Top des Films sortis en 2024

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sokol
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Mr-Orange a écrit :
mer. 17 avr. 2024 13:14
C'est justement le deuxième tiers qui tirait le film vers la fable, avec cette sorte de découverte béate de la nature comme locus amoenus, et son ton de comédie gentillette, cette sorte de rédemption des deux cadres qui deviennent bien sympathiques une fois qu'ils sont loin du stress urbain et des injonctions financières. Tiers pas mauvais du tout hein, mais terminer sur celui-ci aurait rendu, je pense, le film mineur et un peu simpliste dans son discours.
:jap:

Tout à fait. Ce deuxième tiers d'ailleurs m'a fait pensé à la première demie heure du "Drive my car" : j'avais débattu avec @B-Lyndon sur ce sujet car je l'avais trouvé "hollywoodienne", trop "fable" or, quand j'ai revu le film, je lui avait donné raison : c'était voulu de la part de Hamaguchi pour qu'il puisse passer dans la deuxième et troisième partie du film (tiens, tiens, la structure des 2 films ne serait-elle la même ?) à "autre chose".
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub
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Narval
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Mr-Orange a écrit :
mer. 17 avr. 2024 13:14
Tyra a écrit :
mer. 17 avr. 2024 11:20
Cette fameuse fin m'a complètement gâché le film (que j'aimais jusque là). Pas seulement pour ce qu'elle est, mais parce qu'elle prend le film à revers de ce qu'il était : d'un pur film de sensitif et descriptif (et non démonstratif), on passe brutalement à la fable, au conte, et la recherche de la signification prend le dessus sur tout le reste.
Mais je trouve la rupture de ton bienvenue, et cette fin inattendue, viscérale, brutale et un peu absconse, c'est peut-être le geste le plus écologique que le film pouvait accomplir : montrer quelque chose qui échappe à l'entendement, un changement de perspective, quelque chose d'incompréhensible, car sur un terrain purement écologique l'homme n'est plus géométriquement au centre de la terre et accepte ne plus pouvoir arraisonner la nature.
Pas mieux :jap: La brutalité sinon la bestialité du geste final pour empêcher d'intervenir rendent le film plus intéressant et brisent la joliesse de ce qui a été construit jusque là. Au final c'est la nature qui l'emporte.
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Tamponn Destartinn
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Ma compagne m'oblige à l'attendre pour le Ryusuke Hamaguchi.
Ce sera surement pour ce week end.
En attendant :

1. May December - Todd Haynes
2. Civil War - Alex Garland
3. La Bête - Bertrand Bonello
4. Eureka - Lisandro Alonso

5. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
6. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
7. Bis Repetita - Emilie Noblet
8. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize
9. Priscilla - Sofia Coppola

10. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
11. Making Of - Cédric Kahn
12. Dune : Deuxième Partie - Denis Villeneuve
13. Nous, les Leroy - Florent Bernard

14. L'Empire - Bruno Dumont
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B-Lyndon
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sokol a écrit :
mer. 17 avr. 2024 13:43
Tyra a écrit :
mer. 17 avr. 2024 11:20
Cette fameuse fin m'a complètement gâché le film (que j'aimais jusque là). Pas seulement pour ce qu'elle est, mais parce qu'elle prend le film à revers de ce qu'il était : d'un pur film de sensitif et descriptif (et non démonstratif), on passe brutalement à la fable, au conte, et la recherche de la signification prend le dessus sur tout le reste.
Comme quoi ! Durant le visionnage, je passais le temps à me poser la question : comment Hamaguchi va terminer son film ? Maintenant que je connais cette "fameuse fin" (comme tu dis), je suis convaincu que c'est la seule possible. Pas seulement "pour ce qu'elle est" (je te cite, une fois de plus) mais c'est parce qu'elle a fait partie du film tout au long mais nous, autant que les personnages du film, on ne la voyait pas. Cette fin n'est pas une leçon mais une dialectique. Pour citer Daney, on a un peuun peu marre des films avec une fin ouverte donc, perso, je ne l'ai pas ressenti comme si on passait pas à la recherche de la signification, comme tu dis, mais comme une fin dialectique, naturel (pour prendre d'autres exemples : celles de "Allemagne année zéro" ou "Vivre sa vie"). Et il y a un signe qui ne trompe pas: elles sont toutes rapides.

