Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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ClintReborn
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Est ce qu'en 2021 c'est encore possible de faire un film sur des requins tueurs quand on sait que statistiquement il n'y qu'une dizaine de victimes tous les ans... ? :D C'est plus crédible de faire un film catastrophe dans une zone sauvage peuplée d'Hippopotames :o :lol:

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Pale
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ClintReborn a écrit :
mar. 15 juin 2021 19:04
Est ce qu'en 2021 c'est encore possible de faire un film sur des requins tueurs quand on sait que statistiquement il n'y qu'une dizaine de victimes tous les ans... ? :D C'est plus crédible de faire un film catastrophe dans une zone sauvage peuplée d'Hippopotames :o :lol:
C'est un genre qui marche :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:18
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Ca sortira en salles ?
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robinne a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:50
Pale a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:18
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Ca sortira en salles ?
Normalement oui même si il n'y a encore aucune date en France.
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robinne
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Pale a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:52
robinne a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:50
Pale a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:18
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Ca sortira en salles ?
Normalement oui même si il n'y a encore aucune date en France.
Je croise les doigts :bounce:
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ClintReborn
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robinne a écrit :
mar. 15 juin 2021 21:04
Je croise les doigts :bounce:
Cela ne fonctionne que si on croise les doigts de pied aussi ! :o :D
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Pale
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EL a beaucoup aimé La Nuée (4 étoiles) :

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Synonymes de fléau, au point d'être aujourd'hui encore associées à l'un des épisodes bibliques les plus spectaculaires, les sauterelles ne sont pas d'innocents orthoptères et peuvent se révéler bien plus redoutables que la mouche géante de Mandibules. C'est ce que va découvrir une agricultrice coincée dans une spirale sanglante, à l'occasion de La Nuée, qui a remporté les prix du public et de la critique du dernier festival de Gérardmer.

1001 PATTES


Annoncé comme l’ambassadeur d’un cinéma de genre français dévoilant de nouveaux appétits, La Nuée aurait dû fondre sur la Croisette en 2020. Le film en a été privé, la faute à la même crise sanitaire qui l’empêcha de sortir sur les grands écrans hexagonaux. Des mois plus tard et alors que la réouverture des salles a accueilli des propositions françaises aussi stimulantes et prometteuses que Méandre ou Le Dernier Voyage, les sauterelles de Just Philippot débarquent dans les salles obscures.

Avant ce premier long-métrage, le jeune metteur en scène a dirigé plusieurs courts-métrages, notamment le remarqué Acide, dans lequel une famille faisait de son mieux pour échapper à une averse corrosive, laquelle mettait à nu les conflits les (dés)unissant au moins autant que les chairs. C’est une équation similaire qui préside à la narration de La Nuée, et qui compose en grande partie sa réussite. Oui, cette histoire d’élevage de sauterelles pas comme les autres s’assume fièrement comme un film d’horreur, mais comme d’une horreur qui prend avant tout racine dans ses protagonistes, et dans les épreuves qu’ils traversent.

Nous suivons ici Virginie, agricultrice veuve et mère de deux enfants, qui tient à bout de bras l’exploitation familiale qu’elle vient de reconvertir en élevage de sauterelles. Parce qu’elle ne peut abandonner cette entreprise qui l’essouffle et la dévore, cette dernière commence à prendre des proportions inattendues, qui amènent rapidement l’intrigue au carrefour de la science-fiction et de l’horreur corporelle chères à David Cronenberg.

Un terrain d'autant plus propice que la mise en scène sait se plonger avec précision dans le quotidien d'une ferme en déroute, sur les corps qui ploient pour en effectuer les tâches, souvent ingrates, toujours exténuantes. Philippot use de la géographie de son décor, faussement fécond, puissamment sauvage, et des rares humains qui le peuplent.

MANDIBULES WITH A VENGEANCE

Constatant la fatigue, saisissant la naissance des névroses et la gestation des monstres, il avance pas à pas, par petites touches, filmant d’abord les corps chitineux des sauterelles comme une forme d’altérité radicale, menaçante par essence. Puis, insidieusement, le vrombissement des ailes, la mélopée des tarses, s’accrochant à la moindre surface ou le frottis des antennes composent une toile de fond qui contamine tout le récit. Parallèlement, la pression économique et familiale progresse de manière exponentielle, cartographiant un espace saturé de tensions et de souffrances.

D’un système qui pousse le vivant à se cannibaliser, le scénario tire donc le concept d’un élevage reflétant progressivement l’intériorité de son exploitante. Intériorité d’autant plus tourmentée que se dessine un conflit familial violent. Ce dernier peut exister grâce aux prestations admirables de Suliane Brahim et Marie Narbonne, aussi justes dans leurs silences que dans les confrontations (nombreuses, variées, intenses) qui lardent une relation mère-fille aux airs de valse mutilante. Tenant avec autant d’aisance ce drame rural dans la continuation d’un Petit Paysan et son penchant carnassier qui se révèle inexorablement, il offre au spectateur un récit poignant et profondément inquiétant.

Justement parce que La Nuée ne tranche jamais quant à l'origine de ses débordements cauchemardesques. Est-ce un deuil impossible qui a empoisonné les esprits à la manière d'une source, et répand son venin au sein d'une famille prise à la gorge ? Est-ce le dévoiement d'une nature prodigue qui engendre la corruption de Virginie ? À chacun de trancher. Une certitude, la subtilité avec laquelle interprétation, photo et musique s'allient pour rendre compte d'un quotidien le plus souvent invisibilisé, et finalement lui faire rencontrer une pure et radicale ambition de fiction, force le respect.

GRILLONS LES GRILLONS

Il faut d’ailleurs souligner la réussite des deux auteurs du film, Jérôme Genevray et Franck Victor, tant ils articulent une architecture diabolique qui enserre inexorablement chaque protagoniste vers un devenir viande tragique. Parce qu’ici, plus rien ne compte finalement que transformer une terre nourricière (le terreau familial aussi bien que de malheureux insectes) en un sanctuaire de dévoration, mû par une logique industrielle absurde, qui répand la mort quand elle feint d'entretenir le vivant. Quand le cinéma hexagonal est souvent aussi frileux avec le filmage de la ruralité que le cinéma horrifique, on apprécie d'autant plus de suivre une histoire capable de mêler ces deux univers aussi organiquement, nourrissant toujours l'un de l'autre;

Et si on regrette forcément la brièveté du climax, qui ne tient pas la promesse du siège insectoïde faite au spectateur, ce choix de l'intensité et de la simplicité permet au long-métrage de s'achever à la manière d'une formidable détonation. Alors qu'il ne dépend plus de l'écriture de ses scénaristes, mais de sa seule capacité à traduire par la mise en scène la portée monstrueuse et tellurique de ce qui se joue, Philippot pousse ses anti-héros dans leurs derniers retranchements. Dès lors, la gloutonnerie des sauterelles s'incarne enfin et avec une belle cruauté. S'il ne prend pas tout à fait le temps de mesurer la portée mythologique qu'aurait pu prendre La Nuée dans ses dernières secondes, le réalisateur parvient néanmoins à accomplir un saisissant tour de force.

