Le Centre de Visionnage : Films et débats
Posté : mar. 7 mars 2023 11:06
@sokol
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J'avais trouvé nettement plus intéressant le pitch de "The Box" (Richard Kelly). Tu l'avais vu ?groil_groil a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 10:11... sont visités par 4 types (visiblement tirés au sort par le destin) qui les séquestrent en leur annonçant que le monde va être détruit par une suite de catastrophes apocalyptiques et que le seul moyen d'éviter la fin du monde, c'est le sacrifice d'un d'entre eux, mais c'est à eux de choisir lequel des trois y passera. Comment croire deux secondes à ça franchement ? Qui plus est, c'est exactement le même pitch que le naveton Mise à Mort du Cerf Sacré de Lanthimos.
oui j'avais vu. Raté aussi. à choisir je préfère The Box, y compris pour le pitch car dans cette boite se synthétisait une forme d'abstraction impossible dans le Shyamalan.sokol a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 11:06J'avais trouvé nettement plus intéressant le pitch de "The Box" (Richard Kelly). Tu l'avais vu ?groil_groil a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 10:11... sont visités par 4 types (visiblement tirés au sort par le destin) qui les séquestrent en leur annonçant que le monde va être détruit par une suite de catastrophes apocalyptiques et que le seul moyen d'éviter la fin du monde, c'est le sacrifice d'un d'entre eux, mais c'est à eux de choisir lequel des trois y passera. Comment croire deux secondes à ça franchement ? Qui plus est, c'est exactement le même pitch que le naveton Mise à Mort du Cerf Sacré de Lanthimos.
("Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu'au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l'énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d'un inconnu...")
TU m'as pris du bec (tu vivras bien plus longtemps que moi - dit-on dans ce cas dans ma langue maternelle - et je le souhaite de tout mon cœur, bien évidement) : moi aussi j'avais beaucoup aimé Southland Tales ! (tiens, un film que j'aimerais revoir - dit-il, celui qui n'a même pas pu voir Le rebelle le weekend-dernier je n'ai fait que du sport et donc dormir... )
J'ai écouté le podcast hier mais j'ai pas entendu çaTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 12:10Celle du podcast de Bégaudeau, qui déteste et est nostalgique de l'époque où Spielberg était conspué par la critique.
Il me semble qu'il le dit plutôt vers le débutsokol a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 15:53J'ai écouté le podcast hier mais j'ai pas entendu çaTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 12:10Celle du podcast de Bégaudeau, qui déteste et est nostalgique de l'époque où Spielberg était conspué par la critique.
Ça oui. Il dit qu'il était considéré comme le dernier de la liste de ceux du Nouvel Hollywood (Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Woody Allen, George Romero, Michael Cimino, George Lucas, Brian de Palma, John Cassavetes, Terrence Malick - la liste est la mienne). Et il a bien raison car il n'y a pas photo. Puis, effectivement, à force des passages du type qui venait sur l'ancien site des alediens (je ne me souvient plus de son pseudo mais je crois qu'il y avait bien le mot Spielberg qui y figurait ), ce dernier est devenu célèbre sur la terre entièreTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 16:19Il me semble qu'il le dit plutôt vers le début
Bégaudeau s'interroge sur pourquoi la critique est unanime sur ce Spielberg, et pourquoi Spielberg a été réhabilité plus généralement, rappelant qu'à une époque Spielberg était au mieux considéré comme un divertisseur, jamais un bon cinéaste, le moins bon de sa bande du nouvelle Hollywood, etc.
Dans le même genre, y avait le personnage de Dawson, série des années 90 niaise au possible, qu'était fan de Spielberg et moqué pour ça. Et ça m'indiquait à moi adolescent qu'en effet, c'était la honte de considérer Spielberg comme un grand cinéaste.sokol a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 16:31Ça oui. Il dit qu'il était considéré comme le dernier de la liste de ceux du Nouvel Hollywood (Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Woody Allen, George Romero, Michael Cimino, George Lucas, Brian de Palma, John Cassavetes, Terrence Malick - la liste est la mienne). Et il a bien raison car il n'y a pas photo. Puis, effectivement, à force des passages du type qui venait sur l'ancien site des alediens (je ne me souvient plus de son pseudo mais je crois qu'il y avait bien le mot Spielberg qui y figurait ), ce dernier est devenu célèbre sur la terre entièreTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 16:19Il me semble qu'il le dit plutôt vers le début
Bégaudeau s'interroge sur pourquoi la critique est unanime sur ce Spielberg, et pourquoi Spielberg a été réhabilité plus généralement, rappelant qu'à une époque Spielberg était au mieux considéré comme un divertisseur, jamais un bon cinéaste, le moins bon de sa bande du nouvelle Hollywood, etc.