Tu as raison sur les fins rapides. Film très différent, mais j’ai pensé au geste final de Nymphomaniac de Lars Von Trier : c’était ce qu’il fallait faire, le geste in extremis qui ramène son personnage du côté de la vie, et non du récit. Et le film d’Hamaguchi n’est que ça tout du long, c’est même un cas d’école : il y a ce qui fait récit, oui, mais moi ce qui m’intéresse, semble nous dire Hamaguchi, c’est la vie. Et les deux luttent l’un avec l’autre. Et ça c’est un geste qui rejoint l’écologie : nous vivons sur la planète, qui elle ne nous raconte pas d’histoire, et qui a cessé de croire à la notre.
« j’aurais voulu t’offrir cent mille cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l’appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous »
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sokol
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B-Lyndon a écrit :
jeu. 18 avr. 2024 11:29



Tu as raison sur les fins rapides. Film très différent, mais j’ai pensé au geste final de Nymphomaniac de Lars Von Trier : c’était ce qu’il fallait faire, le geste in extremis qui ramène son personnage du côté de la vie, et non du récit.
:jap:

Yes !! J'avais adoré cette fin !!
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Jean-Marie Straub
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sokol
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je les reverrais bien un jour :

1. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) 10.0 - revu !
Cette fois-ci, j'ai vu la fille de Stalker, exactement là où Tarkovski l'avait laissé (à la toute fin du film) :
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Son père la porte sur ses épaules, tout comme Stalker dans "Stalker" :

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Puis, j'ai réalisé que le film porte trois titres : "Le mal existe", "Le mal n'existe pas" et "Le mal n'existe pas (dans la nature)" car, si le cinéaste se permet de ne pas afficher pendant une fracture de seconde une partie du titre, le spectateur peut rajouter (dans la nature) à la sortie du film (les films riches sont riches en titre également) :

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Quant à la fin, mon premier ressenti a été le bon : c'est la voix de la nature, via sa fille, que notre héros écoute. Et il exécute.
2. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0
3. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)


Une fois ça suffit :

4. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
5. Riddle of Fire (Weston Razooli, USA) 9.0 - Ce que j'adore dans ce film c'est son coté "John Waters chez les gosses". Il se peut qu'il était un des 2-3 plus beaux films de Cannes 2023, au même titre que " L’été dernier de Breillat ou "Les herbes sèches" de Ceylan. C'est dire !
6. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
7. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
8. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
9. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
10. Enys men (Mark Jenkin, Royaume Uni) 7.0 - Qui aurait cru que j'allais l'aimer ??
11. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
12. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0
13. Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami, Iran) 6.0
14. Sidonie au Japon (Élise Girard, France) 5.0 - Ce qui est 'marrant' avec le Japon c'est que, quand le cinéma européen (ou autre) le filme, on trouve exactement le même approche qu'on a, bon gré malgré soi, lorsqu’on le visite : le pays (à mon avis, l'Inde également porte la même particularité , même si c'est pour des raisons totalement différentes) est tellement culturellement différents qu'on reste simplement visiteur... 'culturel'. Élise Girard essaye pourtant de dépasser ça, elle est consciente mais le Japon est une espèce de 'malédiction' cinématographique où seulement un taïwanais comme Hou Hsiao Hsien (Le café lumière) arrive à s'en sortir (même Kiarostami s'est cassé les dents, c'est dire).


Je n’aurais pas dû aller les voir :

15. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
16. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
17. Civil War (Alex Garland, USA) 3.5 - Le film essaye de nous faire croire que son sujet est l'image (la photogénie, précisément) or, ce n'est que de bruit et de fureur. Coté fond, c'est une uchronie, genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification du passé (son 'modèle' est "Punishment Park" de Watkins) car il n'y a pas de téléphone portable dans ce film donc, on peut déduire que l’événement est intérieur aux années '90.
18. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
19. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
20. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
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Jean-Marie Straub
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sokol
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Pour ceux qui peuvent : allez voir "Riddle of Fire" ! C'est un très très bon film !!
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Jean-Marie Straub
Kahled
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sokol a écrit :
lun. 22 avr. 2024 13:43
Pour ceux qui peuvent : allez voir "Riddle of Fire" ! C'est un très très bon film !!
Pas diffusé dans mon ciné de province (qui contient pourtant 10 salles).