Rigoureux, précis, implacable, un temps réaliste puis vertigineux quand il nous précipite dans un authentique conte horrifique mâtiné de David Cronenberg, le premier film de Just Philippot est une réussite portée par les impressionnantes Marie Narbonne et Suliane Brahim.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 1623845662
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Pale
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EL a modérément apprécié Sans un bruit 2 (3 étoiles) :

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C'est peu de dire que la première incursion de John Krasinski dans le fantastique avait fait grand bruit. La critique, tout heureuse de pouvoir se confondre en jeux de mots douteux, lui avait réservé un accueil chaleureux. Le public, bouche-à-oreille flatteur oblige, s'était précipité dans les multiplexes, au point d'en faire un des plus gros succès récents du genre. Après des mois d'attente, sa suite Sans un bruit 2 arrive enfin en salles. Le retour d'Emily Blunt et l'arrivée de Cillian Murphy lui garantiront-ils la même popularité ?

Ébruitement


Il faut bien l’avouer, la crédibilité du concept sur lequel reposait Sans un bruit (un monde dévasté par des créatures attaquant non pas tout ce qui bouge, mais tout ce qui fait du bruit) tenait in extremis à sa concision spatiale et narrative. Grâce au point de vue familial et au quasi huis-clos, Krasinski mettait en scène un microcosme. Forcément, la suite impose un élargissement de l’univers. Et par conséquent, le principe se craquèle de toutes parts.

Les quelques incohérences, que beaucoup avaient choisi de balayer sous le tapis, se retrouvent démultipliées au fur et à mesure qu’on découvre l'extérieur. La suspension d’incrédulité prend un grand coup quand le scénario ne cesse de contredire ses propres modalités, excluant tel ou tel type de son de la perception des antagonistes (pourquoi certains bruits naturels ne les atteignent pas et d’autres si ?), ou quand il fait involontairement de son McGuffin, que les connaisseurs du premier opus peuvent sans mal deviner, une source de questionnements intarissable (comment le monde a-t-il pu sombrer sans y penser ?).

Malin, le film tente de faire passer la pilule en considérant les aptitudes des monstres largement acquises et indiscutées. De fait, il n’apporte aucune modification à son concept. Il se contente de le contorsionner encore plus sans faire évoluer ni la menace ni la situation générale. Sans un bruit 2 ne fera donc pas sauter les carcans de son univers, il se contentera logiquement de conter les aventures de Evelyn (Emily Blunt, toujours convaincante) et de ses enfants (Millicent Simmonds et Noah Jupe, également à la hauteur) hors du cocon familial.

Une expédition finalement assez sage puisque la sauvagerie censée caractériser le monde extérieur, thématique obligatoire de tout post-apo ambitieux depuis Mad Max, La Route et son adaptation, s’avère finalement assez peu présente. Elle n’est convoquée que pour relancer l’intrigue à l’aube du troisième acte. En dépit des promesses de son pitch, cette suite reste assez timide, mais a le bon sens de se prémunir d’un discours attendu du type « les vrais monstres sont humains », qu’elle aurait eu du mal à concilier avec son esthétique et son sens de la mise en scène, encore une fois très souvent au rendez-vous.

A quiet pace

À première vue, Sans un bruit 2 semble donc jouer la carte de la sécurité et tenter avant tout de reproduire les qualités de son ainé, certes tout entier dédié à son concept, mais aussi intégralement tourné vers ses personnages. Néanmoins, c’est justement lorsqu’il tente de marcher dans ses pas qu’il se fourvoie, handicapé par (attention, spoiler de Sans un bruit premier du nom) l’absence du personnage du paternel, campé par le réalisateur lui-même. Un vide qu’il essaie désespérément de combler.

En effet, difficile de ne pas voir chez le nouveau venu Cillian Murphy la figure d’un père de substitution, rôle qu’on le voit endosser à la seconde où sa barbe hirsute s’invite dans le champ.

Évidemment, l’acteur ayant fait les grandes heures de la filmographie de Danny Boyle ne se déleste pas de son charisme habituel (bien que Krasinski n'ait pas démérité non plus). Cependant, son implémentation traduit une volonté de rejouer les enjeux émotionnels du premier opus à grands coups de traumas à panser, volonté s'immisçant bien plus maladroitement dans le récit. Un défaut qui en vient à parasiter deux séquences de tension, dont une exaltante sur le papier, incompréhensible dans l’exécution et sa gestion de l'espace.

Le choix de reposer sur les lauriers bien mérités de l'original a, au moins, le mérite de recycler ses vertus techniques indéniables, en tête desquelles un mixage sonore particulièrement intelligent. Il fait une fois de plus la nique aux productions horrifiques contemporaines et leurs jumpscares surbourrins (suivez notre regard) et une mise en scène inspirée, capable de créer de la tension, malgré le design toujours aussi générique des monstres.

Le silence des agneaux

Et c’est ainsi que, malgré une relative absence de prise de risque, Sans un bruit 2 confirme les aptitudes de l’ex Jim de The Office derrière une caméra. Bien conscient qu’il ne peut plus user quasi exclusivement du hors champ, celui-ci entend bien changer sa conception du suspense et s’en remet à un jeu sur les échelles de plan et la profondeur de champ souvent virtuose. Désormais, lorsqu’elles attaquent, les créatures ne surgissent plus, elles se rapprochent. Un changement de perspective très cohérent avec l'agrandissement de l’univers.

Pour nous en convaincre, le cinéaste ouvre son essai avec une séquence spectaculaire, peut-être la plus impressionnante de la saga en devenir. Véritable note d’intention artistique du film, elle détaille avec précision, et en dépit d'un décor complexe, une nouvelle manière de filmer les bestioles, non plus planquées hors de vue, mais agissant en plein jour, en plein cadre. De même, leur aspect peu original est largement contrebalancé par la qualité des effets spéciaux et la violence de leurs mouvements. Elles deviennent flippantes par leur capacité à dévorer la profondeur de champ pour fondre sur les personnages, et les envoyer valdinguer telles des poupées de chiffon.

