Après c'est une configuration classique qu'on retrouve antérieurement

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Ils ont mélangé les 2 :D
Mais les couleurs sont plus proches pour l'affiche du George Miller :o
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Pale
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robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:35
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:21
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:20
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Lui il m'énerve déjà avec son duvet :D
:lol:
Le délit de faciès :lol:
Non mais là on dirait le Demi Lune de chez Wish :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 17:49
robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:35
Pale a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:21


Lui il m'énerve déjà avec son duvet :D
:lol:
Le délit de faciès :lol:
Non mais là on dirait le Demi Lune de chez Wish :D
Demi-Lune n'était pas asiatique ? :??:

Peut-être que Indiana rasera ce duvet d'un coup de fouet :o
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robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 17:51
Demi-Lune n'était pas asiatique ? :??:

Peut-être que Indiana rasera ce duvet d'un coup de fouet :o
Non mais je voulais dire par là qu'on se tape encore un gamin qui accompagne Indy mais celui-ci a l'air plus énervant et moche :D
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robinne a écrit :
mer. 31 mai 2023 16:46
Mais les couleurs sont plus proches pour l'affiche du George Miller :o
Même le trailer s'en inspire fortement :D
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EL a adoré Spider-Man : Across the Spider-Verse (4,5 étoiles) :

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Pour beaucoup, Spider-Man : New Generation a été une sacrée surprise, autant dans le giron balisé du blockbuster d’animation que dans le genre de plus en plus mortifère des super-héros. Forcément, sa suite, Spider-Man : Across the Spider-Verse, annoncée en deux parties, a amené son lot d'interrogations. Était-il vraiment possible de reproduire la réussite magistrale du premier volet ? Voire de la transcender, sans crouler sous le poids de ses ambitions ? La réponse : oui.

GRANDS POUVOIRS, GRANDES RESPONSABILITÉS


Lors de sa sortie en 2018, Spider-Man : New Generation (enfin, Into the Spider-Verse, oubliez cette “traduction” horrible) a bouleversé le cinéma d’animation grand public, en le sortant de son esthétique photoréaliste imposée par Disney et Dreamworks. En piochant dans les textures du papier mal imprimé des comics, dans le street art ou encore dans le pop-art, cette hybridation des styles a libéré une industrie qui n’a pas manqué de s’engouffrer dans la brèche.

Mais des Mitchell contre les machines au Chat Potté 2, ces héritiers n’ont pas fait que recycler une affèterie à la mode. Au contraire, ce choc des cultures a accompagné un bouillonnement des émotions, en s’accaparant des espaces mentaux pour mieux en dépeindre les troubles et les combats du quotidien. De la crise familiale des Mitchell aux crises de panique du Chat Potté, ce renouveau n’a pas hésité à mettre des mots et des gestes sur des conditions trop longtemps laissées sous silence (dépression, anxiété, etc), et à mettre en avant la nécessité d’une prise de parole à leur sujet.

Or, la figure de Spider-Man s’est avérée idéale pour porter cet éveil de la pop-culture. Dès New Generation, Miles Morales était perçu comme cet adolescent se cherchant une identité entre ses ambitions et le fait de devoir trouver sa place de super-héros non pas en tant que copie, mais en tant que “réécriture” de son modèle (Peter Parker). Envahi dans son monde par des bribes du Multivers, il a appris à composer avec ces éléments, et les variables de l’icône dont il a endossé le rôle.

Avec Across the Spider-Verse, les producteurs et scénaristes Phil Lord et Chris Miller (La Grande Aventure Lego) ont promis dès le départ qu’ils iraient beaucoup plus loin, maintenant que Miles est convié à visiter des dimensions alternatives aux côtés de ses camarades hommes et femmes-araignées. Plonger dans le Multivers (mouvement instigué par le film grâce à sa gestion étourdissante de la profondeur et de ses travellings pénétrants), c’est aussi plonger dans la psyché surstimulée de son protagoniste. Un tiraillement permanent, retranscrit dans la vivacité cartoonesque d’un duel inaugural contre la Tache, méchant dont les trous qui le composent mènent à des téléportations impromptues.