Oui, il dit ça et il a bien raison. C’est à peu près la même chose que je disais sur un réseau social à propos d’un truc qui a pendu récemment Michel Ciment : quand on accepte qu’il donne ses points sur la dernière page des Cahiers, c’est qu’on a accepté qu’on a régressé, c’est si simple que ça. Il ne faut pas s’étonner qu’il passe maintenant pour une lumière (je ne sais plus de quoi parlait-il précisément mais il avait dit des énormités).Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 17:38
Quoiqu'il en soit, Bégaudeau se dit nostalgique de l'époque où il y avait consensus au sein de la critique française pour dire ça de Spielberg, je ne l'ai pas rêvé.
sokol a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 23:52Oui, il dit ça et il a bien raison. C’est à peu près la même chose que je disais sur un réseau social à propos d’un truc qui a pendu récemment Michel Ciment : quand on accepte qu’il donne ses points sur la dernière page des Cahiers, c’est qu’on a accepté qu’on a régressé, c’est si simple que ça. Il ne faut pas s’étonner qu’il passe maintenant pour une lumière (je ne sais plus de quoi parlait-il précisément mais il avait dit des énormités).Tamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 17:38
Quoiqu'il en soit, Bégaudeau se dit nostalgique de l'époque où il y avait consensus au sein de la critique française pour dire ça de Spielberg, je ne l'ai pas rêvé.
Bégaudeau a raison quand il dit qu’une bonne partie de la presse française (beaucoup moins celle des USA) a défendu The Fabelmans parce que Spielberg est un des derniers ‘mohicans’ donc il est défendu ‘par défaut’ (faute de mieux). De toute façon le papier des Cahiers est pitoyable. Begeaudeau explique assez bien aussi que le cinéma peut, petit à petit disparaitre (au moins celui qu’on aime, car celui des super-héros a encore très probablement de beaux jours devant lui). Ça a duré déjà 120 ans, ce n’est pas mal.mais peut être il disparaîtra (bien sûr, avant tout pour des raisons financières).
Oh pardon, il se porte comme un charmeTamponn Destartinn a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 00:25
Ah ça, s'il y a bien un truc qui n'a pas changé en 15 ans de forum allociné, c'est l'idée que le cinema se meurt
Cyborg dit (très justement) que le film sent la naphtaline or, je vient de voir que tu l’as très bien noté dans ta liste. Je ne comprend pas tropTamponn Destartinn a écrit : ↑mar. 7 mars 2023 12:10En fait, j'ai plus trop envie après avoir lu Cyborg, parce qu'il a un peu tout dit.
Tyra a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 13:18
J'ai aimé celui-ci, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment (j'étais passé à coté de Introduction, pas vu Juste sous vos yeux). Mais justement, c'est parfois lorsqu'on aime un film d'un cinéaste qu'on en voit mieux ses limites. Cela m'a sauté aux yeux dans ce film mais c'était déjà présent dans ses précédents : je ne crois pas en ces figures creuses d'artistes (écrivains, cinéastes, principalement), qu'on ne voit jamais au travail, ou jamais en parler sérieusement, qu'on ne voit jamais habités par quelque choses, dire quelque chose d'intéressant sur ce qu'ils font. Ce sont des figures un peu creuses et détachés du monde (chez Rohmer par exemple, puisqu'on le compare souvent, les personnages sont beaucoup plus situés et moins idéalisés, ils sont employés, trieurs de courriers, ingénieurs, antiquaires, etc). Et ça reste, à mon gout, un cinéma modeste, dans ce que ça a de péjoratif, plus joli que beau (même si là, il y a quelque chose de très beau qui se joue à la fin, c'est vrai).