Tandis que le classement PG-13 est poussé dans ses derniers retranchements, le réalisateur et scénariste dévoile le meilleur argument du long-métrage : celui de nous rappeler en permanence à la fragilité des personnages, envers et contre le climax du premier volet. En séparant très tôt la famille unie grâce à un montage alterné, il élimine directement ses acquis et lutte contre une tendance très américaine au rassemblement familial. Ils ont appris à survivre ensemble, ils vont devoir apprendre à survivre seuls. Ainsi, la véritable héroïne reste la jeune fille campée par Millicent Simmonds, au cœur d’un arc narratif empruntant beaucoup au road movie en général, à The Last of Us en particulier.

Sa quête, culminant dans un climax tirant le meilleur de ce jeu sur les échelles de plan, finit donc par passionner, pour peu qu’on accepte de laisser la logique de côté. Et alors que cette suite semble, a priori, avant tout élargir un peu artificiellement l'intrigue de Sans un bruit, elle nous livre en fait une histoire d’émancipation dans un univers où tout peut voler en éclat en l’espace d’une seconde. C’était assez pour un second opus, peut-être pas pour une franchise.

Sorti de son semi-huis-clos familial, le concept fragile qui motivait les enjeux de Sans un bruit s'effondre sur lui-même. Mais s'il est souvent tenté de reproduire la formule gagnante, Krasinski parvient tout de même à bouleverser un peu son univers et à surtout ne pas faire retomber la tension.


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Pale
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EL a beaucoup aimé Sound of Metal (4 étoiles) :

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Après avoir réalisé le documentaire Loot consacré au chasseur de trésors Lance Larson et signé le scénario de The Place Beyond the Pines, Darius Marder a fait des débuts remarqués avec son premier long-métrage, Sound of Metal, et ses six nominations aux Oscars, dont meilleur film. Porté par l'éblouissant Riz Ahmed, il a été présenté au Festival du cinéma américain de Deauville, puis est directement sorti sur Amazon Prime Video aux États-Unis il y a quelques mois. Visible au cinéma en France, cette petite pépite mérite d'être vue et entendue sur grand écran.

METAL HURLANT


Il ne suffit que de quelques minutes à Sound of Metal pour provoquer une sensation puissante, troublante. Le bruit strident du larsen résonne, la voix saturée de Lou (Olivia Cooke) recouvre les hurlements distordus de sa guitare, puis les battements frénétiques de Ruben (Riz Ahmed) sur les caisses et cymbales de sa batterie se mêlent en rythme à une musique assourdissante. Puis, comme une délivrance, le calme d'un camping-car miteux sur un parking désert.

La caméra et les microphones captent le frottement du tissu, le café qui s'écoule, le ronronnement du mixeur... Autant de petits bruits qui viennent briser le silence et composer le monde dans lequel le couple de musiciens s'est enfermé pour échapper au monde extérieur, à l'addiction, aux cicatrices sur les avant-bras. Une bulle fragile, qui éclate subitement lorsque Ruben perd son audition du jour au lendemain. Paniqué, le batteur consulte des spécialistes et le diagnostic tombe comme un couperet : il doit immédiatement arrêter la musique et apprendre à vivre avec sa surdité.

Avant d'être nommé dans six catégories aux Oscars (et d'en décrocher deux pour le meilleur montage et le meilleur son), Sound of Metal a émergé des restes d'un autre projet de Derek Cianfrance, à l'époque où le réalisateur (et ancien batteur) collaborait avec Darius Marder sur The Place Beyond The Pines, un docu-fiction intitulé Metalhead sur un batteur devenant sourd après une perforation soudaine des tympans.

Faute de temps, le projet est resté inachevé, puis a été abandonné, jusqu'à ce que Marder le récupère et réécrive le scénario avec son frère Abraham en s'inspirant de leur expérience auprès de leur grand-mère, devenue sourde après une mauvaise réaction à des antibiotiques. Contrairement à ce que suggère cette première séquence ou le titre, le film ne s'intéresse pas à la musique comme Whiplash, mais au douloureux parcours d'un musicien qui tente de se reconstruire après avoir perdu ses repères.

EN QUÊTE DE SENS

Darius Marder a pensé sa réalisation et son scénario pour mettre Ruben et sa surdité au centre de tout, et grâce au remarquable travail de Nicolas Becker sur le son (justement salué d'une statuette), le film immerge le spectateur dans l'esprit du batteur en partageant ce qu'il entend, ou plutôt ce qu'il n'entend plus.

À travers cette absence de bruit, qui ne sonne plus que comme des vibrations lointaines ou des sons étouffés, quasi sous-marins, Sound of Metal fait appel à la mémoire auditive de chacun. Le long-métrage devient alors une expérience sensorielle bouleversante qui démultiplie l'empathie en adoptant le point de vue de Ruben, mais permet surtout de pleinement percevoir le trouble physique et psychologique de ce personnage ayant toujours entendu quand il devient sourd.

En deuil de son audition et ses rêves, Ruben traverse plusieurs étapes, passant d'un état à un autre. Contre les recommandations du médecin, le déni le pousse à se raccrocher à ce qu'il a et à continuer de jouer, comme il peut, puis la colère ressurgit, et avec elle, les vices de l'addiction.

Désespéré en attendant de pouvoir obtenir un implant cochléaire, il se laisse convaincre par Lou de rejoindre un centre de désintoxication spécialisé pour les personnes sourdes et malentendantes, dirigé par Joe, un vétéran du Vietnam incarné par un impressionnant Paul Raci. Entre résilience et résignation, Ruben entame alors un long chemin vers l'acceptation, apprend la langue des signes et découvre que la surdité n'est pas le silence, et encore moins un handicap.

SANS UN BRUIT

Révélé grâce à la superbe mini-série The Night Of, Riz Ahmed a ensuite eu plusieurs gros seconds rôles dans Rogue One : A Star Wars Story, Venom ou Les Frères Sisters. Avec ce premier film en tant que tête d'affiche, il confirme un peu plus son talent avec une interprétation nuancée.

En plus d'apprendre la langue des signes, l'acteur a aussi suivi des cours de batterie et simulé la perte d'audition pendant le tournage à l'aide d'implants pour se plonger lui aussi dans la tête de Ruben. En résulte une partition tout à fait époustouflante, l'acteur laissant transparaître les émotions de Ruben à travers ses grands yeux noirs et intenses, qui passent de la peur et la détresse à la compassion et l'espoir (ce qui lui vaut son surnom de Hibou en langue des signes).

