je les reverrais bien un jour :
1. Le mal n’existe pas (Ryūsuke Hamaguchi, Japon) 10.0 -
revu !
Cette fois-ci, j'ai vu la fille de Stalker, exactement là où Tarkovski l'avait laissé (à la toute fin du film) :
Son père la porte sur ses épaules, tout comme Stalker dans "Stalker" :
Puis, j'ai réalisé que le film porte trois titres : "Le mal existe", "Le mal n'existe pas" et "Le mal n'existe pas (dans la nature)" car, si le cinéaste se permet de ne pas afficher pendant une fracture de seconde une partie du titre, le spectateur peut rajouter (dans la nature) à la sortie du film (les films riches sont riches en titre également) :
Quant à la fin, mon premier ressenti a été le bon : c'est la voix de la nature, via sa fille, que notre héros écoute. Et il exécute.
2. Los delincuentes (Rodrigo Moreno, Argentine) 10.0
3. Walk Up (Hong Sang-Soo, Corée du Sud) 10.0 (vu déjà 2 fois !)
Une fois ça suffit :
4. May December (Todd Haynes, USA) 9.0
5. Riddle of Fire (Weston Razooli, USA) 9.0 -
Ce que j'adore dans ce film c'est son coté "John Waters chez les gosses". Il se peut qu'il était un des 2-3 plus beaux films de Cannes 2023, au même titre que " L’été dernier de Breillat ou "Les herbes sèches" de Ceylan. C'est dire !
6. The Sweet East (Sean Price Williams, USA) 8.0
7. Jeunesse - le printemps - (Wang Bing, Chine) 7.0
8. Eureka (Lisandro Alonso, Argentine/USA) 7.0
9. Une famille (Christine Anglot, France) 7.0
10. Enys men (Mark Jenkin, Royaume Uni) 7.0 -
Qui aurait cru que j'allais l'aimer ??
11. Priscilla (Sofia Coppola, USA) 6.0
12. Nome (Sana Na N'Hada, Guinée-Bissau) 6.0
13. Chroniques de Téhéran (Ali Asgari et Alireza Khatami, Iran) 6.0
14. Sidonie au Japon (Élise Girard, France) 5.0 -
Ce qui est 'marrant' avec le Japon c'est que, quand le cinéma européen (ou autre) le filme, on trouve exactement le même approche qu'on a, bon gré malgré soi, lorsqu’on le visite : le pays (à mon avis, l'Inde également porte la même particularité , même si c'est pour des raisons totalement différentes) est tellement culturellement différents qu'on reste simplement visiteur... 'culturel'. Élise Girard essaye pourtant de dépasser ça, elle est consciente mais le Japon est une espèce de 'malédiction' cinématographique où seulement un taïwanais comme Hou Hsiao Hsien (Le café lumière) arrive à s'en sortir (même Kiarostami s'est cassé les dents, c'est dire).
Je n’aurais pas dû aller les voir :
15. La bête (Bertrand Bonello, France) 4.9
16. L'empire (Bruno Dumont, France) 4.0
17. Civil War (Alex Garland, USA) 3.5 -
Le film essaye de nous faire croire que son sujet est l'image (la photogénie, précisément) or, ce n'est que de bruit et de fureur. Coté fond, c'est une uchronie, genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification du passé (son 'modèle' est "Punishment Park" de Watkins) car il n'y a pas de téléphone portable dans ce film donc, on peut déduire que l’événement est intérieur aux années '90.
18. Daaaaali ! (Quentin Dupieux, France) 3.0
19. Pauvres créatures (Yorgos Lanthimos, Grande-Bretagne) 2.0
20. La zone d’intérêt (Jonathan Glazer, Angleterre) 2.0
"Le cinéma n'existe pas en soi, il n'est pas un langage. Il est un instrument d’analyse et c'est tout. Il ne doit pas devenir une fin en soi".
Jean-Marie Straub