Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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robinne
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weird

Ca y est, le spammeur fou est revenu :lol:
Modifié en dernier par robinne le ven. 24 mai 2024 22:02, modifié 1 fois.
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robinne a écrit :
ven. 24 mai 2024 21:44
Ca y est, le spammeur fou est revenu :lol:
Et c'est qu'un début, les news vont suivre :D
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On commence d'ailleurs par une critique de EL qui n'a pas aimé Atlas (1,5 étoiles) :

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Jennifer Lopez qui apprend à dessouder de l'I.A. rebelle dans un mecha surpuissant : le pitch d’Atlas vend du rêve. Du moins, il en vendrait si le film n'était pas réalisé par Brad Peyton, mercenaire hollywoodien capable du pire (Voyage au centre de la Terre 2 : L'Île mystérieuse) et du moins moins pire (Rampage). D'autant que le film diffusé sur Netflix ce 24 mai tombe plutôt dans la première catégorie.

I.A.-T-IL UN PILOTE DANS LE MÉCHA ?


Tandis que Scarlett Johansson se fait tranquillement piquer sa voix par des magnats de la tech qui ont vu Her et n'en ont retenu que sa performance, le sujet de l'Intelligence artificielle continue à inspirer les scénaristes américains. En l'occurrence, il a inspiré Leo Sardarian, dont le script a été réécrit par Aron Eli Coleite, producteur venu de la télévision. La niaiserie absolue de cette histoire vient-elle de cette deuxième version ou la première était-elle déjà assez bête pour aguicher Nuyorican Productions, la boîte de Jennifer Lopez responsable de The Mother et Shotgun Wedding, également échoués dans les fonds de catalogue de services de SVoD ?

Peu importe : dès l'exposition, récitée laborieusement par un montage de stock images pendant le générique introductif, on réalise à quel point le futur décrit ici est générique, et à quel point les enjeux seront prévisibles. Jugez plutôt : les Intelligences Artificielles se sont rebellées contre les humains et leur chef (Simu Liu avec un vocorder) s'est réfugié sur une planète. La fille de la Steve Jobs de l'I.A. part avec un bataillon pour le débusquer. Pendant sa mission périlleuse, elle sera forcée, malgré ses réticences, d'embarquer dans un mecha muni lui-même d'une Intelligence Artificielle.

La suite, vous la connaissez déjà : la femme et la machine vont se lier d'amitié grâce à des tractopelles de fusils de Tchekhov (la plante, le café, la pièce d'échec...) et des ribambelles de blagues qui pour le coup auraient très bien pu être inventées par le dernier gadget OpenAI, tant elles synthétisent sans trop se fouler 20 ans d'humour hollywoodien consensuel. Parce qu'au fond, peut-être que les I.A., c'est pas si mal quand elles ont une part d'humanité. Voilà à peu près ce que raconte Atlas, notamment grâce à un twist qu'on comprend quasi instantanément et qui sera pourtant dévoilé à grand renfort de flash-backs au ralenti. Une sacrée contribution au débat.

JENNIFER LOUPÉE

Bref, Atlas surfe sur la vague du thème à la mode sans vraiment le creuser. Écueil qu'on lui pardonnait d'avance, puisque le vrai argument du bousin tenait en un mot : mecha. Et en effet, l'intrigue prend bien soin de fourrer Jennifer Lopez dans un robot armé jusqu'aux dents et de la balancer dans une bataille spatiale bordélique. Certes, la mise en scène est à peu près aussi audacieuse que la direction artistique, mais la première demi-heure fait presque preuve de générosité.

Il faut en profiter, car une fois sa vedette larguée sur la planète hostile, le film va se transformer en buddy-movie poussif ressassant son discours benêt sur l'intelligence artificielle. Surprise ! Le mecha n'est pas un moyen d'insuffler de l'action dans le récit, mais bien d'économiser sur les décors en enfermant Lopez (qui fait ce qu'elle peut avec ses dialogues mécaniques) dans une boite de conserve interactive avec qui elle taille le bout de gras pendant une bonne heure. Préparez-vous à passer plus de temps à l'intérieur qu'à l'extérieur du mécha, du moins jusqu'à un grand final qui se répand en "Let's go bitch" et autres "Fuck off" pour se donner des airs régressifs, faute d'inventivité.

Atlas se présente comme un gros film d'action et d'anticipation. Mais à force de subir les mid-budgets en pilote automatique pullulant sur la plateforme, c'est le spectateur qui anticipe la moindre de ses composantes, avant de le ranger aux côtés de ses semblables, c'est à dire dans la véritable benne à ordures hollywoodienne que sont devenus les services de streaming.

Atlas est disponible sur Netflix depuis le 24 mai 2024.

Un buddy-movie poussif et ringard débitant des banalités sur l'intelligence artificielle. Next !


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... Ooua34T7pQ
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Cannes 2024 : on a vu L'amour ouf, la fresque romantique lourdingue de Gilles Lellouche

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur L'amour ouf réalisé par Gilles Lellouche avec François Civil et Adèle Exarchopoulos, présenté en compétition.

Gilles Lellouche avait rendu hilare la Croisette avec Le Grand Bain en 2018 en hors-compétition. C'est un destin similaire qu'on voyait depuis un long moment pour son ambitieux projet L'amour ouf. Sauf que finalement, cette adaptation du roman éponyme de Neville Thompson que Gilles Lellouche a en tête depuis 2013 et d'une durée de 2h45, est entré dans une autre catégorie en concourant pour la Palme d'or.

NORTH SIDE STORY

De quoi ça parle ? Dans les années 80, dans le nord de la France, Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou... jusqu'à ce que le destin les sépare à tout jamais ?

C'était comment ? "J'ai toujours aimé le mélange des genres, et ce roman [L'amour ouf donc, ndlr] me paraissait idéal pour cet exercice", expliquait Gilles Lellouche à Madame Figaro début 2023. En octobre de la même année, il en disait plus lors de l'émission Beau Geste confiant que le film évoquera "notamment la comédie musicale. C'est un teenage movie, c'est un film d'amour... Le film cite Scorsese, Tarantino et West Side Story". Même pour les fines bouches, il y avait donc de quoi être intrigué par ce projet, mais aussi inquiet.

Dès ses premières secondes avec une scène de guerre de gang où toute la violence est suggérée en hors-champ par la lumière des mitraillettes et les ombres des tireurs sur les murs, L'Amour ouf dégage en effet une ambition hors-norme plutôt prometteuse. De la violence, de l'amour, de la tragédie... en voilà un beau programme. Le générique d'ouverture suivant l'introduction vient également appuyer les grands desseins de Lellouche avec son long travelling avant aérien se concluant dans les flammes et révélant un immense coeur bien kitsch qui bat au sein du brasier.

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Ce coeur c'est à la fois celui de Jackie et Clotaire, dont le coup de foudre va les lier à tout jamais (en tout cas c'est ce qu'ils espèrent) après leur rencontre au collège. Ainsi, dans sa première demi-heure, L'Amour ouf explore habilement leurs premiers émois dans une romance adolescente entrainante et drôle grâce à son parfait duo (incarné à cet âge par Mallory Wanecque et Malik Frikah). Bien entendu, ça n'a (déjà) rien de transcendant, mais il y a du rythme, une belle dynamique entre les personnages, une certaine efficacité narrative et quelques prises de risque (un passage musical ou plutôt dansant).

Et c'est pour cette raison qu'il y a de quoi s'agacer de la suite. À elle seule, cette relation avait tout pour faire de L'Amour ouf une magnifique histoire d'amour sur fond de guerre de gang et de drame social (les grèves et la précarité en arrière-plan). Sauf que malheureusement, Gilles Lellouche a les yeux plus gros que le ventre et fait dérailler sa machine à toute vitesse, repoussant son drame inlassablement dans des circonvolutions esthétiques et narratives fastidieuses.

LE GRAND VAIN

Avec 2h45 au compteur (une durée bien trop longue), le Français décide en effet de tout tenter avec un mélange des genres peu opportun. Film de gangsters, thriller criminel, tragédie romantique, comédie dramatique, musical... L'Amour ouf est plusieurs films en un, souvent pour rien. Les fans de musical doivent d'ailleurs être prévenus : il n'y a que deux numéros musicaux dont la durée approche à peine plus de deux minutes sur tout le film. Si ce n'est pas gênant en soi, le film évitant de trop pasticher West Side Story sur ce domaine, le choix d'intégrer deux interludes aussi inutiles vient en vérité parasiter un ensemble déjà surchargé.

Avec toutes ces ambiances, difficile par exemple de comprendre totalement le ton du film, écartelé entre une gravité un peu ridicule (l'éclipse, sérieux) et un humour à contretemps (le personnage de Jean-Pascal Zadi, étrange clown de passage au milieu des pleurs et accès de colère). À l'image de ses personnages, le film ne sait pas contenir ses émotions, ses envies, ses rêves, sa rage de vivre et d'aimer... et tombe dans l'excès permanent. Outre les multitudes de genres et références (Scorsese, Luhrmann...), c'est visuellement que le film dérape le plus, cumulant les idées formelles jusqu'à faire déborder le vase.

Entre les filtres, zooms, demi-bonnettes, multiplication d'angles de vues (les plans zénithaux inutiles, une course-poursuite en plan subjectif affreusement ridicule), musique outrancière... tout y passe. Et si ça marche ici ou là, force est de constater que L'Amour ouf a surtout l'allure d'un film d'étudiant en cinéma désireux de montrer tout ce qu'il sait faire avec une caméra. Ce n'est pas anodin puisque Lellouche est tout simplement incapable de créer de l'émotion avec son simple scénario (qui contient pourtant des éléments a priori solides à exploiter). Ainsi, les effets de styles et de montage sont là pour prendre le relai avec audace, il est vrai, mais avant tout cacher la misère.

"Bien ce n'est pas assez", confie en larmes la Jackie d'Adèle Exarchopoulos (excellente comme toujours) à son père Alain Chabat dans l'une des plus belles scènes du film, parvenant à émouvoir comme aucune autre. Un comble soit dit en passant, la relation entre Jackie et son père touchant plus la corde sensible que le coeur du duo Jackie-Clotaire. En tout cas, une chose est sûre, cette petite ligne de dialogue détient les clés du film : bien ce n'était pas assez pour Lellouche, mais le mieux est l'ennemi du bien. À trop vouloir en faire, L'Amour ouf repousse les limites. En résulte une oeuvre démesurée, disproportionnée et très maladroite, dont la rare sensibilité est plombée par ses artifices boursoufflés et une violence quasiment glorifiée.

Et ça sort quand ? Le film sortira le 16 octobre 2024 en France.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... Fi5dnXLqHd
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Deadpool 3 explose déjà des records au box-office, et Marvel en avait besoin après ses flops

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Avant même sa sortie, Deadpool 3 alias Deadpool & Wolverine avec Ryan Reynolds et Hugh Jackman explose déjà quelques records côté box-office, et c'est évidemment une bonne nouvelle pour les studios Marvel.

Sans surprise, Ryan Reynolds se fout de votre gueule (et de Marvel) pour vendre Deadpool 3. Comme on pouvait s'y attendre, le marketing du film joue sur les aspects qui on fait les succès des deux premiers films Deadpool, à savoir l'humour meta et le côté sale gosse, qui va gentiment se moquer de Disney et Marvel.