A LA BELLE (É)TOILE

Il ne faut pas longtemps à ce deuxième volet pour imposer sa virtuosité, sa cinégénie hyperactive mais toujours lisible, comme si l’ensemble se devait de traverser, voire de transcender la couche du montage. Et d’exprimer par cette envolée de photogrammes ce qui définit Spider-Man : si l’on est autant attaché à l’Araignée du quartier, c’est qu’elle supporte une charge mentale proprement héroïque (le terme est employé par le long-métrage).

Le fameux mantra de l’Oncle Ben, “un grand pouvoir implique de grandes responsabilités”, est devenu depuis les films de Sam Raimi un passage obligé, une malédiction imposant au personnage le sacrifice inévitable de sa jeunesse, de sa vie privée, et de ses relations avec ses proches. Miles n’est d’ailleurs pas le seul concerné, puisqu’Across the Spider-Verse dédie sa fantastique introduction à Gwen Stacy. Au cœur de sa dimension aux teintes pastels diluées comme de l’aquarelle, cette Spider-Woman laisse les couleurs de son environnement définir ce qu’elle ressent.

Mieux encore, le premier plan du film accorde les sons d’une batterie avec des élans visuels abstraits. La démarche des réalisateurs Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson ne pouvait être plus claire : leur melting-pot esthétique repose sur une synesthésie que n’aurait pas reniée Kandinsky. Tandis que la bande-originale électro-orchestrale dantesque de Daniel Pemberton sert de liant à ce chaos organisé, l’explosion créative et colorée des images se veut au service des émotions – parfois inavouées – de ses personnages, qui s’écrivent, se dessinent, voire se crient à l’écran, pour exprimer leur mal-être.

Au-delà de ces adolescences tourmentées, Across the Spider-Verse trouve le temps d’accorder cette ambition au point de vue des parents. Qu’il s’agisse de Peter Parker en jeune papa gaga ou de la famille de Miles (bien mieux croquée que dans le premier opus), le film ausculte les doutes liés à l’éducation, et assume là encore de mettre des mots et des images sur des non-dits trop habituels. Avec une simplicité déconcertante, qu’on retrouvait jusque-là dans les meilleurs Pixar, le long-métrage oblige à voir les enfants quitter le nid et tracer leur propre route, postulat ouvertement méta par rapport à la forme encore plus libérée de cette suite.

PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON TISSE

A partir de là, l’ensemble se jette à corps perdu dans cette inventivité, donnant la sensation de se réinventer sous nos yeux à chaque univers, et à chaque plan composé comme une toile de maître. Aussi grisant qu’un swing de l’Homme-Araignée, Across the Spider-Verse est un geste de cinéma d’une puissance folle, dont la boulimie n’est jamais prise en défaut. Le film croit tellement à la variété de ses images que son effet patchwork y trouve une étonnante fluidité, notamment lorsqu’il met en scène une Inde futuriste en cel-shading ou un Spider-punk fait de collages.

Par ce fourmillement d’idées, le fan-service obligatoire de Marvel est renvoyé à sa nature cosmétique, plutôt que de devenir une fin en soi vide de sens (n’est-ce pas No Way Home...). La reproductibilité technique et mercantile des super-héros est une nouvelle fois au cœur de la réflexion esthétique de la saga, tout en étant transcendée par le coup de génie de son récit. Alors qu’il rejoint une élite de Spider-Men menée par Miguel O’Hara (merveilleux ajout vocal que celui d’Oscar Isaac), Miles découvre que l’équilibre du Multivers dépend d’un canon mythologique immuable. Maintenant que les passerelles entre dimensions ont provoqué un nouvel élan de post-modernisme dans la pop-culture, les héros sont conscients de leur écriture, et des épreuves qu’ils sont censés traverser.

