![Image](https://fr.web.img6.acsta.net/r_1920_1080/pictures/22/02/09/15/22/3063490.jpg)
après le très bon Deux Moi, Klapisch revient cette fois avec En Corps, l'histoire d'Elise, ballerine mise sur la touche après une vilaine entorse. Remettant en cause toute sa vie, elle va passer plusieurs jours auprès d'une compagnie de danseurs contemporains, et tenter de renaître d'une nouvelle manière.
Bref le concept de la chute et la renaissance est un concept usé jusqu'à la moelle au cinoche, en particulier le film de sport.
Et En Corps n'ajoutera rien à l'édifice, ce qui est bien dommage : autant passer par le principal reproche, son côté bicéphale. D'un côté Elise suit un chemin l'éloignant de la danse classique, et une voie de reconstruction pour se forger de nouveaux rêves. De l'autre le métrage suit un chemin assez balisé de rééducation facile en 3-4 mois, sans gros heurts ni obstacles (donc in fine assez peu de poids émotionnel sur la fin).
Cependant, et comme souvent chez le réal, le métrage bénéficie d'un soin de mise en scène, de direction d'acteurs et de gestion de l'humain qui transcende le tout.
Au fond point de grandiloquence, on apprécie suivre Elise (et la révélation Marion Barbeau qui est une danseuse chevronnée de l'Opéra de Paris, et la voir réaliser des prouesses sans trucage ajoute à la beauté globale) avec authenticité, au gré de ses rencontres.
Tout le cast secondaire est super (François Civil en lourdeau attachant, Pio Marmaï et Souheila Yacoub en couple disruptif, Denis Podalydès en paternel distant mais cinglant ou bien Muriel Robin en mentor acariatre dotée d'un grand coeur), on regrettera quand même une romance un peu bazardée rapidement, et sans réel poids émotionel
Depuis son précédent film, Klapisch met le visuel a un plan supérieur, et c'est encore le cas ici (notamment toute l'intro usant de couleurs primaires), et la BO (à laquelle un des ex Daft Punk a participé est réussie).
Bref, si le film aurait pu aller plus loin (en exploitant un peu plus les blessures familiales d'Elise, notamment la disparition de la mère), En Corps aurait pu accéder un lever supérieur
Reste un bon film, bien réalisé, très bien interprêté, drôle, humain
3,5/5
![Image](https://fr.web.img4.acsta.net/r_1920_1080/pictures/21/09/06/11/41/0184967.jpg)
pas mal mais manque d'une direction digne de ce nom (et d'un script qui aille plus loin)
je trouve que la progression narrative tourne un peu en rond ensuite, mais heureusement ce biopic a pour lui son contexte des télévangelistes et surtout son perso principal très très bien incarné par une Chastain qui s'efface réellement (ça sent l'Oscar). Par ailleurs il y a un boulot assez génial sur toutes les prothèses qu'elle arbore, pour un résultat qui ne parait pas artificiel Du plus jeune âge jusqu'a sa fin de carrière, elle campe une Tammy Faye complexe, bien épaulée par Andrew Garfield
3/5