Afin de conserver cette sincérité formelle, Darius Marder a tourné son film sur pellicule, dans l'ordre chronologique, avec seulement une ou deux prises pour chaque scène, sans répétition. Et c'est probablement ce qui contribue à la sensibilité qui se dégage de Sound of Metal, porté également par de seconds rôles marquants avec les personnages d'Olivia Cooke, Lauren Ridloff et Mathieu Amalric. La première cache sa fragilité par sa colère, la deuxième incarne une institutrice sourde particulièrement touchante quand le comédien français s'offre un joli rôle austère et froid.

Le récit n'a pas l'originalité ou le rythme pour lui et Darius Marder porte tellement d'attention au sound design et à la mise en scène qu'il en délaisse le drame qui se déroule et certains personnages. Néanmoins, même s'il emprunte un chemin balisé de bout en bout, Sound of Metal emporte par son humanité. Elle déborde dans des séquences d'une sensibilité déchirante, comme lorsque Ruben comprend qu'il ne pourra plus jamais entendre comme avant ou quand il redécouvre la musique au détour d'un jeu avec un enfant.

Malgré ses imperfections, Sound of Metal laisse un souvenir vibrant par l'inventivité de sa mise en scène et l'immense travail autour du son, présent même lorsqu'il a disparu.


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Pale
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Lyricis Interactive

Une affiche teaser pour PIG réalisé par Michael Sarnoski avec Nicolas Cage, Alex Wolff.

Un chasseur de truffes vit en ermite dans la nature sauvage de l’Oregon, quand l’enlèvement de son cochon de chasse, le pousse dans une quête vers Portland où les démons du passé vont ressurgir.


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ClintReborn
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Pale a écrit :
mer. 16 juin 2021 16:04
Lyricis Interactive

Une affiche teaser pour PIG réalisé par Michael Sarnoski avec Nicolas Cage, Alex Wolff.

Un chasseur de truffes vit en ermite dans la nature sauvage de l’Oregon, quand l’enlèvement de son cochon de chasse, le pousse dans une quête vers Portland où les démons du passé vont ressurgir.


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J'ai comme un doute ? :D C'est bien Nicolas cage qui interprète le cochon ?

Festival du porc :

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Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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:lol: :lol: :lol: Le point de départ fait très John Wick en tout cas.
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Wickaël
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Pale a écrit :
mar. 15 juin 2021 20:17
C'est un genre qui marche :D
Surtout l'été !
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Cocu
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Hello les gens :hello: je viens de finir ma série Avengers sur Disney +, pas complète évidemment puisqu'il n'y avait pas Iron man 1, et les derniers sortis (Ant-Man 2, Captain Marvel, Endgame, Spiderman Far from home) (j'ai pu voir Spiderman Homecoming sur Netflix). Je vais pouvoir attaquer Loki :bounce:
Pouet
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Peut-être 1er ciné vendredi soir pour voir The father :bounce:
Pouet
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robinne
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weird

Cocu a écrit :
mer. 16 juin 2021 21:51
Hello les gens :hello: je viens de finir ma série Avengers sur Disney +, pas complète évidemment puisqu'il n'y avait pas Iron man 1, et les derniers sortis (Ant-Man 2, Captain Marvel, Endgame, Spiderman Far from home) (j'ai pu voir Spiderman Homecoming sur Netflix). Je vais pouvoir attaquer Loki :bounce:
Il faut avoir vu tout ça pour démarrer Loki ??
Cocu a écrit :
mer. 16 juin 2021 21:51
Peut-être 1er ciné vendredi soir pour voir The father :bounce:
Good !
De mon côté, toujours pas allé :sweat:
Pourtant pas mal de tentations :D
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@robinne non pas forcément, j'avis juste envie de toute me refaire 😁
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weird

Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 06:33
@robinne non pas forcément, j'avis juste envie de toute me refaire 😁
Au final, tu as passé combien de temps dans le MCU ?
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Pale
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:hello:

Everest : Ewan McGregor rejoint le film d'aventure de Doug Liman (Edge of Tomorrow)

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Le Jedi Ewan McGregor va utiliser la force pour aller faire de l'alpinisme dans Everest, le nouveau projet de Doug Liman, le réalisateur d'Edge of Tomorrow.

Malgré la préparation de la série Obi-Wan Kenobi, Ewan McGregor, le Jedi à l'accent britannique arrive à se glisser dans d’autres projets. En effet, entre deux coups de sabre laser du côté de chez Disney, l’acteur s’est essayé à la création de mode dans la série Halston, créée par Ryan Murphy (American Horror Story). La série Netflix y mettait en lumière un Ewan McGregor tout en élégance, néanmoins, l'acteur va devoir laisser au placard les beaux tissus pour un nouveau projet sous le signe de la neige et des sensations fortes.

Aux côtés de Sam Heughan (Outlander) et de Mark Strong (Sherlock Holmes, Kingsman : Services secrets), Ewan McGregor va expérimenter la dangerosité de l’alpinisme dans le nouveau projet de Doug Liman. Après avoir engagé le padawan Hayden Christensen (Anakin Skywalker dans la prélogie Star Wars) pour son film de science-fiction Jumper, le réalisateur de La Mémoire dans la peau et d’Edge of Tomorrow a engagé Ewan McGregor pour le rôle principal de son prochain long-métrage : Everest.

Cette plongée dans le grand froid de la montagne tibétaine verra donc Ewan McGregor dans la peau du célèbre alpiniste George Mallory, qui a fait partie de plusieurs expéditions britanniques. Dans le cadre du film Everest, le récit va, semble-t-il, s’inspirer du roman Paths of Glory de Jeffrey Ord que Sheldon Turner (le scénariste d'In the air) a adapté en scénario.

D’après les premières informations relayées par Variety, Everest se déroulera en 1921, lorsque George Mallory est choisi par Arthur Hinks, de la Royal Geographic Society, pour gravir l’Everest. Une belle occasion pour l’Empire britannique, tout juste sorti de la Première Guerre mondiale, d’obtenir le symbole d’une victoire. Néanmoins, George Mallory ne sera pas tout seul puisque l’excentrique australien George Finch va également se confronter à l’exercice.