A ce titre, j’ai aussi loupé le Bonnello, le Dumont et je suis bien parti pour louper le Hamagushi ! :lol: :cry:
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sokol
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Kahled a écrit :
lun. 22 avr. 2024 14:09
et je suis bien parti pour louper le Hamagushi ! :lol: :cry:
C'est étrange car mine de rien, il est diffusé dans 400 salles. Ok, ce n'est pas les 800 salles de "La zone d’intérêt" (mais bon, à mon opinion, il s'agissait carrément d'un lobbying) mais 400 salles ce n'est pas trop mal non plus. Mais pas chez toi... :(
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Kahled
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sokol a écrit :
lun. 22 avr. 2024 14:21
Kahled a écrit :
lun. 22 avr. 2024 14:09
et je suis bien parti pour louper le Hamagushi ! :lol: :cry:
C'est étrange car mine de rien, il est diffusé dans 400 salles. Ok, ce n'est pas les 800 salles de "La zone d’intérêt" (mais bon, à mon opinion, il s'agissait carrément d'un lobbying) mais 400 salles ce n'est pas trop mal non plus. mais pas chez toi... :(
J’essaierai de me débrouiller pour le voir sur Paris du coup. ;)

Même si le fait d’y travailler m’amène à éviter cette ville comme la peste quand je le peux… :saint:

Après dans mon ciné c’est beaucoup de blockbusters, comédies françaises bien nazes et films d’animation bien abrutissants pour les gosses…

#jeracontemavie :D
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sokol
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Kahled a écrit :
lun. 22 avr. 2024 14:24
Après dans mon ciné c’est beaucoup de blockbusters, comédies françaises bien nazes et films d’animation bien abrutissants pour les gosses…
Si je peux me permettre (mais c'est pour mieux comprendre) : elle compte moins de 30 mille habitants alors car, même une ville comme Valence (70 mille habitants) a un cinéma,Le Navire, avec une programmation, franchement, pas mal du tout : https://www.allocine.fr/seance/salle_ge ... P0212.html
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Jean-Marie Straub
Kahled
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C’est ce cinéma :

https://enfantsparadis.cineparadis.fr/F ... rtres.html

La ville en question compte près de 90 000 habitants en comptant l’agglomération (c’est le seul cinéma des environs). :saint:

Bref, je me débrouillerai pour le Hamagushi. Le Dumont et le Bonnello ça m’a pas trop gêné de les louper mais celui-ci ça me ferait un peu chier. :D
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Kahled a écrit :
lun. 22 avr. 2024 16:30
C’est ce cinéma :

https://enfantsparadis.cineparadis.fr/F ... rtres.html

La ville en question compte près de 90 000 habitants en comptant l’agglomération (c’est le seul cinéma des environs). :saint:

Bref, je me débrouillerai pour le Hamagushi. Le Dumont et le Bonnello ça m’a pas trop gêné de les louper mais celui-ci ça me ferait un peu chier. :D
Je vois. Hamaguchi aurait bel et bien pu être quand même (il y a même le film de Christine Angot, c'est dire).
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Tamponn Destartinn
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sokol a écrit :
lun. 22 avr. 2024 12:45
14. Sidonie au Japon (Élise Girard, France) 5.0 - Ce qui est 'marrant' avec le Japon c'est que, quand le cinéma européen (ou autre) le filme, on trouve exactement le même approche qu'on a, bon gré malgré soi, lorsqu’on le visite : le pays (à mon avis, l'Inde également porte la même particularité , même si c'est pour des raisons totalement différentes) est tellement culturellement différents qu'on reste simplement visiteur... 'culturel'. Élise Girard essaye pourtant de dépasser ça, elle est consciente mais le Japon est une espèce de 'malédiction' cinématographique où seulement un taïwanais comme Hou Hsiao Hsien (Le café lumière) arrive à s'en sortir (même Kiarostami s'est cassé les dents, c'est dire).
Intéressant.
Question dont je pense connaitre la réponse, mais de ce niveau là, tu situes où le dernier Wenders ?


