je plussoie
Le Cercle des profileurs disparus
- NaughtyDog
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Y avait sue la Partie 1 de diffusée
Je verrai les 7h complètes dans 2 mois sur Paris
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Après le très bon Limbo et le décevant Mad Fate, Soi Cheang revient en belle forme avec Ciry of Darkness (Twilight of the Warriors Walled In), projet vieux d'une poignée de décennie (John Woo a failli le faire plus tôt) plaçant son intrigue de guerre de gangs au sein de la célèbre citadelle disparue de Kowloon.
Ce bidonville du Hong Kong des 80's offre un terrain de jeu filmique intéressant, plaçant les personnages dans un enchevêtrement d'appartements, de ruelles et tuyauteries automatiquement cinégénique (la production design est excellente), tout en évoquant forcément une dimension sociale bienvenue.
Cette City of Darkness devient ainsi le théâtre d'une ultime confrontation : un gang à l'intérieur gouverné par Tornade (le charismatique Louis Koo qui a une cigarette dans le bec un plan dur 2), un autre de l'extérieur par Mr Big (le légendaire Sammo Hung).
Mais tandis que le film introduit Chan comme protagoniste, un réfugié qui va ainsi découvrir une nouvelle famille (et donc être au milieu de cette guerre de pouvoir) au sein de Kowloon, le scénario va malheureusement peu à peu le délaisser au prix du collectif.
Chacun des acolytes est instantanément caractérisé (VHS, Douzième Maître et Shin) pour mieux amener un esprit de camaraderie. Mais la résultante tiendra dans un parcours du héros plutôt faible, et donc une trame relativement balisée.
Ceci étant dit, City of Darkness peut se targuer de proposer les meilleures bastons vues dans le cinéma HK depuis 20 ans. Quelque part entre la précision d'un Tsui Hark et l'exubérance d'un Stephen Chow, les divers combattants sont presque des super-héros martiaux, capables de prouesses dingues et de mouvement impeccablement captés par un montage ultra péchu.
Ça tape, ça détruit des murs, ça saigne plus que de raison, tout ça pour un pur plaisir régressif.
Une fabrication qui à elle seule valide totalement le projet, à défaut de pleinement le transcender !
7/10
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- ClintReborn
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Costner est une valeur certaine dans le genre avec la série Yellowstone il avait déjà imposé un personnage fort et convaincant
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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- ClintReborn
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Le film avait été restauré entièrement ? Gance ayant plusieurs fois lui même remonté le film en différentes versionsNaughtyDog a écrit : ↑ven. 17 mai 2024 17:39Y avait sue la Partie 1 de diffusée
Je verrai les 7h complètes dans 2 mois sur Paris
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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Je termine la saison 3 de Twin Peaks ce soir, ça sent le Top 10 tout ça...
Cannes 2024 : on a vu Megalopolis, le fiasco mémorable de l'Empereur Coppola
Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Megalopolis, le film d'une vie de Francis Ford Coppola, présenté en compétition.
Sans contestation possible, Megalopolis était le film le plus attendu de ce Cannes 2024. Après avoir pensé son film pendant près de 40 ans et définitivement lancé le projet il y a une vingtaine d'années, Francis Ford Coppola a dû financer son fantasme lui-même face aux réserves des studios hollywoodiens. Rien qui ne l'a empêché de s'octroyer les services d'un casting cinq étoiles dont Adam Driver, Nathalie Emmanuel, Giancarlo Esposito, Laurence Fishburne, Aubrey Plaza, Jon Voight ou encore Shia LaBeouf.
APOCALYPSE CHAOS
De quoi ça parle ? La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Ciceron. La fille du maire Julia, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et leurs visions de l'avenir.
C'était comment ? "Quand un Empire meurt-il ? S'effrondre-t-il en un instant tragique ?", s'interroge le narrateur de Megalopolis (incarné par Laurence Fishburne) dans les premières secondes de la bande-annonce du film. Une réflexion qui fait étrangement écho à ce retour de Coppola à la réalisation, douze ans après son mal-aimé Twixt, tant ce film fantasme semble symboliser également la fin de son ère (et pas de la meilleure des manières).
Dès son panneau d'ouverture, l'intention de Megalopolis est limpide : ce sera une fable où les États-Unis sont un Empire romain moderne, avec pour capitale sa New Rome aux allures new-yorkaises. Avec ce point de départ, et outre les noms des protagonistes d'une subtilité légendaire (César, Cicéron...), s'en suit donc indéniablement une intrigue assez classique de péplum et autres tragédies (grecques) avec des conflits politiques, des personnages avides de pouvoir, des règlements de compte familiaux, des histoires d'amour aussi (et de trahisons)...
Autant dire que sur le papier, il y avait tout pour faire un grand film tragique et épique mêlant l'opulence de l'époque romaine aux maux de notre société contemporaine, évoquant in fine les dérives médiatiques, technologiques, environnementales, économiques... sauf que ça ne marche pas un seul instant. Avec autant de sujets dans sa besace et au coeur d'un univers aussi éclaté (trop de personnages sans intérêt), Coppola ne parvient jamais à donner corps à un récit devenant de plus en plus incohérent, voire incompréhensible, au point de friser le nanar (on ne s'est pas encore remis de cette fausse érection dissimulant un arc de Robin des bois) où le péplum croise la science-fiction, le fantastique ou le musical.
Il faut dire que l'ensemble est tristement plombé par des dialogues verbeux imbitables (surtout dans la première demi-heure désastreuse) ou franchement ridicules (un égocentrique Francis). La suite du film est parfois un peu plus engageante, notamment grâce à quelques instants suspendus (ce baiser hors du temps) et poétiques. Coppola plonge même tête la première dans son délire psychédélique, quitte à prendre des risques inattendus dont un happening sur scène complètement inutile pendant la projection (oui oui). Allez savoir comment cela sera reproduit dans les salles classiques... mais vous voyez l’ambition du bordel.