Et après une année 2023 marquée par l'échec d'Ant-Man 3 et le désastre de The Marvels au box-office, Deadpool 3 fait figure de messie (non, ce n'est pas une référence à la bande-annonce) pour le MCU, ce qui est assez cocasse quand on sait que le blockbuster avec Ryan Reynolds et Hugh Jackman sera le premier classé R des studios. C'est en tout cas le seul film Marvel à sortir cette année au cinéma.

Et justement, Deadpool & Wolverine serait déjà en train de briser des records aux États-Unis avant même son arrivée en salles, preuve que c'était un très bon coup pour le MCU.

Huit semaines avant sa sortie américaine (et mondiale d'ailleurs), Deadpool 3 a déjà collecté plus de 8 millions de dollars en prévente de billets pour son premier jour d'exploitation. Et c'est une performance assez remarquable, d'autant plus pour un film classé R.

À l'heure actuelle, les chiffres du film réalisé Shawn Levy dépassent ainsi ceux de The Batman (6,5 millions de dollars grâce à la prévente), Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 (6 millions de dollars) et John Wick : Chapitre 4 (1,4 million de dollars), qui était également classé R.

Adam Aron, le patron d'AMC Entertainement, l'une des plus grandes chaînes de salles de cinéma des États-Unis, a réagi sur X à la nouvelle, qui l'a évidemment rendu très heureux :

"Environ 200 000 cinéphiles ont déjà acheté leurs billets AMC. Ça représente plus de ventes de billets pour un premier jour que pour tout autre film classé R chez AMC."

S'il suit la trajectoire des The Batman et Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3, Deadpool 3 pourrait atteindre les 700-800 milions au box-office mondial. Ce serait plus que logique vu les scores de Deadpool (782 millions) et Deadpool 2 (785 millions).

Le premier Deadpool avait coûté à peine 60 millions, et sa suite dans les 110 millions. Difficile d'imaginer que le budget de Deadpool & Wolverine n'est pas au moins aussi élevé, surtout qu'il a fallu ramener Hugh Jackman, lequel a incarné le X-Men dans neuf films (en groupe, en solo, ou en caméo selon les occasions).

En 2023, seul Les Gardiens de la galaxie 3 a été un succès à la hauteur des attentes au box-office, entre le score très décevant d'Ant-Man 3 et celui catastrophique de The Marvels. Entre ça et les grèves des acteurs et des scénaristes qui ont provoqué des retards, Marvel a repoussé Captain América 4 et Thunderbolts à 2025, avec également Les 4 Fantastiques et Blade (si tout va bien, puisque le développement de ce projet est plus que compliqué).

Reste donc à voir à quel point Deadpool & Wolverine sera un succès, et quel sera son impact sur le reste du MCU puisque le personnage rejoint officiellement l'univers des Avengers. Le film est prévu pour le 25 juillet 2024 aux États-Unis et pour le 24 juillet chez nous.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 9B16QD62N2
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Cannes 2024 : on a vu Le Comte de Monte-Cristo, et ça rattrape le fiasco des Trois mousquetaires

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney, nouvelle adaptation d’Alexandre Dumas par Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte.

Quelques mois à peine après la sortie des Trois mousquetaires : Milady, Pathé continue son revival du film d’époque épique avec une nouvelle adaptation du Comte de Monte-Cristo, cette fois portée par Pierre Niney. Le but est le même : faire de cette superproduction le blockbuster français de l’été, voire de l’année. Son passage hors compétition à Cannes est-il de bon augure ?

LE BLOCKBUSTER FRANÇAIS DE L’ANNÉE ?

De quoi ça parle ? Edmond Dantès est victime d’un complot qui l’accuse à tort d’un crime le jour de son mariage. Après son évasion du château d’If suite à quatorze ans de détention, il fomente sa vengeance sur les hommes qui l’ont trahi sous une nouvelle identité.

C’était comment ? Sur Ecran Large, on a eu l’occasion de revenir plusieurs fois sur ce qui constitue, à nos yeux, l’échec artistique des Trois mousquetaires. Entre ses choix d’adaptation trop littéraux, la laideur de son image et la pauvreté de ses morceaux de bravoure (ces plans-séquences de l’enfer à chaque combat d’épée, bon dieu...), le projet ambitieux mené par Martin Bourboulon nous a déçus.

Pourtant, sur le papier, il y avait quelque chose de fort à vouloir réinvestir le blockbuster à la française avec un genre autrefois si populaire, en littérature comme au cinéma. De plus, il est bon de rappeler que Pathé et Chapter 2 ont profité de cette mise en chantier imposante pour s’ouvrir à des financements privés avec le fonds de Logical Pictures, et ainsi renouveler leurs méthodes de production.

On pouvait donc craindre que Le Comte de Monte-Cristo ne soit l’ultime dindon de la farce, d’autant que le film dépend globalement de la même équipe créative. Alexandre De La Patellière et Mathieu Delaporte étaient scénaristes et producteurs des Trois mousquetaires. Ils ajoutent désormais la casquette de réalisateurs... qui fait l’air de rien la différence.

Est-ce à dire que le ratage des Trois mousquetaires est à mettre sur l’incompétence de metteur en scène de Martin Bourboulon ? En partie, oui, bien que les deux premiers volets du Dumas Cinematic Universe aient clairement essuyé les plâtres pour cette nouvelle adaptation des mésaventures d’Edmond Dantès.

Cette fois, la photographie, lumineuse et contrastée, s’accorde au souffle romanesque du livre, surtout dans ses décors de studios qui assument leur artificialité ou leur grandiloquence. On sent bien que ces lieux sont investis, imprégnés même par la vengeance au long cours du protagoniste.

Qu’il s’agisse du bagne ou du sous-sol stylisé qui accueille les secrets du Comte, De La Patellière et Delaporte s’accordent sur une sobriété bienvenue, ponctuée par quelques élans de modernité (des plans de drone discrets, une courte focale resserrée dans le tunnel creusé par Dantès, un montage un peu plus ramassé...). Ici, pas de posture à la mode qui voudrait se la jouer cool. Ce Comte de Monte-Cristo sauce 2024 sait ce qu’il veut être : l’héritier logique des classiques du genre des années 90 (Cyrano de Bergerac, La Fille de d’Artagnan).

Avec une sincérité qui peut parfois flirter avec le ridicule, les deux cinéastes embrassent le texte de Dumas, sa langue et sa dimension mélodramatique. Même si le rythme bâtard du long-métrage souffre de certaines ellipses et de raccourcis inévitables, il est assez courageux de voir ce blockbuster grand public prendre son temps, construire ses scènes, ses oppositions et ses moments de tension, là où Les Trois mousquetaires ne pouvait s’empêcher de sauter du coq à l’âne comme un enfant hyperactif.

Cette volonté de crescendo ne fonctionne pas toujours, mais elle a pour elle un argument de poids : la qualité de sa direction d’acteurs. D’Anaïs Demoustier à Bastien Bouillon en passant par Laurent Lafitte, le casting est au diapason dans ce lyricisme assumé, qui sied particulièrement à Pierre Niney. C’est sur ses épaules que repose notre investissement dans la vengeance maladive d’Edmond Dantès, et il nous embarque sans problème dans les trois heures de ce programme déséquilibré, mais plutôt charmant.

Et ça sort quand ? En France, le film sort au cinéma le 28 juin.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... Atl6mTW_o1
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Hugh Jackman sera le prochain Robin des bois, après le méga-bide de 2018

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Après l'affreux Robin des Bois de 2018, le personnage va revenir grâce à Michael Sarnoski dans The Death of Robin Hood avec Hugh Jackman et Jodie Comer.

Outre les retours extrêmement négatifs, Robin des Bois d'Otto Bathurst a également été un véritable four au box-office mondial, rapportant seulement 86 millions de dollars de recettes pour un budget initial de 100 millions. Selon les calculs de Deadline et après ajout de tous les couts de production du bousin, les pertes totales s'élèveraient à 83,7 millions de dollars, en faisant ainsi le troisième film le moins rentable de l'année 2018 (après Mortal Engines et Un raccourci dans le temps).

Entre ce film et le très moyen Robin des Bois de Ridley Scott sorti en 2010, on se demande logiquement quel cinéaste pourrait faire revenir le personnage culte dans une bonne adaptation. Justement, un nouveau projet Robin des Bois pour l'instant intitulé The Death of Robin Hood a récemment été annoncé, et il pourrait peut-être nous réconcilier avec le brigand au grand coeur.

Réalisé par Michael Sarnoski (Pig, dont le personnage principal s'appelait d'ailleurs également Robin, et prochainement Sans un bruit : Jour Un), The Death of Robin Hood sera apparemment une réimagination plus sombre de l'histoire de Robin des Bois. On y verrait un Robin vieillissant, aux prises avec son passé après une vie de crime et de meurtre, et qui se retrouve grièvement blessé après une bataille qu'il pensait pourtant être la dernière. Mais entre les mains d'une femme mystérieuse, une chance de salut lui est finalement offerte.

Selon Deadline, A24 a donc obtenu les droits de ce film au marché du film de Cannes. Film dans lequel on retrouvera Hugh Jackman (Logan, Le Prestige, Les Misérables) dans le rôle-titre et Jodie Comer (Le Dernier Duel, Killing Ève), qui pourrait interpréter ladite mystérieuse femme. Aaron Ryder, Andrew Swett et Alexander Black se chargeront de leur côté de la production.

Il sera donc intéressant de voir comment Sarnoski traitera le matériau de base et le mélangera avec son intrigant pitch. On ne sait évidemment pas quand le film devrait sortir, ce nouveau Robin des Bois n'en étant qu'au début de son développement. Vous pourrez toutefois retrouver son réalisateur avec son prochain long-métrage prévu pour le 26 juin 2024, Sans un bruit : Jour Un.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 9KP-xKS71i
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Dwayne Johnson veut son Oscar : une première image de The Smashing Machine, qui donne envie

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La première image de The Smashing Machine, le biopic de Benny Safdie sur le combattant Mark Kerr avec Dwayne "The Rock" Johnson et Emily Blunt, a été dévoilée.

Depuis qu'il a décidé de "quitter" le catch pour le cinéma, on ne peut pas dire que la carrière d'acteur de Dwayne Johnson au cinéma ait été des plus marquantes (en tout cas pas dans le bon sens du terme). Si l'Américano-canadien est tout de même très prolifique, il est difficile de ne pas faire de bilan en mettant principalement en avant des films qui, pour le dire poliment, ne sont pas des bijoux du septième art. Évidemment, certaines oeuvres dans sa filmographie sont loin d'être ratées, comme Very Bad Cops en 2010 ou l'étrange Southland Tales en 2006, mais dans l'ensemble, c'est quand même pas fameux.

Alors qu'on a appris que The Rock avait été infernal sur le tournage du film Red One d'Amazon, on se demandait si on pouvait un jour revoir l'acteur dans un vrai bon film.. Et justement, il semblerait qu'on ait peut-être pas à attendre tant que ça pour être témoin de ce quasi-miracle, puisque la première image de The Smashing Machine, un biopic dramatique avec Dwayne Johnson dans le rôle principal, vient d'être dévoilée, et ça a étonnamment l'air pas trop mal.

The Smashing Machine, c'est un film de Benny Safdie (Uncut Gems, Good Time) centré sur la vie de Mark Kerr, un champion de MMA et de lutte s'étant battu pendant plusieurs années contre une dépendance aux antidouleurs. Le titre est d'ailleurs tiré de son surnom de combattant, "The Smashing Machine", qui peut littéralement se traduire par "la Machine à fracasser". C'est donc évidemment dans le rôle de Kerr qu'on retrouvera The Rock, et il faut aussi souligner le nom d'Emily Blunt au casting de ce biopic produit par A24. Les deux interprètes se réunissent ainsi après Jungle Cruise en 2021.