Concernant Le mal n'existe pas, j'ai vu la première heure au ciné hier soir, mais ma femme enceinte (j'en profite pour "l'annoncer" ici :D ) s'est sentie mal durant la séance et on a dû quitter la salle - pile après la conférence avec les villageois qui se passe mal. Au final, l'essentiel est que ma femme va très bien, mais je sais pas quand je vais pouvoir rattraper ça !
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groil_groil
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Tamponn Destartinn a écrit :
lun. 22 avr. 2024 17:22
sokol a écrit :
lun. 22 avr. 2024 12:45
14. Sidonie au Japon (Élise Girard, France) 5.0 - Ce qui est 'marrant' avec le Japon c'est que, quand le cinéma européen (ou autre) le filme, on trouve exactement le même approche qu'on a, bon gré malgré soi, lorsqu’on le visite : le pays (à mon avis, l'Inde également porte la même particularité , même si c'est pour des raisons totalement différentes) est tellement culturellement différents qu'on reste simplement visiteur... 'culturel'. Élise Girard essaye pourtant de dépasser ça, elle est consciente mais le Japon est une espèce de 'malédiction' cinématographique où seulement un taïwanais comme Hou Hsiao Hsien (Le café lumière) arrive à s'en sortir (même Kiarostami s'est cassé les dents, c'est dire).
Intéressant.
Question dont je pense connaitre la réponse, mais de ce niveau là, tu situes où le dernier Wenders ?


Concernant Le mal n'existe pas, j'ai vu la première heure au ciné hier soir, mais ma femme enceinte (j'en profite pour "l'annoncer" ici :D ) s'est sentie mal durant la séance et on a dû quitter la salle - pile après la conférence avec les villageois qui se passe mal. Au final, l'essentiel est que ma femme va très bien, mais je sais pas quand je vais pouvoir rattraper ça !
NAN MAIS FELICITATIONS !!! :love2: :love: :love2: :love:
je suis super heureux pour vous !
C'est pour quand ?
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Tamponn Destartinn a écrit :
lun. 22 avr. 2024 17:22
Question dont je pense connaitre la réponse, mais de ce niveau là, tu situes où le dernier Wenders ?
Wenders a fait juste un "feel good movie". Au japon ou ailleurs, ça ne change rien. Or, Élise Girard, au moins, a un sujet : elle a fait un film sur le deuil mais dans un contexte japonais (puisqu'au Japon les fantômes peuvent coexister avec les humains). Donc c'est un Mme Muir au pays du soleil levant. Il y a des trucs bien réussi mais au final... le Japon reste un casse-gueule.

Ah oui, il y a un truc : je me demande si seulement les cinéastes femmes arrivent à mieux 'maitriser' Huppert : elle était très bien dans "L’avenir" de Mia Hansen-Løve, dans "Saint-Cyr" de Patricia Mazuy et dans celui-ci également.
Modifié en dernier par sokol le mar. 23 avr. 2024 10:20, modifié 1 fois.
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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On va avoir un petit Fret !!!!
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Tamponn Destartinn
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groil_groil a écrit :
mar. 23 avr. 2024 10:00
C'est pour quand ?
Fin aout, début Septembre (comme dirait Assayas) (pas sûr que ce soit la meilleure ref)
D'ailleurs, je viens tout juste d'apprendre que ce sera une fille :cool:


Sokol = ok, merci.
Je pense aussi que le Wenders est un film de touriste, car y a que les touristes pour être fascinés par les toilettes public japonais :D
A mon sens, ça ne veut pas dire pour autant que c'est forcément nul, mais c'est un fait.
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Tamponn Destartinn a écrit :
mar. 23 avr. 2024 15:04
groil_groil a écrit :
mar. 23 avr. 2024 10:00
C'est pour quand ?
Fin aout, début Septembre (comme dirait Assayas) (pas sûr que ce soit la meilleure ref)
D'ailleurs, je viens tout juste d'apprendre que ce sera une fille :cool:
Génial :love:
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1. May December - Todd Haynes
2. Le mal n'existe pas - Ryūsuke Hamaguchi
3. La Bête - Bertrand Bonello
4. Eureka - Lisandro Alonso

5. Civil War - Alex Garland
6. Le cercle des neiges - Juan Antonio Bayona
7. Pauvres Créatures - Yórgos Lánthimos
8. Bis Repetita - Emilie Noblet
9. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize
10. Priscilla - Sofia Coppola