CRI DU COEUR
Alors bien sûr, impossible de ne pas prendre un peu de plaisir devant Megalopolis, en grande partie grâce aux idées formelles jalonnant le métrage. Francis Ford Coppola développe des images resplendissantes à maintes reprises : cette main nuage capturant la Lune ces statues géantes vivantes, les nombreuses transitions (lumières éblouissantes, mouvements de l'eau), superpositions d'images et magnifiques fondus nous transportant dans un dédale kaléidoscopique. C'est évidemment réjouissant vu la fadeur d'une bonne partie du spectre hollywoodien contemporain, mais c'est en même temps insuffisant pour sauver Megalopolis de son propre chaos.
D'autant plus que malgré son budget de 120 millions de dollars, la direction artistique est régulièrement affligeante : les costumes semblent sortis de la kermesse du coin, certains décors ressemblent à la pièce de théâtre en carton-pâte de votre gosse de CM2 (cette arène romaine), les VFX étaient vieillots avant même la première cannoise et les panneaux sont clairement indignes des premières versions de PowerPoint. On ne parlera d'ailleurs pas des acteurs qui font de leur mieux, mais semblent tous jouer dans un film différent (ce qu'on ne peut pas vraiment leur reprocher vu le bazar).
Bref, Megalopolis est un fiasco de première classe. À défaut d'en sortir ému par son histoire et son univers (ce qu'on aurait adoré), on en ressort assez bouleversé de voir un si grand cinéaste échouer avec autant de panache et d'espoir (Coppola est persuadé que c'est son meilleur film), après s'être si longtemps "battu pour ce qu'il aimait" comme le dit César. En vérité, si son héros tragique tente d'arrêter le temps, Megalopolis signe peut-être le moment opportun pour l'Empereur Coppola d'arrêter le cinéma.
Et ça sort quand ? Aucune date de sortie officielle en France pour le moment, mais probablement pas avant septembre 2024, via le distributeur Le Pacte.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 7iBWXDDJ7f
Ecran Large est de retour sur la Croisette pour l’édition 2024 du Festival de Cannes, en partenariat avec Métal Hurlant. Et c’est l’heure de revenir sur Megalopolis, le film d'une vie de Francis Ford Coppola, présenté en compétition.
Sans contestation possible, Megalopolis était le film le plus attendu de ce Cannes 2024. Après avoir pensé son film pendant près de 40 ans et définitivement lancé le projet il y a une vingtaine d'années, Francis Ford Coppola a dû financer son fantasme lui-même face aux réserves des studios hollywoodiens. Rien qui ne l'a empêché de s'octroyer les services d'un casting cinq étoiles dont Adam Driver, Nathalie Emmanuel, Giancarlo Esposito, Laurence Fishburne, Aubrey Plaza, Jon Voight ou encore Shia LaBeouf.
APOCALYPSE CHAOS
De quoi ça parle ? La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Ciceron. La fille du maire Julia, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et leurs visions de l'avenir.
C'était comment ? "Quand un Empire meurt-il ? S'effrondre-t-il en un instant tragique ?", s'interroge le narrateur de Megalopolis (incarné par Laurence Fishburne) dans les premières secondes de la bande-annonce du film. Une réflexion qui fait étrangement écho à ce retour de Coppola à la réalisation, douze ans après son mal-aimé Twixt, tant ce film fantasme semble symboliser également la fin de son ère (et pas de la meilleure des manières).
Dès son panneau d'ouverture, l'intention de Megalopolis est limpide : ce sera une fable où les États-Unis sont un Empire romain moderne, avec pour capitale sa New Rome aux allures new-yorkaises. Avec ce point de départ, et outre les noms des protagonistes d'une subtilité légendaire (César, Cicéron...), s'en suit donc indéniablement une intrigue assez classique de péplum et autres tragédies (grecques) avec des conflits politiques, des personnages avides de pouvoir, des règlements de compte familiaux, des histoires d'amour aussi (et de trahisons)...
Autant dire que sur le papier, il y avait tout pour faire un grand film tragique et épique mêlant l'opulence de l'époque romaine aux maux de notre société contemporaine, évoquant in fine les dérives médiatiques, technologiques, environnementales, économiques... sauf que ça ne marche pas un seul instant. Avec autant de sujets dans sa besace et au coeur d'un univers aussi éclaté (trop de personnages sans intérêt), Coppola ne parvient jamais à donner corps à un récit devenant de plus en plus incohérent, voire incompréhensible, au point de friser le nanar (on ne s'est pas encore remis de cette fausse érection dissimulant un arc de Robin des bois) où le péplum croise la science-fiction, le fantastique ou le musical.
Il faut dire que l'ensemble est tristement plombé par des dialogues verbeux imbitables (surtout dans la première demi-heure désastreuse) ou franchement ridicules (un égocentrique Francis). La suite du film est parfois un peu plus engageante, notamment grâce à quelques instants suspendus (ce baiser hors du temps) et poétiques. Coppola plonge même tête la première dans son délire psychédélique, quitte à prendre des risques inattendus dont un happening sur scène complètement inutile pendant la projection (oui oui). Allez savoir comment cela sera reproduit dans les salles classiques... mais vous voyez l’ambition du bordel.
CRI DU COEUR
Alors bien sûr, impossible de ne pas prendre un peu de plaisir devant Megalopolis, en grande partie grâce aux idées formelles jalonnant le métrage. Francis Ford Coppola développe des images resplendissantes à maintes reprises : cette main nuage capturant la Lune ces statues géantes vivantes, les nombreuses transitions (lumières éblouissantes, mouvements de l'eau), superpositions d'images et magnifiques fondus nous transportant dans un dédale kaléidoscopique. C'est évidemment réjouissant vu la fadeur d'une bonne partie du spectre hollywoodien contemporain, mais c'est en même temps insuffisant pour sauver Megalopolis de son propre chaos.
D'autant plus que malgré son budget de 120 millions de dollars, la direction artistique est régulièrement affligeante : les costumes semblent sortis de la kermesse du coin, certains décors ressemblent à la pièce de théâtre en carton-pâte de votre gosse de CM2 (cette arène romaine), les VFX étaient vieillots avant même la première cannoise et les panneaux sont clairement indignes des premières versions de PowerPoint. On ne parlera d'ailleurs pas des acteurs qui font de leur mieux, mais semblent tous jouer dans un film différent (ce qu'on ne peut pas vraiment leur reprocher vu le bazar).