Pour embrayer directement après la critique de Groil, je ne sais pas si on peut dire que c'est "catho de droite", car c'est vraiment de la morale chrétienne très mal digérée dans ce cas... Jesus se sacrifie pour sauver l'humanité, il n'a jamais été question du sacrifice d'innocents comme ça l'est présenté dans le film et même, dans l'ancien testament, lorsqu'Abraham sacrifie son fils Isaac, Yahvé arrête son geste.
Bref, c'est un film détestable, et je ne comprends pas la mansuétude général autour de Shyamalan, alors que la critique est plus alerte sur Haneke ou Lantimos... Lantimos qui avait déjà fait un film avec cette thématique immonde, mais au moins c'était assez insoutenable et l'horreur de la situation était représentée telle qu'elle l'est vraiment et n'était pas englobée dans un habillage de divertissement du film du samedi soir. Mais bon, Shyamalan a une bonne bouille, il a l'air gentil comme tout, alors ça passe.
Ce que je déteste aussi c'est ce sous-texte sur la foi en un récit, celui qui est ici raconté par les quatre illuminés (qui ont raison, donc). Il y avait la même chose dans La Jeune fille de l'eau dans lequel le septique (un critique de cinéma, lol) était tué. Malheur à toi spectateur si tu ne crois pas à mes récits poussifs, incohérents, et absolument chiant (car ce film arrive à l'être malgré sa brièveté), tu seras puni.
Si on va par là (c'est à dire, si on veut savoir quel cinéma fait HSS) , à mon opinion, strictement cinématographiquement parlant, il fait du Bresson et pas du Rohmer car chez lui, il n'y a quasiment ni de psychologie ni de sociologie (chez Rohmer, oui). Donc, si tu dis que Bresson a fait un cinéma creux et détaché du monde (je te cite), ça c'est complétement un autre sujet.Tyra a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 13:18
J'ai aimé celui-ci, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment (j'étais passé à coté de Introduction, pas vu Juste sous vos yeux). Mais justement, c'est parfois lorsqu'on aime un film d'un cinéaste qu'on en voit mieux ses limites. Cela m'a sauté aux yeux dans ce film mais c'était déjà présent dans ses précédents : je ne crois pas en ces figures creuses d'artistes (écrivains, cinéastes, principalement), qu'on ne voit jamais au travail, ou jamais en parler sérieusement, qu'on ne voit jamais habités par quelque choses, dire quelque chose d'intéressant sur ce qu'ils font. Ce sont des figures un peu creuses et détachés du monde (chez Rohmer par exemple, puisqu'on le compare souvent, les personnages sont beaucoup plus situés et moins idéalisés, ils sont employés, trieurs de courriers, ingénieurs, antiquaires, etc). Et ça reste, à mon gout, un cinéma modeste, dans ce que ça a de péjoratif, plus joli que beau (même si là, il y a quelque chose de très beau qui se joue à la fin, c'est vrai).
Ah je suis convaincu aussi que le rapprochement des cinémas de Rohmer et Hong Sang-soo est une fausse piste. Pour Bresson il faudrait creuser, je ne sais pas. Pour appuyer ce que nous disons : je me souviens d'une interview où Rohmer, en bazinien strict (ce que je filme est le réel, en gros), rejetait toute représentation des rêves au cinéma, il n'aimait pas ça du tout. Ce qui l'éloigne d'un HSS qui mélange alégrement le songe et le réel.sokol a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 16:23Si on va par là (c'est à dire, si on veut savoir quel cinéma fait HSS) , à mon opinion, strictement cinématographiquement parlant, il fait du Bresson et pas du Rohmer car chez lui, il n'y a quasiment ni de psychologie ni de sociologie (chez Rohmer, oui). Donc, si tu dis que Bresson a fait un cinéma creux et détaché du monde (je te cite), ça c'est complétement un autre sujet.Tyra a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 13:18
J'ai aimé celui-ci, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment (j'étais passé à coté de Introduction, pas vu Juste sous vos yeux). Mais justement, c'est parfois lorsqu'on aime un film d'un cinéaste qu'on en voit mieux ses limites. Cela m'a sauté aux yeux dans ce film mais c'était déjà présent dans ses précédents : je ne crois pas en ces figures creuses d'artistes (écrivains, cinéastes, principalement), qu'on ne voit jamais au travail, ou jamais en parler sérieusement, qu'on ne voit jamais habités par quelque choses, dire quelque chose d'intéressant sur ce qu'ils font. Ce sont des figures un peu creuses et détachés du monde (chez Rohmer par exemple, puisqu'on le compare souvent, les personnages sont beaucoup plus situés et moins idéalisés, ils sont employés, trieurs de courriers, ingénieurs, antiquaires, etc). Et ça reste, à mon gout, un cinéma modeste, dans ce que ça a de péjoratif, plus joli que beau (même si là, il y a quelque chose de très beau qui se joue à la fin, c'est vrai).