11. La Zone d'Intérêt - Jonathan Glazer
12. Making Of - Cédric Kahn
13. Dune : Deuxième Partie - Denis Villeneuve
14. Nous, les Leroy - Florent Bernard

15. L'Empire - Bruno Dumont
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Comment vous interprétez la fin ? perso je n'ai pas compris ?
elle est morte ou seulement blessée ? il lui met le doigt sous le nez pour voir si elle respire, mais respire-t-elle ?
et si elle est morte qui l'a tuée ?
et pourquoi s'en prend il au citadin ? enfin je veux dire pour ce qu'il passe durant tout le film ou pense-t-il qu'il a quelque chose à voir dans l'accident de sa fille ?
et le cerf blessé ? et son bébé ? ce sont juste une grosse métaphore avec lui et sa fille ou il y autre chose ?


c'est un très beau film oui mais la mode qui dure depuis 10 ans de faire des fins de plus en plus obscures est de plus en plus fatigante...
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1. Le mal n’existe pas - Aku wa sonzai shinai - Ryusuke Hamaguchi
2. Priscilla - Sofia Coppola
3. La Zone d'Intérêt - The Zone of Interest - Jonathan Glazer
4. Un Eté Afghan - A Cooler Climate - James Ivory
5. Civil War - Alex Garland
6. Ferrari - Michael Mann
7. Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
8. Un Silence - Joachim Lafosse
9. Eileen - William Oldroyd
10. May December – Todd Haynes
11. Iris et les Hommes - Caroline Vignal
12. La Bête - Bertrand Bonello
13. Dune part 2 – Denis Villeneuve
14. L'Affaire de la Mutinerie Caine - The Caine Mutiny Court-Martial - William Friedkin
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groil_groil a écrit :
ven. 26 avr. 2024 16:07
Comment vous interprétez la fin ? perso je n'ai pas compris ?
elle est morte ou seulement blessée ? il lui met le doigt sous le nez pour voir si elle respire, mais respire-t-elle ?
et si elle est morte qui l'a tuée ?
et pourquoi s'en prend il au citadin ? enfin je veux dire pour ce qu'il passe durant tout le film ou pense-t-il qu'il a quelque chose à voir dans l'accident de sa fille ?
et le cerf blessé ? et son bébé ? ce sont juste une grosse métaphore avec lui et sa fille ou il y autre chose ?


c'est un très beau film oui mais la mode qui dure depuis 10 ans de faire des fins de plus en plus obscures est de plus en plus fatigante...
Concernant la fin, Begaudeau esquisse plusieurs pistes d'explication dans son podcast (que je ne trouve pas très convaincantes ; si j'avais pensé comme lui, la fin m'aurait sans doute moins plu et j'aurais partagé le grief de Tyra) :
https://m.soundcloud.com/la-gene-occasi ... existe-pas
(Il en parle entre 1h et 1h10 de mémoire)
Kahled
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Je viens de voir le film. Splendide. Par contre, pour la fin, je ne suis pas sûr de vous suivre du tout. :crazy:

Je trouve le film incroyablement noir personnellement. J’ai l’impression que pour Hamagushi, c’est trop tard, on a atteint un point de non retour et l’équilibre tant recherché par les personnages est une chimère. D’ailleurs, je pense qu’Hamagushi s’adonne bien à la métaphore : les deux plans qui ouvrent et concluent le films sont exactement les même mais alors que le premier est lumineux (il est filmé en plein jour), le second est incroyablement sombre (filmé dans la nuit et le brouillard juste après le meurtre).

Pour moi si Hamagushi est bien du côté de la vie, il est aussi très pessimiste sur l’avenir de son pays, gangréné par l’esprit marchand.

Au passage, quelle joie de voir un film post-Covid qui parle à ce point et avec une telle lucidité de ce que cette période a été sur un plan économique : favorable au système marchand au détriment de la population.