Et c’est ici que réside le cœur émotionnel de cette suite brillante : face à une industrie toujours prête à figer dans le marbre des icônes et des symboles, au point de les dénuer de vie et d'âme, Miles Morales résiste en même temps que le film à cette fatalité. Là où New Generation esquissait son héros par le prisme d’un déterminisme social inhérent à la ville qu’il protège (New-York), Across the Spider-Verse sort cette fois les feutres pour explorer cette densité thématique.

Alors que la plupart de ses confrères et consœurs ont accepté d’être des “Sisyphe heureux”, poussant de manière inexorable leur rocher comme des martyrs super-héroïques voués à tout perdre, Miles choisit de donner un autre sens à son existence, d’exploser le rocher comme le long-métrage explose les conventions du cinéma d’animation. C’est dire l’énergie qu’Across the Spider-Verse a à revendre, au point où on lui pardonne aisément la frustration du cliffhanger qui le conclut. Face à ce nouveau miracle, il est de toute façon difficile d’être rassasié par le champ des possibles qui s’ouvre à nous.

Plus fou encore que son prédécesseur, Across the Spider-Verse suit son lapin blanc dans un voyage multidimensionnel électrisant. Pour autant, son inventivité stylistique n’en oublie jamais ce qu’elle sert : les émotions de ses personnages et une réflexion méta(physique) sur la place des super-héros. Le blockbuster indispensable de cette année !


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NaughtyDog a écrit :
mer. 31 mai 2023 12:27
S'ils ont vu le 1er ils peuvent voir le 2e
👍
Pouet
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Pale
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... HcOg-IMtmA
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Pale
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Pale
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Je sens que ça va cartonner de ouf en France.
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Pale
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Vu ces derniers jours :

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Voici donc un film belge (flamand) avec un sous-marin durant la seconde guerre mondiale. Le début fait penser à un Inglourious Basterds version wish mais lorsque les choses sérieuses commencent le film devient très bien et il tient en haleine. On dirait à certains moments une production américaine mais malgré tout on est assez éloigné des carcans hollywoodiens habituels car le film n'hésite pas à sacrifier des personnages et il se montre donc assez imprévisible et cruel. Beaucoup aimé.

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J'ai adoré, on dirait une rencontre entre les productions Amblin des années 80, Super 8 et Stranger Things. On retrouve cette ambiance mystérieuse et merveilleuse d'antan et le film fait croire à l'incroyable avec trois fois rien. Rien de révolutionnaire et bouleversant pour autant mais j'ai été complètement embarqué dans l'histoire.
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robinne
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weird

Pale a écrit :
ven. 2 juin 2023 21:20

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J'ai adoré, on dirait une rencontre entre les productions Amblin des années 80, Super 8 et Stranger Things. On retrouve cette ambiance mystérieuse et merveilleuse d'antan et le film fait croire à l'incroyable avec trois fois rien. Rien de révolutionnaire et bouleversant pour autant mais j'ai été complètement embarqué dans l'histoire.
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robinne a écrit :
dim. 4 juin 2023 20:24
Pale a écrit :
ven. 2 juin 2023 21:20

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J'ai adoré, on dirait une rencontre entre les productions Amblin des années 80, Super 8 et Stranger Things. On retrouve cette ambiance mystérieuse et merveilleuse d'antan et le film fait croire à l'incroyable avec trois fois rien. Rien de révolutionnaire et bouleversant pour autant mais j'ai été complètement embarqué dans l'histoire.
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robinne
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weird

Next a écrit :
dim. 4 juin 2023 23:25
robinne a écrit :
dim. 4 juin 2023 20:24
Pale a écrit :
ven. 2 juin 2023 21:20

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J'ai adoré, on dirait une rencontre entre les productions Amblin des années 80, Super 8 et Stranger Things. On retrouve cette ambiance mystérieuse et merveilleuse d'antan et le film fait croire à l'incroyable avec trois fois rien. Rien de révolutionnaire et bouleversant pour autant mais j'ai été complètement embarqué dans l'histoire.
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Pale
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Bonsoir les amis :hello:

Me voilà de retour de Porto, c'était magnifique :love:

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