Je l'avais découvert tardivement mais j'ai revu avec plaisir, un soir de fatigue, c'est un bon thriller pour teenagers des 90's, on sent l'époque dans chaque plan, mais bizarrement le film passe bien l'épreuve du temps et est très agréable à suivre. Je reverrai même sa suite qui, dans mon souvenir, est très légèrement en deçà mais tout à fait visible.
Réac, macho, raciste, rétrograde, gags qui tombent à plat, mais bizarrement le film est un peu mieux que les deux précédents au niveau de son rythme et de sa construction.
J'avais le souvenir d'un truc interminable et pontifiant, ultra-académique, mais j'ai voulu le revoir (3h11 quand même !) car j'ai découvert récemment des films d'Attenborough qui m'avaient beaucoup plu. Bon, le film est très intéressant historiquement, politiquement, les images sont belles et Kingsley est impressionnant, mais le film a malgré tout beaucoup de mal à sortir de ce côté pensum, n'est pas assez inspiré cinématographiquement, comme le cinéaste a pourtant su le faire sur son film sur l'Apartheid (le génial Cry Freedom).
Diane Kurys tourne en anglais avec un casting 4 étoiles et la Cinecitta, l'histoire d'un cinéaste marié qui tombe amoureux de sa jeune actrice. C'est pas mal, un peu trop sage, mais maitrisé et inspiré.
Je m'attendais au pire, et en fait c'est plutôt pas mal, c'est même étonnant que Scorsese parvienne si tard à faire un film aussi épuré. Plein de défauts mais des choses superbes, au niveau de l'image et de l'ambiance très européenne, qui m'a fait penser aussi bien au récent Onoda, qu'à des trucs d'Herzog.
1. Où l'on se rend compte que Godard manque déjà terriblement.
2. Je me fais l'avocat du diable car j'adore ce film, l'un de mes préférés, mais je trouve qu'il a pris un petit coup de vieux à deux niveaux, dans le discours déjà, ses aphorismes sont souvent pas loin du cliché, et aussi dans l'image, je veux dire l'image de Godard est une image de Godard donc pas de souci à ce que ça pixelle dégueu, mais quand il reprend des films hollywoodiens et que les images sont issues de vieilles vhs pourraves alors qu'on est à l'air du 4K, disons que la nostalgie Godarienne ne fait pas tout.
Le moins bon des 3 David Gordon Green. J'aime bien l'idée du perso du jeune homme peu à peu contaminé par le mal et qui va prendre le relais de Mike Myers (même si c'est déjà vu dans tous les films de super-héros et que ça devient presque cliché) mais le film perd son temps à vouloir faire film de son temps, alors que le précédent par exemple jouait très bien avec la nostalgie 70's. Ce n'est plus le cas ici, et c'est plus lisse, poli, que d'habitude. Et puis, j'en ai marre de voir Myers se prendre des dizaines de balles en plein coeur et de toujours se relever dans le même plan, sans que jamais aucune explication ne soit donnée de cette supposée immortalité. C'était ça avant, mais particulièrement gênant dans la trilogie DDG.
Revu un soir de gros besoin de film-doudou et bonheur intégral devant cet immense chef-d'oeuvre absolu que j'ai bien vu entre 30 et 40 fois dans ma vie et que je connais par coeur à la réplique près. Une merveille de son temps, inégalable à tous niveaux. (je ne détaille pas plus, je l'ai suffisamment fait).
Prequel de X près de 60 ans avant (je ne détaille pas plus pour ne pas spoiler). Film assez différent dans la forme mais qui au final complète parfaitement le premier (en attendant le 3ème car c'est une trilogie qui est annoncée). Je préfère très légèrement le 1er tout de même, celui-ci est trop centré sur Mia Goth et le propos est un peu plus caricatural, mais j'ai aimé le film.