Ici, difficile de trouver un meilleur choix d'acteur que celui de Johnson qui, au-delà de sa carrière de lutteur et de catcheur, entretient aussi une ressemblance avec Mark Kerr. Cette première image de The Smashing Machine fait déjà forte impression grâce à la présence physique de The Rock, tandis que la mise en scène entre les cordes du ring, les jambes de la femme au premier plan et les différents personnages présente déjà une idée propre à beaucoup de productions liées aux sports de combat : l'enfermement, à la fois littéral et symbolique.

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Ce n'est pas la première fois que la vie Mark Kerr fait l'objet d'une adaptation cinématographique. HBO avait déjà réalisé en 2003 un documentaire intitulé The Smashing Machine: The Life and Times of Mark Kerr, dans lequel le lutteur parlait notamment de sa dépendance aux antalgiques et de sa relation avec sa petite amie de l'époque.

Il faudra attendre la première bande-annonce de The Smashing Machine pour réellement se faire une idée, mais on est évidemment très curieux de voir ce que Safdie et Dwayne Johnson auront à proposer. Toutefois, aucune date de sortie n'a pour le moment été communiquée.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... VR-gMgOTn7
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Cannes 2024 : on a vu Anora, la comédie noire à la Coen qui éblouit la Croisette

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Anora réalisé par Sean Baker, présenté en compétition.

Si Sean Baker a réalisé son premier film en 2000 (soit il y a déjà une petite éternité), il a vraiment percé en 2015 avec Tangerines (salué à Deauville et Sundance) avant d'exploser avec The Florida Project en 2017 (nommé pour un Oscar) et de finalement rejoindre la compétition cannoise en 2021 avec Red Rocket. Pour son septième film en solo, Anora, mené par l'excellente Mikey Madison (Scream, Once Upon a Time... in Hollywood), il est à nouveau en course pour la Palme d'or.

CINDERELL-ANI

De quoi ça parle ? Anora dit "Ani" est strip-teaseuse. Lorsqu'elle rencontre un fils d'oligarque russe, sa vie bascule dans un rêve éveillé. Mais son conte de fées va rapidement prendre une tourne très différente.

C'était comment ? À la fois magique et drôle, tragique et bouleversant. C'est un peu ça Sean Baker en vérité, cette capacité à passer du rire aux larmes à travers les parcours de ses personnages. Dans Tangerines, il enchainait les situations ubuesques au coeur d'un milieu particulièrement difficile. Dans The Florida Project, il faisait autant sourire avec sa jeune fille espiègle qu'émouvoir de sa condition sociale. Dans Red Rocket, il suivait les aventures délirantes d'un ancien acteur de porno tout en dressant une satire percutante de la toxicité masculine. Avec Anora, il continue donc habilement à jouer les trouble-fêtes.

Et Anora débute comme une fête justement. Son héroïne Ani est strip-teaseuse dans une boîte de Brooklyn, enchaine les nuits à séduire les clients et vit sans paillette avec sa soeur dans un petit appartement de Brighton Beach. Pour cette jeune Américaine d'origine ouzbek, la vie de rêve est loin... jusqu'à ce qu'elle se charge, un soir, d'un fils d'oligarque russe prêt à dépenser sans compter pour ses beaux yeux (et pas uniquement). Le travail acharné dans son strip-club aurait-il enfin payé ? Ani en semble convaincu. Délaissant sa vie de strip-teaseuse en acceptant d'être exclusive à Ivan (moyennant paiement évidemment), elle touche du doigt le rêve américain tant espéré dans cette villa de luxe.

Un aller-retour à Vegas et les voici mari et femme, pour le meilleur et pour le pire, ou plutôt pour le pire et seulement le pire. À l'image de sa filmographie, Sean Baker continue en effet à déconstruire l'American Dream avec son Anora et son histoire d'amour cache des desseins bien plus tristes et sombres. Ainsi, l'énergie réjouissante et positive des débuts d'Anora prend une forme beaucoup plus ironique. Alors que le prince charmant avait fait le chemin jusqu'à elle, c'est elle qui va finalement devoir le retrouver, sous la contrainte, dans une course-poursuite effrénée dans New York, des night-clubs de Manhattan aux planches de Coney Island.

Avec une fluidité fascinante, Anora jongle alors entre la comédie noire à la Coen (cette scène où les gorilles russes débarquent à la villa, ce "noo" discret en plein baptême...) et le polar plus tendu à la Safdie (la longue quête nocturne), le tout influencé énormément par une sorte de rise & fall très scorsesien. Sur 2h18, le défi aurait pu vite tourner à vide, mais avec une mise en scène ultra-rythmée, Sean Baker parvient au contraire à dynamiter son récit en permanence à coup de punchlines hilarantes (dont un pied de nez savoureux contre la mère russe), séquences exaltantes (une bagarre, un petit pétage de plomb) et évènements impromptus (ce vomi).

QUEEN A

Une extravagance revigorante dans laquelle Sean Baker n'oublie pas d'injecter une vraie profondeur. Qu'il raconte l'horrible façon dont les élites s'amusent des petites gens et les dynamiques de pouvoir inhérentes aux classes sociales, explore la naïveté des jeunes générations et l'absence de responsabilité des fils de riches (et du milieu aristo en général) se croyant tout permis, Anora tape dans le mille sans jamais marteler ses intentions. Tout ce qui fait le cinéma de l'Américain, l'humour et la folie cachant toujours une réalité douce-amère, prend une dimension quasi inédite dans Anora.

Sa mélancolie progressive arrache le coeur, notamment grâce à l'interprétation de la génialissime Mikey Madison. Bien sûr, le casting est absolument parfait de bout en bout entre le délirant Mark Eydelshteyn, le bras-droit Karren Karagulian ou le tiraillé Yura Borisov (indiscutablement un des meilleurs acteurs de notre génération). Cela dit, en concordance logique avec le titre, c'est avant tout Mikey Madison qui donne corps à Anora et en est l'âme.

Les amateurs de Better Things ne seront pas étonnés par l'ampleur de son talent (déjà bien visible également chez Tarantino et la saga Scream malgré des rôles secondaires). Toutefois, en multipliant les registres, l'actrice déploie une palette de jeux impressionnante dans Anora l'élevant à un niveau encore jamais vu durant sa jeune carrière.

À ce propos, et malgré une sacrée concurrence, elle se place inévitablement comme l'une des favorites au prix d'interprétation féminine de Cannes 2024. Une récompense qui serait amplement méritée même si, on doit l'avouer, on espère qu'Anora sera bien plus haut au palmarès. Et vu l'enthousiasme de la Croisette, il y a de quoi rêver d'un Cannois Dream.

Et ça sort quand ? Le film sortira grâce au Pacte en France, mais n'a pas encore de date de sortie pour le moment.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... rR-52P148v
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Cannes 2024 : on a vu Les Linceuls, le polar complotiste de David Cronenberg qui défie la mort

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Les Linceuls réalisé par l'éminent David Cronenberg, présenté en compétition.

David Cronenberg est plus qu'un habitué du Festival de Cannes, il fait presque partie des murs. Prix du Jury pour Crash en 1996, le cinéaste a foulé le tapis rouge à six reprises et ne s'est pas fait prier pour monter les marches une septième fois avec son nouveau film, Les Linceuls, se penchant, entre autres, sur un cimetière connecté. Après le mal-aimé et pourtant sublime Les Crimes du futur, on était forcément curieux de plonger dans son univers aux côtés de Vincent Cassel, Diane Kruger ou encore Guy Pearce.

LA MORT DU FUTUR

De quoi ça parle ? Après le décès de son épouse, Karsh, un homme d’affaires renommé, a inventé un système révolutionnaire et controversé : GraveTech. Sa technologie permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Lorsque plusieurs tombes sont profanées, dont celle de sa femme, il cherche à retrouver les coupables.

C'était comment ? David Cronenberg ne l'a pas caché, Les Linceuls est l'un de ses films les plus personnels, si ce n'est son film le plus personnel. Le personnage de Karsh, incarné par Vincent Cassel, est un évident alter ego (notamment physiquement) et le scénario a germé lors de la mort de sa propre femme, Caroly Zeifman, en 2017. Comme il le raconte dans le dossier de presse : "Ce drame m’a touché très profondément et ce qui devait être une exploration technique est devenu, peu à peu, une exploration émotionnelle et personnelle". D'ailleurs, l'auteur de ces lignes pense avoir aperçu dans le film un faux-cadavre de Cronenberg lui-même arraché à sa tombe... mais ne s'épanchera pas plus là-dessus.

Une chose est sûre, dans les premiers instants du film, David Cronenberg plonge dans un drame intime bouleversant tout en conservant l'originalité technologique au coeur de sa filmographie. À travers un date amusant, se déroulant dans un restaurant implanté au milieu d'un cimetière, les rouages de son invention sont dévoilés aux spectateurs d'une manière à la fois fascinante et perturbante. Karsh ne pense qu'à son système connecté, et dévoile ainsi le cadavre en décomposition de son épouse dans son linceul à la femme avec qui il déjeune, sans trop se rendre compte du malaise qu'il crée.

En quelques secondes, le chagrin pesant sur les épaules de Karsh est mis à jour dans une ambiance glauque et loufoque (le mot "encrypted", à double sens). Comme la douleur de son deuil est immense, son besoin de retrouver le corps de sa femme à travers un écran connecté est devenu obsessionnel. C'est le seul moyen pour lui de continuer à vivre, de conserver son souvenir dans sa réalité, de comprendre ce qu'elle devient et de rester connecté à ses émotions. "C'est mieux que le rapport que j'avais avec elle, son corps, dans la vie", assène Karsh à Terry, la soeur jumelle de sa défunte épouse (Diane Kruger joue les deux rôles ainsi que l'IA Hunny), dévoilant ses failles psychologiques.

C'est dans ces moments-là, tout comme lors de l'utilisation sensible du Linceul par Karsh lui-même, que Les Linceuls (The Shrouds en version originale) est le plus réussi. David Cronenberg crée une vraie poésie funèbre, un poème sur l'étrange frontière qui nous sépare de l'au-delà, étudiant encore et toujours les métamorphoses du corps humain, doublé d'une réflexion continuelle sur l'identité (notamment numérique). Il parvient à pleinement décrire le bouleversement engendré par la perte, son acceptation difficile (voire impossible) et l'absence insoutenable de l'être aimé qui ronge les survivants.

DEAD ZONE

Avec sa première demi-heure presque exclusivement axée sur ces questions, Cronenberg n'a donc pas besoin de grand-chose pour émouvoir, malgré une ambiance glaciale. Toutefois, ce beau voyage tombe étrangement à l'eau par la suite, la dégradation des tombes GraveTech menant le scénario dans une tout autre direction. Docteur disparu, signes vikings étranges, trackers, messages sibyllins... Les Linceuls se transforme progressivement en polar où mensonges, trahisons et complots se succèdent, voire fusionnent.

Cronenberg a expliqué sa démarche dans le dossier de presse : "Étrangement, quand quelqu’un meurt, il y a toujours un élément de complot qui vient se mêler à la douleur. On se demande si le traitement médical était le meilleur, si le personnel a vraiment bien pris soin de la personne malade, si les médicaments étaient les mieux adaptés, etc. C’est donc de cette paranoïa-là que je traite dans Les Linceuls ; cette théorie du complot presque inévitable lorsqu’il est question de vie et de mort".