À noter que selon Variety, le tournage débutera au Royaume-Uni et en Italie à partir de janvier 2022. De quoi peut-être espérer une sortie cinéma pour fin 2022, voire début 2023, si Doug Liman n’est pas trop occupé par son projet dans l’espace avec Tom Cruise et la Nasa ou (enfin) le lancement de la production d'Edge of Tomorrow 2 : Live Die Repeat and Repeat.

Par ailleurs, l’actualité du réalisateur est assez remplie puisque son prochain long-métrage, Chaos Walking, sera enfin visible pour les fans du réalisateur en France à partir du 4 août 2021. Un film de science-fiction, dans lequel Daisy Ridley atterrit dans un monde exclusivement masculin où Tom Holland fera tout pour la protéger. De quoi évidemment promettre une bonne dose d'action avec ça.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623924742
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A Classic Horror Story : le film Netflix dévoile une bande-annonce angoissante avec un air de déjà-vu

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Netflix joue avec les codes de l'horreur dans le film italien A Classic Horror Story qui s'est offert une bande-annonce terrifiante bourrée de clins d'œil.

Netflix semble bien décidé à nous donner des frissons cet été pour contrer les fortes chaleurs qui s'annoncent. La plateforme continue de dévoiler son programme estival qui risque de nous donner froid dans le dos avec notamment dans ses rangs la trilogie Fear Street.

Les trois films d’horreur pour ados adaptés de l’œuvre de R.L. Stine ne se sentiront pas seul dans le catalogue du grand N rouge puisque débarque également durant les beaux jours le film italien A Classic Horror Story. Un film qui s’annonce bien angoissant et qui, comme son nom l’indique, joue avec les codes classiques de l’horreur. Une nouvelle dose de frissons signée Netflix qui s’est donné à voir dans une bande-annonce qui a un air de déjà-vu.



Netflix annonce d’emblée la couleur : on a déjà vu ce film. En effet, A Classic Horror Story regroupe tous les éléments indispensables à un bon film d’horreur. On retrouve la maison hantée, les scènes de tortures un peu crado, les rites sataniques à coups d’animaux morts, la forêt isolée, le groupe de campeurs, le culte cinglé et on en passe et des meilleures.

L’histoire est celle de cinq étrangers qui partagent un camping-car pour des vacances hippies. Mais lorsqu’ils sont victimes d’un accident de la route, ils se retrouvent dans une forêt peuplée d'êtres étranges dont il est impossible de sortir. L’ambiance baignée de lumière rouge est portée par une drôle de petite ritournelle enfantine pas très rassurante.

Le film évoque la rencontre de Midsommar, Détour mortel et La Cabane dans les bois avec l’esprit toujours un peu vintage du grand N, fan de vieilles caméras et de lecteurs de cassettes audio. Un film qui clame ne rien apporter de nouveau au genre, mais on finit par le connaitre le bestiau Netflix, et A Classic Horror Story réserve certainement sa part de surprise.

Côté casting, on retrouvera Matilda Lutz, Francesco Russo, Peppino Mazzotta, Yuliia Sobol, Will Merrick, Alida Baldari Calabria et Cristina Donadio. Et derrière la caméra ce sera Roberto De Feo (Le Domaine) et Paolo Strippoli. Le film devrait débarquer le 14 juillet, une journée très chargée, car côté cinéma on verra arriver les bolides de Fast & Furious 9 et les Looney Tunes de Space Jam : Nouvelle Ère. Pour patienter, vous pouvez vous préparer à l’horreur à venir avec la bande-annonce de Fear Street.


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Pale
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Mad Max : Furiosa, le spin-off de Fury Road, va enfin commencer son tournage

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Le préquel Mad Max : Furiosa porté par Anya Taylor-Joy va bientôt commencer son tournage australien.

Le réalisateur George Miller est sur le point de retourner en Australie. Alors que le pays des kangourous tente de devenir un nouvel eldorado du cinéma, Miller lui a déjà posé ses caméras dans son pays natal depuis longtemps, notamment avec la trilogie Mad Max porté par Mel Gibson. Il y était également retourné pour Three Thousand Years Of Longing et y sera bientôt de retour pour Mad Max : Furiosa.

Si le précédent volet, Mad Max : Fury Road avait quitté l’île-continent pour la Namibie à cause de pluies torrentielles ayant transformé le décor initialement prévu, le préquel sur l’incroyable Furiosa reprendra lui le chemin de l’Australie. Et c’est pour bientôt.

Après le succès du superbe Mad Max : Fury Road porté par Tom Hardy, le réalisateur George Miller nous embarque dans le passé du personnage le plus fascinant du film : l’Imperator Furiosa. Si elle avait été incarnée par Charlize Theron dans le reboot, le préquel offrira le rôle à Anya Taylor-Joy qui a récemment crevé l’écran avec Le Jeu de la dame de Netflix ou encore Emma.

Dans une discussion avec sa co-star dans Emma., Josh O'Connor (The Crown), organisée par Variety, l’actrice est revenue sur son rôle qui s’éloigne des personnages qu’elle a incarné jusqu’à présent :

“Je suis aussi très excitée de faire quelque chose de physique. Me transformer physiquement, bizarrement, ça m'apaise beaucoup.”

Un premier rôle sportif et probablement très physique pour l'actrice avec des scènes d’action qui devraient abonder. De plus, l’actrice a évoqué une date de début de tournage. En effet, Anya Taylor-Joy a révélé que les premières prises de vues de Mad Max : Furiosa se dérouleront en Australie à partir du mois d’août.

Une date qui sonne également la fin de la post-production de Three Thousand Years Of Longing. En effet, le réalisateur avait annoncé ne pas vouloir commencer le tournage de Furiosa avant d’avoir bouclé la post-production du film porté par Tilda Swinton et Idris Elba. De plus, il sortira sous la bannière de la stratégie HBO de Warner Bros., à savoir une arrivée sur HBO Max 45 jours après celle en salle.