Bref, Megalopolis est un fiasco de première classe. À défaut d'en sortir ému par son histoire et son univers (ce qu'on aurait adoré), on en ressort assez bouleversé de voir un si grand cinéaste échouer avec autant de panache et d'espoir (Coppola est persuadé que c'est son meilleur film), après s'être si longtemps "battu pour ce qu'il aimait" comme le dit César. En vérité, si son héros tragique tente d'arrêter le temps, Megalopolis signe peut-être le moment opportun pour l'Empereur Coppola d'arrêter le cinéma.
Et ça sort quand ? Aucune date de sortie officielle en France pour le moment, mais probablement pas avant septembre 2024, via le distributeur Le Pacte.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... 7iBWXDDJ7f
Netflix : la grande Kathryn Bigelow enfin de retour, avec un autre film de guerre
L’immense Kathryn Bigelow va faire son retour derrière la caméra, et ça se passera sur Netflix.
Ça va faire bientôt sept ans que nous n’avons pas eu l’occasion de poser les yeux sur un film réalisé par Kathryn Bigelow. Une (trop) longue disette qui dure donc depuis son Detroit de 2017, mais qui devrait bientôt prendre fin. Si on a appris récemment que Netlix a (honteusement) annulé le film catastrophe de Bigelow, il semblerait finalement que tout ne soit pas si noir entre le N rouge et la réalisatrice oscarisée de Démineurs.
C’est lors des Upfronts, un évènement où les chaines de télé et les services de streaming peuvent annoncer leurs projets à venir, que la nouvelle a été dévoilée. Alors que le boss de Netflix a récemment annoncé ne pas vouloir faire moins de films, celui-ci a donc peut-être aussi décidé d’en faire des bons.
Selon Deadline, présent à New York pour la présentation Upfront de Netflix, le titre et le synopsis complet de l’histoire sont encore gardés secrets. On sait cependant que le film sera bien différent d’Aurora, le précédent projet de la cinéaste qui devait se dérouler aux quatre coins du monde. À l’opposé donc, ce nouveau futur film devrait prendre la forme d'un thriller politique, cette fois en huis clos.
Selon différentes sources rapportées à Deadline, ce thriller géopolitique se déroulerait dans la Maison-Blanche, et parlerait d’un groupe de responsables de crises qui doit faire face à une attaque de missile imminente contre les États-Unis. Ce scénario s'inscrit ainsi dans la continuité de la filmographie de Bigelow depuis Démineurs en 2009. Le projet devrait par ailleurs se rapprocher du ton de Detroit si on en croit ces mêmes sources.
Pour l’instant, aucune date de sortie n’a été annoncée. Même son de cloche côté du casting. On espère juste que le film connaitra un meilleur sort que la dernière collaboration entre la plateforme au N rouge et la réalisatrice.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... JXqG9l-EF4
L’immense Kathryn Bigelow va faire son retour derrière la caméra, et ça se passera sur Netflix.
Ça va faire bientôt sept ans que nous n’avons pas eu l’occasion de poser les yeux sur un film réalisé par Kathryn Bigelow. Une (trop) longue disette qui dure donc depuis son Detroit de 2017, mais qui devrait bientôt prendre fin. Si on a appris récemment que Netlix a (honteusement) annulé le film catastrophe de Bigelow, il semblerait finalement que tout ne soit pas si noir entre le N rouge et la réalisatrice oscarisée de Démineurs.
C’est lors des Upfronts, un évènement où les chaines de télé et les services de streaming peuvent annoncer leurs projets à venir, que la nouvelle a été dévoilée. Alors que le boss de Netflix a récemment annoncé ne pas vouloir faire moins de films, celui-ci a donc peut-être aussi décidé d’en faire des bons.
Selon Deadline, présent à New York pour la présentation Upfront de Netflix, le titre et le synopsis complet de l’histoire sont encore gardés secrets. On sait cependant que le film sera bien différent d’Aurora, le précédent projet de la cinéaste qui devait se dérouler aux quatre coins du monde. À l’opposé donc, ce nouveau futur film devrait prendre la forme d'un thriller politique, cette fois en huis clos.
Selon différentes sources rapportées à Deadline, ce thriller géopolitique se déroulerait dans la Maison-Blanche, et parlerait d’un groupe de responsables de crises qui doit faire face à une attaque de missile imminente contre les États-Unis. Ce scénario s'inscrit ainsi dans la continuité de la filmographie de Bigelow depuis Démineurs en 2009. Le projet devrait par ailleurs se rapprocher du ton de Detroit si on en croit ces mêmes sources.
Pour l’instant, aucune date de sortie n’a été annoncée. Même son de cloche côté du casting. On espère juste que le film connaitra un meilleur sort que la dernière collaboration entre la plateforme au N rouge et la réalisatrice.
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... JXqG9l-EF4
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Oubliez la daube de Coppola, ça c'est du film qui divise !
Et moi même je suis très partagé devant ce Kinds of Kindness.
Grand fan de Lanthimos, je ne partais pas spécialement à l'encontre de son univers dérangé, mais la structure anthologique en 3 parties me laissait dubitatif, tant l'exercice est souvent peu équilibré en terme de qualité.
Et cela ne trompe pas, car le gros défaut de Kinds of Kindness tient non seulement dans don aspect inutilement étiré, mais aussi devant la qualité variable des segments.
Évidemment, sur les 2h45 il y a à boire et à manger, mais la constante reste la qualité d'interprétation du casting et la fabrication globale.
À travers ces 3 histoires, le duo Lanthimos-Filipou affiche un degré de misanthropie assez dingue (c'est leur plus aride depuis Canine), n'hésitant pas à salir les acteurs de manière assez réjouissante.
Ce sera d'autant plus flagrant dans le segment central (le meilleur et la réussite du film), explorant une dynamique de couple et d'exercice de pouvoir jusqu'à des proportions malsaines qui arrivent à bien surprendre (définitivement un métrage pour public averti), portée par un duo Jessie Plemons-Emma Stone parfait.
Mais là où ça fâche c'est sur les 2 autres histoires (la 1e portée par Plemons, la 3e par Emma Stone). Les thématiques de sexe, de domination, de secte et de violence traversent l'ensemble, mais au prix d'une vanité qui contrecarre leur efficacité et la distillation de leurs idées.