Et dernier point : l’utilisation de la musique. Je pense que c’est un personnage à part entière dans le film. Je sais que Hamagushi s’est d’abord appuyé sur la partition musicale pour penser son film et ça se voit.
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Kahled a écrit :
sam. 27 avr. 2024 21:14
Je viens de voir le film. Splendide. Par contre, pour la fin, je ne suis pas sûr de vous suivre du tout. :crazy:

Je trouve le film incroyablement noir personnellement. J’ai l’impression que pour Hamagushi, c’est trop tard, on a atteint un point de non retour et l’équilibre tant recherché par les personnages est une chimère. D’ailleurs, je pense qu’Hamagushi s’adonne bien à la métaphore : les deux plans qui ouvrent et concluent le films sont exactement les même mais alors que le premier est lumineux (il est filmé en plein jour), le second est incroyablement sombre (filmé dans la nuit et le brouillard juste après le meurtre).

Pour moi si Hamagushi est bien du côté de la vie, il est aussi très pessimiste sur l’avenir de son pays, gangréné par l’esprit marchand.

Au passage, quelle joie de voir un film post-Covid qui parle à ce point et avec une telle lucidité de ce que cette période a été sur un plan économique : favorable au système marchand au détriment de la population.

Et dernier point : l’utilisation de la musique. Je pense que c’est un personnage à part entière dans le film. Je sais que Hamagushi s’est d’abord appuyé sur la partition musicale pour penser son film et ça se voit.
:jap: :jap: :jap:

C’est ce que j’ai dit dans les différentes interventions à propos du film.
Oui, pour Hamaguchi c’est trop tard (je passe mon temps à dire : quand 1 milliard de chinois sous Mao roulaient à vélo, l’Occident se foutait de leur gueule. Maintenant c’est eux qui se foutent de la nôtre (et de la leur par conséquent, bien évidement). C’est foutu, bien sur
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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groil_groil a écrit :
ven. 26 avr. 2024 16:07
Comment vous interprétez la fin ? perso je n'ai pas compris ?
Ça fait une semaine qu’on parle de ça ici. Mais on a mis des SPOILERS chaque fois. Il suffit de remonter le fils de la discussion
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
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sokol
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:hello: @groil_groil
Tu devrais emmener tes enfants au cinéma et voir Riddle of Fire. Ils l‘doreraient !
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groil_groil
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sokol a écrit :
dim. 28 avr. 2024 00:34
groil_groil a écrit :
ven. 26 avr. 2024 16:07
Comment vous interprétez la fin ? perso je n'ai pas compris ?
Ça fait une semaine qu’on parle de ça ici. Mais on a mis des SPOILERS chaque fois. Il suffit de remonter le fils de la discussion
J'ai lu, mais j'ai aussi eu mon interprétation personnelle qui m'est arrivée durant le weekend.
j'en parle au plus vite.
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sokol a écrit :
dim. 28 avr. 2024 15:05
:hello: @groil_groil
Tu devrais emmener tes enfants au cinéma et voir Riddle of Fire. Ils l‘doreraient !
:hello:

ça a l'air chouette en effet, merci, mais il ne joue déjà plus :(
je le chopperai en dvd ou fichier.
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Tamponn Destartinn
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groil_groil a écrit :
lun. 29 avr. 2024 09:21
J'ai lu, mais j'ai aussi eu mon interprétation personnelle qui m'est arrivée durant le weekend.
j'en parle au plus vite.

Pareil.
D'ailleurs, moi qui a aussi eu pour premier réflexe d'être mécontent de cette fin, de la trouver en tout "trop facile", il faut reconnaitre qu'elle amène suffisamment à la réflexion, au débat, et qu'elle a donc clairement un intérêt.
Après, je pense aussi que c'est parce que le reste du film est tellement spectaculairement bien qu'on ne veut pas le lâcher pour si peu. Et que si y a toujours moyen de chacun trouver une interprétation qui nous convient, ça n'est pas ce que le film a de plus intéressant à offrir.
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groil_groil
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2. Priscilla - Sofia Coppola
3. La Zone d'Intérêt - The Zone of Interest - Jonathan Glazer
4. Un Eté Afghan - A Cooler Climate - James Ivory
5. Civil War - Alex Garland
6. Ferrari - Michael Mann
7. Daaaaaali ! - Quentin Dupieux
8. Un Silence - Joachim Lafosse
9. Eileen - William Oldroyd
10. May December – Todd Haynes
11. Iris et les Hommes - Caroline Vignal
12. La Bête - Bertrand Bonello
13. Dune part 2 – Denis Villeneuve
14. L'Affaire de la Mutinerie Caine - The Caine Mutiny Court-Martial - William Friedkin
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