Si aucune date de sortie n’a encore été dévoilée, le moteur de Mad Max : Furiosa semble prêt à ronronner. Pour patienter, vous pouvez retrouver notre critique de Mad Max : Fury Road juste ici. Sinon, vous pouvez jeter un oeil sur le futur projet d’Anya Taylor-Joy avec la bande-annonce de Last Night in Soho.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 1623849176
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Pale
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robinne
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Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:21
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Dommage d’avoir choisi Netflix. La visibilité (médiatique, pas pour les abonnés) est tout de même moindre que s’il était sorti au ciné.
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ClintReborn
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Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 16:52
Mad Max : Furiosa, le spin-off de Fury Road, va enfin commencer son tournage
Il était temps quand même Miller n'est plus tout jeune :saint:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:35
Il était temps quand même Miller n'est plus tout jeune :saint:
Certes mais entre temps il a bouclé un autre film :D Et puis il a 7 ans de moins que Ridley Scott qui enchaine encore les gros projets :D
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ClintReborn
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Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:04
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Quoi qu'il en coute
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:lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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:lol:

Sinon avec les nombreuses sorties au ciné et sur les plateformes, je retrouve la joie des difficultés à s'organiser :D
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ClintReborn
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Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:38
ClintReborn a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:35
Il était temps quand même Miller n'est plus tout jeune :saint:
Certes mais entre temps il a bouclé un autre film :D Et puis il a 7 ans de moins que Ridley Scott qui enchaine encore les gros projets :D
C'est sûr mais 2020 ayant été fatale pour Hugh Keays-Byrne même si le personnage ne serai sans doute pas réapparu... :(
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Cocu
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robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 11:34
Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 06:33
@robinne non pas forcément, j'avis juste envie de toute me refaire 😁
Au final, tu as passé combien de temps dans le MCU ?
Tu veux dire à me refaire l'intégrale ? Une vingtaine de jour je pense...1 film par soir, pas tous les soirs.. J'avais déjà vu les séries WandaVision et Le faucon et le soldat de l'hiver donc je ne me les suis pas refaites. Et bien sûr je ne me suis pas refait Agent of shield 😅
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Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:05
robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 11:34
Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 06:33
@robinne non pas forcément, j'avis juste envie de toute me refaire 😁
Au final, tu as passé combien de temps dans le MCU ?
Tu veux dire à me refaire l'intégrale ? Une vingtaine de jour je pense...1 film par soir, pas tous les soirs.. J'avais déjà vu les séries WandaVision et Le faucon et le soldat de l'hiver donc je ne me les suis pas refaites. Et bien sûr je ne me suis pas refait Agent of shield 😅
En terme d’heures ? 40h ? Une semaine de travail ? :lol:
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Ah je sais pas, ils sont long en + 🤣 une quarantaine sûrement oui!
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Vivement que ma fille soit + grande pour qu'on les refasse ensemble 🥰
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Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 17:43
:lol:

Sinon avec les nombreuses sorties au ciné et sur les plateformes, je retrouve la joie des difficultés à s'organiser :D
Je n’ai pas encore pris le temps de faire mon tableau (vertical : mes films sélectionnés ; horizontal : les jours ; dans la case : le(s) cinéma(s) et l’horaire :roll: )
Et après, je pioche en fonction de mon emploi du temps :lol:

Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas un site web qui fasse ça :saint:
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Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:10
Vivement que ma fille soit + grande pour qu'on les refasse ensemble 🥰
La grande malade :lol:

Je suis sûr qu’elle préfèrera les films de Chaplin :p
Et ça te prendra moins de temps :lol:
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robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:12
Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:10
Vivement que ma fille soit + grande pour qu'on les refasse ensemble 🥰
La grande malade :lol:

Je suis sûr qu’elle préfèrera les films de Chaplin :p
Et ça te prendra moins de temps :lol:
Pourquoi ? 😁 Oui c'est sûr, j'ai aussi hâte de lui faire découvrir le SDA 😁
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Marvel : les premiers avis sur Black Widow sont tombés

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Les premiers avis sur Black Widow porté par Scarlett Johansson, soit le premier film de la Phase 4 de Marvel, sont tombés.

Voilà plus de dix ans que Scarlett Johansson interprète la dangereuse Black Widow au sein du MCU. Arrivée sans trop faire de bruit dans Iron Man 2 (dont l’actrice parle pour évoquer l’hypersexualisation du personnage), Natasha Romanoff est devenue un des piliers des Avengers et du MCU en général.

Alors que bon nombre de ses collègues de travail super-héroïques ont obtenu des films solos il y a bien longtemps déjà, le personnage de Scarlett Johansson l'a enfin obtenu avec Black Widow réalisé par Cate Shortland. Un film qui arrive très (trop) tard dans l’arc narratif du personnage, mais qui va peut-être enfin nous permettre de creuser ce personnage passé d’antagoniste à héroïne de premier plan.

Et alors que la sortie du film est imminente, il y a déjà des petits chanceux qui ont eu l’occasion de jeter un coup d’œil à Black Widow. À en croire les premiers avis de la twittosphère américaine, le film s'annonce plutôt réussi. C’est parti pour une revue de presse signée de l’oiseau bleu qui gazouille.

"Cate Shortland a eu la tâche difficile de compléter l'histoire de Natasha Romanoff, mais elle a réussi à le faire dans Black Widow. Alors que toute la distribution est géniale, Florence Pugh et David Harbour font mouche avec leurs performances. Il est impossible que le public ne veuille pas plus de ces deux personnages."

"J'ai vu Black Widow ! Une star de Marvel est née avec la Yelena Belova de Florence Pugh... Beaucoup de bavardages, mais les scènes d'action sont excellentes. Le film très brut, surtout les deux premiers tiers. Il y a deux révélations, prenez les précautions nécessaires pour éviter les spoilers."

"Les films Marvel sont de retour ! Black Widow est un thriller d’espionnage tendu et riche en action qui achève réellement l’histoire de Natasha de manière viscérale et émouvante. Florence Pugh est instantanément une icône du MCU. C’est un peu le James Bond du MCU, nuancé avec un peu de Mission : Impossible et de Thelma et Louise."

"Black Widow est un film d'espionnage plein d'adrénaline avec une tonne d'action menée à un rythme infernal, et avec des seconds rôles attachants. Voir Scarlett Johansson enfin avoir son moment mérité dans le MCU fait plaisir, mais la vraie arme secrète est Florence Pugh. Rien de fou ou d'audacieux, mais les fans seront satisfaits."

"Des scènes d'actions et des poursuites en voitures brutales, une Florence Pugh qui se donne à fond (connaît-elle une seule baisse de régime ? Nope), et une première moitié qui est intimiste, bavarde et assez drôle dans un nouveau registre pour le MCU ; oui j'ai apprécié."

"Black Widow en met plein la vue. Le film a surpassé mes attentes. Cate Shortland donne à Johansson les outils pour amener Romanoff à son meilleur niveau, faisant quelques pauses uniquement pour mieux faire ressortir son humanité. L'action et les touches comiques sont au rendez-vous et Florence Pugh est géniale. Préparez-vous pour le Marvel Pughniverse !"