Si bien que malgré leur symbolique, on se retrouve avec des histoires deux fois trop longues pour ce qu'elles veulent raconter. Pire, un style pompier avec surlignage d'intention (la musique avec des chœurs en guise de gros sabots) viennent parasiter l'aspect cru et dérangeant désiré.
Le casting est royal (Dafoe, Qualley, Chau, Athie..) et se met littéralement à nu pour Yorgos. Mais au final, Kinds of Kindness reste le film le plus faible de son auteur de par son inconstance, malgré de sacrés moments déjà difficiles à enlever de sa mémoire !
2.5/5
Oh, Canada où un Paul Schrader revenant en jolie forme niveau mise en scène, traitant le témoignage de fin de vie d'un documentariste. En adaptant Russel Banks, Schrader livre un petit film à la faible durée pour mieux explorer la mémoire défaillante d'un homme dévoré par les regrets, dévoilant son parcours de vie face caméra pour mieux en faire ressortir la vérité.
Le hic tiendra dans cette durée ne permettant pas spécialement de faire naître l'émotion nécessaire à travers des flash-backs implisuant Jacob Elordi. Comme s'il manquait un quart d'heure pour pleinement donner de la chair à son histoire.
Néanmoins, c'est dans son aspect tendre et sa réalisation que le film convainct (et une belle photographie), portée par une vraie belle performance de Richard Gere, mélangeant peu à peu ces souvenirs telles des photographies qui se délitent
3/5
Et moi même je suis très partagé devant ce Kinds of Kindness.
Grand fan de Lanthimos, je ne partais pas spécialement à l'encontre de son univers dérangé, mais la structure anthologique en 3 parties me laissait dubitatif, tant l'exercice est souvent peu équilibré en terme de qualité.
Et cela ne trompe pas, car le gros défaut de Kinds of Kindness tient non seulement dans don aspect inutilement étiré, mais aussi devant la qualité variable des segments.
Évidemment, sur les 2h45 il y a à boire et à manger, mais la constante reste la qualité d'interprétation du casting et la fabrication globale.
À travers ces 3 histoires, le duo Lanthimos-Filipou affiche un degré de misanthropie assez dingue (c'est leur plus aride depuis Canine), n'hésitant pas à salir les acteurs de manière assez réjouissante.
Ce sera d'autant plus flagrant dans le segment central (le meilleur et la réussite du film), explorant une dynamique de couple et d'exercice de pouvoir jusqu'à des proportions malsaines qui arrivent à bien surprendre (définitivement un métrage pour public averti), portée par un duo Jessie Plemons-Emma Stone parfait.
Mais là où ça fâche c'est sur les 2 autres histoires (la 1e portée par Plemons, la 3e par Emma Stone). Les thématiques de sexe, de domination, de secte et de violence traversent l'ensemble, mais au prix d'une vanité qui contrecarre leur efficacité et la distillation de leurs idées.
Si bien que malgré leur symbolique, on se retrouve avec des histoires deux fois trop longues pour ce qu'elles veulent raconter. Pire, un style pompier avec surlignage d'intention (la musique avec des chœurs en guise de gros sabots) viennent parasiter l'aspect cru et dérangeant désiré.
Le casting est royal (Dafoe, Qualley, Chau, Athie..) et se met littéralement à nu pour Yorgos. Mais au final, Kinds of Kindness reste le film le plus faible de son auteur de par son inconstance, malgré de sacrés moments déjà difficiles à enlever de sa mémoire !
2.5/5
Oh, Canada où un Paul Schrader revenant en jolie forme niveau mise en scène, traitant le témoignage de fin de vie d'un documentariste. En adaptant Russel Banks, Schrader livre un petit film à la faible durée pour mieux explorer la mémoire défaillante d'un homme dévoré par les regrets, dévoilant son parcours de vie face caméra pour mieux en faire ressortir la vérité.
Le hic tiendra dans cette durée ne permettant pas spécialement de faire naître l'émotion nécessaire à travers des flash-backs implisuant Jacob Elordi. Comme s'il manquait un quart d'heure pour pleinement donner de la chair à son histoire.
Néanmoins, c'est dans son aspect tendre et sa réalisation que le film convainct (et une belle photographie), portée par une vraie belle performance de Richard Gere, mélangeant peu à peu ces souvenirs telles des photographies qui se délitent
3/5
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Pas terrible ce The Surfer, pourtant cela débutait bien.
Nicolas Cage face à une bande surfeurs ultra mascus, telle une secte gouvernée par le trop rare Julian MacMahon. Le tout dans un lieu unique : une plage australienne paradisiaque !
Et tandis que l'affrontement d'orgueil offre initialement de jolies saillies d'humour, mais très vite le script ne matche jamais l'énergie déviante de Nicolas Cage ("mange le rat !").
Un Cage rapidement sous-exploité, jusqu'à un final empli de facilités
Bref Vivarium reste la seule fulgurance de Lorcan Finnegan
2/5
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Par contre l'ambiance en fin de projection avait l'air sympa avec Nicolas Cage.NaughtyDog a écrit : ↑sam. 18 mai 2024 11:11
Pas terrible ce The Surfer, pourtant cela débutait bien.
Nicolas Cage face à une bande surfeurs ultra mascus, telle une secte gouvernée par le trop rare Julian MacMahon. Le tout dans un lieu unique : une plage australienne paradisiaque !
Et tandis que l'affrontement d'orgueil offre initialement de jolies saillies d'humour, mais très vite le script ne matche jamais l'énergie déviante de Nicolas Cage ("mange le rat !").