ps: essaie d'écouter Bégaudeau à propos de "Conte de cinéma". Il parle beaucoup beaucoup mieux que moi du cinéma de HSS. Et justement, il évoque son travail en tant que cinéaste (de quoi Hong Sang-soo est-il le nom )
https://soundcloud.com/la-gene-occasion ... -de-cinema
Tyra a écrit : ↑mer. 8 mars 2023 17:34
Ah je suis convaincu aussi que le rapprochement des cinémas de Rohmer et Hong Sang-soo est une fausse piste. Pour Bresson il faudrait creuser, je ne sais pas. Pour appuyer ce que nous disons : je me souviens d'une interview où Rohmer, en bazinien strict (ce que je filme est le réel, en gros), rejetait toute représentation des rêves au cinéma, il n'aimait pas ça du tout. Ce qui l'éloigne d'un HSS qui mélange alégrement le songe et le réel.
Tamponn Destartinn a écrit : ↑sam. 25 févr. 2023 15:29
T'es complètement en train d'annoncer qu'il y a un dernier film surprise de Godard qui va arriver, là
Oui, je le reconnais, pour moi impossible de dissocier ce film des autres. Comme je le dis, je me sens totalement parti pris. C'est comme si j'étais perdu dans un labyrinthe avec plein de passages secrets qui s'ouvrent sur des souvenirs réels ou imaginaires. Mais j'aimerais beaucoup voir l'approche de quelqu'un qui a aimé alors que tous les passages sont fermés pour lui, quelqu'un de vierge en somme.sokol a écrit : ↑lun. 13 mars 2023 22:06@len'
Ne le prends pas mal mais : pourquoi aucun parmi vous qui avez aimé The Fabelmans ne parlent pas du film mais plutôt de Spielberg (et son œuvre) ? Même le papier des Cahiers est d’une pauvreté criante ! Quand est-ce que je vais lire une critique (positive, dans ce cas) digne de ce nom sur ce film et pas sur la filmographie de S ?
Merci de ta réponse. Perso, heureusement où malheureusement (et pas seulement avec cet auteur mais avec quasiment tout le cinéma) je n’ai jamais eu ce problème, sachant que je me suis mis à aimer le cinéma vraiment vieux (à l’âge de 30-32 ans quoi). Et du coup, quasiment pas de madeleine de Proust.
Me concernant, je le trouve juste pas honnête (ça va les chevilles ?) et peu talentueux (mettre de la musique illustrative tandis qu’il diffuse ses premiers petits films mués est un comble).
Pour moi c’est la seule bonne scène du film et, de surcroît, je trouve que c’est justement à ce moment là que le film commence (ce qui prouve que pour moi, il n’y a pas de film, il n’y a pas du cinéma avant cette scène).
Alors si j'ai bien compris c'est juste sorti en deux fois 3 épisodes au ciné, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait eu un montage particulier.
Oui, aucun montage particulier dans la version cinéma car chaque ‘épisode’ est centré sur un des personnages (le quatrième est centré sur la bande des Brigade Rouges qui ont comis le kidnapping) de cette histoire. Donc, très probablement, la version cinéma est identique à celui qu’on voit sur Arte, à l’exception des génériques du début et de la fin de chacun des 6 épisodes : un film de 5h30, tout simplement composé de 6 parties où chaque partie met en avant un des acteurs de cette tragédie
J'en ai vu 3 pour le moment. Splendide est le mot !sokol a écrit : ↑jeu. 16 mars 2023 15:01J'ai regardé hier, en direct (comme si c'était au cinéma) le premier épisode de la petite série "Esterno notte" de Marco Bellocchio. Arte diffusait hier soir les 3 premiers épisodes :
Comme l’affiche italienne l'indique, en Italie, le film est sorti au cinéma en tant que long métrage (je ne sais pas comment les cinémas italiens ont procédés, si par exemple ils ont coupé en deux les 5h 30 minutes). En tout cas, la page wikipedia en italien le confirme bien : il s'agit bien d'un long métrage. De 5h30.