"Black Widow est excellent. Une dose d'adrénaline exaltante. Scarlett Johansson et Florence Pugh sont à la hauteur des plaisanteries et des cascades ressemblant à des ballets. David Harbour est absolument formidable. Les grandes scènes d'action sont palpitantes, stimulantes et bien construites. Il y a une résonance thématique à plusieurs niveaux."

"Black Widow montre exactement pourquoi Natasha était le ciment qui maintenait les Avengers ensemble. Avec un ton John Wick dans ses scènes de bastons, ses séquences d'action inventives sont enveloppées dans une histoire sincère et poignante sur la famille et la manière dont le monde traite les femmes. Excitée de voir Yelena reprendre le flambeau."

"J'ai vu Black Widow hier soir. C'est un film Marvel solide avec deux incroyables scènes d'action. C'est également bien plus drôle que ce à quoi je m'attendais - du niveau de Thor : Ragnarok. Mais la force du film, c'est l'histoire de cette famille de fortune, qui fait honte à la franchise Fast & Furious."


Des premiers avis élogieux donc, même s'il faut toujours se méfier des premiers échos souvent plus positifs que la moyenne. Une chose est sûre, tout le monde semble en accord pour dire que Florence Pugh, star de l'excellent Midsommar, casse la baraque. Pour se faire une idée, il faudra attendre encore quelques semaines puisque Black Widow débarquera sur les écrans français le 7 juillet 2021. En attendant, vous pouvez toujours découvrir si Kang le Conquérant ira faire un tour du côté de chez Loki.


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Ah oui je me souviens des premières critiques enthousiastes pour toutes les dernières daubes hollywoodiennes...
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La pierre philosophale transformait le plomb en or.
Disney transforme l'or en merde.
Kevin Feige tu fais de la merde.
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Ça me donne hyper envie :hot: :hot: :hot:
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Box-office France : Conjuring 3 prend les commandes devant Adieu les cons

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Après avoir dominé les débats depuis la réouverture, Adieu les cons a rendu les armes et perd ainsi sa première place à cause de l'endiablé Conjuring : Sous l'emprise du Diable.

Malgré une baisse de fréquentations des cinémas au fur et à mesure des semaines, la salle a su de nouveau attirer un nombre de spectateurs plus importants. Alors que les chiffres stagnaient à 1,2 million de spectateurs la semaine précédente, les cinémas ont profité de l’augmentation de la jauge à 65% et du couvre-feu passé à 23h pour cumuler 1,6 million de spectateurs. Visiblement, cette hausse de fréquentation aura eu des conséquences sur notre top 5 du box-office de la semaine.

Les changements étaient à prévoir et ont bien eu lieu, au grand désarroi de notre champion incontestable depuis la réouverture des cinémas : Adieu les cons (notre critique).

En effet, de nouveaux arrivants ont fait cesser la domination du long-métrage réalisé par Albert Dupontel depuis la réouverture des cinémas. Dépassé haut la main par Conjuring : Sous l'emprise du Diable (notre critique), Adieu les cons n’a pas pu lutter face au film d’horreur. Son excellent démarrage américain a d’une certaine manière anticipé son bon départ en France, comptabilisé à 665 476 spectateurs (cela représente près de la moitié des entrées de la semaine). Les nouvelles affaires du couple Warren ont mobilisé un nombre important de spectateurs et ce résultat présage bel et bien le retour de l’hégémonie des films d'outre-Atlantique.

À la deuxième place de notre classement se trouve une autre production américaine. Tout le contraire du modèle de Conjuring 3, Nomadland (notre critique) et ses trois Oscars, dont celui du meilleur film, ont su se faire une place au box-office. Le portrait sensible d’une femme nomade à travers l’Amérique de Chloé Zhao a vendu 125 027 tickets pour une distribution à 243 copies. Une belle opération pour ce petit film indépendant.

La comédie française Le Discours, réalisé par Laurent Tirard (Le Petit Nicolas, Un homme à la hauteur), arrive juste derrière Nomadland avec un total de 121 740 entrées pour 624 copies distribuées. Même si le box-office du Discours est plus qu’honorable, l’adaptation du roman de Fabrice Caro aurait très bien pu assurer un démarrage du tonnerre. Le casting bien garni avec en tête de liste Benjamin Lavernhe de la Comédie Française, accompagné de Sara Giraudeau, Kyan Khojandi, Julia Piaton, Guilaine Londez et François Morel. À voir si le succès public arrivera progressivement pour la première grande comédie de l’année.

Au pied du podium, la performance d’Anthony Hopkins dans The Father (notre critique) continue de faire son bout de chemin dans son coin. Sans beaucoup de bruits, le premier long-métrage de Florian Zeller comptabilise cette semaine 93 583 d’entrées supplémentaires. Une baisse de fréquentation par rapport à la semaine dernière (137 633 entrées), mais qui ne l’empêche pas d’être à la quatrième place du top 5 de la semaine et de cumuler désormais près de 400 000 entrées sur le sol français.

Enfin, c’est Adieu les cons qui tombe à la cinquième place. Le leader du déconfinement connaît sa première grosse chute et commence la fin de son exploitation. Albert Dupontel et Virginie Efira ont vu leur fréquentation diminuer de presque 45% avec 88 201 spectateurs pour 796 copies. La comédie anarchiste totalise malgré tout 1,6 million d’entrées.

Au pied de ce podium, on peut retrouver les deux films d’animation majeurs de la réouverture : Demon Slayer : Le Train de l'infini (notre critique) et Tom & Jerry (notre critique). Le jeu du chat et de la souris américain est chiffré à 42 542 entrées pour 621 copies contre Demon Slayer, qui s'arrête à la sixième place et comptabilise donc 49 311 entrées pour 530 copies. Le premier s'approche de la barre des 700 000 entrées quand le film Warner peinera probablement à passer le cap symbolique du demi-million.

Finalement, cette semaine cinéma du 9 au 15 juin a permis de constater le retour des poids lourds américains sur le marché du box-office. Plus largement, il semblerait que la feuille de route pour les cinémas en France ait été trouvée et que la fin du couvre-feu à partir du 21 juin 2021 permettra aux cinémas de redresser définitivement la barque. Les programmations se modifieront en conséquence et le nombre de copies des films avec. En espérant que les spectateurs profiteront de cette liberté retrouvée et ainsi jouir d'une séance après 21h ou même 23h, mais toujours à une jauge de 65%. Il sera possible de remplir les salles à 100% à partir du 30 juin.