Sur le papier, c'est en effet une idée passionnante. Dans la pratique, cela donne un film d'espionnage franchement barbant qui s'enlise dans une intrigue peu captivante, où les multiples branches s'ajoutant au récit (interventions russes et chinoises, propension des intelligences artificielles, mystérieuse récurrence de l'Islande...) finissent par rendre l'ensemble assez incompréhensible. Le film devient presque rebutant avec ses grands dialogues abscons tentant d'expliquer les différentes liaisons et ramifications dans des champs-contrechamp fainéants.

C'est un vrai crève-coeur tant Les Linceuls est jalonné d'instants magnifiques (dont une scène de sexe), explore le corps sous toutes ses formes (l'utilisation ingénieuse des rayons X) et contient une jolie introspection de Cronenberg ("Tu as construit ta vie autour du corps." ; "Becca était le sens du monde, de la vie"). Qui sait, peut-être que le film se révèlera plus passionnant et moins confus après plusieurs visionnages (l'enchainement de films en festival en désavantage parfois certains), mais à ce stade, c'est une désillusion.

Et ça sort quand ? Le film sortira le 25 septembre 2024 en France.


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EL a adoré Furiosa : Une saga Mad Max (4,5 étoiles) :

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Il y a plus de huit ans, le dieu de la tôle froissée George Miller reprenait miraculeusement le volant de la saga Mad Max pour un aller-retour resté gravé au fer rouge dans les annales du grand spectacle américain. Aujourd'hui largement considéré comme un monument du cinéma d'action, ou plutôt du cinéma tout court, Fury Road ouvrait la porte à de nouveaux volets. Le premier d'entre eux, attendu comme le messie dans un paysage hollywoodien morose, débarque enfin chez nous ce 20 mai 2024, après avoir oblitéré les snobinards du Festival de Cannes. Furiosa : Une saga Mad Max, avec Anya Taylor-Joy et Chris Hemsworth, est-il parvenu à se hisser à la hauteur de son illustre prédécesseur ? Non, et tant mieux.

WOMAN VS WILD


Furiosa n'est pas Fury Road. Après à peine quelques minutes et bien qu'il démarre sur les chapeaux de roue, il faut se rendre à l'évidence : cette origin story n'est pas un gigantesque malstrom de folie et d'action, mais plutôt une fresque épique dont Fury Road serait le climax. Attention, papy Miller n'a pas pour autant rengainé les armes. Son dernier film est bien l'un des meilleurs blockbusters d'action, si ce n'est le meilleur, à avoir fait trembler les murs de nos multiplexes depuis... 2015.

Comme toujours chez le cinéaste, les enjeux les plus importants se révèlent dans le chaos, les relations naissent d'un raccord regard perdu entre deux explosions et chaque mouvement de caméra alimente un peu plus la frénésie d'un monde fait de chairs putrides, de pétrole et de moteurs V8. Et ce particulièrement dans une séquence centrale rejouant la course-poursuite finale de Mad Max 2 avec encore plus d'ambition, véritable démonstration de mise en scène des corps qui décroche un peu plus la mâchoire à chaque travelling. C'est bien simple : sur le terrain de l'action hollywoodienne, George Miller boxe désormais seul dans sa catégorie et gare à celui qui oserait grimper sur le ring.

Toutefois, les scènes de grand spectacle ponctuent le récit au lieu de le constituer, soit l'exact inverse de ce qu'accomplissait Fury Road. Car quitte à faire un prequel, le réalisateur prend à bras le corps la question de l'origine de son personnage, toujours avec la question de la survie féminine en ligne de mire.

Pour arriver au poste d'Imperator en tant que femme, il faut en chier, ou tout du moins se bâtir une légende à la hauteur de la fonction. Soit exactement ce que tente de faire le film, puis son héroïne, de son enfance à l'acquisition d'une place de choix dans la hiérarchie présidée par Immortan Joe, en passant par une visite chez ses esclaves sexuelles et une quête de vengeance menée envers et contre tous... ou presque.

30 ANS À T'ATTENDRE

S'étirant sur plusieurs dizaines d'années, le long-métrage explore l'univers esquissé par le précédent Mad Max : l'empire d'Immortan Joe est composé de trois grands pôles assurant respectivement le ravitaillement en vivres, en gazole et en munitions. Une société post-apocalyptique caricaturant le monde dont les ruines sont devenues ses fondations et dont les mirages politiques sont restés des instruments de domination. Tout n'est que querelles d'ego entre seigneurs de guerre consanguins, les petites mains qu'ils exploitent étant réduites à l'état soit de kamikazes abrutis, soit d'insectes recroquevillés dans leurs trous, se nourrissant de la nécrose de leurs semblables.

Libéré de son obligation de rester à la lisière du classement R, Miller s'en donne à coeur joie, entre jets de sang et pures scènes d'horreur. Du jamais vu dans une production aussi chère. Mais il ne se contente pas d'imaginer la dégénérescence ultime du monde moderne. Constitués de zones fonctionnelles perdues dans le néant absolu, ses Wastelands forment eux-mêmes un environnement mythologique, renvoyant directement aux grands récits religieux ou historiques qui ont forgé notre culture. Ce panthéon du futur n'a rien à envier à ceux du passé, emprisonnant l'humanité dans un cycle de destruction nihiliste, cité par la voix off d'un "homme-histoire".

Difficile de ne pas faire un lien avec le précédent long-métrage du metteur en scène, Trois mille ans à t'attendre, qui lui aussi montrait un prisme mythologique persistant dans toutes les histoires, qu'elles soient religieuses, contemporaines ou post-apocalyptiques. Lui qui n'a jamais caché son intérêt pour les théories de Joseph Campbell et son fameux monomythe, il persiste à mettre en évidence l'universalité de ses épopées et des personnages forcés de s'en emparer pour y vivre... ou y survivre.

Furiosa prend du recul sur la dimension mythologique que non seulement Fury Road, mais la saga Mad Max ont développée – et qui serait mieux placée que celle qui a défini l'esthétique du post-apo au cinéma ? Sa mise en scène en fait de même. Le montage brut, parfois presque métronomique du quatrième volet laisse ainsi place à quelques envolées, au propre comme au figuré. Maniant mieux la dolly que les War boys ne manient leurs engins customisés, l'équipe de Miller parcourt son récit (coécrit par Nick Lathouris) à grands coups de mouvements amples, allant jusqu'à balayer un champ de bataille de la même manière que le scénario, intrigue mythique oblige, survole ladite bataille, au risque de frustrer le spectateur.

LA FABRIQUE DES HÉROÏNES

Mais la meilleure manière de figurer ces enjeux légendaires reste donc l'étude de la construction d'une légende, à savoir celle de Furiosa, déjà établie comme demi-déesse dans Fury Road. Miller lui oppose un antagoniste aux antipodes du charisme monstrueux d'Immortan Joe : Dementus, le chef de gang qui a arraché la jeune fille à son paradis vert. Leurs jeux sont antithétiques : Anya Taylor-Joy en impose en force de la nature mutique, tandis que Chris Hemsworth, symbole du glamour hollywoodien, en fait volontairement des caisses en leader capricieux. Pourtant, ils sont deux électrons libres évoluant dans un univers où tout est déjà figé.

C'est en confrontant leurs trajectoires que l'intrigue va peu à peu caractériser sa protagoniste et en faire le parangon de l'héroïne millerienne. Contrairement à son ennemi juré, qui vise les plus hautes fonctions, mais n'apparait que plus pathétique à chaque apparition, Furiosa apprend peu à peu à trouver sa place dans la mythologie des Wastelands. Il n'est pas seulement question de monter en grade, mais également de traverser les épreuves qui en feront un symbole, réaliser sa participation à la grande fiction de l'humanité. Chaque étape sera d'ailleurs soulignée par un carton.

La sensation de satisfaction, voire d'enthousiasme qui accompagne généralement les prequels lorsqu'ils bouclent la boucle, est ici contrebalancée par le dernier acte. On anticipe un ultime déluge de feu et de sable, un baroud d'honneur pétaradant, un festin mécanique dans le sillage de Fury Road. Mais Furiosa se termine sur... un dialogue, de loin le plus bavard du diptyque. Le personnage éponyme y prend conscience, avec une amertume cruelle, des deux modalités de la survie dans les Wastelands : rester en mouvement certes, mais surtout construire sa propre histoire.

Furiosa n'est pas Fury Road, et ça en décevra certains (surtout qu'en termes de musique, Junkie XL ne s'est comme a son habitude pas foulé). Mais en deux films, Miller aura su prouver la surpuissance du divertissement populaire et des grands récits qui façonnent désormais nos imaginaires collectifs, formellement et narrativement. S'il parvient à concrétiser l'hypothétique troisième volet, logiquement intitulé Wastelands, il pourrait bien nous emmener emmener tout droit au Vahlala.

George Miller combine l'action démentielle de Fury Road et les réflexions mythologiques de Trois mille ans à t'attendre pour raconter l'émergence d'une grande figure héroïque dans son univers post-apocalyptique. Le résultat suinte le sang, les larmes, l'huile de moteur et le cinéma à l'état pur.


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Cannes 2024 : on a vu Horizon, le pari insensé de Kevin Costner qui veut réinventer le western

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Horizon : Une saga américaine, première partie d’une épopée sur la conquête de l’Ouest par Kevin Costner, présentée hors compétition.

Après presque un siècle de domination sur le cinéma américain (et pas que), le western est devenu l’exemple ultime du genre tellement essoré qu’il s’est éteint de lui-même. Pourtant, quelques irréductibles croient encore dur comme fer à son pouvoir de fascination et à la puissance de son imagerie. C’est le cas de Kevin Costner (Danse avec les loups, Open Range), qui a profité du succès de la série Yellowstone pour se lancer dans son arlésienne : la saga épique Horizon.

HORIZON : LE RETOUR DU WESTERN ?

De quoi ça parle ? Dans l’Ouest américain, pendant plus d’une décennie, beaucoup (trop ?) de destins se croisent et s’affrontent, indigènes et colonisateurs.

C’était comment ? S’il y a bien une récurrence dans ce Cannes 2024, c’est celle des projets fous et insensés, maturés par des artistes tenaces en dépit des désidératas de l’industrie. Pour tous ceux qui ne cessent de craindre une uniformisation algorithmique du septième art, il y a quelque chose de galvanisant à voir Francis Ford Coppola ou Jacques Audiard ne se donner aucune limite.

Néanmoins, Horizon se retrouve un peu dans le même panier que Megalopolis, dans le sens où sa démarche créative intransigeante se révèle bien plus passionnante que le résultat final. Depuis Danse avec les loups et Open Range, Kevin Costner rêvait de revenir derrière (et devant) la caméra pour une grande fresque épique en pleine conquête de l’Ouest, malgré les rejets successifs d’Hollywood. Qu’à cela ne tienne : le bonhomme a puisé dans sa propre fortune (notamment en hypothéquant sa maison) pour mettre en œuvre les deux premiers chapitres d’une saga pensée comme une trilogie (voire plus, si le succès est au rendez-vous).

Horizon a de l’ambition, ça, on ne pourra pas lui enlever. Visuellement, le choix du format 1.85 (et non du 2.39 comme on aurait pu s’y attendre) ancre ses paysages américains dans une ampleur spectaculaire, sans jamais perdre de vue le raccord humain et une certaine verticalité écrasante sur les visages de ses personnages.