Si j'insiste c'est parce que ceci explique cela : le film n'a rien du tout d'une série et sa matière c'est du pur cinéma : au moins, les 60 premières minutes sont magnifiques (j'ai arrêté de regarder les deux autres épisodes car je voyais bien que j'allais m'endormir) donc, c'est comme si j'ai pas pu voir, pour une raison externe (je ne vais jamais au cinéma à 22h, par exemple) la totalité du film (que je compte plus que bien le voir en entier !!).
Ce que j'ai vu en deux mots : c'est splendide.
BUONGIORNO NOTTE est son chef d'oeuvre et c'est dingue qu'il décide aujourd'hui de retourner le même sujet exactement. Et c'est tout l'inverse, le revers de la médaille. BN c'est l'enlèvement d'Aldo Moro vu aux côtés des terroristes. EN c'est le même événement mais vu du côté de tpus les autres.yhi a écrit : ↑jeu. 16 mars 2023 18:29Alors si j'ai bien compris c'est juste sorti en deux fois 3 épisodes au ciné, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait eu un montage particulier.
En tout cas, il semble difficile de dire que "ça n'a rien d'une série" alors que le medium est justement exploité comme tel. C'est plus la version ciné qui doit être un peu bizarre, à moins qu'ils l'aient remontée de manière ultra habile, mais j'en doute. Bellochio explique bien en interview (je ne sais plus si c'est celle des Cahiers ou de Positif) comment il a justement pu exploiter ce nouveau format pour faire quelque chose de différent de son précédent film qui portait sur le même sujet (que je n'ai pas vu mais ça donne envie).
En fait, "ça n'a rien d'une série" juste parce que les monceaux de séries pourries qui sortent ont galvaudé le terme. C'est juste une bonne série
Tu m’as pris du bec : c’est le contrechamp du Bongiorno notte (même si, tu verras, le 4e épisode c’est les Brigades Rouges). Donc c’est contrechamp et contrechamp. Donc un champ (de bataille) d’histoire.groil_groil a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 00:21
BUONGIORNO NOTTE est son chef d'oeuvre et c'est dingue qu'il décide aujourd'hui de retourner le même sujet exactement. Et c'est tout l'inverse, le revers de la médaille. BN c'est l'enlèvement d'Aldo Moro vu aux côtés des terroristes. EN c'est le même événement mais vu du côté de tpus les autres.
Parfait. Je finis ça ce weekend.sokol a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 00:51Tu m’as pris du bec : c’est le contrechamp du Bongiorno notte (même si, tu verras, le 4e épisode c’est les Brigades Rouges). Donc c’est contrechamp et contrechamp. Donc un champ (de bataille) d’histoire.groil_groil a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 00:21
BUONGIORNO NOTTE est son chef d'oeuvre et c'est dingue qu'il décide aujourd'hui de retourner le même sujet exactement. Et c'est tout l'inverse, le revers de la médaille. BN c'est l'enlèvement d'Aldo Moro vu aux côtés des terroristes. EN c'est le même événement mais vu du côté de tpus les autres.
J’ai vu les 3 derniers ce soir (j’avais envie de les voir en diffusion direct). Extraordinaire. Grand grand grand film !
Je n'ai vu que le premier épisode. Par rapport aux griefs que tu as envers un certain cinéma contemporain, n'es tu pas gêné par la musique, assez omniprésente et surlignante, et par la mise en scène à base champs-contre-champs ?sokol a écrit : ↑jeu. 16 mars 2023 15:01J'ai regardé hier, en direct (comme si c'était au cinéma) le premier épisode de la petite série "Esterno notte" de Marco Bellocchio. Arte diffusait hier soir les 3 premiers épisodes :
Si j'insiste c'est parce que ceci explique cela : le film n'a rien du tout d'une série et sa matière c'est du pur cinéma : au moins, les 60 premières minutes sont magnifiques (j'ai arrêté de regarder les deux autres épisodes car je voyais bien que j'allais m'endormir) donc, c'est comme si j'ai pas pu voir, pour une raison externe (je ne vais jamais au cinéma à 22h, par exemple) la totalité du film (que je compte plus que bien le voir en entier !!).