Alors que Sans un bruit 2 (notre critique) devrait impressionner, c'est dès la semaine du 23 juin que le public pourrait revenir en masse dans les salles avec la sortie de Cruella. Un timing qui tombe à pic pour le blockbuster de Disney. Une belle bataille est à prévoir entre la méchante Emma Stone et les Warren. Sinon, les amateurs de chansonnettes et de N’oubliez pas les paroles vont pouvoir se ruer vers la comédie musicale D'où l'on vient et ainsi aider le studio Warner à se maintenir en forme pendant quelque temps.


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weird

Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:26
robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:12
Cocu a écrit :
jeu. 17 juin 2021 18:10
Vivement que ma fille soit + grande pour qu'on les refasse ensemble 🥰
La grande malade :lol:

Je suis sûr qu’elle préfèrera les films de Chaplin :p
Et ça te prendra moins de temps :lol:
Pourquoi ? 😁 Oui c'est sûr, j'ai aussi hâte de lui faire découvrir le SDA 😁
Pourquoi "la grande malade" ? Parce qu'elle aura sûrement plein d'autres trucs à regarder d'ici là :lol:
Ah oui, le SDA, c'est pas mal non plus en terme de durée :lol:
Et Clint pourrait mentionner Star Trek :lol:
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weird

Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 21:47
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Intriguant :bounce:
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robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 23:56
Et Clint pourrait mentionner Star Trek :lol:
Dans ce cas faut une aide wiki :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_Star_Trek


:lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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robinne a écrit :
jeu. 17 juin 2021 23:57
Pale a écrit :
jeu. 17 juin 2021 21:47
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Intriguant :bounce:
Même Guillermo Del Toro a adoré ce trailer :D
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EL a modérément apprécié Luca (3 étoiles) :

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Après le gros succès d'estime Soul, Pixar se retrouve une fois de plus directement sur Disney+ en France. Luca, blockbuster d'animation estival par excellence, ne s'invitera donc pas dans les multiplexes, déjà débordés par les superproductions post-pandémie, au grand dam des cinéphiles. La réalisation de Enrico Casarosa risque cependant de rencontrer un franc succès sur la plateforme, pour peu que son public aime la margarita, la pizza et les pasta, bref : les recettes simples, mais intemporelles.

Le picard du Pixar


Après le bouleversant Toy Story 4 et l’excellent Les Indestructibles 2, avant la déferlante de séries destinées à satisfaire les ambitions démesurées de la plateforme de Mickey, Pixar laisse de côté ses franchises pour rester un tant soit peu fidèle à sa réputation de grand créateur. Le Soul sorti en décembre dernier et Luca semblent être les deux faces de cette même pièce, l’un délaissant presque son jeune public pour courir après le prestige des récompenses et la reconnaissance critique, l’autre épurant sa narration pour mieux s’adresser aux familles.

Contrairement à l'oeuvre complexe de Pete Docter et Kemp Powers, Luca n’entend pas pousser dans ses derniers retranchements le cadre conceptuel permis par l’animation grand public. Et on le comprend très, très vite. La formule se déroule dès les premières minutes sans grande surprise, si bien qu’à peine passé le premier acte, on devine déjà le climax émotionnel, franchement schématique, voire la quasi-intégralité des péripéties qui le précède.

Structurellement, le film se calque si franchement sur le scénario type d’une production Pixar qu’il en devient parfois très mécanique, et peine même à donner à ses séquences plus oniriques une véritable identité. Rien n’échappe au canevas classique du film pour enfant, étalant lui-même très frontalement les poncifs des théories scénaristiques américaines. Animaux rigolos, personnages bourrus, mais gentils, parents inquiets, antagonistes ridicules et protagonistes rêveurs sont donc obligatoirement au rendez-vous, pour une aventure bien cramponnée à ses rails.

Bien sûr, au bout, il y a la traditionnelle métaphore sur l’acceptation des différences, l’autre marotte thématique du studio avec la mort. Le long-métrage assume encore une fois de l’exposer très littéralement, au point d’en faire son principal ressort scénaristique, et ce dès l'ouverture. On y décèlerait presque une volonté de désamorcer les cassages de tête métaphysiques de Soul et Vice Versa, de revenir à une certaine franchise débarrassée de ses détours narratifs ou esthétiques (la métamorphose des héros est instantanée) jusqu’à un dénouement déclamant, sans s’embarrasser de pincettes, la vraie nature des relations tissées.

Voyage en Italie

Si cette tendance à la conformité ankylose quelque peu la fraicheur revendiquée du récit, force est de constater qu’elle traduit un retour à la simplicité qui plaira particulièrement aux marmots. Luca n’est rien de plus qu’une chronique estivale à hauteur d’enfant, qui distille un goût salé de vacances avec une redoutable efficacité.

L’intrigue joue d’une temporalité vague, mais resserrée, et d’un décor presque unique pour déployer son microcosme solaire. Afin d'accentuer encore la douceur qui émane de sa parenthèse enchantée, le réalisateur Enrico Casarosa, lui-même né à Gênes, peut compter sur l’habituelle puissance technique de la firme, ici tout entière dédiée à lisser les aspérités de ses personnages et de leurs environnements. La mise en scène, elle aussi, reste à l’image du scénario : académique quoique suffisamment sobre pour croquer l’insouciance d’un été sur la Riviera.

Car si les produits Pixar les plus convenus restent souvent très agréables, c’est en général grâce à l’univers qu’ils développent. Et Luca ne fait pas exception, puisque sa peinture d’une Italie intemporelle tout droit sortie de la plus croquignolesque des images d’Épinal est probablement ce qui le rend si attachant. Du doublage des personnages, pastichant la gestuelle et les tournures de phrase des Italiens sans jamais s’en moquer, au décor du village en lui-même, bien plus réussi que le monde marin, très générique, le dépaysement est garanti. La direction artistique à elle seule, toute en couleurs et en retenue, donne envie d'aller piquer une tête avec ces créatures marines bien insouciantes.

Là où Coco utilisait la culture mexicaine dans la conception de son propos, Luca accepte l’artificialité de son univers (bien qu'il s'inspire vaguement du folklore local) pour en faire un cadre irrésistible, dans lequel on se plait à suivre tranquillement une histoire vue des centaines de fois. De fait, le film sonne comme une parfaite définition des vacances : une bulle spatio-temporelle toute jolie et rayonnante dans laquelle on fait toujours la même chose sans trop s’en préoccuper, attendri par la bienveillance du paysage.

Luca est disponible sur Disney+ depuis le 18 juin en France

Luca applique la formule Pixar à la lettre. Une impression de réchauffé qui sent quand même bon les vacances.


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