Un Cage rapidement sous-exploité, jusqu'à un final empli de facilités
Bref Vivarium reste la seule fulgurance de Lorcan Finnegan
2/5
Vu :
J'ai appris l'existence de ce film il y a quelques jours grâce à Ecran Large. Psycho Beach Party est sorti en 2001, c'est un mélange entre le slasher et le teen movie à l'ambiance rétro qui a l'air de provenir tout droit des années 60. C'est excellent et l'humour est hyper drôle. Lauren Ambrose (la petite sœur dans Six Feet Under) est l'héroïne du film, son personnage souffre de schizophrénie et ça offre quelques scènes hilarantes. L'actrice est vraiment brillante. On retrouve également Amy Adams qui se trouve au milieu de l'affiche. Je ne sais pas si cette dernière se souvient de ce rôle mais en tout cas elle est également très drôle
J'ai modérément apprécié. Le film commence très bien et la première partie offre des scènes très drôles. Bill Murray joue un homme extrêmement anxieux qui va se montrer très intrusif envers son nouveau psychiatre. Bill Murray va jusqu'à le suivre jusqu'à sa maison de vacances et gagne la sympathie de la famille du psy. Forcément ça crée des situations très drôles mais je dois avouer que j'ai été un peu déçu par la dernière partie car ça devient un peu lourd, répétitif et sans réelle évolution.
J'ai appris l'existence de ce film il y a quelques jours grâce à Ecran Large. Psycho Beach Party est sorti en 2001, c'est un mélange entre le slasher et le teen movie à l'ambiance rétro qui a l'air de provenir tout droit des années 60. C'est excellent et l'humour est hyper drôle. Lauren Ambrose (la petite sœur dans Six Feet Under) est l'héroïne du film, son personnage souffre de schizophrénie et ça offre quelques scènes hilarantes. L'actrice est vraiment brillante. On retrouve également Amy Adams qui se trouve au milieu de l'affiche. Je ne sais pas si cette dernière se souvient de ce rôle mais en tout cas elle est également très drôle
J'ai modérément apprécié. Le film commence très bien et la première partie offre des scènes très drôles. Bill Murray joue un homme extrêmement anxieux qui va se montrer très intrusif envers son nouveau psychiatre. Bill Murray va jusqu'à le suivre jusqu'à sa maison de vacances et gagne la sympathie de la famille du psy. Forcément ça crée des situations très drôles mais je dois avouer que j'ai été un peu déçu par la dernière partie car ça devient un peu lourd, répétitif et sans réelle évolution.
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Un Jia Zangke bien sympathique, abordant la rupture et le départ d'une femme dans un voyage itinérant à travers la Chine, et ce sur 3 temporalités (2001, 2006 et 2022).
Une manière de traiter les divers bouleversements qui ont remué le pays (dont le Covid) alors que le réal s'intéresse plus à l'image qu'au verbe (Zang-ke use même de la miniDV, de la pellicule et du numérique pour marquer les changements d'époque). Un beau portrait de femme tout en silences, proposant également de sacrés panoramas d'une Chine qu'on a pas l'habitude de voir.
Sympathique bien que peu porté sur l'émotion
3/5
Vu le Audiard aussi, qui est une claque (et un OVNI assez improbable)
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"Phénoménal", "Au top de leur forme"... Les premiers avis sur ce film d'action de l'été sont très positifs !
"Bad Boys 4" sortira au cinéma le 5 juin prochain. En attendant, des premiers avis nous parviennent depuis les Etats-Unis.
Attendu pour le 5 juin prochain au cinéma, Bad Boys Ride or Die, porté par Will Smith et Martin Lawrence, a été projeté en avant-première à Los Angeles. Les premiers avis sont tombés sur les réseaux sociaux et ceux-ci s'avèrent pour le moment très positifs.
Pour Brandon Davis, de ComicBook.com "Bad Boys Ride or Die est phénoménal. J'adore la franchise Bad Boys. Celui-ci a mis la barre très haut. C'est hilarant sans arrêt. Des scènes d'action innovantes. L'alchimie entre Will Smith et Martin Lawrence est excellente. Le meilleur moment que j'ai passé au cinéma depuis longtemps. J'ai adoré."
"Bad Boys Ride or Die est un régal", assure Ryan Gajewski de The Hollywood Reporter.
D'après Drew Taylor, de The Wrap, "Bad Boys Ride or Die est génial. Will Smith et Martin Lawrence sont toujours aussi doués pour se vanner l'un l'autre, le nouveau mystère est fascinant (Eric Dane est un excellent méchant) et les séquences d'action d'Adil El Arbi & Bilall Fallah sont pleines d'inventivité au niveau de la mise en scène et du travail avec la caméra."
"Bad Boys Ride or Die n'était malheureusement pas le film qu'il me fallait", regrette Russ Milheim de The Direct. "Mais il semble que de nombreux fans de la franchise l'apprécieront, et les spectateurs avec lesquels j'ai regardé le film s'en sont donné à cœur joie."
Pour Bill Bria, de SlashFilms, "Bad Boys Ride or Die est vraiment génial. C'est fou comme Adil El Arbi & Bilall Fallah ont puisé dans le noyau émotionnel fort de cette saga sans sacrifier le plaisir fou qu'elle procure. Smith et Lawrence sont au top de leur forme."
"L'action est à la hauteur des espérances et c'est peut-être le film le plus drôle à ce jour. Les applaudissements les plus nourris sont allés à Dennis Greene dans le rôle de Reggie pour des raisons que je vous laisse découvrir par vous-mêmes ! Aucune connaissance préalable de Bad Boys n'est nécessaire pour s'amuser !", souligne Owen Danoff de ScreenRant.
Si vous voulez vous faire votre propre avis, Bad Boys Ride or Die débarquera dans les salles obscures le 5 juin prochain. la franchise est de retour avec son mélange iconique d'action explosive et d'humour irrévérencieux. Mais cette fois-ci, les meilleurs flics de Miami deviennent les hommes les plus recherchés d'Amérique.
https://www.allocine.fr/article/fichear ... yN4VTgjd1d
"Bad Boys 4" sortira au cinéma le 5 juin prochain. En attendant, des premiers avis nous parviennent depuis les Etats-Unis.
Attendu pour le 5 juin prochain au cinéma, Bad Boys Ride or Die, porté par Will Smith et Martin Lawrence, a été projeté en avant-première à Los Angeles. Les premiers avis sont tombés sur les réseaux sociaux et ceux-ci s'avèrent pour le moment très positifs.
Pour Brandon Davis, de ComicBook.com "Bad Boys Ride or Die est phénoménal. J'adore la franchise Bad Boys. Celui-ci a mis la barre très haut. C'est hilarant sans arrêt. Des scènes d'action innovantes. L'alchimie entre Will Smith et Martin Lawrence est excellente. Le meilleur moment que j'ai passé au cinéma depuis longtemps. J'ai adoré."