Ce que j'ai vu en deux mots : c'est splendide.
Tout ce que tu as écrit est absolument vrai mais si il y a de la musique, je ne la trouve pas surlignante mais partie prenante du dispositif.
J'ai vu l'épisode 4 ce midi. Et c'est dingue car il a beau être aux côtés des terroristes celui-ci, il est lui aussi le PARFAIT CONTRECHAMP de Buongiorno Notte. Je m'explique : dans BN on est tout le film avec Moro dans l'appart où il est sequestré, alors que dans cet épisode, on ne le voit pas une seconde, on ne voit pas non plus l'appartement ni les terroristes qui le séquestrent, mais on voit seulement les autres, ceux qui sont au dehors. Les deux films sont donc bien parfaitement complémentaires et ne se répètent jamais, même pas un plan.sokol a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 00:51Tu m’as pris du bec : c’est le contrechamp du Bongiorno notte (même si, tu verras, le 4e épisode c’est les Brigades Rouges). Donc c’est contrechamp et contrechamp. Donc un champ (de bataille) d’histoire.groil_groil a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 00:21
BUONGIORNO NOTTE est son chef d'oeuvre et c'est dingue qu'il décide aujourd'hui de retourner le même sujet exactement. Et c'est tout l'inverse, le revers de la médaille. BN c'est l'enlèvement d'Aldo Moro vu aux côtés des terroristes. EN c'est le même événement mais vu du côté de tpus les autres.
J’ai vu les 3 derniers ce soir (j’avais envie de les voir en diffusion direct). Extraordinaire. Grand grand grand film !
Tout à fait ! C’est pour cela que je disais que, EN c’est contrechamp et contrechamp ! À croire que Bellocchio s’est dit : cette affaire étaient bien plus complexe que ça (ça = BN). Donc, il faut un autre film plus démocratique où chaque personage ait un mini-film pour lui.groil_groil a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 17:04
J'ai vu l'épisode 4 ce midi. Et c'est dingue car il a beau être aux côtés des terroristes celui-ci, il est lui aussi le PARFAIT CONTRECHAMP de Buongiorno Notte. Je m'explique : dans BN on est tout le film avec Moro dans l'appart où il est sequestré, alors que dans cet épisode, on ne le voit pas une seconde, on ne voit pas non plus l'appartement ni les terroristes qui le séquestrent, mais on voit seulement les autres, ceux qui sont au dehors. Les deux films sont donc bien parfaitement complémentaires et ne se répètent jamais, même pas un plan.
C'est exactement çasokol a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 21:39Tout à fait ! C’est pour cela que je disais que, EN c’est contrechamp et contrechamp ! À croire que Bellocchio s’est dit : cette affaire étaient bien plus complexe que ça (ça = BN). Donc, il faut un autre film plus démocratique où chaque personage ait un mini-film pour lui.groil_groil a écrit : ↑ven. 17 mars 2023 17:04
J'ai vu l'épisode 4 ce midi. Et c'est dingue car il a beau être aux côtés des terroristes celui-ci, il est lui aussi le PARFAIT CONTRECHAMP de Buongiorno Notte. Je m'explique : dans BN on est tout le film avec Moro dans l'appart où il est sequestré, alors que dans cet épisode, on ne le voit pas une seconde, on ne voit pas non plus l'appartement ni les terroristes qui le séquestrent, mais on voit seulement les autres, ceux qui sont au dehors. Les deux films sont donc bien parfaitement complémentaires et ne se répètent jamais, même pas un plan.
"Buongiorno, notte" était un film sur la rentrée dans la nuit de la terreur (il y avait une virgule juste après "buongiorno") donc, le titre était une salutation : "Bonjour, la nuit" (Bonjour la terreur).groil_groil a écrit : ↑mar. 21 mars 2023 11:50C'était le sujet de "Buongiorno, Notte", mais "Esterno Notte" en offre le parfait contrechamp. C'est intéressant de noter que le mot NOTTE est présent dans les deux titres, comme il est intéressant que noter que le mot qui précède ici est ESTERNO soit extérieur.