En même temps, l’horizon du titre est dès le départ parasité par des piquets, puis des croix, plantées sur les territoires encore vierges de la vallée de San Pedro. Le péché étasunien originel, c’est bien la propriété privée, et sa manière de marquer l’histoire de ces lieux par les cadavres toujours plus nombreux qui y sont enterrés.

D’un point de vue purement théorique, Costner fascine par ce parti-pris, qui trouve sa pleine puissance dans sa meilleure scène : lors d’une attaque d’Apaches sur une jeune colonie, une mère (Sienna Miller, toujours géniale) et sa fille (Georgia MacPhail) cachées dans une cave condamnée n’ont plus qu’un canon de fusil pour respirer à la surface.

DANSE AVEC LA STAR

Du Montana au Wyoming en passant par le Kansas, les panoramas variés du cinéaste sont empreints d’une odeur de mort, et reflètent avant tout l’escalade inévitable de la violence. Dans un premier temps, on se plaît à voir Costner alterner les points de vue et les camps, qu’il filme des Amérindiens bien décidés à défendre leur terre ou des colons en quête de vengeance. C’est loin d’être toujours fin, mais les parallèles qu’il tisse (tout le monde perd des proches, doit choisir avec quel allié partir, etc.) tendent vers une égalité des forces pour rendre justice à une grande saga trop longtemps écrite par les vainqueurs.

Le problème, c’est le trop grand nombre des forces en présence. Débutant en 1853, Horizon raconte tour à tour l’histoire d’une mère traquée par le gang de son ex-mari (Jena Malone), les allées et venues des survivants d’un massacre par les Amérindiens, l’arrivée de l’armée qui préfigure la guerre de Sécession ou encore le suivi d’un convoi dans le désert. Au milieu de tout ça, Costner s’offre le beau rôle, celui du vieux cow-boy sexy, mutique mais au grand cœur, clé de voûte supposée de ces narrations vouées à se recouper.

On dit bien “supposée”, car cette première partie d’Horizon n’est qu’une (très) longue introduction de trois heures, qui passe son temps à vagabonder de scène en scène, de personnage en personnage, sans ne jamais rien connecter. L’exercice en devient aussi épuisant que vain, tant la durée lancinante du film n’est que rarement au service du développement des protagonistes. On notera quelques éclairs épars de brio (une discussion tendue entre Costner et un outlaw à la gâchette facile), mais l’investissement requis par le réalisateur n’est jamais à la hauteur de sa promesse.

À force de ne s’attarder sur rien, de zapper de situation en situation (souvent au mépris de notre mémoire ou de notre engagement émotionnel), l’ensemble a des airs de premier montage mal dégrossi, de folie des grandeurs engloutie par sa propre mégalomanie. On en veut pour preuve sa fin totalement arbitraire, qui se conclut sans prévenir par un montage de sa future suite. Clairement, Kevin Costner aime le genre, et cherche autant à moderniser son approche thématique qu’à rassembler un siècle d’histoire cinématographique (un peu de John Ford par-ci, un peu d’Eastwood par-là).

Sur le principe, c’est grisant, mais dans les faits, on a l’impression de voir le long-métrage switcher entre plusieurs quêtes de Red Dead Redemption. Face à l’ambition démesurée d’Horizon, difficile de ne pas penser aux chefs-d'œuvre de Rockstar Games, et à leur peinture riche d’un territoire américain en pleine mutation. Tout peut y arriver, et dans l’enclave de sa carte gigantesque, chaque joueur peut croiser d’autres gens, les aider, les ignorer, ou les tuer.

Tout le paradoxe de cette version cinéma involontaire réside dans cette nature hybride. D’un côté, Horizon est tourné vers le passé, vers un bon vieux temps oublié que Costner espère remettre au goût du jour (même si on peine à croire le projet viable au box-office, entre sa durée et son côté ringard parfois touchant). De l’autre, le réalisateur vise une forme d’exhaustivité narrative digne des nouveaux médias, comme s’il avait mixé une écriture de jeu vidéo avec plusieurs saisons de Yellowstone, le tout avec une ampleur esthétique d’antan réservée au grand écran. On a clairement envie de saluer l’effort et ses outrances. Cela dit, attention à l’indigestion.

Et ça sort quand ? En France, Horizon sortira le 3 juillet au cinéma. Sa deuxième partie débarquera quant à elle le 11 septembre.


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Cannes 2024 : on a vu The Substance et c'est déjà notre Palme d'or (gore)

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur The Substance réalisé par la Française Coralie Fargeat, en course pour la Palme d'or.

On ne savait pas grand-chose de The Substance lors de son annonce dans la sélection de Cannes 2024, tout juste qu'il s'agissait d'une "vision explosive et féministe de l'horreur corporelle". Depuis, le synopsis du film a donné quelques éléments de plus à se mettre sous la dent (une histoire de produit permettant d'obtenir une version plus jeune de soi) et les premières images ont préparé le terrain. Alors avec Coralie Fargeat à la réalisation (Revenge) et Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid (en lieu et place du regretté Ray Liotta), on était forcément très impatient.

DEMI, AU BAL DU SANG

De quoi ça parle ? Elisabeth Sparkle, ancienne star de cinéma oscarisée, est devenue une présentatrice phare d'une émission d'aérobic. Désormais la cinquantaine passée, elle se fait virer par son producteur, désireux de la remplacer par une femme plus jeune (et donc, plus séduisante selon les codes hollywoodiens). Isolée, Elisabeth tombe toutefois sur un mystérieux produit, The Substance, capable de générer une autre version de soi-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Mais attention, les règles d'utilisation sont très strictes et tout peut très vite dégénérer.

C'était comment ? "Merci de laisser entrer les monstres", s'exclamait Julia Ducournau lors de son discours en Cannes 2021, quelques instants après avoir reçu la Palme d'or pour Titane. Trois ans plus tard, le Festival de Cannes fait plus que jamais la part belle au genre et aux monstres en compétition avec The Substance de Coralie Fargeat (une autre Française, cocorico). Sauf qu'en vérité, si Titane était déjà radical, ce n'est absolument rien par rapport à la plongée sanglante dans la body-horror de The Substance.

Avec Revenge, la cinéaste française plaçait déjà les potards très haut dans une longue montée crescendo de l'horreur et de la violence jusqu'à un climax repeignant de sang tous les murs d'une villa. Le mieux est de ne pas trop en révéler pour profiter au mieux de l’escalade du récit, mais avec son deuxième film, Coralie Fargeat continue sur sa lancée gore jusqu'à un quasi-point de non-retour.

Étrangement, The Substance commence pourtant assez calmement, voire lentement. Mené par Demi Moore (son meilleur rôle depuis des décennies), le récit dépeint avec rigueur notre obsession du contrôle et notre préoccupation maladive du regard des autres (sujets au coeur du festival cette année). C'est en particulier le cas d'Elisabeth Sparkle dont le rapport au corps est de plus en plus difficile (une bouleversante scène de préparation à un date se transformant révélant sa haine viscérale d'elle-même), pas aidé par une industrie hollywoodienne où l'importance des femmes et des actrices est souvent reléguée à la "fraicheur" de leur physique.

Avec The Substance, Elisabeth espère ainsi relancer sa vie et dépasser les prérequis d'une société patriarcale. Le moyen parfait pour Fargeat de continuer à explorer la condition féminine dans un monde régi par les hommes (et pour les hommes). Le film explore ainsi les dérives du jeunisme, la crainte absolue du vieillissement et, in fine, les conséquences atroces et extrêmes d'une recherche de la beauté éternelle insensée. Car si Fargeat filme le corps de Sue, la jeune version d'Elisabeth incarnée par Margaret Qualley, sous toutes les coutures (rarement vu autant de gros plans sur des fesses dans un film féministe), c'est pour mieux jouer avec les codes du bis et déconstruire peu à peu cette course effrénée à la perfection.

LA PALME D'GORE

Multipliant les très gros plans crasseux et jouant habilement avec son habillage sonore pour créer une forme de malaise ambiant (le bruit de la chair, les cuts agressifs), The Substance plonge alors peu à peu dans l'horreur pure en convoquant tout un pan du cinéma sans jamais en devenir un simple pastiche contemporain. Le film croule en effet sous les références entre La Mouche de David Cronenberg, Carrie de Brian De Palma The Thing de John Carpenter, La mort vous va si bien de Robert Zemeckis, Shining (et 2001) de Stanley Kubrick ou encore Mulholland Drive et Elephant Man de David Lynch (et on pourrait continuer la liste longtemps)... mais Fargeat ne s'en contente jamais.

Au contraire, et c'est là l'une des grandes forces du film, elle parvient toujours à faire le petit pas de côté nécessaire pour rendre The Substance parfaitement unique. Au moment où l'on pense qu'elle a déjà atteint l'apogée de son expérimentation, la réalisatrice dépasse encore un peu plus les limites, l'espoir d'un conte de fées de la première demi-heure mutant littéralement en fable macabre, en film de sorcières puis de monstres, le tout dans un bain de sang surpassant l'entendement.

Corps qui explosent, membres sectionnés, tripes liquéfiées, peau arrachée, protubérance cauchemardesque… The Substance offre un véritable festival de métamorphose d'un réalisme à couper le souffle (le département maquillages et prosthétiques s'en est donné à coeur joie). Et malgré son sujet très sérieux, le film est d'autant plus rafraichissant que Fargeat n'oublie pas de conserver un humour féroce, l'ensemble surfant sur une atmosphère grand-guignolesque au milieu de ses élans de violence sensationnels, lui conférant une valeur bien plus importante.

Alors évidemment, ce n'est pas totalement parfait. Avec 2h20 au compteur, le film est probablement un peu long (la mise en place prend énormément son temps) et certains choix numériques ne sont pas totalement au point (le plan subjectif de la première transformation). Toutefois, impossible de ne pas prendre son pied devant The Substance dont la radicalité emporte tout sur son passage. Déjà notre Palme d'or.

Et ça sort quand ? Le film sortira grâce à Metropolitan Films en France, mais n'a pas date de sortie officielle pour le moment.


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Cannes 2024 : on a vu Emilia Perez, le musical OVNI de Jacques Audiard dans les cartels mexicains

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Emilia Perez, la comédie musicale de Jacques Audiard où se mêlent cartels mexicains et transidentité, avec Zoe Saldana et Selena Gomez.

De battre mon coeur s’est arrêté, Dheepan, Les Frères Sisters ou plus récemment Les Olympiades... Jacques Audiard n’est jamais là où on l’attend. En tout cas, clairement pas du côté d’Emilia Perez, qui nous intrigue depuis ses premières annonces. Cette fois, le cinéaste français tourne en langue espagnole une comédie musicale sur fond de cartels mexicains, avec en son centre la question de la transidentité.

ON NE CONNAÎT PAS LA CHANSON

De quoi ça parle ? Rita est une avocate surqualifiée, dégoûtée de gâcher ses talents pour blanchir des criminels pour le compte de son cabinet. Mais un jour, elle se voit offrir l’opportunité d’une vie : aider le chef de cartel Manitas à disparaître de la circulation pour réaliser son rêve, à savoir devenir une femme.

C’est comment ? Il faut bien admettre quelque chose : à Cannes, la presse n’a pas toujours le nez fin. A force d’enchaîner les séances sur la Croisette et les paragraphes sur un traitement de texte, les échelles de valeur en sont forcément impactées. Loin de nous l’envie de cracher sur l’importance des journalistes lors du festival, qui prend à sa manière une température essentielle. Reste que, parfois, il faut savoir se montrer humble, et assumer que quelque chose nous a échappés.