"Bad Boys Ride or Die est un régal", assure Ryan Gajewski de The Hollywood Reporter.
D'après Drew Taylor, de The Wrap, "Bad Boys Ride or Die est génial. Will Smith et Martin Lawrence sont toujours aussi doués pour se vanner l'un l'autre, le nouveau mystère est fascinant (Eric Dane est un excellent méchant) et les séquences d'action d'Adil El Arbi & Bilall Fallah sont pleines d'inventivité au niveau de la mise en scène et du travail avec la caméra."
"Bad Boys Ride or Die n'était malheureusement pas le film qu'il me fallait", regrette Russ Milheim de The Direct. "Mais il semble que de nombreux fans de la franchise l'apprécieront, et les spectateurs avec lesquels j'ai regardé le film s'en sont donné à cœur joie."
Pour Bill Bria, de SlashFilms, "Bad Boys Ride or Die est vraiment génial. C'est fou comme Adil El Arbi & Bilall Fallah ont puisé dans le noyau émotionnel fort de cette saga sans sacrifier le plaisir fou qu'elle procure. Smith et Lawrence sont au top de leur forme."
"L'action est à la hauteur des espérances et c'est peut-être le film le plus drôle à ce jour. Les applaudissements les plus nourris sont allés à Dennis Greene dans le rôle de Reggie pour des raisons que je vous laisse découvrir par vous-mêmes ! Aucune connaissance préalable de Bad Boys n'est nécessaire pour s'amuser !", souligne Owen Danoff de ScreenRant.
Si vous voulez vous faire votre propre avis, Bad Boys Ride or Die débarquera dans les salles obscures le 5 juin prochain. la franchise est de retour avec son mélange iconique d'action explosive et d'humour irrévérencieux. Mais cette fois-ci, les meilleurs flics de Miami deviennent les hommes les plus recherchés d'Amérique.
https://www.allocine.fr/article/fichear ... yN4VTgjd1d
Vu :
Très mitigé sur ce nouveau Dupieux. La première partie est très bonne et le réalisateur aurait du s'en tenir à ce simple concept : Cette partie du film est excellente mais malheureusement la suite n'est qu'une succession d'élucubrations qui tournent à vide et le film devient alors interminable (un comble en sachant qu'il ne dure que 1h20).
Je ne m'étais pas plus intéressé que ça à ce film à sa sortie mais au final j'ai beaucoup aimé. Soudain seuls est autant un bon drame psychologique et conjugal qu'un bon film de survie aux paysages impressionnants.
Très mitigé sur ce nouveau Dupieux. La première partie est très bonne et le réalisateur aurait du s'en tenir à ce simple concept : Cette partie du film est excellente mais malheureusement la suite n'est qu'une succession d'élucubrations qui tournent à vide et le film devient alors interminable (un comble en sachant qu'il ne dure que 1h20).
Je ne m'étais pas plus intéressé que ça à ce film à sa sortie mais au final j'ai beaucoup aimé. Soudain seuls est autant un bon drame psychologique et conjugal qu'un bon film de survie aux paysages impressionnants.
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Pas mal ces Femmes au Balcon, récit de sororité qui ne se refuse rien en terme de courage voire même d'audace. Une histoire de sororité où un beau trio se réapproprie sa féminité et sa sexualité après le meurtre d'un voisin.
Lorgnant entre plusieurs genres, la faiblesse tiendra justement dans un emploi du fantastique relativement décevant, alors que le film est à son meilleur lorsqu'il regarde frontalement les fêlures de ces femmes (Noémie Merlant, Souheila Yacoub et Sanda Codreanu portent l'ensemble)
Pas mal quand même
3/5
Plus autoportrait que réel biopic adaptant le livre de Carrère, ce Limonov est encore une démonstration des immenses qualités de mise en scène de Kirill Serebrennikov, un des meilleurs plasticiens actuels du cinéma.
Résumer un demi-siècle de la vie du poète et dissident russe paraît complexe, mais d'entrée de jeu Limonov choisit l'étude de la psychologie torturée de cette figure politique rejetée de l'URSS.
On sent une grosse influence du Nouvel Hollywood (Taxi Driver est cité, mais on pense surtout au Midnight Cowboy de Schlesinger dans la reconstitution du New York des 70's).
S'attardant sur les premiers amours ou expériences sexuées de Limonov, la dernière heure du métrage déçoit un tantinet en comparaison, passant rapidement sur l'ultra-nationalisme d'Eddie, son opposition à Poutine ou bien son enfermement.
Comme si on refusait d'embrasser à bras le corps l'aspect purement politique et anarchiste de la sa fin de vie.
C'est bien dommage, car un film de 2h45 ou 3h aurait sans doute offert un regard complet. Néanmoins, Limonov reste truffé de pures idées de mise en scène (Serebrennikov usant de l'ensemble de sa grammaire scénographique avec une énergie punk comme dans Leto), d'utilisations brillantes de l'ellipse en temps que chorégraphie alliée à la production design...et surtout une impeccable interprétation de Ben Wishaw !
Autant à l'aise avec la psychologie contestable du personnage que ses mimiques ou don accent, l'acteur britannique disparait derrière Limonov, pour en faire le meilleur rôle de sa carrière.
Un prix d'interprétation gagné d'office, pour un très bon film tout simplement !
4/5
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Avec The Substance, Coralie Fargeat teansforme l'essai de Revenge et signe le plus grand body horror depuis 30 ans.
Une fable noire de 2h20 complètement tenue, où Demi Moore incarne une actrice vieillissante qui va tester une substance capable de dupliquer don ADN et créer un double d'elle plus jeune (Margaret Qualley)
Le contrat est simple : il faut switcher tous les 7 jours sinon...
Et via ses règles posées, Fargeat livre non seulement une pépite de mise en scène d'une précision redoutable (énormément de séquences sans dialogue mais tout le propos sur le jeunisme Hollywoodien est clair) et un jeu de perversité ressuscitant la grande époque de Verhoeven, De Palma, Carpenter et Cronenberg.