Très rapidement car pas le temps de développer pour le moment, je crois que j'ai beaucoup aimé le film mais surtout pour son enrobage, ses acteurs, sa lumière que moi j'aime beaucoup, et sa reconstitution du New York de 1980 que je trouve parfaite (et pour l'utilisation merveilleuse du Rapper's Delight de Sugarhill Gang). Sorti de ça, je me demande pourquoi Gray a choisi de raconter cette histoire de cette façon-là. Il y a mille pistes, mille chemins, et je me demande tout le temps pourquoi il choisit les moins évidents. C'est une histoire qui mêle souvenirs personnels à la première confrontation au racisme ordinaire chez un gamin privilégié, mais je sens que Gray fait tout pour qu'on n'ait pas d'empathie pour ses personnages. Surtout son héros, qui est censé être lui, et qui est la plupart du temps antipathique. Est-ce une preuve de sincérité ?J'y vois surtout un refus de jouer le jeu des codes hollywoodiens alors qu'il en épouse parfaitement la forme, c'est con il devrait aller au bout du truc et accepter qu'il est Sydney Pollack plus que Coppola.
Une professeure est mise à mal par la société après qu'une sex-tape la mettant en scène avec son mari a fuité sur les réseaux sociaux. Construit en trois étapes, à mi-chemin entre la farce, la dénonciation des travers d'une société malade et une approche godardienne de l'aphorisme, le film de Radu Jude est fort, percutant même s'il laisse une impression d'inachèvement.
Revu pour montrer à mon fils qui a beaucoup aimé. C'est une merveille absolue, un chef-d'oeuvre, et peut-être la plus belle fable moderne que j'ai pu voir concernant la question de la foi et de la croyance. Merveilleux.
Suite du chef-d'oeuvre de Carpenter, qu'il a écrit, produit, signé la musique, mais pas réalisé. Je n'en avais pas un super souvenir mais en fait c'est une belle suite, d'un bon niveau. C'est drôle car en faisant son 1er remake, Green disait qu'il se plaçait derrière le Carpenter en effaçant tous les autres films qui avaient pu être faits depuis, alors que son second Halloween à lui, Halloween Kills est en fait un remake super fidèle de celui-ci. Belle déclaration de baltringue pour le coup.
J'avais vraiment envie d'aimer au vu des retours super positifs (et malgré ce que je pense du cinéaste) mais quelle déception ! Le gars veut te faire un Zodiac à la française, mais ne dépasse pas le stade d'un téléfilm France 3. C'est mal écrit et surtout super mal dialogué, tout sonne faux, surtout quand on voit des merveilles comme Engrenages sur des thèmes parallèles, ce film a mille ans de retard. J'aime beaucoup Bouillon (depuis toujours, depuis ses films avec Sébastien Betbeder) et il est super ici, j'aime aussi l'image, les décors et l'ambiance générale, mais le film non. L'intrigue est super mal branlée, sans progression dramatique, et le final est grotesque. Le coup de poser une caméra trois ans après, de trouver le suspect en cherchant sur Facebook, c'est du gros lol. Je comprends qu'on raconte l'échec d'une enquête, je trouve même l'idée passionnante, mais pour qu'elle soit réussie, il faut qu'il y ait une tension dramatique en amont, une intrigue, et tout cela est absent ici. C'est une idée de film, pas un film, et au final, encore une merde, Moll.
Ce qui est étonnant avec ce volume 3 tourné un an seulement après le 2, c'est qu'il n'a d'Halloween que le nom. Tout a changé, des personnages au lieu, il n'y a même plus Mike Myers et les producteurs ont eu l'idée d'exploiter une franchise Halloween pour raconter une tout autre histoire. Ils changeront d'avis dès le 4 avec le retour de Myers, mais ce film-là se voit comme une anomalie de la série. C'est branlant et plein de défaut, mais attachant tout de même. ça manque de motivation, d'explications, mais c'est une série B des 80's tout à fait regardable.