Clairement, c’est le cas d’Emilia Perez, qui semble osciller durant ses deux heures entre les extrêmes du spectre critique, quelque part entre le génie et le nanar. Durant ses premières minutes, où Rita (Zoe Saldana, toujours merveilleuse) se mêle à une foule mexicaine pour écrire – et chanter – un plaidoyer, toute la puissance audacieuse du cinéma de Jacques Audiard (photographie contrastée, presque surexposée par endroits, montage sec et élans lyriques) prend corps dans le contexte d’une comédie musicale.

D’un simple plan, où les chaussures argentées de l’héroïne s’extirpent d’une masse de tongs pour rejoindre quelques rares talons aiguilles, toute la fracture sociale du pays se reflète en un mouvement, un pont que Rita rêve d’enjamber. Cette propulsion, à vrai dire l’opportunité d’une vie, lui apparaît sous la forme de Manitas Del Monte, baron de la drogue qui l’engage pour une mission improbable : lui permettre de changer de sexe, et de simuler sa mort pour pouvoir redémarrer de zéro, en laissant derrière lui femme (Selena Gomez, impressionnante de charisme) et enfants.

Sur le papier, la mayonnaise paraît difficile à émulsifier, mais pendant son premier tiers, Audiard fascine par ce travail de funambule toujours à deux doigts de se casser la gueule. On pourrait arguer que cette matière instable est à-propos pour une œuvre sur la fluidité des genres et de l’identité, et on ne saurait enlever au cinéaste son envie de foncer tête baissée dans l’énergie folle de son concept.

Entre romantisme éperdu, quête de rédemption et colère politique, Emilia Perez rappelle autant certains classiques de la comédie musicale que les succès récents de Lin Manuel-Miranda. Il y a même une pointe de La La Land dans la mixture, où la qualité du chant importe moins que l’émotion des performances, soutenue par la composition de l'artiste Camille et de Clément Ducol. Tout démarre sur des murmures ou des sentiments refoulés, qui explosent vocalement et visuellement pour marteler la vraie valeur du genre : représenter dans toute son exubérance ce que les personnages gardent au fond d’eux.

RIDICULE OU GÉNIAL ?

Dès lors, le long-métrage ne fait que prolonger les thèmes habituels de l’auteur, en particulier quand on le compare à De battre mon cœur s’est arrêté. Piégé dans un univers criminel familial qui imposait un virilisme dépassé, Romain Duris ne rêvait que du piano pour exprimer sa fragilité et sa véritable nature. En tuant symboliquement Manitas pour devenir Emilia Perez (le film doit beaucoup à la présence incandescente de l’actrice trans Karla Sofía Gascón), l’ancienne cheffe de cartel rejette aussi la violence d’un milieu qui a toujours imposé sa loi du talion.

Malheureusement, c’est aussi là que le bât blesse. A force, on a pris l’habitude de voir Audiard mêler le naturalisme d’une mise en scène aux élans documentaires aux carcans du film de genre. Mais c’est oublier son goût très prononcé pour le mélodrame, pour les dialogues très (trop ?) écrits et surtout pour une stylisation de son découpage plus prégnante qu’elle n’en a l’air.

Certes, Emilia Perez assume totalement l’artificialité de son écriture et son romanesque ampoulé, quitte à étonner par la confondante naïveté de son rapport à la transformation. Bien sûr, il convient de souligner l’importance du déterminisme social dans le parcours inaugural de Manitas, et la difficulté poignante qu’Emilia a eue pour s’en extraire. Pour autant, un simple tract et une question sentencieuse suffiront pour que l’ex-baronne de la drogue lance une association à la recherche des personnes disparues au Mexique à cause du narco-trafic.

Audiard ne cherche pas l’absolution de son personnage, mais l’ultraviolence dont elle a été l’instigatrice pendant des années est malgré tout balayée d’un revers de main, à grands coups de répliques lunaires comme “Combien y a-t-il de disparus dans ce pays ?”. Difficile de ne pas pouffer de rire face à tant d’inconscience et de portes ouvertes enfoncées, alors que le film reste l’air de rien dans le confort bourgeois de sa tour d’ivoire (assez littérale, puisque la villa d’Emilia se trouve sur les hauteurs de Mexico).

Le cinéaste compense comme il peut en faisant ressurgir ce passé de crime. Tragiquement, le naturel tant fui par Emilia revient au galop, au prix d’une dernière partie aux accents de thriller grotesque et précipité. Pour sûr, le kitsch du long-métrage est une composante essentielle de son identité, mais à quel point ce trop-plein, en l’état constitutif de son essence, finit par se retourner contre lui ? Un peu comme pour Megalopolis (autre OVNI qu’il est difficile d’appréhender entre deux projections et dix shots de café), Emilia Perez demande un lâcher-prise inhabituel. C’est toute la force de sa proposition, qu’on pourra juger courageuse ou suicidaire. On est juste sûr d’une chose : on n’est pas près d’oublier cette séance.

Et ça sort quand ? En France, le film sortira le 28 août au cinéma.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... iVocUOcLt6
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Pale
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Cannes 2024 : on a vu Oh, Canada, le retour touchant de Richard Gere chez Paul Schrader

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Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Oh, Canada, le nouveau film de Paul Schrader avec Richard Gere, Uma Thurman et Jacob Elordi.

Près de 45 ans après American Gigolo, Paul Schrader retrouve Richard Gere pour Oh, Canada, adaptation d’un des derniers romans de l’auteur Russell Banks. Alors que le cinéaste avait déjà porté à l’écran le livre Affliction, il donne à ce nouveau long-métrage autour de l’agonie d’un artiste la forme d’un hommage touchant (Banks est décédé en 2023), tout en creusant ses thématiques habituelles.

CINÉMA ET RÉDEMPTION

De quoi ça parle ? Leonard Fife, documentariste engagé et déserteur de la guerre du Vietnam, est atteint d’une maladie incurable. Même si sa mémoire lui joue des tours, il accepte de retracer sa vie au travers d’une interview filmée.

C’était comment ? Depuis le scénario magistral de Taxi Driver, on connaît le goût de Paul Schrader pour ses personnages au bord du gouffre, attirés par le tourbillon de l’abîme au travers de leur voix off envoûtante. A chaque nouveau film, c’est une pièce de puzzle qui s’ajoute pour mieux cerner un cinéaste qui a toujours parlé de sa propre noirceur. Une noirceur typiquement humaine, constitutive de notre essence et qu’il faut pourtant toujours chercher à combattre.

Signe du temps qui passe, la solitude existentielle des âmes schraderiennes est de plus en plus hantée par la mort. Le tic-tac de l’horloge avance, et s’accompagne d’une tentative de salut, magnifiquement travaillée dans la dernière trilogie du réalisateur : Sur le chemin de la rédemption, The Card Counter et Master Gardener.

Oh, Canada s’inscrit dans cette continuité, tout en amenant Schrader à renouveler (un peu) une formule qui commençait à s’essouffler. Certes, le journal intime récité de ses anti-héros est seulement remplacé par un autre dispositif (une interview filmée dans le cadre d’un documentaire), mais ce rapport à l’image possède plus que jamais une dimension religieuse, digne d’un confessionnal.

“C’est ma dernière prière, et on ne ment pas quand on prie”, déclare solennellement Leonard Fife au cours du tournage. Ce documentariste respecté, auteur d’œuvres politiques controversées, se sait au bord de l’abîme, et veut s’assurer l’absolution. Si cet Américain a fui vers le Canada pour éviter l’enrôlement lors de la guerre du Vietnam, cet acte jugé courageux cache en réalité la fuite en avant permanente d’un homme avec sa vie, ses femmes, ses enfants.

Dans ce chaos du mouvement, de l’aller, du retour et du doute, Schrader s’attache à des bribes de vie, à des images qui se mélangent dans la tête embrumée de son protagoniste. On pourra reprocher au réalisateur de se complaire un peu dans cette structure heurtée (surtout vers la fin), mais la dynamique verbale de son cinéma a rarement été autant soutenue par la puissance de son montage.

En un raccord, le corps de Richard Gere peut devenir celui de Jacob Elordi, ou fait même coexister différentes générations dans un même plan. Ce ressenti pesant du temps permet d’ailleurs aux comédiens de tirer le meilleur de leur performance. Si Uma Thurman bouleverse régulièrement dans sa retenue, Gere développe pour sa part une palette insoupçonnée à chaque gros plan, à chaque non-dit révélé.

Il faut admettre que l’hétérogénéité de l’ensemble lasse par instants (notamment lorsque le récit force ses ruptures de tournage), mais c’est aussi dans cette cassure que Schrader surprend le plus. On aurait pu attendre que le discours du film “sépare l’homme de l’artiste”, ou ne cherche à justifier les actes du passé sur l’autel de la création. Au contraire, le cinéaste se montre beaucoup plus définitif. Fife sait que son œuvre lui survivra, et qu’il ne peut pas se cacher derrière elle pour espérer la paix intérieure. Son art est finalement très peu évoqué au cours de l’entretien, car il doit affronter ses démons intérieurs, et les frontières, physiques et métaphoriques, qu’il a choisi de franchir.

Et ça sort quand ? Oh, Canada n’a pas encore de date de sortie française.


https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... xoRuO7mWkp
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Le nouveau film de Steven Spielberg a une date de sortie

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Mais toujours pas de titre, ni de sujet officiel.

Deux ans après The Fabelmans (2022), qui lui a valu 7 nominations aux Oscars (mais 0 prix), Steven Spielberg remet le bleu de chauffe. Le cinéaste est dans les starting-blocks pour lancer la réalisation de son nouveau film, chez Universal Pictures, et qui a déjà une date de sortie calée au 15 mai 2026.

Une date, mais pas de titre, ni même de sujet... On ne sait pas, en effet, de quoi parlera ce nouveau film mystère de Steven Spielberg. Selon certaines sources, il devrait s'agir d'une histoire d'OVNI originale, qui verrait le cinéaste revenir à ses premières amours. Elle devrait être écrite par David Koepp, collaborateur de longue date et scénariste de Jurassic Park (1993) ou La Guerre des mondes (2005).

Notez que Steven Spielberg planche dans le même temps sur une série avec Martin Scorsese, une adaptation des films cultes Les Nerfs à Vif (1962 et son remake de 1991).


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 9Hw1aJY2q5
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... e-continue

Et par la même occasion, le box-office US du week-end dernier :

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https://www.boxofficemojo.com/weekend/2 ... _=bo_hm_rw
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Un biopic au sujet nécessaire, mais beaucoup plus noble dans ses intentions que son exécution ! Retracer le parcours traumatoque de Maria Schneider (notamment le tournage polémique du sulfureux Dernier Tango à Paris) est une source forcément pertinente (encore plus dans le cadre Me Too) mais Jessica Palud livre un biopic complètement plat en terme de mise en scène, extrêmement illustratif et jamais réellement émouvant.
Une narration scolaire donc, jusque dqns la manière où Maria tombe dans la dépression et la drogue.

Néanmoins, il faut sauver Anamaria Vartolomei (et Matt Dillon en Brando) qui est totalement investie dans le rôle (elle porte tout le film). En bref un film nécessaire pour tout ce qu'il nous montre, mais pas à la hauteur de son sujet.