Le tout vers des sommets de gore et de jubilation complètement fous, gouverné par un duo Demi Moore/Margaret Qualley abdolument d'enfer.
C'est simple, c'est un petit classique instantané du genre !
4.5/5 (voire 5/5 à froid)
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Déception perso
Alors y a une ampleur, un beau travail de reconstitution, un classicisme Fordien que j'apprécie.
Mais passée une séquence d'assaut initiale par les Indiens, Costner a bien du mal à trancher entre format sériel et narration offrant un arc satisfaisant à ses nombreux personnages.
2.5/5 max mais il faudra vraiment juger l'ensemble de la saga
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C'est le genre d’œuvre a voir d'un seul coup et pas en morceauxNaughtyDog a écrit : ↑lun. 20 mai 2024 12:00
Déception perso
Alors y a une ampleur, un beau travail de reconstitution, un classicisme Fordien que j'apprécie.
Mais passée une séquence d'assaut initiale par les Indiens, Costner a bien du mal à trancher entre format sériel et narration offrant un arc satisfaisant à ses nombreux personnages.
2.5/5 max mais il faudra vraiment juger l'ensemble de la saga
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
"Le chemin de la liberté commence la ou les croyances se meurent"
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Un excellent Audiard assez improbable !
Pourtant rien ne devrait fonctionner dans ce mélange de telenovela/thriller/film de cartel/comédie musicale aux accents baroques.
Emilia Pérez réussit un superbe numéro d'équilibriste constant dans cette histoire livrement inspirée d'un fait réel (un narcos qui fait sa transition) jamais dans le grotesque, jamais dans le pathos.
Mais dès la superbe introduction, Jacques Audiard renouvelle sa mise en scène en proposant une recherche constante dans la forme, en particulier via les divers numéros musicaux (excellentes musique de Camille et chorégraphies de Damien Jalet) qui proposent littéralement des idées jamais vues au cinéma auparavant dans le genre.
Audiard décrit cela comme un opéra, mais Emilia Pérez ne verse jamais dans le classicisme ample ou grandiloquent, restant toujours à hauteur de ses personnages.
Et il faut le dire, le trio d'actrices (Zoe Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) est réellement savoureux, portant fièrement l'ensemble jusqu'à un final aux proportions tragiques extrêmement bien filmées. On se croirait presque dans un mélange incongru d'Almodòvar, Michael Mann ou Bob Fosse, supportée par l'incroyable sophistication de la mise en scène.
Un vrai OVNI assez unique en son genre auquel il faut adhérer à la note d'intention, mais une petite claque quand même !
4.5/5
Les Linceuls est un Cronenberg moyen et c'est dommage car il y a quelques vraies qualités dans ce récit de deuil quasi biographique, où le cinéaste raconte l'amour par l'absence.
De plus il introduit un concept accrocheur de rechnologie permettant de visualiser la dépouille de défunts, et comment cette dernière peut prendre de l'ampleur dans notre quotidien.
Cronenberg amène aussi de vraies belles scènes de vulnérabilité, impliquant Cassel (qui porte le film), Sandrine Holt (meilleur personnage) et Diane Kruger dans un rôle multiple.
La grosse faiblesse vient néanmoins d'une intrigue rapidement convenue, inutilement étirée et partant dans du complotisme digne de fausses pistes.
C'est bien regrettable, d'autant que même l'univers visuel ou technologique n'est pas assez exploité, malgré un chouette épilogue.
Il faudra donc se contenter d'une douce mélancholie funèbre, saupoudrée d'une BO d'Howard Shore efficace.
2.5/5
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Le meilleur film de Sean Baker !
Après Tangerine, The Florida Project ou Red Rocket, le réalisateur poursuit son exploration d'une Amérique schizophrène avec Anora.
Un anti-Pretty Woman où le prince charmant n'est qu'un millenial russe fils de riche, et où l'union initiale avec une prostituée laisse progressivement le rire (c'est très drôle) pour une escapade d'1h dans les night clubs de NY (on pense au cinéma des Safdie).
Le casting est excellent et le film réussi, mais c'est dès que le film opère son ultime virage (plus dramatique) jusqu'à un final assez déchirant (la meilleure scène de Sean Baker)
Mais surtout, c'est aussi l'occasion pour l'excellente Mikey Madison dans un rôle complet !
Une très bonne pioche !
4/5
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C'est le jour et la nuit avec les 3 mousquetaires
C'est extrêmement bien narré (si bien que les 3h passent comme 2h), très bien dirigé (tout le cast est bon, leurs persos existent et durtout Pierre Niney est excellent), et carré à presque tous les niveaux.
Les 2 réals dont pas de grands ci éastes mais toute la mise en scène est au service de l'aspect romanesque du roman, parvenant à tout driver par l'intensité dramatique de l'histoire.
En plus la musique est bien, la reconstitution également.
Je pourrai pinailler sur divers détails (une amorce de duel pas folichonne mais rattrappée ensuite par exemple) mais en l'état il n'y a pas grand chose à reprocher
Une bien bonne adaptation
7/10
Modifié en dernier par NaughtyDog le jeu. 23 mai 2024 15:55, modifié 1 fois.
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Et niveau respect historique c'est comment ? (costumes, armes décors ) Parce que les 3 mousqueteries c'était du grand n’importe quoiNaughtyDog a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:26
C'est le jour et la nuit avec les 3 mousquetaires
C'est extrêmement bien narré (si bien que les 3h passent comme 2h), très bien dirigé (tout le cast est bon, leurs persos existent et durtout Pierre Niney est excellent), et carré à presque tous les niveaux.
Les 2 réals dont pas de grands ci éastes mais toute la mise en scène est au service de l'aspect tomanesque du roman, parvenant à tout driver par l'intensité dramatique de l'histoire.
En plus la musique est bien, la reconstitution également.
Je pourrai pinailler sur divers détails (une amorce de duel pas folichonne mais rattrappée ensuite par exemple) mais en l'état il n'y a pas grand chose à reprocher
Une bien bonne adaptation
7/10
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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C'est de la fiction. On s'en balec du "respect historique"ClintReborn a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:47Et niveau respect historique c'est comment ? (costumes, armes décors ) Parce que les 3 mousqueteries c'était du grand n’importe quoiNaughtyDog a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:26
C'est le jour et la nuit avec les 3 mousquetaires
C'est extrêmement bien narré (si bien que les 3h passent comme 2h), très bien dirigé (tout le cast est bon, leurs persos existent et durtout Pierre Niney est excellent), et carré à presque tous les niveaux.
