Le nouveau film d'Anton Corbijn est un documentaire sur l'agence de graphistes consacrée aux pochettes de disques Hypgnosis, mythique durant les 70's et lui permettant de renouer avec ses premières amours. Le film est magnifique, érudit sans être réservé aux spécialistes, émouvant, et avec des intervenants haut de gamme (David Gilmour, Roger Waters, Paul McCartney, Jimmy Page, Robert Plant, Peter Gabriel, Noel Gallagher, etc...) et dieu merci il n'oublie pas de mentionner Peter Christopherson qui fut le 3ème associé de l'agence.
A la suite de la fermeture de leur maison close, plusieurs prostituées, emmenées par Adua (Simone Signoret) décident de se mettre à leur compte, ouvrant une auberge-restaurant à la cambrousse qui pourrait éventuellement tenir lieu de bordel à l'étage. Mais leur désir d'indépendance tourne court dans une société italienne 100% patriarcale où il est impossible de monter le moindre projet en se passant des hommes. Encore un film magnifique signé Pietrangeli, décidemment l'un des trésors les mieux cachés d'Italie, sans aucun doute le cinéaste de l'époque qui a le mieux pris en considération la cause des femmes.
Super. Dans ce qui pourrait presque être une suite au très réussi Au Poste !, Dupieux affine de plus en plus son trait, va à l'essentiel, écrit de mieux en mieux et surtout se détache complètement des références étouffantes qui bloquaient et limitaient certains de ses premiers films. Quenard est énorme, mais attention on commence déjà à beaucoup le voir (je l'ai vu dans 5 films différents en trois semaines, et sans faire exprès), et il a beau être génial, il joue un peu toujours pareil.
Dans cette sorte de pré-Norma Rae néo-réaliste, Magnani est super est fait preuve d'un peu de retenue dans son jeu. Le film est super, mais Zampa souhaite adopter le style le plus universaliste possible pour faire passer son message et il en oublier peut-être un peu de personnifier sa mise en scène.
Zem, excellent, se donne du mal, mais ce film, qui est sans doute un premier essai, flemme de vérifier, mais ça semble évident, et si maigre et si dénué d'enjeux, il ne dure qu'1h15 génériques compris, ressemble plus à un court métrage gonflé qu'à un véritable long, et ne suscite de fait, aucun intérêt.
Par choix, une jeune femme va travailler dans un petit club de strip-tease. Elle y tombera notamment amoureuse d'une jeune femme qui fait le même boulot qu'elle, perturbant sa vie personnelle et amoureuse. Franchement pas mal, de la personnalité, et deux actrices que j'adore et qui sont ici à leur haut niveau : Zita Hanrot et Louise Chevillotte.
Deux cinéastes/ journalistes/ éditeurs ont récupéré un gros carton d'archives des films réalisés en super 8 ou 16 par les deux membres du groupe Coil, tous deux décédés, et en proposent un montage d'un peu plus d'une heure, accompagné des musiques du groupe. C'est un enchantement pour les fans que de découvrir ces images rares, courts métrages, rushes de clip, films de vacances, expérimentations très hard et choquantes parfois, avec pas mal de proches de la sphère à l'image : tout TG, PTV, Monte Cazzaza, Marc Almond... Gros et intense moment d'émotion.
Encore envouté par A Way To Die, j'ai enchainé avec ce court documentaire montrant des images d'archives, interviews et extraits de concerts de 4 groupes phares de la scène indus : Coil, Current 93, Test Dept. et Foetus. C'est super évidemment, mais il n'y a pas de mise en perspective, ni de construction véritable d'un film. On passe de l'un à l'autre, sur de courtes scènes, toujours de la même façon. Pour fan only.
Faut être honnête, Maiwenn se donne du mal, y a un gros effort de reconstitution (même si historiquement tout est foireux, on s'en branle) et des moyens, beaucoup d'ambition qui se voit à l'image. Mais malgré ça et malgré un discours sous-jacent se voulant moderne, le film est finalement mis en scène de manière aussi plan-plan que n'importe quel nanar en costume d'hier ou d'aujourd'hui. Ce n'est pas désagréable à regarder (alors que je pensais que si a priori) mais ça n'a aucun intérêt et ça s'oublie aussitôt vu.
Petzold est parfois capable de réussir de grands films, cf l'excellentissime Phoenix, mais là on lui avait déjà trop dit que c'était un grand auteur, du coup il se croit obligé de couper en permanence cette simple histoire de rupture amoureuse suivie d'une nouvelle rencontre par des scènes oniriques sous l'eau ultra chiantes et qui reviennent toutes les 10 minutes, juste là pour montrer que "ch'uis un auteur, tavu !" Boring !
Je pensais me faire chier mais en fait c'est pas mal, y a un côté Fitzcarraldo ou même Apocalypse Now dans la démesure de ce film, dommage que Pontecorvo ne soit ni Herzog ni Coppola, même si plein de choses sont réussies dans le film, notamment la façon de filmer les foules, saisissantes. Mais c'est parfois un peu brouillon. Et extraordinaire score de Morricone, assez étonnant et innovant, mais dont l'un des thèmes et parmi ce qui l'a signé de plus original.
Un entraineur de basket déchu mais qui fut jadis au top, se retrouve à entrainer une équipe de déficients mentaux à Des Moines, Ohio. Evidemment il commence avec des bras cassés et il finit avec une équipe qui joue hyper bien ensemble, évidemment, le film enchaine l'un après l'autre tous les clichés de ce genre de cinéma, sans en oublier aucun, mais il y a une jubilation totale à retrouver un film des Farrelly (même si Bobby est désormais en solo) à l'ancienne, avec tout le charme qui nous faisait aimer leurs films jadis. Oui, rien de neuf, et ça fait dater, bien sûr, mais j'ai eu beaucoup de joie à retrouver cet humour potache et naïf et bon enfant que j'aime tant et qui a malheureusement quasiment disparu des écrans.
Rien de plus que du Agatha Christie relooké. Plutôt bien fait, mais marre de ses films qui ne pensent qu'à leur scénario.
ça fait vraiment plusieurs années que je n'avais pas vu une merde de compétition de ce niveau, ça dépasse l'entendement. Ce n'est qu'une vaste pub Mattel à peine déguisée (puisque la firme de jouets est productrice du film) dans laquelle ils essaient de renouveler leur image avec des gens hype, et des concepts bidon en vogue aujourd'hui. J'ai toujours trouvé que Gerwig était une cinéaste et scénariste nullissime, donc pas étonné, en revanche ça me désolé que Baumbach ait trempé les mains là-dedans.
Un bon post-western, genre dont Ralph Neslon est un des meilleurs représentants, même si ici il est loin du niveau de son chef-d'oeuvre Soldat Bleu.