2/5 ou 2.5/5
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Atlas ou le film où on ne te prendra pas au sérieux si tu dis avoir adoré. C'est mon cas :D (pas pour aller à l'encontre de la majorité je précise, je reste intègre dans mon appréciation d'un film), pour moi c'est un très bon divertissement made in Netflix et mon instinct me dit que ça va cartonner du tonnerre sur la plateforme. Alors oui ce n'est aucunement novateur mais le spectacle et l'évasion sont au rendez-vous avec ce qu'il faut également d'émotion.
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Du film historique avec une dimension féministe évidente (sorte de croisement entre Adieu ma concubine et Anatomie d'un meurtre), ce She's Got No Name bénéficie de la performance de Zhang Ziyi (qui a rarement été aussi peu embellie à l'écran), d'une reconstitution d'époque travaillée et d'une mise en scène appliquée par Peter Ho-sun Chan !

Reste que le récit reste trop long, avec notamment un dernier tiers très programmatique en terme de film de procès.
Heureusement l'histoire vraie dont le fait divers est tiré reste suffisamment évocateur et important pour donner de la chair au film (une femme condamnée à 30 ans de prison après le meurtre supposé de son mari)

3/5
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Pour ma part, le meilleur film de Paolo Sorrentino depuis La Grande Belezza !

Parthenope peut déconcerter au premier abord, semblant aborder l'incroyable beauté de son personnage principal via une fétichisation de son actrice (Celeste Dalla Porta), mais d'entrée de jeu le réalisateur italien filme sa sirène par un prisme de récit antique, tel un conte initiatique !

Dès lors, le long-métrage prendra des allures de récit piccaresque où une femme déifiée par le regard des hommes entreprend un chemin de vie en corrélation avec ses études d'anthropologie. Premiers amours, confrontation à la vieillesse, à la religion, l'érudition..

Sorrentino trouve toujours une approche sensuelle et sensorielle pour aborder ces tranches de vie, portées par une photographie solaire absolument saisissante, et un regard entre le surréalisme et le naturalisme napolitain.

Bref une très bonne expérience !

4/5
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Wickaël
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Vu hier soir

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Un film que j'attendais avec assez d'impatience depuis que j'ai decouvert la BA il y a quelques mois. Et j'ai beaucoup aimé, certes ce n'est pas un grand film mais il a réussi à me toucher (peut-être par rapport à mon vécu). Et au-delà de l'histoire (vraie) de ce chien qui se lie d'amitié avec un coureur de trail au point de le suivre partout c'est aussi un hommage au sport lui-même, et on se rend compte de la difficulté physique et mentale que nécessite cette pratique. J'ai quand même réussi à retenir les vannes fermées (même si j'avais les yeux un peu humides), surtout sur la fin, qui a bien failli me faire craquer. À noter également de magnifiques paysages. Bref, un film simple et touchant.

8/10
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Décidément il se passe un truc avec le cinéma iranien ces dernières années. Après Saeed Roustaee, Moammad Rasoulof use du cinéma comme d'un acte politique chargé contre son pays (jusqu'à être obligé à l'exil) en dynamitant la cellule familiale. Quoi de plus logique que de traiter les répercussions des décisions étatiques en montrant son effet sur le plus petit dénominateur commun ?

La Graine du Figuier sacré débute comme un réel film politique, en plaçant les filles d'un haut fonctionnaire de l'État peu à peu face à lui, allant jusqu'à intégrer de vraies vidéos virales de lynchage public.
C'est extrêmement bien écrit et interprêté, porté par une mise en scène sobre et maîtrisée.

Le tout jusqu'à un acte final embrassant le thriller. Ce sera peut-être la seule réserve du film, qui s'il n'est pas dénué de tension, manque sans foute d'une plongée plus prenante et viscérale jusqu'à son final. Mais à l'instar de son touchant épilogue, difficile de rester de marbre devant ce très bon film !

4/5


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Prix de mise en scène mérité pour ce nouveau Miguel Gomes !

Grand Tour c'est avant tout une plongée sensorielle dans un magnifique noir & blanc, au sein du Vietnam du siècle dernier.
Si bien que le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il fait une cartographie de l'Asie à base de sensations, de focus sur le quotidien ou l'architecture.
Le trip devient comme un rêve éveillé, mais contre-balancé par des personnages à l'arc narratif très secondaire.
Il faudra attendre la dernière partie pour commencer à voir un peu d'incarnation dans son personnage féminin.
Un déséquilibre qui l'empêche d'être à un niveau supérieur.

3 ou 3.5/5

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Ce nouveau Karim Aïnouz (Le Jeu de la Reine) commence bien, plaçant son récit dur la côte Est du Brésil, auprès d'Heralfo, un jeune en fuite de son passé criminel.
Il va ainsi tomber au sein fu Motel Destino, un lovotel où les clients viennent pour copuler H24.

Un jeu de séduction va se créer avec Dayana, la femme du propriétaire. Cela pourrait être un scénar de série B porno, et Aïnouz semble parfois flirter avec le genre (le film comporte pas mal de scènes de sexe explicite), infusant une curieuse identité à ce thriller tourné dous 30°C et bercé par des lumiéres néons.

Un mariage qui fonctionne, porté par un casting impliqué et une mise en scène charnelle.

Mais Motel Destino fait partie de ces métrages qu'on peut qualifier de "style over substance" tant l'intrigue perdra en intérêt et en focus au fur et à mesure. Le tout jusqu'à un final expédié sans aucune tension.

Reste un style, une ambiance qui agrippe, mais au service d'un scénario convenu.

Dommage

2.5/5

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Un très joli film indien, plaçant son regard sur des indiennes collocztaire d'âge différent, en explorant chaque aspect de leur quotidien et leur propre quête de soi.
L'une est infirmière et revoit un mari qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, l'autre tente de trouver une échappatoire avec son compagnon.

C'est tendre, c'est bien filmé, et le film trouve un second souffle lors d'une dernière partie à l'extérieur de la ville.

Un film modeste mais bien fait (pas de quoi mériter un Grand Prix ceci dit pour moi)

3/5 ou 3.5/5


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Film sympathique sue The Apprentice, nous montrant l'ascension du jeune Donald Trump (un excellent Sebastian Stan) sous l'aile de l'entrepreneur Roy Cohn (Jeremy Strong qui vole la vedette à chaque apparition).

On pense à Vice, Succession ou Wall Street (en version beaucoup plus light), tandis qu'Abbasi filme son récit avec une facture visuelle semblant parfois émuler un métrage sorti au début des 90's (ère MTV).

C'est fun et parfois acide, mais finalement assez schématique et attendu dans son programme. Ce qui est bien dommage car le casting est encore une fois excellent (Stan qui se mue peu à peu en Trump en maîtrisant ses mimiques, ou Maria Balakova en Ivanka), malgré des personnages sans aucune subtilité (on comprend que Donald poursuit en justice les producteurs devant toutes les s*loperies qu'il y fait).

Un bon moment quand même !

3 ou 3.5/5

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Un bien beau film d'animation que La Plus précieuse des marchandises, narrée par la plus belle voix de l'histoire du cinéma français (RIP Trintignant), et réalisée par un Michel Hazanavicius s'attaquant à un nouvel exercice.

Prenant place lors de la Shoah, le film nous montre un couple de bûcherons polonais recueillant un bébé jeté d'un train de déportés.
D'abord dource de tension dans le couple, cette "marchandise" deviendra le cœur émotionnel du gilm, tandis que la narration nous invitera aussi à voir ce qui arrive à sa famille initale dans un camp.

De par sa dimension de conte, rien n'est nommé mais tout est évocateur, dopé par une superbe animation de 3.0 Studio (La Tortue Rouge, Des Ours en Silice). On pourra d'ailleurs noter un sacré travail sur la lumière, et les effets de fumée !

Le film part également sur un terrain beaucoup plus sombre et désespéré dans sa seconde partie, même si la dimension émotionnelle est légèrement amoindrie par son intrigue facile (on est dans un conte d'1h20 après tout), alors sue la musique de Desplat est même sur-signifiante dans un pourtant vrai bon climax.

De quoi amoindrir l'efficacité du film, mais pas sa portée universelle. Encore une fois, l'animation française montre qu'elle est une des plus audacieuses au monde, tout en étant capable d'aborder des sujets adultes.

3.5 ou 4/5
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J'ai modérément apprécié. Disons qu'au final, ma réaction devant le film est plus ou moins la même que devant les premières bandes-annonces. On est très loin de la claque Fury Road mais on retrouve de la virtuosité et de la générosité dans les scènes d'action, c'est déjà ça.

Après je ne peux pas m'empêcher de trouver plein de trucs ridicules rien que la longue scène d'intro, la débilité des mecs qui trouvent la terre d'abondance. Je sais pas, à ce moment là tu envoies 2-3 mecs pour prévenir les autres. Franchement Dementus est quand même ultra ridicule sur son char constitué de 3 motos, à aucun moment on ne peut croire au bon maniement des engins :D Le film est également pourvu de facilités, raccourcis, ellipses parfois étranges et la longue fin dont le cabotinage de Chris provoque plus la gêne qu'autre chose au bout d'un moment, j'ai limite ressenti un malaise dans la salle.

Même Anya Taylor-Joy je la trouve pas toujours crédible (contrairement à Charlize Theron). Voir Anya qui relève une moto qui pèse probablement le double de son poids est assez drôle. Sérieux j'étais limite mort de rire quand l'homme histoire dit d'un ton ultra solennel "C'est l'ange des ténèbres" ou une connerie dans le genre :lol:

Enfin voilà encore une fois j'ai été impressionné par la virtuosité des scènes d'action mais le film ne m'a pas transcendé dans son ensemble, j'ai largement préféré Atlas :D
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Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 07:54
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J'ai modérément apprécié. Disons qu'au final, ma réaction devant le film est plus ou moins la même que devant les premières bandes-annonces. On est très loin de la claque Fury Road mais on retrouve de la virtuosité et de la générosité dans les scènes d'action, c'est déjà ça.

Après je ne peux pas m'empêcher de trouver plein de trucs ridicules rien que la longue scène d'intro, la débilité des mecs qui trouvent la terre d'abondance. Je sais pas, à ce moment là tu envoies 2-3 mecs pour prévenir les autres. Franchement Dementus est quand même ultra ridicule sur son char constitué de 3 motos, à aucun moment on ne peut croire au bon maniement des engins :D Le film est également pourvu de facilités, raccourcis, ellipses parfois étranges et la longue fin dont le cabotinage de Chris provoque plus la gêne qu'autre chose au bout d'un moment, j'ai limite ressenti un malaise dans la salle.

Même Anya Taylor-Joy je la trouve pas toujours crédible (contrairement à Charlize Theron). Voir Anya qui relève une moto qui pèse probablement le double de son poids est assez drôle. Sérieux j'étais limite mort de rire quand l'homme histoire dit d'un ton ultra solennel "C'est l'ange des ténèbres" ou une connerie dans le genre :lol:

Enfin voilà encore une fois j'ai été impressionné par la virtuosité des scènes d'action mais le film ne m'a pas transcendé dans son ensemble, j'ai largement préféré Atlas :D

Atlas avec JLO ?!
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BOX OFFICE STORY a écrit :
dim. 26 mai 2024 16:09
Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 07:54
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J'ai modérément apprécié. Disons qu'au final, ma réaction devant le film est plus ou moins la même que devant les premières bandes-annonces. On est très loin de la claque Fury Road mais on retrouve de la virtuosité et de la générosité dans les scènes d'action, c'est déjà ça.