Les 2 réals dont pas de grands ci éastes mais toute la mise en scène est au service de l'aspect tomanesque du roman, parvenant à tout driver par l'intensité dramatique de l'histoire.
En plus la musique est bien, la reconstitution également.
Je pourrai pinailler sur divers détails (une amorce de duel pas folichonne mais rattrappée ensuite par exemple) mais en l'état il n'y a pas grand chose à reprocher
Une bien bonne adaptation
7/10
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Chui pas expert mais rien de choquant en tout cas
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Très gros projet français à 36 millions d'euros !
En fait la 1e heure 20 est vraiment très très bonne, avec non seulement de vraies idées de mise en scène, mais surtout une romance adolescente naissante vraiment incarnée.
Le tout avant que cela vire au drame, et qu'une ellipse nous emmène 12 ans plus tard (avec François Civil et Adèle Exarchopoulos).
Là, la narration a un peu plus de mal à s'en remettre, tandis que les 2 versants du film (drame romantique et film de gangster) ont bien du mal à fusionner en symbiose.
Du coup pas de coup de foudre émotionnel sur la fin, même si en terme de fabrication/dound design/photographie on est quand même sur du haut niveau.
Donc même si L'Amour Ouf se prend un brin les pieds dans le tapis, difficile de rester insensible à cette propodition sincère et kamikaze de Gilles Lellouche, qui donne une grosse ampleur à son histoire finalement classique (en mode Robert Wise, on a tout : panneaux latéraux, fondus, plans de grue, plans subjectifs, contre-plongée, scènes opératiques de danse..).
En résulte un film imparfait mais très généreux, porté par un très bon casting
6 ou 6.5/10
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Et Adèle toujours top canon ?NaughtyDog a écrit : ↑ven. 24 mai 2024 16:08
Très gros projet français à 36 millions d'euros !
En fait la 1e heure 20 est vraiment très très bonne, avec non seulement de vraies idées de mise en scène, mais surtout une romance adolescente naissante vraiment incarnée.
Le tout avant que cela vire au drame, et qu'une ellipse nous emmène 12 ans plus tard (avec François Civil et Adèle Exarchopoulos).
Là, la narration a un peu plus de mal à s'en remettre, tandis que les 2 versants du film (drame romantique et film de gangster) ont bien du mal à fusionner en symbiose.
Du coup pas de coup de foudre émotionnel sur la fin, même si en terme de fabrication/dound design/photographie on est quand même sur du haut niveau.
Donc même si L'Amour Ouf se prend un brin les pieds dans le tapis, difficile de rester insensible à cette propodition sincère et kamikaze de Gilles Lellouche, qui donne une grosse ampleur à son histoire finalement classique (en mode Robert Wise, on a tout : panneaux latéraux, fondus, plans de grue, plans subjectifs, contre-plongée, scènes opératiques de danse..).
En résulte un film imparfait mais très généreux, porté par un très bon casting
6 ou 6.5/10
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La pierre philosophale transformait le plomb en or.
Disney transforme l'or en merde.
Kevin Feige tu fais de la merde.
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Kevin Feige tu fais de la merde.
Pas à Cannes mais dans un endroit tout aussi ensoleillé
De retour, coucou tout le monde
Ça donne très envieNaughtyDog a écrit : ↑lun. 20 mai 2024 00:59
Avec The Substance, Coralie Fargeat teansforme l'essai de Revenge et signe le plus grand body horror depuis 30 ans.
Une fable noire de 2h20 complètement tenue, où Demi Moore incarne une actrice vieillissante qui va tester une substance capable de dupliquer don ADN et créer un double d'elle plus jeune (Margaret Qualley)
Le contrat est simple : il faut switcher tous les 7 jours sinon...
Et via ses règles posées, Fargeat livre non seulement une pépite de mise en scène d'une précision redoutable (énormément de séquences sans dialogue mais tout le propos sur le jeunisme Hollywoodien est clair) et un jeu de perversité ressuscitant la grande époque de Verhoeven, De Palma, Carpenter et Cronenberg.
Le tout vers des sommets de gore et de jubilation complètement fous, gouverné par un duo Demi Moore/Margaret Qualley abdolument d'enfer.
C'est simple, c'est un petit classique instantané du genre !
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Non car la qualité d'une production en dit long si un réalisateur se fiche complétement de son sujet C'est pour cela qu'on appel des experts pour mettre en œuvre les costumes et accessoires, les armes, les modifications à faire sur les lieux de tournage, sur les décors etc... Le diable est dans les détails c'est ce qu'ont bien comprit des réalisateurs comme Annaud pour le nom de la rose, Louis Malle pour le voleur; Visconti pour le Guépard ou encore Ivory pour les vestiges du jour etc... Si on se fiche des détails pour faire de l'a peu prêt cela se voit et on ne destine donc pas le film a des spectateurs intelligents ! Mettre de la merde dans une crêpe n'en fait pas du nutella !robinne a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:50C'est de la fiction. On s'en balec du "respect historique"ClintReborn a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:47Et niveau respect historique c'est comment ? (costumes, armes décors ) Parce que les 3 mousqueteries c'était du grand n’importe quoiNaughtyDog a écrit : ↑jeu. 23 mai 2024 12:26
C'est le jour et la nuit avec les 3 mousquetaires
C'est extrêmement bien narré (si bien que les 3h passent comme 2h), très bien dirigé (tout le cast est bon, leurs persos existent et durtout Pierre Niney est excellent), et carré à presque tous les niveaux.
Les 2 réals dont pas de grands ci éastes mais toute la mise en scène est au service de l'aspect tomanesque du roman, parvenant à tout driver par l'intensité dramatique de l'histoire.
En plus la musique est bien, la reconstitution également.
Je pourrai pinailler sur divers détails (une amorce de duel pas folichonne mais rattrappée ensuite par exemple) mais en l'état il n'y a pas grand chose à reprocher
Une bien bonne adaptation
7/10
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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