Après je ne peux pas m'empêcher de trouver plein de trucs ridicules rien que la longue scène d'intro, la débilité des mecs qui trouvent la terre d'abondance. Je sais pas, à ce moment là tu envoies 2-3 mecs pour prévenir les autres. Franchement Dementus est quand même ultra ridicule sur son char constitué de 3 motos, à aucun moment on ne peut croire au bon maniement des engins :D Le film est également pourvu de facilités, raccourcis, ellipses parfois étranges et la longue fin dont le cabotinage de Chris provoque plus la gêne qu'autre chose au bout d'un moment, j'ai limite ressenti un malaise dans la salle.

Même Anya Taylor-Joy je la trouve pas toujours crédible (contrairement à Charlize Theron). Voir Anya qui relève une moto qui pèse probablement le double de son poids est assez drôle. Sérieux j'étais limite mort de rire quand l'homme histoire dit d'un ton ultra solennel "C'est l'ange des ténèbres" ou une connerie dans le genre :lol:

Enfin voilà encore une fois j'ai été impressionné par la virtuosité des scènes d'action mais le film ne m'a pas transcendé dans son ensemble, j'ai largement préféré Atlas :D

Atlas avec JLO ?!
Oui, j'en touche un mot quelques messages plus haut d'ailleurs :D
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Film de guerre russe dans lequel des tankistes russes prisonniers servent de chair à canon aux tankistes allemands durant des entrainements. Forcément un groupe de prisonniers élabore un plan pour s'évader à bord d'un tank T-34. S’ensuit ensuite une poursuite entre les russes et les allemands. C'est très simple mais ça n'en reste pas moins excellent et très efficace. C'est rythmé, ça alterne entre scènes de guerre et de stratégie et j'avoue avoir eu ici et là quelques frissons.
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Je regarde l'agenda des sorties de ce mercredi 29 mai et rien ne m'intéresse donc pas de cinéma prévu le week-end prochain.

Du coup voici mon programme ciné du mois de juin :

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Peut-être :

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En VOD :

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Ma plus grosse attente : Sans un bruit: jour 1
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Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 07:54
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J'ai modérément apprécié. Disons qu'au final, ma réaction devant le film est plus ou moins la même que devant les premières bandes-annonces. On est très loin de la claque Fury Road mais on retrouve de la virtuosité et de la générosité dans les scènes d'action, c'est déjà ça.

Après je ne peux pas m'empêcher de trouver plein de trucs ridicules rien que la longue scène d'intro, la débilité des mecs qui trouvent la terre d'abondance. Je sais pas, à ce moment là tu envoies 2-3 mecs pour prévenir les autres. Franchement Dementus est quand même ultra ridicule sur son char constitué de 3 motos, à aucun moment on ne peut croire au bon maniement des engins :D Le film est également pourvu de facilités, raccourcis, ellipses parfois étranges et la longue fin dont le cabotinage de Chris provoque plus la gêne qu'autre chose au bout d'un moment, j'ai limite ressenti un malaise dans la salle.

Même Anya Taylor-Joy je la trouve pas toujours crédible (contrairement à Charlize Theron). Voir Anya qui relève une moto qui pèse probablement le double de son poids est assez drôle. Sérieux j'étais limite mort de rire quand l'homme histoire dit d'un ton ultra solennel "C'est l'ange des ténèbres" ou une connerie dans le genre :lol:

Enfin voilà encore une fois j'ai été impressionné par la virtuosité des scènes d'action mais le film ne m'a pas transcendé dans son ensemble, j'ai largement préféré Atlas :D
Tiens pendant ma séance j'ai également pensé à la série Kaamelott quand les méchants s'entretiennent entre eux, il y a d'ailleurs un mec qui ressemble étrangement à Perceval.

:D
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ClintReborn
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Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 17:10
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Film de guerre russe dans lequel des tankistes russes prisonniers servent de chair à canon aux tankistes allemands durant des entrainements. Forcément un groupe de prisonniers élabore un plan pour s'évader à bord d'un tank T-34. S’ensuit ensuite une poursuite entre les russes et les allemands. C'est très simple mais ça n'en reste pas moins excellent et très efficace. C'est rythmé, ça alterne entre scènes de guerre et de stratégie et j'avoue avoir eu ici et là quelques frissons.
C'est pas le film de guerre on on film l'action des obus de char au ralenti ? :o :D
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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ClintReborn a écrit :
lun. 27 mai 2024 20:33
Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 17:10
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Film de guerre russe dans lequel des tankistes russes prisonniers servent de chair à canon aux tankistes allemands durant des entrainements. Forcément un groupe de prisonniers élabore un plan pour s'évader à bord d'un tank T-34. S’ensuit ensuite une poursuite entre les russes et les allemands. C'est très simple mais ça n'en reste pas moins excellent et très efficace. C'est rythmé, ça alterne entre scènes de guerre et de stratégie et j'avoue avoir eu ici et là quelques frissons.
C'est pas le film de guerre on on film l'action des obus de char au ralenti ? :o :D
Si :D
Kahled
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Pale a écrit :
dim. 26 mai 2024 18:10
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:lol: :lol:

J’y ai pas pensé mais c’est vraiment ça en fait. :D
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Le box-office français de la semaine :

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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 16:27
Le box-office français de la semaine :

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Je n'ai vu qu'un film là-dedans.
Mais possible que j'en vois un 2ème ce week-end :sweat:
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Pale
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robinne a écrit :
mar. 28 mai 2024 18:35
Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 16:27
Le box-office français de la semaine :

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Je n'ai vu qu'un film là-dedans.
Mais possible que j'en vois un 2ème ce week-end :sweat:
Tu as vu le 3 et tu envisages d'aller voir le 2 ? :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 19:11
robinne a écrit :
mar. 28 mai 2024 18:35
Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 16:27
Le box-office français de la semaine :

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Je n'ai vu qu'un film là-dedans.
Mais possible que j'en vois un 2ème ce week-end :sweat:
Tu as vu le 3 et tu envisages d'aller voir le 2 ? :D
50 % de bonne réponse :o Peut mieux faire.
Oui à la 2ème proposition :D
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Pale
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robinne a écrit :
mar. 28 mai 2024 19:55
Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 19:11
robinne a écrit :
mar. 28 mai 2024 18:35

Je n'ai vu qu'un film là-dedans.
Mais possible que j'en vois un 2ème ce week-end :sweat:
Tu as vu le 3 et tu envisages d'aller voir le 2 ? :D
50 % de bonne réponse :o Peut mieux faire.
Oui à la 2ème proposition :D
Grrr ça se complique :o

Bon maintenant j'hésite entre le 5 et 8 :D
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robinne
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weird

Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 20:00
robinne a écrit :
mar. 28 mai 2024 19:55
Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 19:11


Tu as vu le 3 et tu envisages d'aller voir le 2 ? :D
50 % de bonne réponse :o Peut mieux faire.
Oui à la 2ème proposition :D
Grrr ça se complique :o

Bon maintenant j'hésite entre le 5 et 8 :D
Bonne pioche : 8.
Le 5 me tente bien, mais il faut faire des choix :o
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Cocu
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Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 21:33
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Toujours pas de BA? C'est bientôt quo' même !
Pouet
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Cocu a écrit :
mar. 28 mai 2024 21:34
Pale a écrit :
mar. 28 mai 2024 21:33
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Toujours pas de BA? C'est bientôt quo' même !
Demain on aura une BA :D
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Aaaah :D merci!
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À Couteaux tirés 3 recrute aussi Andrew Scott

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L'acteur de Sherlock, récemment vu dans Ripley sur Netflix, ajoute son nom à un casting qui commence à devenir très excitant.

Les deux premiers films Knives Out avaient déjà réussi à réunir de sacrées têtes d'affiche pour jouer le suspects interrogés par Benoît Blanc. Le casting d'À Couteaux tirés 3 sera tout aussi excitant.

Andrew Scott vient de rejoindre l'équipe de Wake Up Dead Man: A Knives Out Mystery, c'est à dire À Couteaux tirés 3. On ne sait pas encore qui il jouera, mais l'acteur de Ripley (sur Netflix), passé par Fleabag et qui fut l'inoubliable Moriarty de Sherlock face à Benedict Cumberbatch, ajoute son nom à un casting très prometteur. Il croisera en effet la route de Daniel Craig de retour dans la peau du célèbre détective privé, mais aussi de Josh O'Connor (star de The Crown et Challengers) et Cailee Spaeny (Priscilla et Civil War).

On ne sait rien encore de l'intrigue du film, qui débutera sa production le mois prochain et sortira en 2025 sur Netflix.

À Couteaux tirés 3 sera réalisé et écrit par Rian Johnson.


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... hleC9WELBv
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Selon Guillermo del Toro, ce film représente le futur de l'animation

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Flow a été présenté à Un Certain Regard, cette année à Cannes, et sera aussi à découvrir à Annecy en juin.

Alors que les festivités cannoises ont pris fin ce dimanche, avec la consécration d'Anora de Sean Baker, l’heure est au bilan de cette 77ème édition du Festival de Cannes. Evidemment, ce sont les films de la compétition officielle qui font couler le plus d’encre : Megalopolis, L’Amour ouf, Emilia Pérez, The Substance, Kinds of Kindness, The Seed of the Sacred Fig…

Pourtant, des concurrents des sélections parallèles ont également réussi à attirer l’attention. C’est le cas de Guillermo del Toro, qui s’est saisi de son compte Twitter pour applaudir le travail d’animation fait sur Flow, présenté cette année sous la bannière Un Certain Regard.

“Si je pouvais faire un vœu pour l'avenir de l'animation, ces images en seraient l'amorce magnifique et époustouflante,” écrit le réalisateur en légende de son repost de la bande-annonce du film, originellement publiée par son réalisateur.

Et effectivement, cette bande-annonce dévoile un film tout en sons, mais sans aucune parole, où le travail de l’image ressort grandi.

Réalisé par Gints Zilbalodis, Flow est une coproduction entre la Lettonie, la France et la Belgique, qui raconte les aventures d’un “chat [qui] se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leur différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.” Le mythe génésiaque de l’arche de Noé, mais vu à hauteur d’animaux, en somme.

Ajout tardif à cette sélection qui, chaque année, met en avant des pépites plus originales du cinéma indépendant international, Flow repart bredouille de sa virée cannoise. Le Jury de la sélection, constitué de Maïmouna Doucouré, Asmae el Moudir, Vicky Krieps et Todd McCarthy et présidé par Xavier Dolan, lui a préféré le Black Dog de Guan Hu. Mais c’était sans compter le coup de pouce de del Toro, dont le repost a déjà attiré plus de 450 000 internautes.

D’ailleurs, Guillermo del Toro sait de quoi il parle. Le réalisateur mexicain est un habitué des studios d’animation, qu’il a lui-même fréquenté pour sa version de Pinocchio, lauréat des BAFTA, Golden Globe et Oscar du Meilleur film d’animation en 2023 ; et, dans une moindre mesure, pour Le Labyrinthe de Pan et Pacific Rim. On notera en passant que la phrase “l’animation n’est pas un genre, c’est un médium”, constitue sa biographie sur le réseau X.

Une technique que le cinéaste pratique et apprécie, donc, et qu’il aura peut-être l’occasion d’incorporer dans son Frankenstein, actuellement en production et prévu pour 2025. Ce projet rassemblera entre autres Jacob Elordi, Oscar Isaac, Christoph Waltz et Mia Goth.

En outre, il est important de noter que le parcours du film en festival ne s’arrête pas là, puisqu’il a également été sélectionné en compétition officielle du Festival international d’animation d’Annecy, qui se tiendra du 9 au 15 juin prochain. Le Jury d’Annecy saura-t-il lui déceler l’accent révolutionnaire que Guillermo del Toro lui trouve ?


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... EPrrH381TR
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